Cours de mathématiques Chapitre 9 : Nombres complexes

Cours de mathématiques
Terminale S1
Chapitre 9 : Nombres complexes
Année scolaire 2008-2009
mise à jour 15 février 2009
Fig. 1 – Gerolamo Cardano
decin et mathématicien italien qui ne redoutait pas les échecs
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Table des matières
I Chapitre 9 : Nombres complexes 3
I.A Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.B Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.B.1 Forme algébrique ................................ 4
I.B.2 Représentation graphique ........................... 5
I.C Opérations sur les nombres complexes ........................ 5
I.C.1 Addition et multiplication ........................... 5
I.C.2 Inverse d’un nombre complexe non nul .................... 6
I.C.3 Nombre conjugué ................................ 7
I.C.4 Module d’un nombre complexe ........................ 8
I.D Argument d’un nombre complexe non nul ...................... 9
I.E Forme exponentielle d’un nombre complexe non nul . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.F Résolution dans Cd’équations du second degré à coefficients réels . . . . . . . . . 10
I.G Interprétation géométrique ............................... 10
I.H Nombres complexes et transformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.H.1 Ecriture complexe d’une translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
I.H.2 Ecriture complexe d’une rotation ....................... 11
I.H.3 Ecriture complexe d’une homothétie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Informations sur la mise en page
Le document s’inspire des nombreux livres de Terminale S des différentes éditions. Les
figures de ce document ont été réalisées avec métapost et les macros de J-M Sarlat.
L’environnement bclogo, utilisé pour la réalisation de ce document, est téléchargeable
ici : http://melusine.eu.org/syracuse/wiki/doku.php/mc/bclogo
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I Chapitre 9 : Nombres complexes
I.A Introduction
Rappels et découverte
Pour tout réel k, il existe un unique nombre réel dont le cube est k.
Ce nombre est appelé racine cubique de k. Il est noté 3
kou aussi k1
3.
On a par exemple 3
8 = 2 parce que 23= 8.
Au XVIème siècle, Jérôme Cardan, confronté à la résolution des équations du troisième degré,
de la forme x3=px +qdonne la formule suivante appelée formule de CARDAN : lorsque
q2
4p3
27 0, l’équation a pour solution
x=3
sq
2+rq2
4p3
27 +3
sq
2rq2
4p3
27
1. On considère l’équation x3= 1. Quelles sont les valeurs de pet q?
Vérifier que l’on peut utiliser la formule de Cardan.
Quelle solution obtient-on ?
2. On considère l’équation x3= 3x+ 2.
Vérifier que l’on peut utiliser la formule de Cardan.
Quelle solution obtient-on ?
Vérifier et trouver toutes les solutions de l’équation x3= 3x+ 2.
3. On considère l’équation x3= 15x+ 4.
Vérifier que l’on peut utiliser la formule de Cardan.
4. On considère l’équation x3= 2x+ 4.
Justifier que la formule de Cardan ne peut pas s’appliquer.
Pris dans un engrenage infernal, on décide cependant d’appliquer la formule.
Comment peut s’écrire la solution ?
5. Imaginons un nombre dont le carré est -1, et qui sera très temporairement noté 1.
En utilisant ce nombre imaginaire et en effectuant des calculs "habituels", montrer que
(2 + 1)3= 2 + 111
En déduire que 2 + 1est une racine cubique de 2 + 121 .
"Démontrer" de même que 21est une racine cubique de 2121.
Montrer alors que la formule de Cardan appliquée à l’équation x3= 15x+ 4 donne comme
solution le réel 4.
Vérifier que 4 est effectivement solution de l’équation.
On a donc, en utilisant des nombres imaginaires, obtenu un résultat bien réel.
6. Si aet bsont deux réels strictement positifs, alors : ab=ab.
Si vous appliquez cette propriété à a=b=1, qu’obtenez-vous ?
C’est la raison pour la quelle on n’utilisera plus jamais la notation 1, mais i, nombre
imaginaie dont le carré i2=1.
Il aura fallu attendre près de 150 ans pour prendre cette notation dûe à Euler, que vous
avez déjà vu .
