Fabrice LAKDJA : Institut Bergonié – BORDEAUX

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Douleurs séquellaires après
traitement du cancer du sein
CETD Institut Bergonié
Bordeaux
consultation
Consulter terme créer en 1410
Consultation XIV éme (Bersuire)
Signifient aussi « délibérer délibération » du XVI éme au XVIII éme
Emprunté au latin consultare, consultatio qui ont les deux sens
Dérivés: consultant 1584, consultatif 1608, consulteur XVéme
Sens d’abord juridiques puis médicaux
La chirurgie du sein peut entraîner des
douleurs chroniques séquellaires
« Syndrôme Douloureux Post-Mastectomie » (SDPM) ou
syndrome post-dissection axillaire et les douleurs du sein
fantôme.
On peut y ajouter les douleurs myofasciales des ceintures
scapulaires, souvent rencontrées au décours de ces
interventions et les douleurs thoraciques cicatricielles et
non spécifiques.
Prévalence
Une revue systématique en 2000 retrouve après
chirurgie du sein :
11
13
12
30
à
à
à
à
57%
24%
51%
50%
de
de
de
de
douleurs thoraciques ou cicatricielles,
douleurs de sein fantôme,
douleurs du bras ou l’épaule,
SDPM.
Mejdahl MK et coll. : Persistent pain and sensory disturbances after treatment for breast cancer: six year
nationwide follow-up study. BMJ 2013; 346: f1865doi: 10.1136/bmj.f1865.
Cancer du sein : après la chirurgie,
persiste la douleur…
Chaque année plus de 1 million de nouveaux
cas de cancer du sein sont diagnostiqués à
travers le monde.
douleurs persistantes ne sont pas rares, à
distance des traitements, la fréquence allant de
25 à 60 % selon les études.
étude, danoise, a été réalisée en plusieurs temps et a inclus 12
modes de prise en charge, selon le type de chirurgie et les
traitements associés.
•
•
•
exclues les femmes ayant bénéficié d’une chirurgie
reconstructive.
3 000 patientes opérées d’un cancer du sein en
2005 et 2006 avaient été interrogées en 2008 sur
les séquelles à type de douleurs persistantes ou de
troubles sensitifs sur le territoire opéré.
Un deuxième questionnaire leur a été adressé en
2012 et c’est l’analyse de ces dernières réponses
qui est publiée par le British Medical Journal.
étude, danoise, a été réalisée en plusieurs temps et a inclus 12
modes de prise en charge, selon le type de chirurgie et les
traitements associés.
•
•
•
Un tiers en effet d’entre elles rapporte la
persistance de douleurs 5 à 7 ans après le
traitement, et pour 16 % de celles-ci, la douleur
peut être modérée à sévère.
La moitié signale des troubles sensitifs sur le
territoire opéré.
Parmi les patientes qui rapportaient des douleurs
dans le questionnaire de 2008, 36 % déclarent
qu’elles ont disparu en 2012, mais 11 % estiment
que l’intensité des douleurs a au contraire
augmenté.
étude, danoise, a été réalisée en plusieurs temps et a inclus 12
modes de prise en charge, selon le type de chirurgie et les
traitements associés.
15 % des patientes qui ne se plaignaient
d’aucune douleur en 2008 disent en éprouver 4
ans après, dont 5 % l’évaluent comme étant
sévère.
étude, danoise, a été réalisée en plusieurs temps et a inclus 12
modes de prise en charge, selon le type de chirurgie et les
traitements associés.
•
deux facteurs semblant augmenter le risque
de persistance de la douleur à distance de
l’intervention
–
–
•
curage ganglionnaire axillaire, qui confère un risque plus
important que la biopsie du ganglion satellite (Odds ratio
[OR] 2,04 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,60 à 2,61)
et un âge inférieur ou égal à 49 ans (OR : 1,78 ; IC : 1,25 à
2,54).
pas décelé de facteurs associés à une
augmentation de la douleur entre les deux
questionnaires.
