COLLOQUE INTERNATIONAL DE LINGUISTIQUE
GReG-PLS IV
« Marqueurs et structures, quelles articulations dans la
(re)construction du sens ? »
« Linguistic markers and linguistic structures, how do they
interact in meaning construal? »
SUMÉS
BOOK OF ABSTRACTS
6 - 7 novembre 2015
Université de Paris Ouest Nanterre la Défense
Les résumés/abstracts sont placés dans leur ordre de présentation (cf. programme).
SOMMAIRE
Iva NOVAKOVA (Université Grenoble-Alpes, LIDILEM) et Dirk SIEPMANN (Université
d'Osnabrück, Allemagne), Unités polylexicales et construction du sens dans le roman
contemporain (français et anglais).......................................................................................................................... 1
Stéphanie BELIGON (Université Paris-Est Marne-la-Vallée, LISAA, EA 4120), ....................................
« Sentir » et « feel » : collocations et significations ............................................................................................. 1
Françoise DORO-MEGY (Université Paris Diderot, EA CLILLAC-ARP EA 3967) et Yves
MALINIER (Université Paris Diderot, EA CLILLAC-ARP EA 3967), Les « constructions » de
“see” comme verbe de jugement : he is seen AS a strong candidate vs he is seen TO BE a
strong candidate ....................................................................................................................................................... 2
Rania SAMET (Université de Tunis), Les constructions collocatives et le processus de
figement ........................................................................................................................................................................ 3
Anne-Laure BESNARD (Université de Nantes- LLING - EA 3827), Structure(s) BE X TO en
anglais contemporain : repérage et modalisation ............................................................................................ 4
Gaïdig DUBOIS (Université Paris-Sorbonne, Université de Helsinki), « Ça reste raisonnable
» - La dynamique des forces dans l’analyse du verbe rester ....................................................................... 5
Lilli PARROTT (Université Paris 8), The non-genitive of construction vs. the non-emotive
oblique genitive: pragmatic and syntactic constraints ................................................................................ 6
Blandine PENNEC (Université Toulouse II), The interaction between the markers IF and
NOT: from their simple association to their use as a fixed phrase ........................................................... 7
Carolin HOFMOCKEL (University of Augsburg, Germany), Patterns of (inter)subjectivity.
Testing the asymmetry between left- and right-peripheral but in Glaswegian English. .................. 8
Saghie SHARIFZADEH (Université Paris-Sorbonne, CeLiSo), L’anaphore prédicative en
anglais : étude comparative des reprises en do so, do it, do this, do that et do auxiliaire ...............9
Kimberly OGER (Université Paris-Sorbonne, CeLiSo), Les constructions do this, do that et
do it : Proformes complexes, ou verbe lexical DO + complément ? ........................................................... 9
Eric GILBERT (Université de Caen Basse Normandie, EA 4255 CRISCO), Do so : simple
marqueur complexe ? ............................................................................................................................................ 10
Camille DEBRAS (Université Paris Ouest Nanterre La Défense - CREA GREG), Pragmatic
markers or multimodal constructions? A usage-based account of “I don’t know” and “je sais
pas” in English and French spoken interaction. ........................................................................................... 11
Graham RANGER (Université d'Avignon - EA4277), The complex construction of referential
values: the case of ANYWAY ............................................................................................................................... 12
Evelyne SAUNIER (Université Paris Descartes), 13En fait : du syntagme prépositionnel à
l’indicateur d’attitude discursive ...................................................................................................................... 13
Karolina KRAWCZAK (LaTTiCE CNRS, ENS, Adam Mickiewicz University Poznań
(Poland)), Predicate-based epistemic markers in English: A corpus-based quantitative
study ........................................................................................................................................................................... 14
Camille DEBRAS (Université Paris Ouest Nanterre La Défense - CREA-GREG) et Fiona
ROSSETTE (Université Paris Ouest Nanterre La Défense - CREA-GREG), “Let freedom
ring”: the interaction of prosody and syntax in the context of public address. ................................. 15
Chris GLEDHILL (Université Paris Diderot) et Mojca PECMAN (Université Paris Diderot),
Cognitive packing and rhetorical packaging in English science writing: a comparative
analysis of pre-modified versus post-modified technical terms across three text types and
registers ..................................................................................................................................................................... 16
1
Iva NOVAKOVA (Université Grenoble-Alpes, LIDILEM)
Iva.Novakova@u-grenoble3.fr
Dirk SIEPMANN (Université d'Osnabrück, Allemagne)
dirk.siepmann@uni-osnabrueck.de
Unités polylexicales et construction du sens dans le roman contemporain (français et
anglais)
Notre principal objectif est de proposer, dans une approche corpus-driven, une étude linguistique fonctionnelle
de certaines constructions lexico-syntaxiques spécifiques du discours romanesque du XXe s. français et anglais.
