C. LARCHER 9- Éléments de génétique – Page 1 / 8 –
CHAPITRE 9 : ÉLÉMENTS DE GÉNÉTIQUE HUMAINE
1. Les bases structurales de l’hérédité
1.1. Définitions
Un gène correspond à une séquence ordonnée de nucléotides qui occupe une position précise sur un
chromosome déterminé et qui comporte une information génétique dont la transmission est héréditaire.
Un allèle correspond une forme possible d’un gène.
Un locus correspond à l’emplacement qu’occupe un gène ou un allèle sur un chromosome.
Le génotype est l’ensemble du matériel génétique porté par un individu et qui constitue son
patrimoine héréditaire.
Le phénotype est l’ensemble des caractères observés pour un individu.
Homozygote pour un gène : ce qui lorsque les deux allèles sont identiques (normaux ou
pathologiques) sur un locus déterminé de la même paire de chromosomes
Hétérozygote pour un gène : ce qui lorsque les deux allèles sont identiques (normaux ou
pathologiques) sur un locus déterminé de la même paire de chromosomes
1.2. Rappel sur la méiose
Diploïde : qualifie une cellule ou un organisme qui possède deux lots de chromosomes (paires) ;
caractéristique des cellules somatiques.
Haploïde : qualifie une cellule ou un organisme qui ne possède qu’un lot de chromosomes ;
caractéristique des cellules germinales ou gamètes.
La méiose est un processus de division cellulaire en deux étapes qui, d’une cellule diploïde (à 46
chromosomes à 2 chromatides), aboutit à la formation de quatre cellules haploïdes (à 23 chromosomes à 1
chromatide).
Au cours de la division réductionnelle, on observe une réduction du nombre de chromosomes.
Au cours de la division équationnelle, on observe une réduction du nombre de chromatides.
2. Lois de Mendel
2.1. Première loi de Mendel : loi d’homogénéité de la génération F1
2.1.1. Croisement
Un croisement correspond à la reproduction d'individus génétiquement différents, pour
produire des hybrides.
Transmission de la couleur du pelage chez les souris
2 souches pures : l’une à pelage gris, l’autre à pelage blanc.
2.1.2. Résultats
Tous les individus issus du croisement d’une souris grise avec une souris blanche sont gris.
2.1.3. Conclusion
Lors du croisement de 2 sujets parentaux de races pures ne différent que par un seul caractère,
la génération F1 est homogène : tous les individus ont le même phénotype.
Dans l’exemple, le phénotype F1 correspond au phénotype de l’un des parents : on parle de
dominance. Le caractère gris est dominant sur le caractère blanc.
Si le phénotype de la génération F1 avait été intermédiaire (gris clair), on aurait parlé de
codominance.
Phénotype entre [ ]
Génotype : les deux allèles séparés par deux traits
La proportion des souriceaux blancs avoisine 25 % alors que celle des souriceaux gris
avoisine 75 %.
2.2.3. Conclusion
La génération F2 obtenue par croisement de F1 sur elle-même donne des individus de
phénotype parental 1, des individus de phénotype parental 2 et des individus de phénotype F1 (ici,
identique au phénotype de l’un des parents).
La génétique est une science statistique qui indique des probabilités : on ne peut pas prédire la
répartition des phénotypes dans la génération F2 mais on peut dire que la probabilité d’avoir des
souriceaux blancs en F2 est de 25 %.
2.2.4. Échiquier de croisement
Les souris de la génération F1 sont de phénotype gris et de génotype GRIS // blanc.
Elles peuvent donner deux types de gamètes ayant le chromosome portant l’allèle « GRIS »
ou l’allèle « blanc ».
Pour prévoir les différentes possibilités en F2, on établit un échiquier de croisement en
plaçant les différentes possibilités pour les gamètes paternels et les gamètes maternels.
L’intersection d’une ligne et d’une colonne donne le génotype et le phénotype d’un individu
F2.