Un parcours clinique
Une dame de 63 ans, institutrice en retraite, présente une
tumeur de 4 cms de diamètre au niveau du sein gauche.
Elle subit une mastectomie avec évidement axillaire après
confirmation extemporanée de la malignité.
L’histologie montre un CCI de grade intermédiaire. Une
adénopathie sur 13 est envahie.
Récepteurs hormonaux positifs +++.
Irradiation: pariétale, chaîne mammaire interne, région susclaviculaire homolatérale.
Tamoxifène 20 mg pour 5 ans
Première consultation à 3 mois :
douleurs pariéto-thoraciques antérieures intenses.
• Douleurs intenses sans intervalle
libre, antérieures thoraciques,
• Irradiation face interne bras
gauche; région postérieure de
l’épaule et irradiation pointe de
l’omoplate.
• Dysesthésies face interne du
bras, région axillaire.
Brûlures, coup d’aiguilles,
Éclair, électrique, picotement
Le chirurgien s’interroge sur l’origine de la douleur et
un avis « algologique » est requis :
BOBOLOGIE
Docteur ALGO
Une femme sur 8-10 développe un cancer du sein.
60% bénéficient d'un traitement chirurgical avec ou
sans reconstruction
(ACS, Cancer Facts and Figures. American Cancer Society, Atlanta, GA,1992).
Plus de 30% des patientes opérées d'un cancer du
sein présentent des douleurs. Dans de nombreux
cas celles-ci persistent des mois voire des années
(Maunsell E, Brisson J, Deschesnes L. Arm problems and psychological distress
after surgery for breast cancer. Can J Surg 1992 ; 36 : 315-20).
Après chirurgie du sein
Reconnue par l’IASP:
Douleurs aiguës post-opératoires
Sein fantôme
Syndrôme Douloureux Post Mastectomie (SDPM ou
syndrôme douloureux post dissection axillaire)
Scar pain
International Association for the Study of Pain. Task Force on Taxonomy.
Classification of chronic pain : descriptions of chronic pain syndromes and definition of pain terms, 2nd ed. Seattle : IASP Press, 1994
Définition SDPM (IASP)
« Une douleur chronique débutant
immédiatement ou précocement après
une mastectomie ou une tumorectomie
affectant le thorax antérieur, l’aisselle
et/ou le bras dans sa moitié supérieure»
Décrit par Wood en 1978
Douleur complexe, invalidante
Séquelle la plus fréquente de ce type de chirurgie
Douleurs neuropathiques chroniques
après chirurgie du sein pour cancer
Classification
1.
2.
3.
4.
(Jung B.F Pain 2003)
Douleur du sein fantôme
Névralgie intercostobrachiale (incluant SDPM)
Douleur de névrome (incluant douleur cicatrice)
Autre douleur (autre nerf)
Critères diagnostiques
Pas de critères standards
Macdonald L. Br J Cancer 2005;92:225-30
1. Symptomatologie : engourdissement, aiguilles, épingles, coup de poignard,
brûlure
2. Homolatérale à chirurgie : paroi thoracique, creux axillaire, membre
supérieur
3. Persistante depuis 3 mois, continue ou intermittente
SDPM: critères diagnostiques
Le SDPM a été décrit en 1989 par Watson et associe les critères diagnostiques
suivants :
absence de maladie récurrente locale,
après élimination des autres causes de douleurs post-mastectomie,
présence de douleurs à type de dyesthésies ipsilatérales à la mastectomie,
localisées à la région thoracique antérieure et/ou à la région axillaire et/ou à la
partie supérieure et antéro-interne du bras,
douleurs persistantes depuis au moins 3 mois,
avec à l'examen clinique, au niveau de la région douloureuse, la présence d'une
allodynie et/ou d'une hyperesthésie et/ou de paresthésies.
Watson CPN, Evans RA, Watt VR.
