Société pharmaceutique
(JANSSEN-CILAG)
1. Nom du médicament
HALDOL 2 mg comprimés
HALDOL 5 mg comprimés
HALDOL 2 mg/ml gouttes buvables, solution
HALDOL 5 mg/ml solution injectable
2. Composition quantitative et qualitative
Un comprimé HALDOL 2 mg contient 2 mg d'haloridol (R 1625).
Pour les excipients, voir rubrique 6.1
Un comprimé HALDOL 5 mg contient 5 mg d'haloridol (R 1625).
Pour les excipients, voir rubrique 6.1
Les gouttes buvables en solution HALDOL 2 mg/ml contiennent 2 mg/ml d'haloridol (R 1625). Pour les excipients, voir rubrique 6.1
La solution injectable HALDOL 5 mg/ml contient 5 mg/ml d'halopéridol (R 1625).
Pour les excipients, voir rubrique 6.1
3. Forme pharmaceutique
Comprimés
Gouttes buvables, en solution
Solution injectable
4. Données cliniques
4.1 Indications thérapeutiques
Schizophrénie;
Troubles lirants de type parande et hypocondriaque;
Délires et hallucinations en cas de confusion aiguë (delirium);
En tant qu’inhibiteur de l'agitation psychomotrice :
manie, démence, oligophrénie;
agitation, agressivité et errances chez les personnes âgées
hoquet
troubles comportementaux et caracriels chez les enfants;
mouvements choréiques;
tic nerveux, bégaiement
N.B.: En cas de troubles comportementaux et caractériels chez l'enfant, de mouvements choréiques, de tics nerveux et de bégaiement,
l'haloridol ne convient que pour réduire l'agitation elle-même.
En tant qu'adjuvant dans le traitement de la douleur chronique intense:
HALDOL exerce, grâce à son activi limbique, une activité neuroleptique dative (sur le vécu de la douleur) et analgésique qui,
d'ordinaire, permet de duire la dose de l'analgésique (souvent un morphinomimétique) ou d'instaurer celui-ci à une dose plus faible.
En tant qu'antiémétique:
Il est préférable de n'utiliser l'haloridol que lorsque les médicaments classiques contre les nausées et vomissements ne sont pas assez
actifs.
4.2 Posologie et mode d'administration
En tant que neuroleptique et inhibiteur de l'agitation psychomotrice:
1. Adultes:
Divers schémas sont possibles, selon ltat clinique du patient.
Quelques exemples:
États psychotiques gers à modés:
Administrer 1 ml d'HALDOL par voie intramusculaire, une à deux fois par jour. Un traitement oral peut être instauré à raison de deux
fois 0,5 mg à 5 mg par jour. La dose sera augmentée progressivement selon les besoins.
Épisodes psychotiques aigus accompagnés de symptômes graves allant de pair avec une agitation et une anxiété plus ou
moins importantes:
En cas d'accès très graves de schizophnie chronique chez des patients agressifs robustes.
On commence par administrer 5 mg d'HALDOL par voie intramusculaire. Après 30 minutes, on peut à nouveau évaluer ltat du
patient. Si l'on ne le pas la moindre réponse, on peut à nouveau injecter une dose plus élevée (p.ex. 7 à 10 mg). Si un apaisement
est visible, on peut, après 1 à 3 heures, administrer la dose suivante, quelque peu inférieure à la précédente, et ainsi de suite
jusqu stabilisation de l'état. On peut alors passer à une médication orale. En passant d'un traitement parentéral à un traitement oral, on
veillera à ce que la quanti d'HALDOL administe oralement soit équivalente à environ à 1,5 fois la dose parenrale. La
concentration maximale aps administration orale ntant atteinte qu'après 4 heures, une telle approche avec adaptation individuelle de
la dose est impossible sous forme orale.
Schizophrénie chronique "fractaire":
Le schéma d'orientation suivant peut être appliqué.
