RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes, 2011/03/07

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ANNEXE I
RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
RIVOTRIL 2,5 mg/ml, solution buvable en gouttes
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Clonazépam ................................................................................................................................................2,5 mg
Pour 1 ml.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution buvable en gouttes.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Dans le traitement de l'épilepsie chez l'enfant, soit en monothérapie temporaire, soit en association à un autre
traitement antiépileptique:
traitement des épilepsies généralisées: crises cloniques, toniques, tonico-cloniques, absences, crises
myocloniques, atoniques, spasmes infantiles et syndrome de Lennox-Gastaut;
traitement des épilepsies partielles: crises partielles avec ou sans généralisation secondaire.
4.2. Posologie et mode d'administration
Cette forme est particulièrement adaptée à l'utilisation chez l'enfant de moins de 6 ans.
Dose
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne sera pas
dépassée.
La posologie doit tenir compte de l'âge, du poids du malade et de la sensibilité individuelle : 0,05 mg à
0,1 mg/kg et par jour en traitement d'entretien.
Cette posologie devra être atteinte progressivement.
Relation dose efficace - taux plasmatiques du clonazépam
Les études entreprises ont montré une absence de corrélation rigoureuse, non seulement inter-individuelle,
mais également chez le même sujet, entre les taux plasmatiques de clonazépam et les doses efficaces
thérapeutiques. Par ailleurs, selon les méthodologies utilisées les résultats peuvent varier pour un même
échantillon plasmatique d'un centre à un autre.
On peut simplement considérer que l'on retrouve généralement une activité antiépileptique du clonazépam
pour des concentrations plasmatiques variant de 20 ng/ml à 70 ng/ml.
Chez l'insuffisant rénal ou l'insuffisant hépatique : il est nécessaire de réduire la posologie de clonazépam.
4.3. Contre-indications
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les situations suivantes :
hypersensibilité connue au clonazépam, aux benzodiazépines ou à l'un des autres constituants du produit,
insuffisance respiratoire sévère,
syndrome d'apnée du sommeil,
insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d'une encéphalopathie),
myasthénie.
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4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde
L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivi d'une recrudescence des crises ou de
l'apparition d'un nouveau type de crise chez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées dans
certaines maladies épileptiques. En ce qui concerne les benzodiazépines, les causes de ces aggravations
peuvent être : un choix de médicament mal approprié vis-à-vis des crises ou du syndrome épileptique du
patient, une modification du traitement antiépileptique concomitant ou une interaction pharmacocinétique avec
celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pas y avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.
Mises en garde liées à la classe :
TOLERANCE PHARMACOLOGIQUE
L'effet anxiolytique des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l'utilisation de la
même dose en cas d'administration durant plusieurs semaines.
DEPENDANCE
Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d'utilisation prolongée,
peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique.
Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
durée du traitement,
dose,
antécédents d'autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de
risque individualisé.
Cet état peut entraîner à l'arrêt du traitement un phénomène de sevrage.
Certains symptômes sont fréquents et d'apparence banale : insomnie, céphalées, anxiété importante,
myalgies, tension musculaire, irritabilité.
D'autres symptômes sont plus rares : agitation voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités,
hyperréactivité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes
hallucinatoires, convulsions.
Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l'arrêt du traitement. Pour les
benzodiazépines à durée d'action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes
peuvent même se manifester dans l'intervalle qui sépare deux prises.
L'association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu'en soit l'indication anxiolytique ou hypnotique,
d'accroître le risque de pharmacodépendance.
Des cas d'abus ont également été rapportés.
PHENOMENE DE REBOND
Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d'une exacerbation des troubles qui avaient motivé le
traitement par les benzodiazépines et apparentés.
AMNESIE ET ALTERATIONS DES FONCTIONS PSYCHOMOTRICES
Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles
d'apparaître dans les heures qui suivent la prise.