The post-mastectomy pain syndrome and the effect of topical capsaicin. Pain 1989 ; 38 : 177-187
Fréquence du SDPM
30 et 50%
Selon définition et critères d’évaluation
Etudes
Smith WCS
Critères
Incidence
Mastectomie < 50 ans
65 %
Mastectomie > 70 ans
26 %
Stevens PE
Mastectomie
20 %
Wallace MS
Mastectomie
31 %
Mastectomie+reconstruction
49 %
Chirurgie pour cancer du sein
43 %
Amichetti M
10 à 20000 cas/an
en France
(50000 mastectomies)
Macdonald L. Br J Cancer 2005 : 43% de SDPM
A long terme (7-12 ans) : 52% persistance SDPM - Réduction QOL si SDPM
Etude INCa 2006 : 140 patientes - 46% SDPM
En pratique clinique
Douleur ou paresthésies à type de brûlure, de cuisson
dans le thorax ou le bras.
• « Coup d’aiguilles, coup de poignard », « Etau, serrement, compression »
• « Décharges électriques »….
• Facteur déclenchant (frottement, mouvement, efforts…)
Examen clinique
• Zone gâchette 2ème
espace intercostal homolatéral, scapulaire
• Névrome cicatriciel
• Irradiations C7-D1
• Allodynie axillaire
• Hypo ou anesthésie face interne bras
• Hyperesthésie
• Lymphoedeme membe sup ++
L’examen montre des troubles
neurologiques des sensibilités…
Signe clinique à l’examen neurologique
Anesthésie
6,4%
Hypoesthésie au frottement
47,1%
Hypoesthésie à la pression
40%
Hyperesthésie
10%
Allodynie au frottement
29,3%
Allodynie à la pression
27,9%
Zone gâchette
15,0%
Lymphoedème 37%
Localisation de la symptomatologie dans au moins une zone
Creux axillaire
66 ,67%
Sein (quadrant supéro-interne)
18,12%
Bras (face antéro-interne)
10,87%
Cicatrice
5 ,07%
SDPM: physiopathologie
L’atteinte du 2ème nerf inter-costo-brachial
Hypothèse la plus admise Vecht CJ. Pain1989
- 1 br innerve l'aisselle
- 1 br innerve la partie
sup-int du bras
BCI
Anastomose de Hyrtl
NICB relié par 2 rameaux
aux ganglions
du sympathique thoracique
Autres structures nerveuses
N. thoraco-dorsaux
N. pectoraux
(musculature profonde
et la paroi thoracique)
Mais des cas décrits dans…
Technique Ganglion Sentinelle
Miguel RM et Al. The Effect of Sentinel Node Selective Axillary
Lymphadenectomy on the Incidence of Postmastectomy Pain
Syndrome. Cancer Control 2001; 8:427-430
Shrenk P et Al. Morbidity following Sentinel Lymph Node Biopsy versus
Axillary Lymph Node Dissection for Patients with Breast Carcinoma. Cancer
2000; 88: 608-614
Préservation du nerf
Ischémie, Compression, Dissection, Névrome à l’origine
d’un dysfonctionnement du nerf
Salmon RJ et al. Preservation versus section of intercostal-brachial nerve (IBN) in axillary dissection
for breast cancer-a prospective randomized trial. European Journal of Surgical Oncology 1998;24:158-161
Abdullah TI et al. Prospective randomized controlled trial of preservation of the intercostobrachial nerve
during axillary node clearance for breast cancer. Br J Surg 1998;85:1443-5.
SDPM: Facteurs de risques
Certains auteurs proposent comme facteurs de risque :
la durée du drainage postopératoire,
les complications postopératoires,
la dissection axillaire,
le nombre de ganglions enlevés,
variables psychologiques : syndrome dépressif, anxiété dispositionelle,
répression des émotions, alexithymie
la présence de douleurs avant la chirurgie, la DPO
la radiothérapie postopératoire,
l’âge : un âge supérieur à 60 ans et jeune âge (sein fantôme)
Prise en charge
Prise en charge thérapeutique
Antidépresseur
Anticonvulsivant
Amitryptiline
Ou
Imipramine
Ou
Clomipramine
Ou
Duloxetine
Gabapentine
Ou
Clonazepam
Ou
Pregabaline
yes
Drainage
Lymphatique
Manuel
no
Allodynie ?
