Financial News du mois d`octobre

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Octobre 2015
Financial News
Financial
Mei 2015
News
www.nagelmackers.be
Sommaire
En bref
1
Quel impact a le ralentissement de la croissance chinoise
sur l’économie mondiale ?
Economie 2
La frilosité de la Fed
Marchés des actions
3
Marchés obligataires
5
Pas de hausse des taux et une inflation faible
soutiennent les obligations d’Etat
Marchés des changes
7
Matières premières 7
Glossaire
8
Pire trimestre des quatre dernières années
En bref
Quel impact a le ralentissement de la croissance
chinoise sur l’économie mondiale ?
Les marchés financiers sont d’humeur maussade vis-à-vis de
l’économie chinoise. Nous ne partageons pas entièrement
cette vision. Certes, l’offre est excédentaire dans l’industrie,
mais le secteur des services se redresse modestement et
les dernières mesures de stimulation commencent à se
répercuter sur l’économie réelle. Nous brossons ici le risque
qui découle du ralentissement de la croissance chinoise. Les
prévisions pessimistes pour la Chine préfigurent un scénario
à la japonaise. L’économie japonaise a connu un sérieux
ralentissement, passant d’une croissance moyenne de 4,5%
dans les années 1980 à péniblement 1,5% dans les années
1990. Vu l’ampleur de l’économie chinoise, la croissance
mondiale pourrait sérieusement s’essouffler. Une maigre
croissance de 1,5% sur les cinq prochaines années pourrait
déjà se traduire par une petite différence d’un pour cent pour
le reste du monde. Avec 15% du PIB nominal mondial et 10%
des importations de la planète, la Chine contribue en effet
chaque année à un tiers de la croissance mondiale. Cette
contribution reste élevée, car malgré le ralentissement de la
croissance, le volume de l’économie chinoise est aujourd’hui
cinq fois plus élevé qu’il y a 10 ans. Indépendamment de
ce poids économique, une baisse de la demande chinoise
comprimerait aussi la demande moyenne dans le reste du
monde. Un recul des importations chinoises résultant d’une
diminution des investissements ou d’une faible consommation
pourrait pousser la politique monétaire chinoise vers une
forte dévaluation du yuan, qui handicaperait sérieusement la
compétitivité des autres régions et grèverait donc aussi leur
croissance. D’un autre côté, les prix des matières premières
industrielles vont rester faibles longtemps, si bien que les pays
industrialisés consommateurs vont profiter plus longtemps
de ce rabais. A priori, le risque d’une déflation tenace semble
augmenter, mais il n’est peut-être pas aussi élevé qu’on le
pense. Les importations chinoises ne représentent que 5%
du PIB des pays industrialisés. Autrement dit, si la Chine
dévalue le yuan de 20%, cela fera baisser l’inflation des
pays industrialisés de 1%, et ce durant une période d’un
an seulement. Les revenus réels des pays industrialisés
s’en trouveront augmentés et cela prolongera la politique
d’assouplissement monétaire. Ce tableau représente un
risque, mais il n’est pas complètement négatif pour les pays
industrialisés.
Sommaire
Economie
La frilosité de la Fed
La banque centrale américaine (Fed) ne touche pas à ses taux. Le 1er
relèvement des taux depuis près de 10 ans devrait être reporté. Les
analystes estiment la probabilité de cette intervention en décembre
à 30% seulement. La présidente, Janet Yellen, n’est pas au rendezvous, renforçant ainsi les inquiétudes concernant l’état de l’économie
mondiale. Le dernier rapport sur l’emploi, faisant état de 142 000
nouveaux emplois contre les 200 000 attendus, renforce l’hypothèse
d’une abstention de la banque centrale américaine cette année. Les
marchés financiers réagissent d’abord avec beaucoup de tiédeur,
mais ils voient tout de même la politique monétaire accommodante
comme un élément positif pour les marchés d’actions. Nous n’allons
pas nous prononcer sur la pertinence de cette frilosité, mais corrigés
de l’inflation, les taux réels seront de toute façon toujours négatifs
après un premier relèvement des taux.
entend faire passer la croissance nominale de 5 000 milliards à 6 000
milliards de yens (sans fixer de calendrier). Le taux de fécondité doit
passer de 1,43 à 1,8. Les infrastructures pour les soins aux personnes
âgées doivent être étendues pour inciter les membres de la famille
en congé pour assistance médicale à travailler plus. Vu le flou qui
l’entoure, cette annonce est interprétée comme une fuite en avant,
afin de dissimuler la lenteur des progrès des réformes en cours.