Nous partons de l'hypothèse que ces structures récurrentes permettent d'identifier des motifs plus abstraits de
mots co-occurrents (Legallois 2012, Longrée & Mellet 2013), spécifiques du genre littéraire en contraste avec
             
(http://emolex.u-grenoble3.fr/emoBase/       
log-likelihood). Par exemple, pour le français, le motif suivant relatif à
la construction du sens de « lexcès » : (ex. 1) « Ses pierres trop blanches, ses feuilles trop vertes, son ciel trop
bleu »                
trouve ainsi toute une série d'occurrences surreprésentées dans le corpus littéraire correspondant au patron
syntaxique Dét. poss. + NOM trop ADJ : son costume trop léger, son corsage trop pudique, ses lèvres trop
rouges,  : les constructions du
type DET POSS + en + être + là + de quand/lorsque : (ex. 2) Il en était de ses réflexions
(pensées, interrogations) quand…, presque inexistantes dans la langue des journaux et donnant lieu à de
multiples variations. Dans ce cas, on peut établir une équivalence exacte avec une tournure littéraire anglaise :
DET POSS + NOM + be + interrupted as/when      de ces unités
compositionnelles font office de « patrons lexico-narratifs » ou narrèmes qui présentent une certaine

    
transition (ex. 2), de discours rapporté à ce qu’on dit, temporels à peine + p. passé. Nous proposerons une
analyse linguistique des structures du type (1) et (2) sur le plan syntaxique (colligations), sémantique
(positions préférées ou évitées dans
la phrase, le paragraphe et le texte ou « colligations textuelles », Hoey 2005), inspirée des modèles
fonctionnels et contextualistes (Sinclair 2004).
Bibliographie
Hoey, M. (2005). Lexical Priming: A New Theory of Words and Language, London/New York: Routledge.
Legallois D. (2012). « La colligation : autre nom de la collocation grammaticale ou autre logique de la relation mutuelle entre
syntaxe et sémantique » Corpus, 11, 31-54.
Longrée, D. & Mellet, S. (2013). « Le motif : une unité phraséologique englobante ? Étendre le champ de la phraséologie de
la langue au discours », Langages 189, 68-80.
Sinclair J.-M. (2004). Trust the Text: Language, Corpus and Discourse. London: Routledge.
Mots clés : unités polylexicales, patrons lexico-narratifs, colligations textuelles, analyse fonctionnelle.
Stéphanie BELIGON (Université Paris-Est Marne-la-Vallée, LISAA, EA 4120)
« Sentir » et « feel » : collocations et significations
Les verbes sentir et se sentir en français, ainsi que feel, sense et experience en anglais partagent un terrain
sémantique commun. Sentir et feel renvoient tous deux à la perception de sensations physiques, à l'intuition,
aux sentiments et à la cognition. De plus, dans certains de ses emplois, feel a un sémantisme proche de celui du
verbe sense quand il dénote la perception par les sens ou l'intuition, et du verbe experience lorsqu'il est
question de sentiments. Ces lexèmes forment des collocations similaires : se sentir fatigué et feel tired sont
acceptables, tout comme le sont, pour ce qui est de l'anglais, feel anger et experience anger, ou feel danger et
sense danger. Malgré tout, certaines collocations sont propres à un verbe en particulier à l'exclusion des autres,
2
y compris dans les cas dans lesquels ceux-ci ont apparemment les mêmes significations. Si feel angry est
fréquent, ?se sentir en colère paraît moins acceptable.