Lidocaine
transcutanée
Evaluation
à un mois
Support et
Bilan
psychologique
La patiente douloureuse
Antécédents de santé:
Antécédents de vie:
Patiente de 63 ans, mariée
Douleurs apparues dès l’opération
Cancer récent
Antécédents de périodes anxiodépressives avec hospitalisations
Fils décédé ( suicide) avant
diagnostic du cancer
Cancer soigné sans prise de
conscience de la maladie,
ni «dépression», «comme si c’était
pas moi!»
Relation d’interdépendance étroite
avec enfants adultes de différents
lits
Histoire d’enfance faite de non-dits
relations de fusion /intrusion avec
les parents
29
Prise en charge psychologique: pourquoi?
L’aspect psychologique du SDPM s’installe souvent:
•
•
sur la base de deuils difficiles à dépasser
dans la vie psychique des patients
le cancer est traumatisme
•
a instauré une rupture dans la continuité sociale,
psychique et somatique de la patiente
• a bouleversé les repères en place
•
Travail psychique important
30
Prise en charge psychologique: pourquoi ?
Accepter le manque du sein et/ou renoncer à un sein
en bonne santé
à l’image antérieure de soi
« Deuil » d’une vie antérieure sans la maladie, ni la
douleur
reconnaitre la maladie
bilan de vie
Travailler les pertes multiples
décès du fils notamment
Le renoncement à une vie professionnelle, sociale et parfois
affective « normale »
assistante sociale
31
Prise en charge psychologique: pourquoi ?
But « idéal » de la prise en charge proposée:
acceptation et intégration de la maladie comme un évènement
dans le fil continu de l’histoire de vie
« Pour le médecin, la guérison est visée dans l’axe d’un traitement
approprié,
pour le malade, elle est un événement
de vie.
Pour le médecin, elle est une valeur biologique,
pour le malade une valeur existentielle »
( Canguilhem)
32
Le patient interdisciplinaire
Le patient parle au médecin dans l’ordre du psy
Le patient parle au psy dans l’ordre du médical
Le patient se réunifie par capillarité dans le « secret
partagé »
Devient acteur dans le réseau de soins
IMPORTANCE d’une prise en charge
à plusieurs entrées concertées
Fonction d’enveloppes psychosomatiques
33
Le patient commun
Souffrance entendue par le médecin
Dans le rapport au patient
Dans la pensée interdisciplinaire à propos du patient
Échanges créent un espace commun, une culture
commune où le patient devient UN
Permet une « entente » qui anime le médecin
pour orienter et soutenir la prise en charge
psychologique
34
Non à la « patate chaude »
La réflexion construite:
Patient n’est pas une addition de parties corporelles et
psychiques à manipuler et coordonner
Crée un « nouveau » patient qui va répondre au nouveau
corps du patient
L’impuissance parlée et acceptée
Passer du faire au penser permet au patient de
faire de même
Aide le patient à penser et parler en lieu et place
de la douleur
35
Un modèle du vivant
L’articulation dynamique et thérapeutique
Donne un cadre, un « modèle » du vivant possible à
l’intérieur du patient
Enveloppe psychocorporelle
Relie les parties de soi fragmentées par la maladie
Réduit les clivages corps/psychisme
Souffrance acceptée par le psychisme libère une partie
de la douleur-souffrance prise en charge par le corps
Permet une meilleure réponse aux soins somatiques
36
BOBOLOGIE
Docteur ALGO
Prise en charge (suite)
Prise en charge thérapeutique
Antidépresseur
Anticonvulsivant
Amitryptiline
Ou
Imipramine
Ou
Clomipramine
Ou
Duloxetine
Gabapentine
Ou
Clonazepam
Ou
Pregabaline
yes
Drainage
Lymphatique
Manuel
no
Allodynie ?