Redressement du marché immobilier européen
Valse des fusions/acquisitions
Alors que le ralentissement de la croissance économique ravive les
inquiétudes et que les entreprises reportent leur introduction en
Bourse, le marché des acquisitions se porte toujours comme un
charme. Cette année, le volume total des transactions atteint 3 000
milliards de dollars ; il s’agit déjà d’une année record depuis
l’éclatement de la crise en 2008.
Source : Thomson Reuters Datastream
Graphique 1 (Données au 30/09/2015)
Redressement du marché immobilier européen
La baisse du chômage et la politique très accommodante se
répercutent sur les achats des ménages européens. D’après la BCE,
les prix immobiliers sont en hausse dans les Etats membres. Des
pays comme l’Espagne et l’Irlande où une crise de l’immobilier a fait
rage voient le marché se redresser. La BCE tient à l’œil certains pays
comme l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique, car les prix immobiliers
y ont fort augmenté ou sont assez chers par rapport aux revenus.
Le réal brésilien au plus bas depuis 30 ans
A plus de 4 réaux le dollar, la devise brésilienne a sans doute atteint
son plus bas niveau en plus de 30 ans. Cette devise est la plus faible
parmi les pays émergents cette année. L’agence de notation S&P a
abaissé la note des emprunts d’Etat brésiliens au statut spéculatif ;
l’inflation élevée tenace ainsi que la chute des prix des matières
premières contribuent aussi à la dépréciation de la devise. Vu la
perspective d’un premier relèvement des taux aux Etats-Unis et le
malaise persistant au pays de la samba, il semble que le réal ne se
rétablira pas rapidement.
Le Premier ministre japonais annonce de nouvelles mesures
Le Premier ministre japonais annonce de nouveaux chantiers. Leur
mise en œuvre est encore assez vague, mais ils devraient subvenir à
plusieurs besoins de l’économie japonaise. Le Premier ministre
Perspectives
économiques
Inflation (évolution annuelle
des prix à la
consommation)
2015
2016
2015
2016
Monde
2,8%
3,2%
1,6%
2,6%
Zone euro
1,5%
1,6%
0,1%
1,2%
Allemagne
1,6%
1,9%
0,3%
1,4%
France
1,1%
1,4%
0,2%
1,1%
Belgique
1,3%
1,5%
0,5%
1,6%
Royaume-Uni
2,6%
2,4%
0,1%
1,4%
Etats-Unis
2,5%
2,6%
0,2%
1,9%
Japon
0,7%
1,2%
0,8%
1,0%
Russie
-3,8%
0,3%
15,3%
7,9%
Brésil
-2,5%
-0,7%
8,8%
6,4%
Chine
6,8%
6,5%
1,6%
2,0%
Inde
7,4%
7,5%
6,2%
5,0%
Afrique du Sud
1,5%
1,8%
4,8%
6,1%
Tableau 1 (Données au 30/09/2015)
2
Croissance
écono­mique
(évolution annuelle du PIB)
Sommaire
Marchés des actions
Pire trimestre des quatre dernières années
Europe et Etats-Unis
Après la déception du mois d’août, les marchés d’actions n’ont
pas fait mieux en septembre. Le troisième trimestre est donc
le plus mauvais trimestre de ces quatre dernières années.
La décision de la Fed de ne pas toucher à ses taux est vue
comme le signe d’une croissance encore trop fragile, mettant
à mal la confiance du marché. De plus, le marché a affaire
avec le scandale Volkswagen des moteurs truqués. Depuis le
sommet du mois de mars, le cours de l’action du constructeur
automobile a perdu plus de la moitié de sa valeur. L’ensemble
du secteur automobile en fait les frais, avec une perte mensuelle
de plus de 12%. Enfin, l’avertissement sur résultats du
producteur d’acier finlandais Outokumpu a encore fait plonger
les actions liées aux matières premières. L’Euro Stoxx 50 a
clôturé sur une perte de plus de 5%. Le S&P 500 a cédé près
de 3%. Aux Etats-Unis, le secteur pharmaceutique a été secoué
après qu’Hillary Clinton a annoncé qu’elle allait s’attaquer aux
prix exorbitants des médicaments.