Après avoir progressivement augmenté la dose (1e semaine: 10 mg d'HALDOL par jour, voie orale; 2e semaine: 20 mg par jour; 3e
semaine: 30 mg par jour, etc., jusqu une dose denviron 60 mg par jour), on maintient la dose atteinte pendant 2 à 3 mois. On réduit
ensuite à nouveau la dose en diminuant la dose journalière de 10 mg par semaine jusquune dose à laquelle le patient continue à bien
fonctionner.
Après instauration d'un traitement et obtention d'un résultat thérapeutique suffisant, on s’efforcera toujours de réduire progressivement
la dose jusqu'au niveau le plus bas nécessaire pour inhiber la psychose.
La dose journalière maximale pour l'adulte est de 60 mg. Dans les épisodes psychotiques aigus, la dose d'attaque sera atteinte dès le
2e jour. La dose d'entretien moyenne est de 1 à 15 mg par jour. Dans certains cas, une dose journalière de plus de 15 mg s'avère
nécessaire.
On abaissera la dose initiale chez la personne âgée et chez le sujet présentant une insuffisance hépatique ou rénale (p.ex. en
commençant par une demi-dose) (voir aussi rubrique "Précautions particulières").
riodes sansdication:
L'hypothèse selon laquelle, en traitement chronique, des adaptations de certains mécanismes (tels les récepteurs) seraient à la base de
tolérance et/ou d'effets insirables tels que la dyskinésie tardive, a fait envisager des périodes sans médication. En ce qui concerne
HALDOL, les données disponibles sont insuffisantes et il n'existe aucun consensus quant à l'utilité de telles interruptions.
Lors d'une période exempte de médication, un syndrome subclinique de dyskinésie tardive peut se manifester chez le patient
psychotique (voir aussi rubrique "Effets insirables").
2. Enfants:
Dose initiale:
- moins de 5 ans: 2 fois 2 gouttes (à 2 mg/ml) ou 2 fois 1/2 comprimé (à 0,5 mg) par jour;
- plus de 5 ans: 2 fois 5 gouttes (à 2 mg/ml) ou 2 fois 1 comprimé (à 0,5 mg) par jour.
Cette dose sera adaptée si nécessaire, comme chez l'adulte.
En tant qu'adjuvant dans le traitement de la douleur chronique intense:
Le plus souvent en association avec un analgésique central (morphinomimétique): 1 comprimé d'HALDOL (à 0,5 mg) le matin et le
soir.
En tant qu'antiémétique:
2 à 5 gouttes (à 2 mg/ml) 2 à 3 fois par jour sont parfois suffisantes.
4.3 Contre-indications
La maladie de Parkinson. Étant donné que la maladie de Parkinson résulte d'une sécrétion insuffisante ou d'une activité trop faible de la
dopamine, un neuroleptique ne pourra qu'aggraver cette situation.
États comateux, dépression du système nerveux central notamment par l'alcool, hypersensibilité connue à l’un des composants ou à
dautres butyrophénones, lésions aux noyaux gris centraux.
Allongement QT connu et antécédents familiaux dallongement QT, troubles du rythme ou torsades de pointes.
4.4 Mises en garde et précautions particulières d'emploi
- Traitement concomitant par des médicaments qui peuvent provoquer un allongement QT (voir rubrique 4.5Interactions avec
d'autres médicaments et autres formes d'interactions) :
Dans de rares cas, il y a eu mort subite chez des patients psychiatriques traités par des médicaments antipsychotiques, parmi lesquels
HALDOL. Étant donné qu’un allongement QT a été observé pendant l’utilisation dHALDOL, la prudence est de rigueur chez les
patients psentant une tendance à lallongement QT (syndrome du QT long, hypokaliémie, médicaments qui provoquent un
allongement QT), surtout lorsque HALDOL est administré par voie parenrale.
- Lors de l'administration d'HALDOL à des patients ayant une dépression, le mécanisme de l'effet dépressogène, parfois attribué à un
neuroleptique, n'est pas connu. On prendra cependant les précautions nécessaires lors du traitement de patients en état "pressif" et
l'on ajoutera éventuellement une médication antidépressive pour ceux-ci.
