EMETTEUR RECEPTEUR RFID A 13,56 MHZ
Stéphane MEILLÈRE*, Wenceslas RAHAJANDRAIBE*, Pascal MASSON**, Charlotte GUILLAUME*,
William TATINIAN**, Philippe PANNIER*, Rachid BOUCHAKOUR*, Gilles JACQUEMOD**
Pôle CNFM PACA
* Polytech’Marseille, IMT-Technopôle de Château Gombert, 13451 Marseille Cedex 20
** Polytech’Nice-Sophia, 1645 Route des Lucioles, 06410 Biot
Résumé
Dans le cadre d’un projet « inter-Polytech »
(Polytech’Nice-Sophia et Polytech’Marseille), une
équipe d’une quinzaine d’étudiants, encadrée par
trois enseignant-chercheurs et répartie entre les des
deux sites, a développé un prototype d’émetteur-
récepteur. Fonctionnant à 13,56MHz, ce système
vise des applications dédiées à l’étiquetage et à la
détection pour une distance de quelques
centimètres conforme aux normes ISO14443 et
ISO15693[1]. L’information peut ainsi être
réceptionnée et transmise à un débit variant entre
106kb/s et 847kb/s, suivant la norme utilisée. Notre
prototype est réalisé à l’aide des infrastructures du
CNFM PACA, en technologie AMS CMOS 0,35µm.
1. Introduction
Les systèmes électroniques radiofréquences
pour l’identification (RFID) [2-7] permettent
des communications sans fil intégrant les
modes d’écriture et de lecture, dans des
environnements hostiles à l’homme (humidité,
températures extrêmes, impuretés, ...). De plus,
les systèmes RFID possèdent une très grande
souplesse d’utilisation (ticket de métro, péages
automobiles, ...). Par leur auto-alimentation,
les systèmes RFID présentent aussi un intérêt
majeur dans le domaine bio-métrique et
médical. Le système est principalement
composé par deux structures distinctes. La
première, concernant la partie émission, utilise
un concept à la fois simple et robuste pour la
modulation et l’amplification de puissance. En
effet, sa structure interne est axée autour de
cellules élémentaires à quatre transistors, un
inverseur CMOS contrôlé. Ces cellules, mises
en parallèle, sont dimensionnées pour nous
permettre de contrôler la quantité de courant à
injecter dans l’antenne. Nous réalisons la
modulation en contrôlant le nombre de cellules
mises en parallèle, par un signal numérique. La
seconde partie, la réception, récupère
l’information de la rétro-modulation aux
bornes de l’antenne. Une atténuation de
l’amplitude du signal est nécessaire afin de
rendre compatible l’adaptation des niveaux
entre le circuit intégré et l’antenne. Nous
proposons une récupération de l’énergie basée
sur un principe de redressement à diode, suivie
d’un filtrage permettant l’élimination d’une
partie du signal de la porteuse tout en gardant
le maximum de données. Nous réalisons, dans
ce système, une technique permettant
d’extraire le signal utile à partir de sa valeur
moyenne. Ainsi, le signal peut être, à la fois,
amplifié et filtré. Il subsiste de l’énergie de la
porteuse pour prendre une décision et rendre le
signal compatible avec des niveaux logiques.
En effet, la difficulté de ce récepteur vient de
la proximité des fréquences de la sous-
porteuse. Pour un débit de 847kb/s, la
fréquence de porteuse se trouve à peine plus
éloignée d’une décade de fréquence. C’est
pourquoi, nous réalisons un filtrage intervenant
tout au long de la chaîne de réception. La
décision est réalisée à partir d’une structure
différentielle totalement symétrique à forte
sensibilité d’entrée (inférieure à 1mV) ayant un
gain en tension élevé, supérieur à 130 dB.
2. Présentation générale
Le schéma bloc général du circuit est
représenté sur la figure 1. Il est composé de
deux parties principales faisant l’objet de cette
étude. La partie synthétiseur générant la
fréquence porteuse de 13,56MHz et le courant
de polarisation ne fait pas partie de cette étude.
L’inductance d’émission et de réception
(connectée entre les nœuds ANT+ et ANT- sur
la figure 1) ainsi que la résistance REXT sont
externes au silicium.
La modulation est de type amplitude, ASK
(Amplitude Shift Keying dans la littérature
anglaise) de type A avec un taux de
modulation de 100% et de type B avec un taux
de modulation de 10%.