Asie
La consolidation du yen japonais par rapport au dollar
américain met la Bourse japonaise sous pression. Le MSCI
Japon a terminé le mois sur une perte de plus de 9%. Le Japon
est ainsi la région affichant la plus mauvaise performance.
Il n’y a toutefois pas lieu de paniquer, car les résultats des
entreprises conservent leur solide dynamique. Les résultats
d’exploitation des entreprises chinoises accusent leur baisse la
plus importante en quatre ans. Avec le repli de plus de 40% du
Shanghai Stock Exchange, la valorisation de l’indice est revenue
Evolution du marché des actions
à un niveau acceptable, avec un ratio cours-bénéfices de 15. Le
FMI met en garde contre la recrudescence des faillites sur les
marchés émergents après la frénésie d’emprunts des dernières
années. La vague de vente d’actions semble toutefois avoir
atteint un plancher. Le MSCI Emerging Markets a pu limiter
la perte à 3%. Néanmoins, avec une perte de 17%, les pays
émergents présentent la plus mauvaise performance depuis le
début de l’année.
ZONE EURO - Positif
+ Les marges bénéficiaires de la zone euro sont peu élevées
par rapport aux Etats-Unis. Elles laissent encore de la place
pour une amélioration, essentiellement grâce à la croissance
dérisoire des salaires, aux faibles coûts de financement et à
la croissance attendue des chiffres d’affaires.
+ La trésorerie des entreprises européennes est au plus haut
depuis 2008.
+ La BCE a revu à la baisse ses prévisions de croissance
économique et d’inflation. Il n’est pas exclu qu’elle prolonge,
voire étende son programme de rachat.
- Sur la base des divers paramètres, les actions de la zone
euro sont correctement valorisées pour le moment, mais
ne sont plus bon marché en tout cas.
- Dans les prochains mois, l’euro plus faible va jouer un rôle
moindre dans la croissance des bénéfices des entreprises
européennes car la baisse s’est interrompue. Cela se
traduit par un gommage progressif de la baisse de la baisse
de l’euro dans les comptes annuels.
- L’instabilité politique et le ralentissement de la croissance
structurelle dans les pays émergents vont accentuer la
volatilité.
Devise
1 mois
Monde
USD
-3,86%
Zone euro
EUR
-5,17%
Allemagne
EUR
-5,84%
-1,48%
France
EUR
-4,25%
4,27%
0,88%
9,92%
Belgique
EUR
-3,43%
1,80%
3,82%
12,11%
Royaume-Uni
GBP
-2,98%
-7,68%
-8,47%
1,82%
Etats-Unis
USD
-2,64%
-6,74%
-2,65%
10,05%
Japon
Depuis le 01/01/2015
1 an
3 ans
-7,47%
-6,86%
6,45%
-1,45%
-3,88%
8,10%
1,96%
10,21%
JPY
-7,95%
-0,36%
7,51%
25,15%
Pays émergents
USD
-3,26%
-17,18%
-21,21%
-7,56%
Russie
RUB
-5,20%
17,64%
16,43%
4,06%
Brésil
BRL
-3,36%
-9,89%
-16,74%
-8,68%
Chine (Hong Kong)
CNY
-3,80%
-11,69%
-9,10%
0,01%
Inde
INR
-0,49%
-4,89%
-1,79%
11,71%
Afrique du Sud
ZAR
1,20%
2,07%
1,63%
12,50%
Tableau 2 (Données au 30/09/2015)
3
Sommaire
ETATS-UNIS - Neutre
+ Au deuxième trimestre, la croissance de l’économie
américaine a encore été positive, passant de 3,7% à
3,9% grâce à la reprise des activités dans le secteur
de la construction et à une hausse des dépenses de
consommation.
+ La Fed a décidé de maintenir sa politique de taux actuelle.
Nous pensons que les futurs relèvements des taux seront
modérés et progressifs.
+ Par rapport aux autres régions, les entreprises américaines
génèrent les plus faibles chiffres d’affaires à partir des pays
émergents.
- Les résultats d’exploitation américains sont en sommet de
cycle.
- La hausse de la productivité ralentit, tandis que les charges
salariales augmentent. Cela se répercute sur la croissance des
bénéfices et pourrait handicaper les investissements à terme.
