Fréquence des cancers en France

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POINT SUR...
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
© John Libbey Eurotext
Fréquence des cancers en France
Frequency of cancer in France
Catherine HILL*
Françoise DOYON*
*Institut Gustave-Roussy et Inserm
U521, rue Camille-Desmoulins,
94805 Villejuif
Résumé. Nous présentons les données de mortalité et de morbidité par cancer les
plus récentes dont nous disposons en France. Les tumeurs sont, en 1999, la première
cause de décès dans la population masculine (87 000 décès) et la deuxième dans la
population féminine (57 000 décès), après les maladies cardiovasculaires. Elles sont
aussi la première cause de décès entre 35 et 74 ans chez les hommes comme chez les
femmes. Chez l’homme, c’est le cancer du poumon qui est la cause du plus grand
nombre de décès (21 000), et chez la femme c’est le cancer du sein (11 000). La
mortalité par cancer diminue chez l’homme depuis 1987 et chez la femme depuis
1950, mais les différentes localisations ont des évolutions différentes. En 2000, on
estime que près de 260 000 cancers ont été diagnostiqués : 149 000 chez l’homme
et 108 000 chez la femme. Les localisations de cancer les plus fréquentes sont la
prostate chez l’homme (28 000 cas) et le sein chez la femme (37 000 cas), localisations pour lesquelles les activités de dépistage sont les plus répandues. ▲
Mots clés : cancer, mortalité, épidémiologie.
Abstract. The most recent cancer mortality and morbidity data available for France are
presented. In 1999, tumours are the first cause of death among men (87,000 deaths) and the
second most common among women (57,000 deaths) after cardiovascular diseases. It is also the
most common cause of death in both the male and female populations aged 35 to 74. Lung
cancer is the most common cause of cancer death (21,000) in the male population, and breast
cancer is the most common cause of death (11,000) in the female population. Cancer mortality
rates decrease both in the male population since 1987 and in the female population since 1950,
but the different sites present different trends. The total number of cancers diagnosed in 2000
is estimated to be equal to 260,000: 149,000 in the male population and 108,000 in the
female population. The most frequent cancer sites are prostate among men (28,000 cases) and
breast among women (37,000 cases), two sites for which screening activities are in widespread
use. ▲
Key words: cancer, mortality, epidemiology.
N
ous présentons ici les données dont nous disposons
aujourd’hui en France pour évaluer la fréquence
des cancers. Il existe deux indicateurs principaux
pour évaluer cette fréquence : la mortalité, c’est-à-dire le
nombre de décès par cancer, et la morbidité, c’est-à-dire le
nombre de nouveaux diagnostics de cancer. Les données de
mortalité sont établies à partir des certificats de décès et sont
disponibles annuellement pour l’ensemble de la population
française. Le nombre annuel de nouveaux diagnostics de
cancer (cas incidents) n’est pas disponible directement pour
la France entière, car le cancer n’est pas une maladie à
déclaration obligatoire. Il existe des registres dans un certain
nombre de départements, et l’ensemble de ces registres couvre environ 12 % de la population française. Le nombre de
nouveaux diagnostics en France est estimé à partir des données d’incidence et de mortalité dans les départements ayant
un registre et à partir des données de mortalité nationales.
Connaissant la mortalité observée jusqu’à une année donnée,
on peut estimer la mortalité les années suivantes par extrapolation. De même, l’estimation de l’incidence peut être extrapolée.
Les données observées les plus récentes concernent l’année
1999 pour la mortalité [1]. Pour l’incidence, les données
estimées publiées les plus récentes sont celles du Centre
international de recherche sur le cancer [CIRC : www.iacr.fr] ; elles concernent l’année 2000 [2]. Contrairement aux
données observées, ces données estimées sont révisées
quand les données observées deviennent disponibles. Une
autre estimation de l’incidence pour 2000 est en cours de
publication [Estève J, communication personnelle].
