2- Radiothérapie externe et curiethérapie
En situation adjuvante, deux modalités d’irradiation sont discutées :
- la radiothérapie externe, traitement loco-régional permettant de couvrir le fond vaginal
et les aires ganglionnaires pelviennes voir pelviennes et lombo-aortiques en cas de
lésion très avancée.
- la curiethérapie vaginale, dont le volume de couverture est limité au fond vaginal.
La radiothérapie externe est fractionnée, et délivre habituellement 45 à 50 Gy en 23 à 28
fractions selon les protocoles, soit environ 5 semaines de traitement. La curiethérapie est
quant à elle limitée au fond vaginal, et plus particulièrement à la cicatrice de colpectomie,
un des principaux sites de récidives des cancers de l’endomètre. Son recours limite les
volumes d’irradiation, notamment des organes à risque (rectum, vessie et intestin grêle) et
est donc mieux tolérée. Contrairement aux cancers du col localement avancés, sa mise en
œuvre ne nécessite pas d’anesthésie générale, mais une simple prémédication voire
l’utilisation de protoxyde d’azote. Elle peut être réalisée à bas débit de dose, nécessitant
alors une hospitalisation de quelques jours, mais peut aussi être proposée à haut débit de
dose, en ambulatoire, nécessitant de fractionner la dose en 2 à 4 séances de quelques
minutes, ce qui semble avantageux pour des patientes âgées, en situation post-opératoire,
et souvent atteintes de comorbidités cardiovasculaires. Il existe plusieurs types
d’applicateurs, symétriques ou personnalisés, porteurs de 1 à 3 vecteurs de source. La
prescription se fait généralement à 5 ou 7 mm de profondeur, parfois à la surface de
l’applicateur ou des muqueuses. La dose délivrée varie selon les équipes en conséquence
de la profondeur de prescription choisie, et de l’association ou non à une irradiation
pelvienne. A titre d’exemple, nous délivrons 20 Gy en 4 séances de 5 Gy espacées d’une
4