RCP 5/11
Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine
Lorsqu’on arrête le traitement, les symptômes de sevrage sont fréquents, particulièrement en cas
d’arrêt brutal (voir rubrique 4.8 Effets indésirables). Au cours des études cliniques, les effets
indésirables observés à l’arrêt du traitement sont survenus chez environ 60 % des patients, tant dans le
groupe fluoxétine que dans le groupe placebo. Parmi ces effets indésirables, 17 % se sont révélés
sévères dans le groupe fluoxétine et 12 % dans le groupe placebo.
Le risque de symptômes de sevrage peut dépendre de différents facteurs, notamment la durée et la
dose du traitement ainsi que la vitesse de réduction de la dose.
Les réactions les plus fréquemment rapportées sont des vertiges, des troubles sensoriels (incluant des
paresthésies), des troubles du sommeil (incluant une insomnie et des rêves intenses), une asthénie, de
l'agitation ou de l'anxiété, des nausées et/ou des vomissements, des céphalées et des tremblements.
Ces symptômes sont généralement légers à modérés, mais leur intensité peut parfois se révéler sévère
chez certains patients. Ils surviennent généralement lors des premiers jours suivant l’arrêt du
traitement. Ces symptômes sont généralement spontanément résolutifs et ils disparaissent
habituellement dans les 2 semaines, bien qu'ils puissent persister chez certaines personnes (2 à 3 mois
ou plus). Lorsqu’on arrête le traitement, il est donc conseillé de réduire progressivement la dose de
fluoxétine, sur une période d’au moins une à deux semaines, selon les besoins du patient (voir
"Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par fluoxétine", rubrique 4.2 Posologie et
Mode d’Administration).
Hémorragie: Des saignements cutanés ont été rapportés en relation avec l'utilisation de
SSRI, notamment des ecchymoses et un purpura. Des ecchymoses ont été rapportées
comme réaction sporadique au traitement par fluoxétine. D’autres manifestations
hémorragiques (par ex. des saignements gynécologiques, des hémorragies gastro-
intestinales et d'autres saignements cutanés ou muqueux) n’ont été que rarement rapportés.
La prudence s’impose chez les patients qui utilisent des SSRI, surtout en cas d’utilisation
simultanée d’anticoagulants oraux, de médicaments qui influencent la fonction
thrombocytaire (par ex. les antipsychotiques atypiques tels que la clozapine, les
phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricyliques, acide acétylsalicylique, les AINS)
ou d’autres médicaments qui augmentent le risque hémorragique, ainsi que chez les patients
ayant des antécédents de troubles hémorragiques.
Traitement par électrochocs (ECT): Des mentions sporadiques de convulsions prolongées
ont été faites chez des patients traités par fluoxétine soumis à une ECT. La prudence est dès
lors de rigueur.
Millepertuis: Lors d’utilisation simultanée d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine et de préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum
perforatum), il peut se produire une augmentation des effets sérotoninergiques tels que le
syndrome sérotoninergique.
Dans de rares cas, on a fait état d'un syndrome sérotoninergique ou de réactions évoquant
un syndrome malin des neuroleptiques en relation avec un traitement par fluoxétine, surtout
lorsque celle-ci était combinée à d’autres médicaments sérotoninergiques (notamment le L-
tryptophane) et/ou neuroleptiques. Etant donné que ces syndromes peuvent conduire à des
affections potentiellement fatales, le traitement par fluoxétine doit être arrêté s'il se produit de
telles réactions (celles-ci sont caractérisées par des symptômes tels qu'hyperthermie,
rigidité, myoclonies, instabilité autonome avec fluctuation rapide des fonctions vitales,
modifications de l'état mental telles que confusion, irritabilité et agitation extrême, pouvant
aller jusqu’au délire et au coma). Dans ces cas, un traitement symptomatique de soutien doit
être instauré.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interaction