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Louis GUIBERT (1975, pp. 59-101) propose de répartir les néologismes
en quatre grands groupes : néologie phonologique, néologie sémantique, néologie par
emprunt et néologie syntagmatique.
En ce qui concerne l’emprunt lui-même, le Dictionnaire de linguistique,
le définit de la façon suivante :
« Il y a emprunt linguistique quand un parler A utilise et finit par intégrer
une unité ou un trait linguistique qui existait précédemment dans un parler B (dit
langue source) et que A ne possédait pas ; l’unité ou le trait emprunté sont eux-mêmes
qualifiés d’emprunts ». (Dubois et al., 1974, p. 177).
Dans l’ouvrage Termes et concepts pour l’analyse du discours : une
approche praxématique, l’emprunt est un « terme générique désignant l’introduction
dans un système linguistique d’éléments lexicaux (bases ou morphèmes), discursifs
(locutions et phraséologies), syntaxiques, (mots outils ou structures) repris d’une autre
langue ». (Détrie, Silblot & Verine, 2001, p. 100).
Louis DEROY, dans son ouvrage L’emprunt linguistique, a repris la
définition de Vittore PISANI en la traduisant de la façon suivante : « l’emprunt est
une forme d’expression qu’une communauté linguistique reçoit d’une autre
communauté ». (Deroy, 1980, p. 18)
Beaucoup de mots utilisés en français sont des emprunts de plusieurs
types : selon le son, selon la forme ou selon le sens. Une grande partie d’emprunts en
français ont une origine occidentale, par exemple, l’anglais (le baby, le gangster, le
parking, le week-end, le tennis, le T-shirt, etc.), l’espagnol (le patio, le tiento, la
corrida, etc.), l’allemand (le schupo, l’ersatz, le bock, etc.), l’italien (la mafia, la
fantasia, le crescendo, etc.), etc. Nous voyons également des emprunts d’autres
origines dans les dictionnaires français : l’origine japonaise (le samouraï, le kamikaze,
le hara-kiri, le kimono, etc.), l’origine indienne (le brahmane, le devanâgarî, le pali,
le rishi, etc.), l’origine chinoise (le kaolin, le letchi, le pacfung, le taoïsme, etc.),
l’origine malaise (le cacatois, le gong, le kriss, le sagou, etc.), etc.