Lidocaine
transcutanée
Evaluation
à un mois
Support et
Bilan
psychologique
Drainage Lymphatique manuel
définition des objectifs et mise en place
du traitement
Faisabilité
Contrat avec la patiente qui doit s’engager à avoir
un traitement suivi et régulier
Objectifs
réalisables avec nécessité d’un certain nombre de
séances pour obtenir un résultat (douleur et qualité
de vie
Le drainage lymphatique manuel
Conseils d’ hygiène de vie
Surveiller son bras :
consulter si vous observez une enflure, des
démangeaisons, une augmentation de température
du bras
Protégez votre bras :
Évitez les infections, les traumatismes et changements
brusques de température portez des gants protecteurs
pour le jardinage ou le ménage
refuser toute injection ,toute mesure de pression
artérielle sur le bras atteint ne portez pas de charge
lourde…
Le drainage lymphatique manuel
Conseils d’ hygiène de vie
Eviter le garrot, la prise de tension,
Vérifier l’absence de lésion cutanée
Attention aux piqûres
Cuticule des ongles
Crevasses de doigt
Eviter les mouvements en force et répétitifs
Ménager vos effort de « ménage »…
Diagnostic
Douleur chronique après chirurgie mamaire
non
oui
DN4* > 4 ?
Compression locale
Lymphangite
Lymphocèle
Pathologie épaule …
oui
Critères cliniques?
non
Névralgie ervico-brachiale
Douleur sein fantôme
Névrome
Rechute locale
Plexite brachiale …
Evaluation
d’un SDPM
* DN4 score: Bouhassira D, Attal N, Fermanian J et al (2004).
Development and validation of the Neuropathic Pain Symptom
Inventory. Pain 108:248–257
Bilan
Bilan SDPM typique
Clinicien
Psychologue
Assistante sociale
• Interrogatoire ouvert et semi-directif
• Histoire et évolution de la douleur
• Traitements pris
• Examen clinique
Score SDPM
Grade de 1 à 4
Traitement
D’un SDPM
• Bilan psycho-affectif
• Evaluation sommeil
• Evaluation de la QDV
• Evaluation sociale
• Pas d’examen complémentaire
Intensité et sévérité: score SDPM
Objectif: quantifier la sévérité des SDPM
7 items:
EN Brûlure:
Nbre d’ADP:
Surface allodynie:
EN allodynie:
Perturbation du sommeil:
Perturbation de l’humeur:
Perturbation de la QD vie:
0-10
1:1-5, 2: 5-10, 3: >10
1: circonscrite, 2: étendue, 3: majeure
0-10
0-3
0-5
0-5
Total sur 39
Grade
Grade
Grade
Grade
1
2
3
4
:
:
:
:
Score
Score
Score
Score
inférieur ou égal à 15
de 16 à 23
de 24 à 32
supérieur à 33
SDPM léger
SDPM modéré
SDPM sévère
SDPM intense
Traitement
Prise en charge thérapeutique
Clinicien
Kinésithérapeute
Psychologue
Antidépresseur
Anticonvulsivant
Amitryptiline
Ou
Imipramine
Ou
Clomipramine
Ou
Duloxetine
Gabapentine
Ou
Clonazepam
Ou
Pregabaline
yes
Drainage
Lymphatique
Manuel
no
Allodynie ?
Lidocaine
transcutanée
Evaluation
à un mois
Support et
Bilan
psychologique
Evaluation et suivi
Evaluation à 1 mois
Clinicien
Psychologue
Kinésithérapeute
Assistante sociale
Anesthésiste
Drainage
Lymphatique
Manuel
Support et
Bilan
psychologique
oui
Efficacité ET
bonne tolérance?
Poursuite du
Traitement
3 mois
non
non
Rotation AD
clomipramine
imipramine
citalopram
venlafaxine
duloxetine
Echec
3 mois plus tard,
Grade 3 ou 4 ?