TROUBLES DU COMPORTEMENT
Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à
des degrés divers une altération de l'état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire :
Peuvent être observés :
aggravation de l'insomnie, cauchemars, agitation, nervosité,
idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique,
désinhibition avec impulsivité,
euphorie, irritabilité,
amnésie antérograde,
suggestibilité.
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Ce syndrome peut s'accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type
de :
comportement inhabituel pour le patient,
comportement auto- ou hétéro-agressif, notamment si l'entourage tente d'entraver l'activité du patient,
conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
Ces manifestations imposent l'arrêt du traitement.
RISQUE D'ACCUMULATION
Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l'organisme pour une
période de l'ordre de 5 demi-vies (voir rubrique 5.2).
Chez des personnes âgées ou souffrant d'insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s'allonger
considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d'équilibre
beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n'est qu'après l'obtention d'un plateau d'équilibre
qu'il est possible d'évaluer à la fois l'efficacité et la sécurité du médicament.
Une adaptation posologique peut être nécessaire (voir rubrique 4.2).
SUJET AGE
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du
risque de sédation et/ou d'effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent
graves dans cette population.
Précautions d'emploi
L'apparition éventuelle en début de traitement de somnolence et/ou d'une hypotonie musculaire avec sensation
de fatigue, chez les sujets particulièrement sensibles, doit conduire à réduire dans les quatre premières
semaines de traitement, la progression posologique et à fractionner l'administration quotidienne en sorte que la
dose du soir soit la plus forte.
Un contrôle de la fréquence et de l'intensité ou de la durée des crises permet de suivre l'efficacité et la
tolérance du clonazépam.
Dans certains cas, on peut noter une réduction d'efficacité vers le 6é mois de traitement obligeant à aménager
les posologies du clonazépam et/ou à compléter le traitement avec un autre antiépileptique.
L'absorption d'alcool pendant le traitement est formellement déconseillée.
Précautions d'emploi liées à la classe :
Le clonazépam doit être utilisé avec la plus grande prudence en cas d'antécédents d'alcoolisme ou d'autres
dépendances, médicamenteuses ou non, ainsi que chez les patients atteints d'ataxie (voir rubrique 4.5 ).
CHEZ LE SUJET PRESENTANT UN EPISODE DEPRESSIF MAJEUR
Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls car ils laissent la dépression évoluer
pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
MODALITES D'ARRET PROGRESSIF DU TRAITEMENT
Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.
Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité
d'un phénomène de rebond, afin de minimiser l'anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette
interruption, même progressive.
Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
ENFANT
Chez les nourrissons et les enfants, le clonazépam peut augmenter la production de salive et de sécrétion
bronchique. Aussi, une surveillance particulière est recommandée afin de maintenir la perméabilité des voies
aériennes.
SUJET AGE, INSUFFISANT RENAL OU INSUFFISANT HEPATIQUE
Le risque d'accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (cf. rubrique 4.4 Mises en
garde).
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INSUFFISANT RESPIRATOIRE
Chez l'insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l'effet dépresseur des benzodiazépines et
apparentés (d'autant que l'anxiété et l'agitation peuvent constituer des signes d'appel d'une décompensation de
la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).
La posologie de clonazépam doit être ajustée aux besoins individuels des patients présentant une maladie
respiratoire (ex : broncho-pneumopathie chronique obstructive), ainsi que chez les patients prenant de façon
concomitante un autre dépresseur du système nerveux central ou un autre antiépileptique (voir rubrique 4.5 ).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations déconseillées
+ Alcool
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L'altération de la vigilance peut
rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Carbamazépine
Augmentation des concentrations plasmatiques du métabolite actif de la carbamazépine. De plus, diminution
des concentrations plasmatiques du clonazépam par augmentation du métabolisme hépatique par la
carbamazépine.
Surveillance clinique, dosages plasmatiques et adaptation éventuelle des posologies des deux antiépileptiques.
Associations à prendre en compte
+ Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et
traitements de substitution autres que buprénorphine); neuroleptiques; barbituriques; autres anxiolytiques;
hypnotiques; antidépresseurs sédatifs; antihistaminiques H1 sédatifs; antihypertenseurs centraux; baclofène;
thalidomide; pizotifène.
