Université Joseph Fourier Grenoble 1 : Master Pro Ingéniérie des Systèmes Magnétiques
On appelle souvent « flux utile » le flux canalisé dans la région dont l’extension latérale coïncide avec la
surface des éléments ferromagnétiques en vis-à-vis. On donnera une estimation de l’amplitude du flux φu
canalisé par cette région et on comparera au flux φ2 obtenu dans la même branche à l’aide du bobinage. Le
déficit correspond à la portion de flux qui n’est pas confinée dans cette région et qui transite en débordant de
l’entrefer comme indiqué sur la figure ci-dessous. Elle constitue elle aussi un flux de fuite et sera notée φσ.
On mettra en évidence son existence à l’aide de la sonde à effet Hall.
La détermination analytique de ces fuites est un exercice délicat. On comparera pour différentes valeurs
d’entrefer et un courant de 1 A sur le bobinage de 590 spires la mesure à l’expression approchée :
φσ / φu = 1,7 p e
S a
a+e a = 27 mm c = 10 mm d = 38 mm (9)
φ1φ3
e
φ3 ←
→ φ1
φ2 ←
c
a
Fig. 6
d
p = périmètre du bras = 2 (c+d) S = section du bras = cd
2 2 2 Détermination de la réluctance
On va déterminer la réluctance du circuit de la figure 6. Les arcs de
cercle figurent les flux de fuite associés aux entrefers.
On considère dans un premier temps que la perméabilité du fer est
suffisamment grande pour que l’on puisse négliger la réluctance des
noyaux de fer devant celle des régions entrefer. Le circuit étudié se
représente alors sous la forme ci-dessous où Rm1, Rm2 et Rm3
représentent les réluctances associées aux différents entrefers.
En remarquant que chaque réluctance se présente comme la mise en
parallèle de deux reluctances Rmiσ (correspondant aux fuites) et Rmiu
(flux canalisé dans l’entrefer); on établira l’expression :
Rmi = Rmiu
1 + φσ/φu
(10)
4
On établira à l’aide de (10) l’expression de Rm1 et Rm2 = Rm3 en
fonction des grandeurs a, c, d. On passera alors à l’application
numérique en exprimant toutes les longueurs en mm et on vérifiera
l’expression de la reluctance totale
Rm = Rm1 + Rm2 / 2 ≈ 7,35 106 e ( 1
27 + 8e + 1
27 + 12,6e ) ( e en mm ) (11)
φ2
R
2
ni
R
3
R
1
i
Vérification expérimentale : on tracera la courbe Rm = n ig / φ1 pour 1
< e < 3 mm et on comparera à la courbe théorique.
L Rc
2 2 3 Etude d’une inductance de lissage u
On veut réaliser une inductance L destinée à lisser un courant ondulé:
On se propose d’illustrer la fonction de lissage en étudiant le courant
qui traverse une charge - représentée ici par une résistance Rc = 12 Ω-
dans la situation suivante :
Figure 7 :
illustration de la fonction de lissage
La tension d’alimentation est de type continue avec une composante sinusoïdale « parasite » u = U0 + ∆U
cos2πft f = 30 Hz U0 = 12 V
Cette tension provoque la circulation d’un courant continu I0 superposé à une composante alternative parasite
d’amplitude ∆IL. On veut minimiser cette ondulation. Quelle valeur d’inductance faut-il pour obtenir ∆IL/∆I
= 12 %, ∆I désignant l’amplitude de l’ondulation en l’absence de L ?
Réalisation de l’inductance
A partir de la géométrie de la figure 2 on envisage différentes solutions techniques :
* Inductance à noyau de fer sans entrefer