- Le marché américain des actions est cher. Le potentiel
haussier semble donc plutôt limité vu l’évolution en dents de
scie des bénéfices.
JAPON - Positif
+ La croissance des bénéfices des entreprises japonaises s’est
améliorée et les prévisions restent positives.
+ Les réformes structurelles progressent : les entreprises
visent un rendement supérieur sur fonds propres
(actuellement 9,2%), une baisse de l’impôt des sociétés se
profile et le taux d’activité des femmes augmente.
+ Le yen a récemment pris de la valeur, mais il devrait
redescendre en raison des divergences entre les politiques
monétaires américaine et japonaise.
+ Un redressement potentiel des salaires réels pourrait
relancer la consommation.
Pire trimestre des quatre dernières années pour les marchés des actions
- Malgré la trésorerie substantielle que conservent les
entreprises et la hausse des bénéfices, les investissements
restent timides.
- Les institutionnels japonais et les investisseurs étrangers
manifestent actuellement peu d’enthousiasme pour la
future introduction en Bourse de la poste japonaise.
- La baisse persistante des prix des matières premières et les
maigres dépenses des ménages contiennent l’inflation et
vont imprimer une tendance baissière dans les prochains
trimestres. De nouveaux incitants monétaires s’imposent
toujours.
PAYS ÉMERGENTS - Négatif
+ La valorisation des marchés émergents reste intéressante.
Depuis 1995, le ratio cours-valeur comptable n’a été
inférieur au niveau actuel que dans quelques situations
exceptionnelles (9/11/2001 ; crise financière asiatique de
1997).
+ La vague de vente d’actions semble avoir atteint un
plancher. Le statu quo de la politique des taux de la Fed
y participe. De plus, les banques centrales et les pouvoirs
publics ont encore de la marge pour déployer des mesures
de stimulation.
- Les prévisions de bénéfices ont encore été revues à la baisse.
Pour la première fois cette année, on table désormais sur
une croissance négative des bénéfices pour 2015 (-0,26%).
- La croissance ralentit fortement en Chine. Il est probable
que les autorités chinoises dévaluent encore le yuan. Pour
le moment, elles maintiennent davantage une politique
réactive que proactive.
- Des dettes intérieures élevées durant un cycle de hausse des
taux de la Fed risquent de brider la croissance future.
Le scandale des moteurs truqués de Volkswagen touche l’ensemble du
secteur automobile
Source : Thomson Reuters Datastream
Graphique 2 (Données au 30/09/2015)
4
Source : Thomson Reuters Datastream
Graphique 3 (Données au 30/09/2015)
Sommaire
Marchés obligataires
Pas de hausse des taux et une inflation faible
soutiennent les obligations d’Etat.
Le taux à 10 ans américain a été pour la première fois endéans
les 5 mois sous les 2% suite au report de la première hausse des
taux US. La faiblesse des chiffres économiques en provenance
d’Asie et le rapport décevant du marché du travail américain
ont également atténué la perspective d’une hausse des taux
d’intérêt dans les prochains mois. Dans la zone euro, l’inflation
était à nouveau en dessous de zéro et cela ravive la spéculation
que la BCE pourrait augmenter son programme d’achat. Les
élections grecques et espagnoles ont eu un effet mineur sur
les taux de ces pays. De l’autre côté de l’univers de crédit, les
obligations à haut rendement ont fortement souffert. La baisse
de l’appétit au risque a été associée à des sorties de capitaux
dans ce segment et à une baisse des volumes des nouvelles
émissions.
Taux d’intérêt
3 mois
2 ans
10 ans
Zone euro
0,0%
-0,3%
0,6%
Allemagne
-0,04%
-0,3%
0,6%
France
-0,04%
-0,2%
1,0%
Belgique
-0,04%
-0,2%
0,9%
Royaume-Uni
0,3%
0,6%
2,1%
Etats-Unis
0,6%
0,6%
1,8%
japon
0,1%
0,0%
0,3%
Russie
9,7%
10,3%
10,3%
Brésil
14,4%
15,5%
15,4%
Chine
3,2%
2,7%
3,3%
Inde
7,0%
7,5%
7,5%
-
7,0%
8,2%
Afrique du Sud
BCE : plus d’achats et plus rapidement ?