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de
véhicules et l'utilisation de machines.
De plus, pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), barbituriques :
risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
+ Buprénorphine
Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale.
Evaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de
respecter les doses prescrites.
4.6. Grossesse et allaitement
Grossesse
Risques liés à l'épilepsie et aux antiépileptiques :
Tous les antiépileptiques confondus, il a été montré que dans la descendance des femmes épileptiques
traitées, le taux global de malformations est de 2 à 3 fois supérieur à celui (3 % environ) de la population
générale. Bien que l'on constate une augmentation du nombre d'enfants malformés avec la polythérapie, la
part respective des traitements et de la maladie n'a pas été réellement établie.
Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales et des malformations cardio-
vasculaires.
L'interruption brutale du traitement antiépileptique peut entraîner pour la mère une aggravation de la
maladie préjudiciable au fœtus.
Risques liés au clonazépam :
Dans l'espèce humaine, le risque tératogène, s'il existe, est vraisemblablement très faible. Un effet
tératogène a été évoqué, pour certaines benzodiazépines, mais non confirmé à la suite d'études
épidémiologiques. Dans ces conditions, il paraît préférable d'éviter la prescription de ces substances au
cours du premier trimestre de la grossesse.
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Il convient d'éviter de prescrire des doses élevées au cours du dernier trimestre de la grossesse car il
existe une possibilité de survenue, à la naissance, d'hypotonie et de détresse respiratoire chez le nouveau-
né. Après quelques jours à quelques semaines d'âge peut apparaître un syndrome de sevrage.
Compte tenu de ces données :
Chez une femme épileptique traitée par le clonazépam, il ne semble pas légitime de déconseiller une
conception.
Si une grossesse est envisagée, c'est l'occasion de peser à nouveau l'indication du traitement épileptique.
Pendant la grossesse un traitement antiépileptique efficace par le clonazépam ne doit pas être interrompu.
Nouveau-né
Par analogie avec les autres benzodiazépines, possibilité de survenue chez le nouveau-né :
d'hypotonie et de difficultés de succion, lors de prise prolongée pendant la grossesse ;
de dépression respiratoire et d'hypothermie (risque plus rare) lors de posologie élevée et en particulier par
voie parentérale, avant l'accouchement ;
d'un syndrome de sevrage, pouvant apparaître après quelques jours à quelques semaines d'âge.
Allaitement
L'utilisation de ce médicament pendant l'allaitement est déconseillée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Prévenir les conducteurs de véhicules et utilisateurs de machines du risque possible de somnolence.
L'association avec d'autres médicaments sédatifs doit être déconseillée ou prise en compte en cas de conduite
automobile ou d'utilisation de machines (voir rubrique 4.5).
Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de la vigilance est encore accru.
4.8. Effets indésirables
Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
Effets indésirables neuro-psychiatriques (voir rubrique 4.4)
amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant
proportionnellement à la dose,
troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation,
dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de
rebond à l'arrêt du traitement,
sensations ébrieuses, céphalées, ataxie,
confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie,
cauchemars, tension,
modifications de la libido.
Des crises convulsives peuvent apparaître lors d'un traitement prolongé par diminution de l'efficacité du
clonazépam.
Le clonazépam peut provoquer un état dépressif chez certains patients, particulièrement en cas d'antécédents
de dépression, qui est souvent associée à l'épilepsie.
Effets indésirables cutanés
éruptions cutanées, prurigineuses ou non.
une chute transitoire des cheveux a été rarement observée.
Effets indésirables généraux
hypotonie musculaire, une asthénie est fréquemment observée,
de rares cas d'hypersensibilité à type d'urticaire, œdème de Quincke et exceptionnellement choc
anaphylactique ont été rapportés (voir rubrique 4.3).
Effets indésirables oculaires
quelques cas de troubles de la vision (diplopie, flou visuel) ont été rapportés.
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