- Chez les patients souffrant d’épilepsie ou dont lanamnèse fait état de crises antérieures, une adaptation ou un ajustement des
traitements antiépileptiques préventifs devra être envisagé en raison de léventuel abaissement du seuil convulsif.
La prudence est de rigueur chez les patients pdisposés, notamment en cas de lésions rébrales et d'abstinence d'alcool.
- Des mesures préventives contre l'apparition de dyskinésie tardive sont justifiées par les hypothèses existantes en matière d'étiologie.
Ainsi, il est conseillé de revoir régulièrement la dose d'entretien du neuroleptique et de veiller à ce qu'elle approche le plus possible la
dose minimale efficace (voir aussi rubrique 4.8. "Effets insirables").
- Afin de prévenir le syndrome malin des neuroleptiques, il convient d'être particulièrement attentif à des symptômes tels qu'acs de
fièvre non immédiatement explicables, rigidité musculaire anormale ou soudain aggravée, mouvements oro-faciaux rétitifs,
hypersalivation, mutisme, etc. (voir aussi rubrique 4.8. "Effets insirables").
- Des précautions sciales peuvent être nécessaires chez les patients ayant une faible tension arrielle (tension systolique de moins de
100 mmHg). La baisse de tension artérielle peut encore s'accentuer sous l'influence d'HALDOL.
- Les personnes âgées sont plus sensibles à l'action de tels médicaments. Dès lors, il est recomman de duire la dose chez ces
sujets (par exemple en commençant le traitement par une demi-dose). Lors d'un traitement intensif ou de longue due, on peut ts
exceptionnellement observer une légère action hypotensive, avec hypotension orthostatique.
- La prudence est de mise chez les patients psentant une insuffisance hépatique. Lors d'un traitement prolongé par HALDOL, il peut
être utile de contrôler à intervalles guliers la fonction hépatique et la formule sanguine.
- La prudence est également recommane chez les patients présentant une pathologie thyroïdienne. En cas d'hyperthyroïdie, un
traitement thyréostatique satisfaisant doit être instauré.
- En cas de schizophnie, leffet antipsychotique peut être ralenti. De même, après larrêt de la médication, les symptômes peuvent ne
réapparaître quaprès des semaines ou des mois. Lors dun art abrupt de ladministration de doses élevées, de la nausée, des
vomissements et de linsomnie ont très rarement été rapportés. Il est recomman de diminuer progressivement la posologie.
- Bien quon ne dispose pas de preuves irréfutables concernant le rôle de la prolactine dans les tumeurs mammaires chez les femmes,
une hyperprolactinémie, telle quen provoque la prise d’HALDOL, peut influencer négativement le pronostic dun cancer du sein
préexistant. C’est pourquoi le médicament sera administré avec prudence dans de telles circonstances.
- Des cas de thromboembolie veineuse (VTE) ont é rapportés avec des médicaments
antipsychotiques. Étant donné que les patients traités à base d’antipsychotiques
présentent souvent des facteurs de risque acquis de VTE, tous les facteurs de risques
possibles de VTE doivent être identifiés avant et durant un traitement à base de
HALDOL et des mesures pventives doivent être prises.
Mortalité accrue chez les personnes âgées atteintes de démence
Des données provenant de deux études observationnelles à grande échelle ont mont
que les personnes âgées atteintes demence qui sont traitées avec des
antipsychotiques présentent un risque légèrement accru de s par rapport à celles
qui ne sont pas traitées. Il n’existe pas suffisamment de données pour donner une
estimation définitive de l’ampleur précise du risque et la cause de laugmentation du
risque nest pas connue.
HALDOL nest pas autorisé pour le traitement de troubles du comportement liés à la
démence.
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
HALDOL peut renforcer laction sédative d’autres médicaments (tels que les barbituriques, les benzodiazépines, les antihistaminiques,
la méthyldopa) et de lalcool. Il en va de même pour les antihypertenseurs, ce qui peut entrner une hypotension orthostatique. Bien
qu'HALDOL ne présente pas d'activitéprimant la respiration, il peut renforcer une dépression respiratoire due à des
morphinomimétiques. HALDOL inhibe l'action des agonistes de la dopamine, tels que la bromocriptine, l'amantadine, la cabergoline, le
pergolide, le ropirinol et la L-dopa.
