Les résistances

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Athénée Royal de Pepinster
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Electrotechnique
Les résistances
Descriptions
C'est un composant dit passif, il conduit l'électricité avec un effet résistif.
Il est bidirectionnel, il n’y a pas de sens obligatoire du passage du courant.
Symboles
Le concept de résistance est défini comme le rapport de la tension sur le courant
Effet résistif
Il convient de noter que la dégradation d'énergie en forme thermique est un
phénomène général en physique, phénomène décrit par la thermodynamique. En
électricité, si on place une tension aux bornes d'un conducteur, il advient un
courant. La dissipation d'énergie se manifeste par un échauffement et une chute
de potentiel le long du conducteur ; il y a conversion d'énergie électrostatique
(contenue dans le générateur par exemple) en énergie thermique (échauffement
par effet Joules).
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Electrotechnique
Lorsqu'on branche un conducteur à une tension donnée, il résulte un courant,
dont l'intensité dépend de la résistance du conducteur à son passage.
Le courant I mesuré en ampères est égal à la quantité d'électricité mesurée en
coulombs qui passe par seconde dans le conducteur.
La résistance d’un corps dépend de sa nature par sa résistivité (qui n’est autre
que sa faculté à s’opposer au passage des électrons) et de ses dimensions
(longueur et section). La relation donnant la résistance R d’un cylindre de section
constante (mais de forme quelconque).
La résistivité ( ρ ) se dit ro s’exprime en ohms par mètre.
La formule R = L / S
R en Ohms, ρ en Ohms x mètres, L longueur du
matériau en mètre, S la section en m2
La résistivité dépend elle-même de la
température (T) du matériau.
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Electrotechnique
L’eau de mer possède une résistivité élevée, sa valeur moyenne est de 0,3 .m.
Pourtant, dans certaines applications de transport d’énergie électrique en
courant continu haute tension (continent – île, en Suède notamment), la mer sert
de deuxième conducteur. On économise ainsi, en courant continu, la fabrication
et la pose d’un second conducteur entre l’île à alimenter et le continent.
île
Électrodes
enfouies le long de
la côte
continent
Pour le transport d’énergie électrique par courant continu haute tension, on économise
deux câbles par rapport à une distribution triphasé, c’est économiquement intéressant
dans ce cas précis où les câbles sous-marins et leur pose sont très onéreux.
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Electrotechnique
Association de résistances en série
U1 = R 1 . I et U2= R 2 . I avec U = U1 + U2
=> U = R1 . I + R2 . I = I . (R 1 + R 2)
=>Réq = R1 + R 2
R = R1 + R2
Association de résistances en parallèle
I1 = U / R1 et I2= U / R2 avec I = I1 + I2
=> I = U / R1 + U / R 2 = U (1 / R 1 + 1 / R 2)
=>
Pour deux résistances en parallèle, on peut également utiliser la formule
suivante :
Donc, si R1 = R2, on arrive à la formule :
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Electrotechnique
Théorème de Kennelly
Le théorème de Kenelly permet de transformer 3 résistances disposées en
triangle en 3 résistances disposées en étoile et réciproquement.
1
1
R1
r3
r2
R2
2
3
r1
3
2
Afin que les deux réseaux soient équivalents, ils doivent posséder la même
résistance entre deux points pris 2 à 2 :
Entre 1 et 2 :
 r //  r  r  
3
1
2

  R1  R2 Y  R1  R2 
r3  r1  r2 
r1  r2  r3 (1)
Entre 2 et 3 :
 r //  r
1
2
 r3     R2  R3 Y  R2  R3 
r1  r2  r3 
r1  r2  r3 (2)
Entre 3 et 1 :
 r //  r  r     R
2
3
1

3
 R1 Y  R3  R1 
r2  r3  r1 
r1  r2  r3 (3)
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Electrotechnique
En sommant et retranchant les équations membre à membre :
(1) + (3) – (2)
 2 R1  R2  R3  ( R2  R3 )  2R1
r3r1  r3r2  r2r3  r2 r1  r1r2  r1r3
2r2 r3

r1  r2  r3
r1  r2  r3
1   3   2   R1 
r2 r3
r1  r2  r3
1   2    3  R2 
r1r3
r1  r2  r3
 2    3  1  R3 
r1r2
r1  r2  r3
Ce sont surtout les trois formules ci-dessus (transformation triangle étoile) qui
sont utiles. Elles se mémorisent aisément en remarquant que la résistance de
l’étoile cherchée est égale au produit des deux résistances du triangle qui
l’entoure (on superpose l’étoile et le triangle et les points 1, 2, 3) sur la somme
des résistances du triangle.
