ISLAM
L’islam - « soumission à Dieu » - naît en Arabie au VIIe siècle de notre ère. La parole d’Allah (nom du
Dieu unique) est transmise en langue arabe au prophète Muhammad par l’ange Gabriel dès 610. Le
Coran, Al-Qur’an - « la récitation » - complète, pour les musulmans, les révélations antérieures,
comme la Torah et les Evangiles.
Muhammad transmet ces lations successives à ses compagnons, qui les morisent et les mettent
par écrit. Elles cessent à la mort du Prophète en 632. Elles seront réunies et mises en forme pour
devenir, vers 656, le Coran tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le Coran est pour les musulmans la parole
même de Dieu.
Muhammad fut persécuté dans sa ville natale de La Mecque. En 622, des habitants de Médine
l’invitèrent à venir vivre chez eux. Le prophète et ses disciples acceptèrent son invitation. Leur fuite,
connue sous le nom de hijra, l’hégire, marque le début de l’ère islamique.
Toute sa vie, le Prophète a commenté les textes du Coran à ses compagnons et leur a indiqué des règles
de conduite. La sunna désigne les propos et les pratiques du Prophète et représente la « tradition » à
suivre pour les musulmans. L’ensemble de ces enseignements constitue le Hadith et comporte plusieurs
milliers de récits, les hadiths.
Après la mort du Prophète, sous les premiers califes (Khalifa rasul Allah, « successeur de l’Envoyé de
Dieu »), choisis parmi ses compagnons, buta un vaste mouvement de conquête hors de la péninsule
arabique.
LES PRINCIPAUX THEMES DU CORAN
- L’Unicité de Dieu, tout-puissant et miséricordieux ;
- Le rappel des prophètes antérieurs (notamment Abraham, Moïse et Jésus) ;
- L’appel à la foi et à la soumission par un certain nombre de prescriptions ;
- L’annonce du jugement dernier avec ses peines et ses récompenses.
LES 5 PILIERS DE LA FOI
- Shahada, la profession de foi
- Salât, la prière, 5 fois par jour
- Sawm, le jeûne du mois de Ramadan
- Hadj, le pèlerinage à la Mecque
- Zakât, l’aumône envers les pauvres
Mosquée Ibn Touloun, Le Caire (Egypte)
PRIER
Dans l’islam, la prière exprime la foi par la communication personnelle avec Allah. Elle peut s’effectuer
dans l’intimité ou en public. Il est cessaire de se préparer pour la prière, en débarrassant son esprit de
toutes les pensées indésirables, puis en se lavant les mains de manière rituelle. Une fois que la personne a
prépason corps et son esprit, la prière obéit à une succession de paroles et de mouvements appelée
rak’a et qui se répète plusieurs fois, en fonction du moment de la journée.
1- La rak’a commence par ces mots : Allahu akbar « Allah est plus grand que tout »
2- Après la citation d’un autre passage du Coran, on s’incline en signe de respect à l’égard d’Allah
3- On se prosterne par humilité
4- On s’assoit pour un moment de prière silencieuse
5- La paix : on tourne la tête à droite et à gauche pour saluer les personnes présentes.
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Ange Gabriel, page de manuscrit, v. 1375-1425, British Museum (Londres)
Réalisé par Expo des Religions
l’écriture arabe s’écrit de droite à gauche.
méditation et une pratique artistique.
?
Minaret (1) : phare ») tour du
haut de laquelle le muezzin appelle à
la prière cinq fois par jour
Minbar (2) : chaire à prêcher (le
seul meuble de la mosquée)
Mihrab (3) : niche creusée dans
le mur de Qibla
Qibla (4)
: direction de la Mecque
Fontaine aux ablutions (5)
MOSQUEE
La mosquée, masjid lieu de la prosternation »), est l’endroit se réunissent les fidèles pour dire la
prière, en particulier celle du vendredi midi qui doit être dite en commun. C’est un lieu d’asile pour les
pauvres et les fugitifs mais aussi un lieu à caractère politique et à fonction pédagogique. L’imam - « celui
qui se tient devant » - dirige la prière.
On ôte ses chaussures avant d’entrer dans une mosquée. Des tapis recouvrent le sol de la salle de prière
s’alignent les fidèles, épaule contre épaule, face au mihrab, en direction de La Mecque. Les femmes
sont séparées des hommes et rendues invisibles au regard masculin.
LES SOUFIS
Le soufisme désigne un courant mystique de l’Islam constitué en
confréries rattachées à l’enseignement d’un maître. Il tire son nom
du mot suf, « laine », de l’étoffe de laine dont se revêtent ses
ascètes en signe d’humilité et de renoncement. Le soufisme couvre
des pratiques très diverses parmi lesquelles celle des derviches
tourneurs, exprimant leur quête mystique par la danse. Vêtus de
blanc, les derviches tournoient en un mouvement semblant infini,
formalisant leur union extatique avec Dieu.
Photo Giorgia Fiori ©
Le Coran interdit la représentation de Dieu mais n’a jamais interdit la représentation de personnages ou
d’animaux, il interdit l’idolâtrie. Cependant, prenant cette mise en garde pour une contrainte, artistes et
artisans ont développé un art proche de l’abstraction, notamment au moyen de l’arabesque.
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