Les traitements
Ils sont adaptés à chaque cas et décidés dans le cadre d'une concertation entre chirurgien, radiothérapeute et
oncologue médical qui s'appuient sur les meilleurs traitements connus.
Cinq types de traitements peuvent être proposés, seuls ou associés entre eux.
- La chirurgie peut consister à enlever l'ensemble de la glande mammaire
Mastectomie associée ou non à une reconstruction mammaire immédiate ou ultérieure. L'intervention de Halstedt,
associant la mastectomie à l'exérèse des muscles pectoraux, autrefois très pratiquée, est aujourd'hui très rare et
seulement réalisée en cas d'envahissement de ces muscles. Pour les tumeurs de petite taille, la chirurgie est dite
conservatrice et seule la tumeur est enlevée (tumorectomie).
Le curage des ganglions peut être associé à la mammectomie ou à la tumorectomie. La biopsie du premier ganglion
lymphatique vers lequel la tumeur s'étend (technique du ganglion sentinelle) permet, s'il n'est pas porteur de cellules
cancéreuses, d'éviter l'exérèse des autres ganglions.
Les complications de la chirurgie sont des hématomes, des infections, des douleurs, des séquelles esthétiques et s'il a
été pratiqué, celles du curage axillaire (lymphoedème ou gros bras, engourdissement, sensation de brûlure persistante,
limitation des mouvements de l'épaule). Ces effets secondaires peuvent être prévenues ou limités par des soins
appropriés.
- La radiothérapie complète souvent la chirurgie et presque systématiquement la tumorectomie. La radiothérapie divise
par 3 ou 4 la fréquence des récidives loco-régionales. Là encore les effets secondaires à type d'épithélite, du brûlures
cutanées peuvent être prévenus par des précautions particulières.
- La chimiothérapie peut être administrée selon les cas avant ou après un traitement loco-régional par chirurgie ou
radiothérapie. Son objectif est de diminuer le risque de développement de métastases. Administrée avant la chirurgie,
elle peut aussi diminuer la taille de la tumeur pour permettre une chirurgie conservatrice. Les bénéfices de la
chimiothérapie en termes de réduction du risque de rechute et du risque de mortalité justifient qu'elle soit proposée
aujourd'hui à une majorité de femmes. Les effets secondaires de la chimiothérapie (nausées, mucite buccale, diarrhée
ou constipation, perte des cheveux, fatigue, perturbation du cycle menstruel, anomalies sanguines) sont temporaires et
pas systématiques. D'importants progrès ont été réalisés pour les éviter ou les minimiser.
- L'hormonothérapie est également efficace pour les cancers dits hormonosensibles. Son objectif est, comme celui de
la chimiothérapie, de diminuer le risque de développement de métastases. Elle bloque l'action favorable des
estrogènes sur les cellules cancéreuses.
- L'immunothérapie par trastuzumab (Herceptin®) est également efficace pour les cancers dits HER2 positif. Son
objectif est, comme celui de la chimiothérapie et de l'hormonothérapie, de diminuer le risque de développement de
métastases. Elle bloque l'action d'une protéine HER2 au niveau des cellules cancéreuses et augmente leur mort,
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