La transformation étoile triangle conduit aux formules :
r1 
R1R2  R1R3  R2 R3
R1
r2 
R1R2  R1R3  R2 R3
R2
r3 
R1 R2  R1R3  R2 R3
R3
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Electrotechnique
Le pont diviseur
Ce circuit très simple permet d'obtenir une tension de sortie proportionnelle et
inférieure à la tension d'entrée, et il peut être utilisé pour atténuer un signal.
Avec 2 résistantes :
Sans aucune charge, tout le courant traverse R1 et R2. Donc V1 = (R1+R2) . I.
Puisque V2=R2 . I, on obtient :
V2 = R2 * V1 / (R1+R2)
Avec 1 résistance ajustable :
Ici V2 peut être ajusté entre 0 et V1.
V2 = k*V1 avec k réel entre 0 et 1
Notez que ces formules sont applicables seulement si la charge en sortie
consomme très peu de courant. Sinon, la résistance de charge se met en parallèle
avec R2, et donc la résistance du bas devient R2 en parallèle avec R charge, soit
(R2 * R charge) / (R2 + R charge).
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Electrotechnique
Le code des couleurs des résistances
La valeur d'une résistance est déterminée par un code de couleur :
Comment repérer les anneaux ?
Le premier anneau est celui qui est le plus proche du bord. Les deux premiers
anneaux sont toujours les chiffres significatifs. La série E96 possède 3 chiffres
significatifs (tolérance de 1% oblige), les 3 premiers anneaux sont donc les
chiffres significatifs. L'anneau suivant est le multiplicateur (le 3ème pour la
série E24 et le 4ème pour la série E96), puis vient l'anneau indiquant la tolérance
(marron, 1% pour la série E96. Il peut exister un autre anneau donnant le
coefficient de stabilité en température, bien entendu, uniquement dans le cas
des résistances de précision.
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Electrotechnique
Il existe des séries de résistances normalisées : E 6, E 12, E 24, E 48, E 96, E
192. Le chiffre indique le nombre de valeurs possible par série.
Les séries E12, E24, E 48 sont les plus courantes.
Maintenant le moyen mnémotechnique pour retenir le code des couleurs. Il suffit
de se souvenir de la phrase :
Ne
Manger Rien
Ou
Noir
Marron Rouge
Orange Jaune
0
1
3
2
Jeûner, Voila
4
Bien
Votre
Grande Bêtise
Vert
Bleu
Violet
Gris
Blanc
5
6
7
8
9
Ne manger rien ou jeûner, voila bien votre grande bêtise
Vous pouvez également vous souvenir de la phrase :
Notre Bar
Resta
Ouvert Jeudi
Vendredi Bonne Veillée Gros
Buveur
Noir
Marron Rouge Orange Jaune Vert
Bleu
Violet Gris
Blanc
0
1
6
7
9
2
3
4
5
8
Notre Bar Reste Ouvert Jeudi Vendredi Bonne Veillée Gros Buveur
Exemple de résistances « exotiques »
-
Le potentiomètre :
Lorsqu'il est nécessaire de faire varier la valeur de la résistance, on utilise un
système à curseur qui frotte sur celle-ci, faisant intervenir ainsi dans le circuit
une portion variable de la résistance totale ; on réalise de la sorte un
potentiomètre.
Dans sa forme miniature ces résistances se présentent sous la forme d'un petit
boîtier muni de trois pattes à souder sur le circuit imprimé ; il existe une grande
variété de modèles à piste de carbone ou cermet, capotés ou non verticaux ou
horizontaux. Dans tous les cas la patte centrale est connectée au curseur comme
le montre le symbole.