2ème Anticonvulsivant
ou
rotation
Anticonvulsivant
et/ou
Tramadol
oui
Opioide
et/ou
Anesthésie
Loco-régionale
Bloc Paravertébral
Objectif: soulager durablement un ou plusieurs territoires neuropathiques après
traitement usuel bien conduit:
SDPM rebelle (EVA>7) après au moins 6 mois de traitement
standard (recommandation SFETD) bien suivi ou Grade SDPM >
3
Qualité de vie très affectée
« Épuisement personnel »
Accepte le geste.
Protocole bpv
Hospitalisation en début de semaine
Pose du cathéter, naropeïne 0.3 à 0.5 ml/h
Evaluation quotidienne:
EN, effets indésirables, % soulagement
Sortie en fin de semaine
Evaluation à un mois
Echelle numérique
% de soulagement
Durée soulagement
Grade SDPM
Satisfaction de la technique
Satisfaction du séjour
Anatomie de l’espace paravertébral
D4 multimétamérique
Evolution naturelle
Total score
Evolution classique
Réactivation temporaire
Evolution rebelle
BPV
39
34
29
24
19
14
9
4
0
sévère
intense
modéré
léger
Diag 1 mois 2 mois 3 mois 4 mois 6 mois contrariété
BPV 1 mois 2 mois
Existe-t-il des attitudes thérapeutiques préventives ?
Faut-il informer les patientes de ce problème potentiel post
mastectomie ?
1.
L'altération des sensations tactiles est constante même s'il n'existe pas
de douleur à proprement parler et la découverte de ces troubles est
génératrice d'angoisse et de moindre confiance dans les traitements
ultérieurs.
2.
Le syndrome post-mastectomie est fréquent (40%) et entre dans le cadre
des douleurs chroniques avec leurs conséquences péjoratives
psychosociales constantes.
3.
La perspective systématique d'une récidive doit être minorée par
l'information de survenue d'un syndrome neurogène que le praticien
expliquera à la patiente dans le cadre d'une "preemptive analgesia"
psychologique.
4.
Des techniques d'ajustement aux situations de stress utilisées avant et
très tôt après l'intervention pourraient diminuer l'incidence de ces
syndromes.
5.
La réactivation du syndrôme neurogène peut être expliqué par des
évènements contrariants. L’information préalable au patient est
nécéssaire.
Douleurs fantômes
Fantôme = issu du grec ionien phantagma
« apparition, vision »
Introduit en français sens: illusion trompeuse:
Apparition surnaturelle d’un mort
Idée , être imaginaire
et dérivés: fantasme, fantastique, fantomatique,
fantomal, fantasmagorique ( de phantasma et
allégorie=représentations plastiques)
Les douleurs du sein fantôme
sensation anormale ressentie au niveau de la
région corticale du sein, qui peut devenir
angoissante pour certaines patientes.
Cette « hallucinose » intéresse surtout l’aréole,
beaucoup plus souvent que le sein entier
Les douleurs du sein fantôme
Ce syndrome survient en moyenne trois
semaines après une mastectomie et se
retrouve suivant les séries dans 15 à 25 %
des cas, jusqu’à 48 mois après
entre 1 et 17 % des femmes
mastectomisées sont concernées par ce
type de douleur.
Les douleurs du sein fantôme
Il existe un lien statistique entre la douleur de sein fantôme et
divers facteurs :
existence d’une douleur préopératoire ;
jeune âge (< 50 ans) ;
symptomatologie dépressive .
En revanche, il ne semble pas exister de lien avec certains
autres facteurs :
existence de séquelles postopératoires autres que douloureuses
type de traitement antitumoral administré
importance de la dissection axillaire
La technique de préservation du nerf intercostobrachial, lors du
curage axillaire, semble avoir diminué la fréquence des seins
fantômes douloureux
Les douleurs du sein fantôme
Les sensations liées aux syndromes du sein fantôme sont
décrites comme des picotements, des coups d’aiguilles,
parfois des brûlures intéressant surtout la zone aréolaire
et le téton virtuel pouvant irradier vers le reste du sein
virtuel, voire le thorax.
Ces dysesthésies ou hyperesthésies, typiquement
neuropathiques, sont sans rythme précis, sans facteurs
déclenchant ou soulageant.