De plus, feel et experience peuvent tous deux former des collocations avec excitement, grief, guilt, pride,
regret, relief, sorrow en revanche, seul feel admet surge ou twinge pour marquer le degré de la qualité dénotée
par ces noms : feel peut avoir pour complément a surge of pride ou a twinge of
excitement/grief/guilt/pride/regret/relief/sorrow, ce qui ne semble pas être le cas d'experience.
Que révèlent ces compatibilités et incompatibilités collocationnelles des verbes étudiés ? Certaines des
différences que ces lexèmes présentent sont dues à leur morphologie : le caractère explicitement réfléchi de se
sentir est sans doute un facteur à prendre en compte pour expliquer les différences entre se sentir et feel. De
plus, ces collocations témoignent de ce que experience et feel ne traduisent pas la même vision des sentiments,
même lorsqu'ils paraissent a priori synonymes.
Cette communication aura deux objectifs : le premier sera d'exploiter les collocations pour explorer le
fonctionnement des verbes étudiés et examiner en quoi diffèrent le français et l'anglais dans l'expression des
sentiments et des sensations. D'autre part, il s'agira d'interroger la notion même de signification lexicale : les
collocations mettent-elles en évidence des différences intrinsèques entre ces verbes ou, au contraire, ces
verbes diffèrent-ils en raison de leurs collocations divergentes ?
Cette étude se base sur le Corpus of Contemporary American English (COCA), et les corpus Frantext et
EMOLEX ; nous confronterons des corpus comparables en français et en anglais et procéderons à l'analyse de
corpus traduits.
Bibliographie sélective
Bolly, C., « Flou phraséologique, quasi-          
syntaxe et discours ? », Linx 62-63, 2010, p. 11-39.
Franckel, J.-J., « Sentir / sens », Linx [En ligne], 50 | 2004, disponible sur : http://linx.revues.org/140.
Lacassain-Lagoin, C., «        : Déconnexion entre forme et sens dans les énoncés avec verbe de
 », E-rea 9.2, 2012.
Legallois, D., « La colligation : autre nom de la collocation grammaticale ou autre logique de la relation mutuelle entre
syntaxe et sémantique ? », Revue CORPUS 11, 2012.
Mérillou, C., « Eprouver un sentiment en français, en italien et en anglais : étude comparée des verbes sentir, sentire et
feel », in Chuquet H., R. Nita, F. Valetopoulos, Des sentiments au point de vue, Presses Universitaires de Rennes, 2013, p.
41-59.
Paulin, C., « De feel à sentir, estimer, croire » in Lebaud D. (éd.), Actes du Colloque « D'une langue à l'autre », Presses
universitaires de Franche-Comté, 2005, p. 179-195.
Paulin, C., « Polysémie et complémentation verbale : le verbe feel dans tous ses états », C.I.E.R.E.C., Travaux 113, Saint-
Étienne -Étienne, 2003, 129-155.
Wierzbicka, A., Experience, Evidence, and Sense. The Hidden Cultural History of English, Oxford, Oxford University Press,
2010.
Françoise DORO-MEGY (Université Paris Diderot, EA CLILLAC-ARP EA 3967)
fdoro@univ-paris8.fr
Yves MALINIER (Université Paris Diderot, EA CLILLAC-ARP EA 3967)
yvesbernard.malinier@wanadoo.fr
Les « constructions » de “see” comme verbe de jugement : he is seen AS a strong candidate
vs he is seen TO BE a strong candidate
Cette communication explore les complémentations du verbe see employé au passif comme verbe dit de
jugement.     see principalement extraites du British National
Corpus (lorsque le verbe reçoit une interprétation cognitive).
Nous proposons de mettre en évidence les constructions syntaxiques de be seen pour montrer comment cette
alternance a une incidence sur la construction du sens. Nous nous interrogeons sur les constructions en TO +
BV et AS + adj/GN/ V, en insistant sur les cas majoritaires de prédications de propriété (Khalifa 2003) :
(3) He is seen as / to be a strong candidate.
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