Mortalité
Importance du cancer comme cause de décès
• Globalement
Tirés à part : C. Hill. E-mail : [email protected]
En 1999, sur un total d’environ 537 000 décès, on a enregistré près de 144 000 décès par cancer en France (plus environ
207
C. Hill, F. Doyon
4 000 décès par tumeurs bénignes ou inclassables) et
165 000 décès par maladie cardiovasculaire. Le tableau 1
donne les nombres et les proportions de décès en 1999 pour
les principales causes de décès. Pour l’ensemble des deux
sexes, la mortalité par tumeur représente 27 % des décès et
les maladies cardiovasculaires 31 % des décès.
cause de décès, suivis par les tumeurs puis par les maladies
cardiovasculaires. Entre 35 et 74 ans, les tumeurs sont la
première cause de décès suivis, entre 35 et 54 ans, par les
accidents et suicides et, entre 55 et 74 ans, par les maladies
cardiovasculaires. Enfin, au-delà de 75 ans, les tumeurs sont
la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires.
• Selon le sexe
Les tumeurs sont la première cause de décès dans la population masculine, représentant un tiers des décès, et la
deuxième cause de décès dans la population féminine, représentant moins d’un quart des décès.
Nombres de décès en 1999 pour les principales
localisations
Le tableau 2 et la figure 2 présentent les nombres de décès
observés en 1999 pour les principales localisations de cancer
par sexe. On voit l’importance du cancer du poumon qui est
chez l’homme de loin le plus meurtrier, suivi par le cancer de
la prostate et le cancer colorectal, chacun responsable de
deux fois moins de décès. Chez la femme, le cancer du sein
est la cause du plus grand nombre de décès par cancer, suivi
par le cancer colorectal, le cancer du poumon occupant le
troisième rang.
• Selon l’âge
La figure 1 montre la mortalité en 1999 en fonction de l’âge
pour les principales causes de décès. Le risque de mourir d’un
cancer augmente, certes, en fonction de l’âge mais cette
augmentation avec l’âge est encore plus importante pour la
mortalité cardiovasculaire, d’où un paradoxe : le risque de
cancer augmente avec l’âge, mais ce risque est relativement
beaucoup plus important avant 75 ans qu’après. À partir de
75 ans, les maladies cardiovasculaires deviennent la première cause de décès, devançant les cancers.
Le tableau 1 présente les cinq premières causes de décès en
fonction de l’âge par grandes classes d’âge. Entre 0 et 14 ans,
les trois premières causes de décès sont les affections périnatales, les accidents et suicides et les anomalies congénitales.
Entre 15 et 34 ans, les accidents et suicides sont la première
Hommes
A
Évolution de la mortalité par cancer
• Globalement
La mortalité par cancer dans la population masculine a
augmenté de 50 % entre 1950 et 1987 et diminue modérément depuis. Dans la population féminine, elle diminue
légèrement et régulièrement depuis 1950 (figure 3).
Femmes
B
5 000
5 000
Tumeurs
Tumeurs
Maladies cardiovasculaires
Maladies cardiovasculaires
Accidents, suicides
Accidents, suicides
Maladies respiratoires
4 000
4 000
3 000
3 000
Taux pour 100 000
Taux pour 100 000
Maladies respiratoires
2 000
1 000
1 000
0
35
2 000
0
45
55
65
75
85
35
Âge
45
55
65
75
85
Âge
Figure 1. Mortalité en fonction de l’âge pour les principales causes de décès en 1999.
208
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
Maladies
digestives
13 570
(5 %)
Autres
47 633
(17 %)
5
262 695
(100 %)
Accidents et
suicides
17 864
(7 %)
Maladies
respiratoires
21 416
(8 %)
2 859
(100 %)
Autres
711
(25 %)
Maladies du
syst. nerveux
185
(6 %)
Tumeurs
195
(7 %)
Anomalies
congénitales
486
(17 %)
Accidents et
suicides
532
(19 %)
Affections
périnatales
750
(26 %)
Hommes
Femmes
2 139
(100 %)
Autres
584
(27 %)
Maladies
cardiovasc.
59
(3 %)
Tumeurs
167
(8 %)
Accidents et
suicides
345
(16 %)
Anomalies
congénitales
373
(17 %)
Affections
périnatales
611
(29 %)
0-14
Maladies
cardiovasc.
263
(8 %)
Tumeurs
615
(18 %)
Accidents et
suicides
1 542
(46 %)
Femmes
8 797
(100 %)
Autres
1 507
(17 %)
Maladies
infectieuses
205
(2 %)
3 329
(100 %)
Autres
661
(20 %)
Maladies
infectieuses
111
(3 %)
Maladies du Maladies du
syst. nerveux syst. nerveux
232
137
(3 %)
(4 %)
Maladies
cardiovasc.