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Electrotechnique
Symbole
-
Les thermistances (CTP ou CTN)
Ce sont tout simplement des résistances qui ont la propriété de varier en
fonction de la température. Branchées en série avec un générateur, présentent
une résistance variable, et se laissent donc traverser par un courant également
variable, en fonction de leur température. On distingue deux types de
thermistances : les CTP (coefficient de température positif) ou PTC et les CTN
(coefficient de température négatif) ou NTC.
Symbole
-
Les Varistances (VDR)
Principalement utilisées comme élément de protection de composants ou
d'équipements pouvant être soumis à des perturbations électriques. Les VDR
(Volt Dépendant Resistor) voient leurs impédances (normalement de plusieurs
Mégohms) chuter très fortement en présence d'une surtension (même très
brève ), créant ainsi un court circuit protégeant le montage situé après .
Symbole
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-
Photo résistance (LDR)
Ce sont tout simplement des résistances qui ont la propriété de varier en
fonction de l’intensité lumineuse reçue. Branchées en série avec un générateur,
présentent une résistance variable, et se laissent donc traverser par un courant
également variable, en fonction de leur éclairement. Ont leur donne aussi le nom
de LDR (Light Dépendant Resistor)
Symbole
La composition des résistances
En électronique, elles ne sont appelées à dissiper que des puissances très faibles,
au maximum de l'ordre du watt. Les puissances les plus utilisées étant les
résistances de 1/4 W = 0,25 W.
C'est pourquoi on fait appel à un matériau à base de carbone, en forme de
bâtonnet, et parcouru par le courant soit dans sa masse, soit dans une couche
mince de sa surface, ce qui limite alors le " bruit " ou " souffle " dans les circuits.
Les résistances agglomérées sont formées d’un mélange de carbone, de matière
isolante et de liant (par exemple de la bakélite.). Le pourcentage de carbone
détermine la valeur de la résistance. Les caractéristiques obtenues sont très
moyennes, mais la fiabilité ainsi que le faible coût de ces résistances en faisait
des composants couramment employés dans les montages électroniques.
Maintenant elles sont remplacées par les résistances à couche de carbone.
Vue de l’intérieur d’une résistance agglomérée
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Les résistances à couches de carbone se font par pyrolyse en atmosphère
d’hydrocarbure (méthane, butane ou benzène) et d’argon. Le carbone se dépose
sur de petits bâtons isolant servant de supports, ensuite on fixe aux extrémités
des broches de connexion.
La valeur de la résistance est obtenue en retirant une partie de la couche
résistive en spirale.
Les résistances à couches métalliques, l’élément résistant est obtenu par la pose
d'une couche d'env. 0,1mm d’un alliage sur un substrat en céramique ou en
quartz. Ce type de résistances a un petit coefficient de température.
Tolérance
2%
de
Tolérance
1%
de
Les résistances à feuilles métalliques (de quelques ohms à quelques méga ohms)
sont des résistances très précises, constituées d’une feuille en alliage (souvent
du nickel-chrome) fixée sur un substrat isolant.
La dimension augmente en fonction de la puissance dissipée le diamètre est
d'environ de 6 mm pour 3 W. Pour des puissances de 5 à 11 W ont utilise alors du
fil résistif bobiné.
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Les résistances bobinées (de quelques ohms à quelques milliers d’ohms) sont
constituées d’un fil en alliage (nickel-chrome ou cuivre-nickel pour des
résistances de haute précision à faible coefficient de température) enroulé sur
un support isolant en céramique ou en matière plastique puis elles sont moulées,
laquées ou vitrifiées.
Les résistances miniatures de surface sont faites sur un substrat en céramique
de petite dimension :
versions rondes
versions plates
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Les résistances à couches épaisses (> 1 méga ohm) sont faites d’une pâte de
verres fusibles et de métaux nobles déposés (quelques dizaines de µm) par
sérigraphie sur un support d’alumine, puis cuite à haute température.
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