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Les différents ensembles de nombres
Nest l’ensemble des entiers naturels. C’est l’ensemble des entiers positifs ou nuls.
Dans Nl’équation x+ 1 = 0 n’a pas de solution.
Cette équation a une solution notée -1 , cette solution est un élément de l’ensemble Z.
Zest l’ensemble des entiers relatifs. C’est l’ensemble des entiers positifs, négatifs ou
nuls.
Zcontient N, c’est-à-dire que Nest contenu dans Z, ce que l’on note NZ.
Dans Zl’équation 2x= 1 n’a pas de solution.
Cette équation a une solution notée 1
2, cette solution est un élément de l’ensemble
Q.
Qest l’ensemble des nombres rationnels.
C’est l’ensemble de tous les nombres de la forme p
qavec pZet pZ.Qcontient
Z. On a donc NZQ.
Dans Ql’équation x2= 2 n’a pas de solutions.
Cette équation a deux solutions notées 2et 2, ces solutions sont des éléments de
l’ensemble R.
Rest l’ensemble des nombres réels. C’est l’ensemble des abscisses de tous les points
d’une droite.
Rcontient Q. On a donc NZQR.
Dans Rl’équation x2=1n’a pas de solutions.
Cette équation a deux solutions notées iet i, ces solutions sont des éléments de
l’ensemble C.
Cest l’ensemble des nombres complexes.
C’est l’ensemble des nombres de la forme a+bi avec aRet bR.
Ccontient R. On a donc NZQRC.
I.B Définitions
I.B.1 Forme algébrique
Définition 1:
Il existe un ensemble noté C, appelé ensemble des nombres complexes qui possède
les propriétés suivantes :
Ccontient l’ensemble des nombres réels.
L’addition et la multiplication des nombres réels se prolongent aux nombres complexes
et les règles de calcul restent les mêmes.
Il existe un nombre complexe noté itel que i2=1.
Tout nombre complexe zs’écrit de manière unique z=x+iy avec xet yréels.
L’écriture z=x+iy avec xet yréels est appelée forme algébrique du nombre complexe
z.
xest la partie réelle de z, notée Re(z),yest la partie imaginaire de znotée Im(z).
Remarque : z=x+iy avec xet yréels :
Si y= 0, le nombre complexe est réel.
Si x= 0, le nombre complexe est dit imaginaire pur.
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Théorème 1
Soit x,y,xet ydes nombres réels,
x+iy =x+iyéquivaut à x=xet y=y.
x+iy = 0 équivaut à x= 0 et y= 0.
Cela signifie qu’un nombre complexe s’écrit de manière unique sous forme algèbrique.
I.B.2 Représentation graphique
(O;
u ,
v)est un repère orthonormal direct du plan.
1. A tout nombre complexe z=x+iy avec
xet yréel, on associe le point M
de coordonnées (x;y). On dit que Mest
le point image de z
et que
OM est le vecteur image de z.
2. Tout point M(x;y)est le point image
d’un seul complexe z=x+iy.
On dit que zest l’affixe du point Met du
vecteur
OM.
3. Le plan est alors appelé plan complexe.
4. L’axe des abscisses (O;
u)est appelé axe
des réels, l’axe des ordonnées
(O;
v)est appelé axe des imaginaires
purs.
v
u
M(z)
x
y
O
I.C Opérations sur les nombres complexes
I.C.1 Addition et multiplication
Définition 2:
Soit z=x+iy et z=x+iy(x,y,xet yréels).
La somme de zet de zest le complexe z+z= (x+x) + i(y+y).
Le produit de zet de zest z.z= (xxyy) + i(xy+xy).
En effet z.z= (x+iy)(x+iy) = xx+ixy+ixy+i2yy=xxyy+i(xy+xy).
Remarque : Les identités remarquables sont valables dans C. On a alors pour tous zet z
complexes,
z2+z2=z2i2z2= (ziz)(z+iz).
Remarque : Soient Md’affixe zet Md’affixe zdes points du plan complexe.
z+zest l’affixe du point Ptel que OMP Mest un parallélogramme.
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