442
(5 %)
Tumeurs
678
(8 %)
Accidents et
suicides
5 733
(65 %)
Hommes
15-34
33 371
(100 %)
Autres
5 458
(16 %)
Troubles
mentaux
1 283
(4 %)
Maladies
digestives
2 726
(8 %)
Maladies
cardiovasc.
5 305
(16 %)
Accidents et
suicides
6 899
(21 %)
Tumeurs
11 700
(35 %)
Hommes
Tumeurs
7 077
(48 %)
Femmes
14 857
(100 %)
Autres
2 331
(16 %)
Troubles
mentaux
394
(3 %)
Maladies
digestives
1 116
(8 %)
Maladies
cardiovasc.
1 505
(10 %)
Accidents et
suicides
2 434
(16 %)
35-54
Âge
95 375
(100 %)
Autres
12 089
(13 %)
Maladies
digestives
5 563
(6 %)
Maladies
respiratoires
5 703
(6 %)
Accidents et
suicides
5 896
(6 %)
Maladies
cardiovasc.
23 209
(24 %)
Tumeurs
42 915
(45 %)
Hommes
Tumeurs
20 907
(44 %)
Femmes
47 090
(100 %)
Autres
7 711
(16 %)
Maladies
respiratoires
2 358
(5 %)
Maladies
digestives
2 642
(6 %)
Accidents et
suicides
2 869
(6 %)
Maladies
cardiovasc.
10 603
(23 %)
55-74
Maladies
respiratoires
18 547
(9 %)
Tumeurs
30 676
(16 %)
Maladies
cardiovasc.
76 414
(39 %)
Femmes
134 362
(100 %)
Autres
26 875
(20 %)
Maladies du
syst. nerveux
4 252
(3 %)
195 280
(100 %)
Autres
50 424
(26 %)
Troubles
mentaux
8 545
(4 %)
Accidents et Accidents et
suicides
suicides
6 859
10 674
(5 %)
(5 %)
Maladies
respiratoires
15 687
(12 %)
Tumeurs
33 654
(25 %)
Maladies
cardiovasc.
47 035
(35 %)
Hommes
75 +
Maladies infectieuses : CIM9 1 à 139 ; Tumeurs : CIM9 140 à 239 ; Troubles mentaux : CIM9 290 à 319 ; Maladies du système nerveux : CIM9 320 à 389 ; Maladies cardiovasculaires : CIM9 390 à 459 ; Maladies de l’appareil respiratoire : CIM9 460 à 519 ;
Maladies de l’appareil digestif : CIM9 520 à 579 ; Anomalies congénitales : CIM9 740 à 759 ; Affections périnatales : CIM9 760 à 779 ; Accidents et suicides : CIM9 E800 à E999.
274 764
(100 %)
Autres
63 188
(24 %)
Maladies
respiratoires
22 425
(8 %)
4
Total
Maladies
digestives
11 941
(5 %)
Accidents et
suicides
25 919
(9 %)
3
Tumeurs
59 442
(23 %)
Maladies
cardiovasc.
76 075
(28 %)
2
Maladies
cardiovasc.
88 844
(34 %)
Femmes
Tumeurs
89 142
(32 %)
Hommes
Tous âges
1
Rang
Tableau 1. Nombre de décès en 1999 pour les causes les plus importantes, par sexe et âge
Fréquence des cancers en France
209
C. Hill, F. Doyon
A
B
Hommes
0
Femmes
5 000 10 000 15 000 20 000 25 000
0
Poumon
Sein
Prostate
Côlon et rectum
Côlon et rectum
Poumon
Bouche, pharynx et
larynx
Pancréas
Foie
Ovaire
Pancréas
Utérus : col et corps
Œsophage
Leucémies
Vessie
Estomac
Estomac
Lymphome non hodgkinien
Leucémies
Source : SC8 inserm
Foie
5 000 10 000 15 000 20 000 25 000
Source : SC8 inserm
Figure 2. Nombre de décès par localisation de cancer en 1999.
• Par localisation
La figure 4 présente l’évolution de la mortalité pour les
principales localisations de cancer.
Chez l’homme, on observe une augmentation considérable
de la mortalité par cancer du poumon jusqu’à la fin des
années 1980, suivie d’une stabilisation. La mortalité par
cancer de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage
a augmenté de 1950 jusqu’au milieu des années 1970, et
diminue régulièrement depuis. La mortalité par cancer de
l’estomac diminue régulièrement, et la mortalité par cancer
colorectal est relativement stable, voire en légère diminution
depuis 1980. L’augmentation de la mortalité par cancer de la
prostate, observée jusqu’en 1990, pourrait être due, au moins
en partie, à l’amélioration du diagnostic de cette maladie,
recherchée plus systématiquement dans la population âgée.
