RCP
Dans certains cas, on a observé des symptômes similaires à ceux d’un syndrome sérotoninergique
(présentant à son tour des similitudes avec le syndrome neuroleptiques malin et pouvant être
diagnostiqué comme tel). Chez les patients présentant ces réactions, la cyproheptadine ou le
dantrolène peuvent exercer un effet favorable. Quelques symptômes d’une interaction
médicamenteuse avec un IMAO sont : hyperthermie, raideur, myoclonies, instabilité autonome
s’accompagnant parfois d’une fluctuation rapide des fonctions vitales, modifications de l’état mental
telles qu’une confusion, une irritabilité et une agitation extrême pouvant évoluer vers un délire et un
coma.
La fluoxétine est donc contre-indiquée en association avec un IMAO non sélectif. Après l’arrêt d’un
traitement par fluoxétine, il faut donc également attendre minimum 5 semaines avant de pouvoir
instaurer un traitement par IMAO. Si l’on prescrit la fluoxétine de manière chronique et/ou en cas de
posologie élevée, il faut envisager un délai plus long.
L’association de fluoxétine avec un IMAO réversible (par exemple, le moclobémide, le linézolide, le
chlorure de méthylthioninium (bleu de méthylène, un agent de visualisation préopératoire qui est un
IMAO réversible non sélectif)) est déconseillée. On peut instaurer le traitement par fluoxétine le jour
suivant l’arrêt du traitement par un IMAO réversible.
Dans des circonstances exceptionnelles, le linézolide (un antibiotique, qui est un IMAO réversible non
sélectif) peut être associé à la fluoxétine, à condition que l’on dispose d’équipements permettant une
surveillance étroite du patient en vue de détecter les symptômes d’un syndrome sérotoninergique ainsi
qu’un contrôle de la tension artérielle.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Population pédiatrique
La fluoxétine ne doit être utilisée chez les enfants et les adolescents âgés de 8 à 18 ans qu’en cas de
traitement d’une dépression modérée à sévère, et ne doit pas être utilisée pour d’autres indications.
Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile
(principalement agressivité, comportement d'opposition et colère) ont été plus fréquemment observés
au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à
ceux traités par placebo.
Si néanmoins, sur base d’une nécessité clinique, on opte pour le traitement il faut contrôler
attentivement le patient afin de détecter l’apparition éventuelle de symptômes suicidaires. De plus,
chez les enfants et les adolescents, les données de sécurité à long terme ne sont que peu
nombreuses concernant la croissance, la maturation sexuelle et le développement cognitif, émotionnel
et comportemental (voir rubrique 5.3).
Lors d’une étude clinique de 19 semaines, on a observé une réduction de la vitesse de croissance et
de la prise de poids chez des enfants et des adolescents traités par fluoxétine (voir rubrique 4.8).
L’existence d’un effet sur l’atteinte de la taille adulte normale n’a pas été établie. Il est impossible
d’exclure la possibilité d’un retard pubertaire (voir rubriques 5.3 et 4.8). Il faut donc surveiller la
croissance et le développement pubertaire (taille, poids et stade de TANNER) pendant et après le
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