Certains médicaments (p.ex. phénobarbital, carbamazépine, rifampicine, phénytne), le tabac et l'alcool, qui stimulent dans le foie des
enzymes métabolisants, peuvent renforcer le processus de métabolisation des neuroleptiques. Une adaptation de la médication peut
alors s'avérer nécessaire.
HALDOL inhibe la métabolisation des antidépresseurs tricycliques, ce qui augmente les taux plasmatiques de ces derniers.
Dans des études pharmacocinétiques, des taux plasmatiques légèrement à modérément accrus d’HALDOL ont é observés en cas
dadministration simultanée de quinidine, de buspirone, de fluoxétine, de néfazodone, de fluvoxamine et de venlafaxine. C’est pourquoi
une duction de la dose dHALDOL peut savérer nécessaire.
Dans de rares cas, les symptômes suivants ont été rapportés en cas dutilisation simultanée de lithium et dHALDOL: enphalopathie,
symptômes extrapyramidaux, dyskinésie tardive, syndrome malin des neuroleptiques, troubles fonctionnels du tronc cérébral, syndrome
cérébral aigu et coma. La plupart de ces symptômes étaient réversibles. On ne peut pas affirmer avec certitude que ces cas sont
réellement dus à une interaction clinique. Cependant, il est conseillé d’arrêter immédiatement le traitement si ces symptômes se
manifestent chez des patients traités par une association de lithium et d’HALDOL.
HALDOL peut avoir une interaction avec d’autres médicaments α-adrénergiques. Selon la nature de linteraction manifestée par l’autre
médicament avec le récepteur α, la composante α-lytique d’HALDOL sera renfore ou antagonie.
La prudence est de rigueur en cas dutilisation concomitante de médicaments qui peuvent provoquer un allongement de lintervalle QT,
à savoir :
- certains antiarythmiques, comme ceux de la classe 1A (p.ex. quinidine, disopyramide, procaïnamide) et de la classe III (p.ex.
amiodarone, sotalol);
- des antidépresseurs tricycliques tels que lamitriptyline;
- certains antidépresseurs tétracycliques comme la maprotiline;
- certains antipsychotiques comme les phénothiazines (p.ex. la thioridazine), le pimozide et le droridol;
- certains antihistaminiques H1;
- le cisapride, lhalofantrine, lérythromycine i.v.;
- lamphotéricine B, latanrine, la pentamidine;
La perturbation de léquilibre électrolytique est un facteur de risque pour les arythmies cardiaques ; cest pourquoi la prudence est de
rigueur chez les patients qui prennent des diutiques népargnant pas le potassium.
Les neuroleptiques abaissent le seuil convulsif. La prudence est de mise en cas d’utilisation concomitante avec d’autres substances
susceptibles de provoquer des convulsions, par exemple le tramadol.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse :
Bien que les études chez les animaux de laboratoire n'aient pas mis en évidence d'effets ratogènes ou embryotoxiques, des cas isolés
danomalies congénitales ont été signalés aps exposition du fœtus à HALDOL, le plus souvent en association avec d’autres
médicaments. Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont HALDOL) pendant le troisième trimestre de la grossesse,
présentent un risque de actions indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes de sevrage, pouvant
varier en termes de véri et de durée après laccouchement. Les réactions suivantes ont été rappores : agitation, hypertonie,
hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire, trouble de lalimentation. En conquence, les nouveau-nés doivent être
étroitement surveillés. Il convient donc de mettre en balance les risques éventuels et les avantages potentiels du médicament avant de
l'administrer pendant la grossesse.
Allaitement :
De ts petites quantis d'HALDOL peuvent être retrouvées dans le lait maternel. Si par exemple la mère prend 10 mg d'HALDOL
par jour, la dose journalière qu’un nourrisson de 3 à 5 kg recevra via le lait sera de 0,0025 mg environ. Cette dose est comparable à
moins d'une demi-goutte d'halopéridol (à 2 mg/ml) par jour pour un adulte.