Chez la femme, on observe une augmentation de la mortalité
par cancer du sein suivie d’une stabilisation depuis la fin des
années 1980, une diminution importante de la mortalité par
cancer de l’estomac et par cancer de l’utérus (col et corps), et
une diminution nette de la mortalité par cancer colorectal.
On commence à voir, depuis 1980, une augmentation de la
mortalité par cancer du poumon qui est devenue la troisième
cause de mortalité par cancer chez la femme depuis 1992.
L’augmentation régulière de la mortalité par cancer de
l’ovaire, observée jusqu’à la fin des années 1980, est probablement due, en partie, à l’amélioration du diagnostic de
cette tumeur[3].
Morbidité : estimation du nombre
de nouveaux cas de cancer en 2000
Le tableau 2 et la figure 5 présentent l’estimation des nombres
de cancers diagnostiqués en 2000 par localisation. Au total,
près de 260 000 cancers ont été diagnostiqués, 149 000 chez
l’homme et 108 000 chez la femme. Chez l’homme, les
210
diagnostics les plus fréquents sont ceux des cancers de la
prostate, du poumon, du côlon et du rectum et de la bouche,
du pharynx et du larynx. Chez la femme, le diagnostic de
cancer du sein est de très loin le plus fréquent, suivi par le
cancer colorectal.
Discussion
Les deux indicateurs de fréquence des cancers sont complémentaires. L’incidence mesure le risque de cancer, mais elle
est très sensible aux pratiques diagnostiques : par exemple
une campagne de dépistage du cancer de la prostate par
toucher rectal et dosage de PSA (prostatic specific antigen)
peut multiplier par deux l’incidence du cancer de la prostate
chez les homme âgés, alors que la mortalité restera inchangée. Les incidences des cancers du sein et de la thyroïde sont
aussi très sensibles aux pratiques de diagnostic et/ou de
dépistage. La mortalité mesure à la fois le risque de cancer et
la survie après diagnostic. Pour les localisations très rapidement létales, l’incidence est proche de la mortalité alors que,
pour les localisations moins graves, elle est beaucoup plus
élevée que la mortalité. Pour certaines localisations comme
le foie et le pancréas, le nombre observé de décès en 1999 est
supérieur au nombre estimé de cas incidents en 2000. Trois
phénomènes sont à l’origine de ces incohérences. Le premier
est la nature différente des données utilisées. Les certificats de
décès, pour certaines localisations, sont souvent remplis de
façon très approximative et, en particulier, des métastases
hépatiques sont enregistrées comme cancer du foie. Pour le
cancer du pancréas, un diagnostic porté sur un certificat de
décès sans qu’il y ait eu un diagnostic histologique n’est pas
inclus dans les statistiques d’incidence. Le second phénomène est le décalage entre l’incidence et la mortalité. Enfin,
les données d’incidence sont estimées pour la France entière
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
Fréquence des cancers en France
Tableau 2. Nombre observé de décès en 1999 [1] et nombre estimé de nouveaux cas en 2000 [2]
Localisation
Décès observés en 1999
Nouveaux cas estimés en 2000
Hommes
Femmes
Hommes
Femmes
Bouche, pharynx et larynx
5 958
889
18 000
2 400
Œsophage
3 663
699
5 000
800
Estomac
3 291
2 075
5 100
2 900
Colon et rectum
8 906
7 937
18 300
16 200
Foie
5 279
1 621
4 000
1 100
Vésicule
602
1 033
ND
ND
Pancréas
3 682
3 310
2 500
1 800
Poumon
20 867
4 329
22 900
3 800
Mélanome
659
662
2 500
3 400
Sein
112
11 281
ND
37 200
Col utérin
–
–
4 100
Endomètre
–
–
5 100
Utérus : col et corps
–
2 9961
–
9 200
Ovaire
–
3 271
–
4 200
Prostate
9 476
–
28 300
–
Testicule
99
–
1 900
–
Vessie
3 470
1 168
11 700
2 700
Rein
2 153
1 270
4 700
2 400
Encéphale2
1 584
1 228
2 000
1 600
163
298
500
2 500
2 309
2 063
5 100
4 000
Hodgkin
152
122
700
700
Myélome
1 120
1 174
1 500
1 400
Leucémies
2 568
2 223
3 500
2 800
Autres
10 989
7 419
9 000
5 200
Tous cancers
86 903
56 946
149 000
108 100
Thyroïde
Lymphome non hodgkinien
ND : estimation non disponible.