L’intensité peut aller d’un simple désagrément jusqu’à
des douleurs vécues comme très sévères, avec
d’importantes répercussions sur la qualité de vie.
Les douleurs du sein fantôme
Sunderland 1978
Selon la sévérité de la douleur et son retentissement fonctionnel
* Groupe I :
Paresthésies modérées et/ou intermittentes
Pas de retentissement activité, travail et sommeil
* Groupe II :
Paresthésies modérées fréquentes
Pas de retentissement sur activité et sommeil
* Groupe III : Paresthésies +++ en intensité, fréquence et/ou durée
Retentissement fonctionnel intermittent
* Groupe IV :
Douleur sévère quasi permanente
Altère le sommeil et les activités normales
Groupe I and II # sensation fantôme (selon les patients)
Maladie de Mondor
l’Académie de chirurgie du 6 décembre
1939, Henri Mondor décrivait 4 cas de
« Tronculite sous-cutanée subaiguë de la
paroi thoracique antéro-latérale »
Mondor H (1939) Tronculite sous-cutanée
subaigüe de la paroi thoracique antérolatérale.
Mém Acad Chir 65: 1271-7
Maladie de Mondor
la maladie de Mondor est aussi liée aux brides
aponévrotiques rétractiles cicatricielles
observées après curage axillaire pour cancer du
sein et/ou à la section des lymphatiques au
niveau du creux axillaire.
R.J. Salmon, J.P. Hamelin Maladie de Mondor : vers une
nouvelle explication physio-pathologique et son
traitementOncologie (2004) 6: 477-480
Maladie de Mondor
La rupture manuelle de brides au prix d’une
douleur brève permet une récupération
fonctionnelle immédiate et la disparition tout
Aussi immédiate des douleurs.
R.J. Salmon, J.P. Hamelin Maladie de Mondor : vers une
nouvelle explication physio-pathologique et son
traitementOncologie (2004) 6: 477-480
Maladie de Mondor
Traitements à visée physio-pathologique
anti-coagulants, antiagrégants
plaquettaires ou antiinflammatoires
per os ou locaux = inefficaces
La disparition des symptômes et en
particulier des douleurs en 2-3 mois
Le traitement d’un cancer du sein quelqu’en soit la
nature entraîne des anomalies
au niveau des aponévroses thoracique, axillaire et brachiale
associées à des modifications de la circulation lymphatique de
cette région.
La réalisation d’un curage axillaire impose une section de
l’aponévrose clavi-pectoroaxillaire et la section de multiples
voies lymphatiques axillaires,
l’irradiation entraîne une inflammation de l’aponévrose
thoracique antérieure ;
isolés ou en association, ces traumatismes peuvent être la cause
d’une cicatrisation rétractile, entraînant alors
soit une bride axillaire rétractant l’aponévrose brachiale,
soit une bride thoracique antérieure responsable d’une
maladie de Mondor.
bride du sillon sous-mammaire
douloureuse à la mobilisation du
sein et limitant sa mobilité
R.J. Salmon, J.P. Hamelin Maladie de Mondor : vers une nouvelle explication
physio-pathologique et son traitementOncologie (2004) 6: 477-480
Avant,
rupture manuelle
rétractant
des brides aponévrotiques
bride
le coude, voire le
poignet avec une
gêne
fonctionnelle
douloureuse
majeure
pendant
après rupture manuelle
des brides aponévrotiques
R.J. Salmon, J.P. Hamelin Maladie de Mondor : vers une
nouvelle explication physio-pathologique et son
traitementOncologie (2004) 6: 477-480
Aponévroses de l’aisselle
Maladie de Mondor
=rétractions aponévrotiques
cicatricielles thoracobrachiales
et/ou d’une pathologie
lymphatique après section
chirurgicale ou sténose postradiothérapique dans le cadre des
traitements du cancer du sein.
R.J. Salmon, J.P. Hamelin Maladie de Mondor : vers une nouvelle explication physiopathologique et son traitementOncologie (2004) 6: 477-480
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