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• Pour le département de l’Hérault (1987-2010)*
Le cancer du sein se situe au 1er rang des cancers
féminins (33% des cancers). Le nombre de cancers
du sein a augmenté de 110% entre 1987 (415 cas) et
2010 (871 cas). Cette augmentation se décompose en
60% due à l’augmentation de la population, 11% due
au vieillissement et 39% due au risque de cancer du
sein lui-même.
* Données du registre des tumeurs de l’Hérault
Plus de 48 000 femmes sont atteintes d’un cancer du sein en France chaque année. Statistiquement 1
femme sur 8 sera confrontée au cancer du sein au cours de sa vie. Pour un grand nombre d’entre elles, le
cancer est découvert à la suite d’une action de dépistage. Diagnostiqué à un stade précoce, le cancer du sein
fait partie des cancers ayant un bon pronostic.
En 2011, plus de 2 400 000
femmes ont eu recours
au dépistage organisé du
cancer du sein, soit 52,7%
de la population cible. Ce
taux suit la même tendance
à la stabilité observée depuis
2008 (52,5% en 2008 ; 52,3%
en 2009 ; 52% en 2010).
Dans le département de l’Hérault, le dépistage est organisé pour les
femmes de 40 à 49 ans, qui résident dans les communes adhérentes
à l’Association Montpelliéraine de l’Hérault de Dépistage du Cancer
du Sein (AMH-DCS). Au-delà de 49 ans, ce dépistage se poursuit dans
le cadre départemental. Les radiologues de l’ICM sont référents en la
matière et font une grande partie des 2èmes lectures pour le département.
Le dépistage du cancer du sein est organisé au niveau national et
coordonné au niveau départemental pour toutes les femmes entre 50 et
75 ans. Il leur permet de faire gratuitement une mammographie tous
les 2 ans.
Un dépistage organisé au niveau national ; le cas singulier de l’Hérault
On estime qu’en France près de 50 000 femmes, de 25 à 70 ans, pourraient être prédisposées au cancer
du sein. Parmi ces femmes, certaines sont porteuses d’une mutation d’un des deux gènes majeurs de
prédisposition au cancer du sein et/ou de l’ovaire identifiés : les gènes BRCA 1 et BRCA 2. Pour d’autres,
si l’histoire familiale est évocatrice d’un risque accru de cancer du sein, aucune mutation n’a en revanche
pu être mise en évidence. Qu’elles soient porteuses ou non d’une mutation, les femmes à risque doivent
bénéficier d’une surveillance accrue, voire d’une prévention qui aujourd’hui est chirurgicale.
Afin de proposer aux femmes à risque une prise en charge personnalisée, le Dr Isabelle Coupier, médecin
oncogénéticien à l’ICM, travaille en étroite « collaboration » avec les différents médecins spécialistes de
l’Institut, les psycho-oncologues, les chirurgiens, les oncologues, les radiologues, les radiothérapeutes
ainsi qu’avec les médecins libéraux de la patiente comme son gynécologue et son médecin traitant. La
consultation d’oncogénétique est une consultation qui s’inscrit dans la transversalité de la prise de charge
pluridisciplinaire de la patiente.
L’oncogénétique clinique : un outil pour le dépistage et la prévention
des cancers héréditaires