1
Col : 782, corps : 565 et utérus non précisé : 1 710.
2
Autres parties du système nerveux.
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
211
C. Hill, F. Doyon
à partir des données qui ne sont disponibles que dans certains
départements, à l’aide d’un modèle mathématique utilisant
aussi les données de mortalité dans ces départements et dans
la France entière.
Conclusion
Le cancer est une maladie très fréquente : 260 000 nouveaux
cas ont été diagnostiqués en 2000 et 144 000 décès par
cancer ont été notifiés en 1999.
Le risque de cancer diminue si on prend la mortalité comme
indicateur ; cette diminution est le résultat de la baisse de
l’incidence et/ou de l’amélioration des traitements.
Pour décrire la fréquence d’une localisation de cancer, il faut
considérer les deux indicateurs : le nombre de nouveaux
diagnostics et le nombre de décès.
Le présent article est destiné à être mis à jour chaque année,
on trouvera donc des informations complémentaires dans la
version 2004. En attendant, le lecteur intéressé par la prévalence des cancers et par des informations sur la survie après
diagnostic de cancer peut se référer à notre article paru en
2001 [4]. ▼
Figure 3. Évolution de la mortalité par cancer. Les nombres de décès
sont divisés par l’effectif de la population pour avoir un taux pour
100 000 qui est indépendant de la taille de la population française,
laquelle a beaucoup augmenté entre 1950 et 1999. Ces taux pour
100 000 sont calculés pour une population ayant une structure
d’âge standard, pour avoir un taux corrigé du vieillissement de la
population.
Hommes
A
Femmes
B
80
80
70
70
60
Bouche, pharynx, larynx,
œsophage
60
50
40
Côlon & rectum
30
Prostate
20
Estomac
50
40
Sein
30
Côlon & rectum
20
Utérus
Poumon
10
10
0
1950
Foie
Taux pour 100 000, standard européen
Taux pour 100 000, standard européen
Poumon
Vessie
1960
1970
1980
1990
2000
0
1950
Estomac
Ovaire
1960
1970
1980
1990
2000
Figure 4. Évolution de la mortalité pour les principales localisations de cancer. Les nombres de décès sont divisés par l’effectif de la population
pour avoir un taux pour 100 000 qui est indépendant de la taille de la population française, laquelle a beaucoup augmenté entre 1950 et
1999. Ces taux pour 100 000 sont calculés pour une population ayant une structure d’âge standard, pour avoir un taux corrigé du
vieillissement de la population. A. Hommes. B. Femmes.
212
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
Fréquence des cancers en France
A
B
Hommes
0
10 000
20 000
Femmes
30 000
0
Prostate
Sein
Poumon
Côlon et rectum
Côlon et rectum
Corps utérin
VADS
Ovaire
Vessie
Col utérin
Lymphomes
Lymphomes
Estomac
Poumon
Œsophage
Mélanome
Rein
Estomac
Foie
Leucémies
10 000
20 000
30 000
40 000
d'après Globocan
Figure 5. Nombre de nouveaux diagnostics par localisation de cancer en 2000. Ces nombres sont estimés à partir des données de mortalité
nationales jusqu’en 1996 et à partir des données sur les nouveaux diagnostics et sur la mortalité disponibles dans les départements où on
enregistre systématiquement tous les cas de cancers.
RÉFÉRENCES
3. Hill C, Jan P, Doyon F. Is cancer mortality increasing in France ? Br J
Cancer 2001 ; 85 : 1664-6.
4. Hill C, Doyon F. Prévalence des cancers en France. Bull Cancer 2001 ; 88 :
1. Anonyme. Causes médicales de décès : année 1999. Centre d’épidémiologie sur
1019-22.
les causes médicales de décès. Paris : Inserm, 2002.
2. Ferlay J, Bray F, Pisani P, Parkin DM. Globocan 2000 : cancer incidence,
mortality and prevalence worldwide, Version 1.0. IARC CancerBase No. 5.
Lyon, IARCPress, 2001.
Bull Cancer 2003 ; 90 (3) : 207-13
213
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