La solidarité, c’est bon pour la santé
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Version 2006
Depuis le jour des premières règles jusqu’au moment de la ménopause et parfois
au-delà, en passant par la contraception et les éventuelles grossesses, l’utérus
fait partie intégrante de la vie d’une femme.
Le but de cette brochure est de vous faire mieux connaître et comprendre les sou-
cis qu’il peut vous causer. Nous parlerons de prévention et de traitement, l’aspect
diagnostique restant de la compétence de votre médecin.
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Un suivi gynécologique indispensable
Dès le début de la vie sexuelle, il est important de consulter son méde-
cin chaque année. Choisissez un médecin en qui vous avez confiance et
qui vous accompagnera au fil des événements de votre vie. Ce suivi
annuel est essentiel pour votre utérus, appelé matrice en langage cou-
rant. Au cours de cette visite de contrôle, votre médecin vous proposera
éventuellement un frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus.
Un problème à l’utérus? Pas de panique!
- Des saignements peuvent parfois devenir fort abondants, durer long-
temps, ou apparaître de manière anarchique.
- Certaines femmes se plaignent de règles particulièrement doulou-
reuses ou d’une sensation de lourdeur dans le bas-ventre.
- Après la ménopause, l’utérus peut causer des saignements, des
douleurs ou autres…
Dans tous ces cas, une visite chez le médecin s’impose.
QUELS EXAMENS ?
Votre médecin pourra répondre à toutes vos questions.
Voici la description de différents examens ou d’interventions que
votre médecin pourra vous proposer, suivant une logique adaptée au
problème dont vous souffrez.
- Avant l’examen, il y a une anamnèse, un relevé de l’ensemble des
renseignements que le médecin recueillera lors de l’entretien qu’il
aura avec vous. Il portera son attention notamment sur vos antécé-
dents médicaux ou ceux de votre famille.
trompe
ovule
ovaire
utérus
endomètre
col de l'utérus
vagin
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- Cette anamnèse sera complétée par un examen gynécologique appro-
fondi, c’est-à-dire un toucher vaginal permettant de sentir le volume et
la consistance des organes génitaux internes (col de l’utérus, l’utérus
lui-même, les ovaires et les trompes), la présence de tumeurs, de points
douloureux, de malposition d’un organe.
-Unfrottis du col de l’utérus ou examen de dépistage, à répéter tous
les trois ans, à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans. Pourquoi au niveau
du col? Parce qu’ il contient une “zone de jonction”, véritable frontière
entre la partie interne du col de l’utérus (endocol) et sa partie externe
(exocol). Cette zone contient de nombreuses cellules jeunes et plus
fragiles, soumises à un renouvellement accéléré et donc susceptibles
de se transformer en cellules cancéreuses. Ce frottis permet de
détecter très tôt les lésions précancéreuses du col de l’utérus, à un
stade où elles peuvent être traitées de manière définitive.
- Eventuellement, en fonction des résultats du frottis, le médecin
recourra à une colposcopie, un examen du col qui s’effectue à l’aide
d’un appareil ressemblant à des jumelles un peu particulières.
- Elle est suivie ou non d’une biopsie qui est un petit prélèvement de
tissu en vue d’un examen plus approfondi.
APPAREIL GÉNÉRAL FÉMININ
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- Votre médecin analysera parfois directement quelques sécrétions
vaginales au microscope afin de rechercher une infection ou un dérè-
glement hormonal, de faire un bilan de stérilité, etc. On l’appelle exa-
men direct.
- Une échographie peut compléter l’examen clinique. Cette exploration
donne un diagnostic rapide et n’est pas invasif. Elle permet de mettre à
jour des problèmes organiques (fibromes, polypes, etc.). Elle est non
douloureuse et réalisable au cours de la même consultation. Elle peut
se faire par voie externe au niveau du pubis, si vous n’avez pas encore
eu de rapports sexuels, ou par voie interne en passant par le vagin,
dans le cas contraire. Cette voie d’approche est plus performante.
-Lhystérographie est une radiographie de la cavité de l’utérus après
l’injection dans celui-ci d’un produit opaque aux rayons X. Les indica-
tions de cet examen sont devenues rares (bilan de stérilité, contrôle
après stérilisation, etc.).
-Lhystéroscopie est une exploration visuelle de l’intérieur de l’utérus
au moyen d’un tuyau optique flexible constitué de fibres de verre ou
de quartz et qui conduit la lumière afin de voir à l’intérieur du corps.
Cette espèce de caméra-miniature s’appelle un fibroscope.
Il permet aussi de réaliser une biopsie de l’endomètre qui est la
muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, ou une biopsie de l’endo-
col qui est la partie interne du col.
Une réelle intervention chirurgicale est réalisable au cours de l’hys-
téroscopie, comme une ablation de polypes, de fibromes sous-
muqueux, de l’endomètre, permettant d’éviter l’ablation de l’utérus
(hystérectomie).
-La laparoscopie ou coelioscopie est une exploration visuelle des
organes contenus dans le ventre. Au niveau du nombril, on pratique
une petite incision à travers laquelle on introduit un fibroscope.
Cet acte remplace souvent une opération à ventre ouvert ce qui per-
met d’éviter de grandes cicatrices et de raccourcir la durée d’hospi-
talisation et de la convalescence. De plus, sa précision chirurgicale
est souvent meilleure puisque le gynécologue ou le chirurgien tra-
vaille face à une image agrandie sur l’écran.
-Lecuretage consiste à prélever une partie de l’endomètre au moyen
d’une curette, en vue d’un examen. L’endomètre est le tissu qui recouvre
la paroi interne de l’utérus. Dans de nombreux cas, le curetage constitue
un traitement en soi. Il se pratique presque toujours (sauf en cas de
fausse–couche) dans le cadre d’une hystéroscopie.
- Des examens complémentaires sont parfois prévus en fonction de la
pathologie découverte ou suspectée: une exploration des voies uri-
naires, un examen sanguin, un scanner ou une résonance magné-
tique du petit bassin, etc.
Quels sont les principaux problèmes
gynécologiques? Et les moyens de les traiter?
L’HYPERPLASIE DE L’ENDOMÈTRE
L’hyperplasie est une augmentation anormale de l’endomètre qui
devient plus épais. Elle provient d’un dérèglement hormonal, comme
un excès d’œstrogènes qui peut apparaître par exemple vers la méno-
pause. Ce problème se manifeste par des saignements soit plus abon-
dants lors des règles, soit entre les règles. Ces pertes de sang exces-
sives peuvent entraîner, dans des cas exceptionnels, un état d’affai-
blissement ou une anémie.
>Que faire?
- Chez une personne jeune, chez qui le risque de cancer est moindre, le
médecin peut proposer un traitement médical court (3 mois par
exemple) suivi d’un contrôle échographique pour s’assurer de la
régression de l’hyperplasie. Ce traitement, souvent hormonal, tiendra
compte de la nécessité ou non d’une contraception, et aura pour but
de bloquer la production d’œstrogènes.
Les alternatives possibles sont les anti-inflammatoires ou les pro-
duits agissant sur les mécanismes de coagulation du sang.
Il existe aussi des stérilets libérant en continu des progestatifs au
niveau-même de l’endomètre, mais ils peuvent être à l’origine de sai-
gnements.
- Chez une personne aux alentours de la ménopause, dans le cas où
l’examen échographique ou la biopsie d’endomètre se révèle suspect,
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