Thermodynamique - Phases de la matière 1 Phases de la matière Surface caractéristique d’un corps pur: Les états d'un corps pur sont représentables par une surface dans l'espace affine ( P, V, T ): 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 2 En général, un corps pur peut exister sous les trois états. L'état solide est un morceau de la surface caractéristique représenté ici en vert: Nous avons vu que ceci correspond à une structure ordonnée de la matière. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 3 L'état liquide est un morceau de la surface caractéristique représenté ici en bleu: Ceci correspond à une structure désordonnée de la matière, mais avec une densité particulaire voisine de celle du solide. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 4 L'état gazeux est un morceau de la surface caractéristique représenté ici en jaune: La structure de la matière est désordonnée, mais avec une densité matérielle plus faible que celle du solide. Lorsque l'état est constitué d’un seul d’entre eux, il est dit monophasé. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 5 Pour certaines conditions physiques, on observe des équilibre de deux états, le corps pur est alors biphasé (ou diphasé). Par exemple, lors de la fusion d’un solide ou la solidification d'un liquide: zone représentée ici en gris sur la figure. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière Egalement 6 l'ébullition d'un liquide ou la condensation d'un gaz: Etat biphasé représenté en gris sur la figure. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 7 Enfin sublimation d'un solide ou cristallisation d'un gaz: Egalement un état biphasé représenté en gris sur la figure. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 8 Enfin il existe un le point triple J : ( PJ ; VJ ; TJ ), conditions physiques uniques pour une certaine quantité de matière, où les trois phases sont en équilibres. P P C C T J C e hy p solide ide S↔L liqu id e f lu J ue iti q r cr L↔G J S↔G V gaz T C J V 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 9 Sur cette surface existe 2 domaines monophasés disjoints: La phase solide déjà rencontrée et la phase fluide: réunion des phases liquide, gaz et fluide hypercritique défini pour des corps pur avec une température plus élevée que celle du point critique: 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 10 Nous verrons dans la suite que la réunion de la phase solide et de la phase fluide constitue la zone des “états thermodynamiques”: 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière Les autres régions sont biphasées 11 et correspondent aux transitions de phases. Seul le point triple J a la particularité de voir cohabiter les trois phases. Certains corps purs font exceptions (soufre, cuivre, carbone...) à cette représentation. Ils présentent en particulier plusieurs états solides, donc des transitions de phases supplémentaires. Notons que la projection dans le plan Pression-Température, donne les valeurs des transitions de phases. Celles-ci se déroulent donc dans des conditions de température et de pression uniformes. P Pour un corps pur, et pour une quantité fixe, courbe de changements de phases. Liquide Iso therme critique C Solide (point critique) J Liquide hypercritique (point triple) Gaz T x c 4ième édition_____________________________________ T Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 12 Pour des changements de phases isobares (par exemple à la pression atmosphérique), il est fructueux de les représenter dans la projection T,V: Changements de phases isobares. T P=P3 TT x P=P1 C (point critique) Liq x TF x Fluide hyper SWF Sol TV P=P2 SWL LWG Gaz J (point triple) TS x SWG V Si P = P1 = constante, la seule transition s’effectue avec: P < PJ , c’est une sublimation / cristallisation . Lorsque P = P3 = constante, la transition s’effectue avec: P > PC , c’est une “fluidisation” / cristallisation . Pour P = P2 = constante, PJ < P < PC , il existe deux transition de phases: fusion / cristallisation et ébullition / condensation . 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 13 Quelquefois pour certains corps, les transitions de phases ne sont pas complètement franches, il existe des états métastables: T Liq u id e Transition: Solide / Liquide SolideWLiquide So l id e TF x Surfusion: retard à la solidification, état métastable. V T Transition: Liquide / gaz TV x Li qu id e Ga z Retard à l'ébulition ou liquide surchauffé, état métastable. LiquideW Gaz Retard à la liquéfaction ou vapeur sursaturée, état métastable. V 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 14 Ces évolutions, sur la surface caractéristique, s’effectuent en apportant ou en prélevant de la chaleur à l’échantillon de matière. Dans le cas ou la zone est monophasée (états thermodynamiques), l’augmentation de chaleur est proportionnel à l’augmentation de température: dQ = m c dT Le coefficient c est nommé chaleur massique. En général, il dépend de la température et de la pression. Pour l’eau dans les conditions normales de pression: c = 1 cal/g/k = 4180 J/kg/K, et pour la glace: c = 0,5 cal/g/k = 2090 J/kg/K. Nous avons vu que pour les paliers d’équilibre de phases, la température était stationnaire. L’apport d’énergie extérieure est nécessaire pour la restructuration du corps pur (il y a plus d’énergie interne dans le liquide que dans le solide...) Pour qu’il fusionne, il faut donc communiquer à l’échantillon de la chaleur, de façon proportionnelle à sa masse, : Q = m LF Le coefficient LF est nommé chaleur latente de fusion. Pour la glace: LF = 79,7 cal/g = 3,33 105 J/kg. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 15 De même pour le passage de l’état liquide à l’état gazeux: Q = m LV Le coefficient LV est nommé chaleur latente de vaporisation. Pour l’eau/vapeur à la pression atmosphérique: LV = 540 cal/g = 2,25 106 J/kg . Ce coefficient varie beaucoup avec la température et lorsque: T → TC ⇒ L V → 0 (cal/kg) LV Pour l'eau / vapeur 600 400 200 374°c 0°c 200 x 300 400 500 600 x TV 700 (K) Le passage direct de l’état solide à l’état gazeux est nommé sublimation, il obéit à une loi similaire: Q = m LS Le coefficient LS est nommé chaleur latente de sublimation. 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN Thermodynamique - Phases de la matière 16 On peut remarquer que pour le point triple: LS = LF + LV Pour la glace/eau/vapeur: LS = 675cal/g Nous pouvons déduire rigoureusement ces chaleur latentes à l’aide de la formule de CLAPEYRON: (u L=T 2 − u1 ) dP dT u2 et u1 sont les volume massique des substances Erreur !est la pente donnée par: P déduction de la pente: dP dT C Solide Liquide J (point triple) Gaz T 4ième édition_____________________________________ Patrick HOFFMANN