Des symptômes extrapyramidaux ont été observés chez des enfants allaités dont la mère était traitée par HALDOL.
4.7 Influence sur la capacité de conduire un véhicule et d'utiliser des machines
HALDOL peut interférer avec des activités qui requièrent la vigilance. C’est pourquoi on doit conseiller au patient de ne pas conduire
de véhicule ni dutiliser de machines tant que sa sensibilité individuelle nest pas connue.
4.8 Effets insirables
De la sédation et de la somnolence peuvent se manifester, en particulier au début d'un traitement. Une sédation persistante peut être
mise en rapport avec une hypersensibili à l'effet adrénolytique léger de l'haloridol ou avec les mécanismes renforçateurs en cas
d'association avec des sédatifs ou des somnifères.
Symptômes extrapyramidaux:
Ces effets indésirables possibles, découlant d'un blocage de la dopamine, n'apparaissent que très rarement lorsque la dose est
inférieure à 2 mg par jour.
En revanche, des symptômes extrapyramidaux proportionnels à la dose (surdosage) peuvent se manifester entre 2 et 60 mg par jour.
Les signes cliniques les plus courants de ces symptômes extrapyramidaux sont :
- dystonies aiguës : torticolis, trismus, crises oculogyres, crampes musculaires, notamment dystonies laryngiennes;
- acathisie : Impossibilité de rester assis ou debout sans bouger les membres inférieurs;
- parkinsonisme : bradykinésie, akinésie, raideur musculaire, difficultés de marche, amimie, micrographie, tremblements,
hypersalivation, etc.
Une médication anticholinergique ou, si possible, une diminution de la dose font dispartre les sympmes de parkinsonisme. Il vaut
mieux ne pas appliquer de fon routinière une prophylaxie par les anticholinergiques. Il se peut que l'activi de l'anticholinergique soit
plus bve que l'activi inductrice de SEP de l'antipsychotique, même si l'administration de ce dernier a été arrêtée. Dans ce cas, une
médication anticholinergique complémentaire est indiquée.
Les benzodiazépines sont utiles en cas de crampes musculaires.
Dyskinésie tardive:
Après un usage prolongé de neuroleptiques, il peut se produire un syndrome caracrisé le plus souvent par des mouvements
involontaires et répétitifs des muscles oro-faciaux (le "syndrome bucco-linguo-masticatoire"). Le syndrome peut être masqué lorsque le
traitement est réinstauré, lorsque la dose est augmentée ou lorsqu’on passe à un autre antipsychotique. D'une part, le lien causal avec
les neuroleptiques (blocage de la dopamine) n'est pas clair. Les hypothèses actuelles tiennent compte de divers facteurs constitutionnels
et, au plus, dun effet déclenchant des neuroleptiques. D'autre part, il n'est pas non plus prouvé que l'usage prolongé de neuroleptiques
aggrave les symptômes de dyskinésie tardive. Selon l'hypothèse qui prévaut aujourd'hui, une posologie continuellement trop élevée
(dose surieure à la dose nécessaire pour inhiber la psychose) contribuerait entre autres à l'apparition de ce syndrome. La prévention
et le traitement peuvent être déterminés par les éléments suivants:
Si une médication antidopamine est absolument requise:
- On peut réduire ts lentement la dose (sur une période de plusieurs mois) jusquobtention de la dose efficace la plus faible pour le
traitement de la psychose.
- On peut augmenter la dose de la médication antidopamine (de pférence avec un médicament posdant une action antidopamine
marquée et sélective, tel HALDOL) jusquce que les symptômes les plus gênants soient mtrisés. Ensuite, la dose doit diminuer
progressivement en l'espace de plusieurs mois.
Si on peut se passer d'une dication antidopamine:
Il convient d'arrêter l'administration d'HALDOL. Dans de nombreux cas, la situation se normalisera ts lentement. Certains
symptômes peuvent persister.
Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN):
Ce syndrome rare, associé à tous les neuroleptiques, consiste en un dérèglement végétatif central aigu entrnant des troubles graves
des fonctions végétatives principales telles, entre autres, la thermogulation, la respiration, les automatismes cardio-vasculaires. Le
tableau clinique comporte surtout une raideur musculaire, une hyperthermie grave, des troubles de la conscience, un dérèglement
neurovégétatif, un coma, des taux surélevés de CPK (créatine-phosphokinase), une rhabdomyolyse et une insuffisance rénale aiguë. Le
syndrome a une issue mortelle dans plus de 15 % des cas. Le traitement appliqué à un stade pcoce offre le plus de chances de
succès. Ce stade précoce se caractérise par les symptômes suivants : augmentation de la rigidité musculaire, akinésie, agitation
pronone, mutisme, hypersalivation, difficuls de déglutition, syndrome bucco-linguo-masticatoire intense, sudation, tachycardie et
forte fièvre sans causemontrable. Le traitement doit se faire dans un service de soins intensifs et est, en dehors de l'arrêt de la
médication neuroleptique, essentiellement symptomatique : il consiste à refroidir, rétablir lquilibre électrolytique, combattre
l'hypertonie musculaire avec du dantrolène sodium par exemple (1 à 10 mg/kg, à répéter éventuellement d'après le sultat obtenu). On
utilise également la bromocriptine, les anticholinergiques, lamantadine et les électrochocs comme traitement du SMN.
Autres effets insirables centraux:
Ont é occasionnellement mentionnés: dépression, sédation, agitation, lassitude, insomnie,phalée, confusion, vertige, attaques de
grand mal chez des épileptiques stabilisés, aggravations apparentes de symptômes psychotiques.
Effets indésirables gastro-intestinaux:
De la nausée, des vomissements, du pyrosis, une perte d'appétit et de la dyspepsie ont été signalés, de même que de la constipation.
Effets indésirables endocriniens:
Les effets hormonaux dus aux neuroleptiques consistent notamment en une hyperprolactinémie, pouvant entrner des symptômes tels
que galactorrhée, gynécomastie et dysménorrhée ou aménorrhée. On a ts rarement signalé de l'hypoglymie et des cas de syndrome
d'antidiuse inappropriée.
Effets indésirables cardiovasculaires:
De la tachycardie, de l'hypotension, de lhypertension et des cas de syncope ont été occasionnellement mentionnés. Un allongement
QT, des torsades de pointes et/ou des arythmies ventriculaires ont é observés dans de ts rares cas, surtout en cas d'administration
parenrale d'HALDOL. Ces effets ont semblé apparaître le plus souvent à de très fortes doses et chez des patients prédisposés (voir
aussi rubrique 4.4.Mises en garde et précautions particulières d'emploi
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales:
Syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (voir rubrique 4.6): fréquence indéterminée.
Divers:
- Troubles hépatiques: On a signalé des cas isolés de troubles de la fonction hépatique ou d’hépatite, le plus souvent de type
cholestatique.
- Dyscrasie: On a ts rarement constaté une agranulocytose et une thrombocytopénie lors d'un traitement par HALDOL. Le rapport
causal n'est pas clair.
- Réactions d'hypersensibilité: Quelques cas de photosensibili ont é rapportés lors d'un traitement par HALDOL. Ici non plus, le
rapport causal avec HALDOL n'est pas clair. Éruption cutanée, urticaire et anaphylaxie sont des phénomènes exceptionnels.
- Autres effets mentionnés occasionnellement: Vue trouble, bouche che, rétention urinaire, priapisme, troubles de lérection,
œdèmeriphérique, transpiration excessive et hypersalivation, dérèglement de la temrature corporelle et changements de poids.
Des cas de thromboembolie veineuse, y compris des cas d’embolie pulmonaire et des cas
de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avec des médicaments
antipsychotiques Fréquence inconnue.
4.9 Surdosage
La dose à laquelle des signes de surdosage apparaîtront varie fortement d'après les individus. Chez l'enfant, une dose de 0,020 mg/kg
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