Le rapport de la réunion de la BCE début septembre, indique
que la banque centrale pourrait augmenter ses achats. Ces
achats sont destinés à soutenir la croissance économique et à
augmenter l’inflation. Récemment, la BCE a revu à la baisse
ses chiffres de croissance et d’inflation. Le rapport montre
qu’il existe un consensus autour d’une augmentation des
risques de dégradation en raison de la faiblesse dans les pays
émergents. Les membres du conseil d’administration tiennent
à souligner à nouveau que la BCE est prête à intervenir. Au
cours des prochaines réunions (octobre ou décembre), il n’est
pas impossible que la BCE nous laisse entrevoir ses plans. Pour
obtenir un programme similaire à celui des Etats-Unis et du
Royaume-Uni, la BCE devrait acheter jusqu’à 100 milliards
d’euros par mois. Aujourd’hui, on est à 60 milliards d’euros par
mois.
Tableau 3 (Données au 30/09/2015)
Evolution des marchés obligataires
devise
1 mois
3 mois
Depuis le
01/01/2015
1 an
3 ans
Obligations d’Etat - zone euro
EUR
1,5%
2,8%
1,3%
4,0%
6,8%
Obligations d’Etat - Etats-Unis
USD
1,0%
2,1%
1,8%
4,2%
1,4%
Obligations d’entreprises de bonne solvabilité
EUR
0,2%
0,0%
-3,3%
-3,6%
-0,2%
Obligations d’entreprises à haut rendement
USD
-2,6%
-4,6%
-3,2%
-5,4%
2,7%
Pays émergents devises fortes
USD
-1,1%
-1,4%
-0,8%
0,5%
1,6%
Pays émergents devises locales
USD
0,3%
-3,0%
-2,7%
-3,5%
-0,4%
Tableau 4 (Données au 30/09/2015)
5
Sommaire
ETATS - Négatif
+ La Banque centrale européenne a revu à la baisse ses
prévisions de croissance et d’inflation. Des indicateurs
précurseurs indiquent que l’inflation va rester faible.
+ Il n’est pas exclu que la BCE accélère la cadence des
rachats d’obligations et qu’elle prolonge son programme
de rachat actuel au-delà de septembre 2016.
+ Vu les récents événements (Volkswagen, Chine,
matières premières, etc.), l’appétit du risque est
retombé. Malgré les bons résultats économiques au sein
de la zone euro, l’impression reste bonne vis-à-vis des
emprunts d’Etat.
ENTREPRISES HIGH YIELD - Positif
+ Etant donné les très faibles rendements sur les
obligations de bonne solvabilité, les obligations high
yield représentent une solution de remplacement
intéressante en raison de l’échéance plus courte et du
rendement supérieur.
+ Le secteur de l’énergie étant fortement représenté, le
rendement sur les obligations américaines a grimpé
à plus de 8%, soit trois fois plus que le rendement
de dividende attendu pour l’indice large des actions
américaines.
- Les obligations d’Etat européennes offrent toujours un
rendement inférieur à leurs équivalents américains et
elles sont relativement moins intéressantes.
- La BCE parvient à ses fins et favorise l’accroissement
du crédit au sein de la zone euro à travers les rachats
d’obligations d’Etat, l’objectif étant de doper la
croissance et l’inflation.
- L’évolution vers un refinancement sur de plus longues
échéances rehausse le profil de risque des emprunts
d’Etat.
cause des inquiétudes concernant l’économie mondiale
et les marchés d’actions en berne. Les primes de risque
ont donc augmenté et pourraient encore suivre cette
courbe ascendante.
- La normalisation de la politique des taux américains va
durcir les conditions de crédit. Elle pourrait entraîner
une hausse du taux de faillite et entretenir la baisse de
la liquidité.
- Les nouvelles émissions visent davantage le
financement des acquisitions que le refinancement des
dettes.
ENTREPRISES DE BONNE SOLVABILITÉ - Positif
+ La situation financière de la plupart des entreprises
européennes reste bonne. Les marges bénéficiaires
laissent encore de la place à une amélioration au sein
de la zone euro vu la faible croissance des salaires,
les coûts de financement peu élevés et la croissance
attendue des chiffres d’affaires.
+ Etant donné le rendement supérieur aux emprunts
d’Etat, les obligations d’entreprises offrent un
amortisseur contre l’impact négatif des hausses des
taux.
+ La BCE a plusieurs fois modifié sa liste des obligations
dignes d’achat. Il n’est pas exclu qu’elle finisse par
acheter aussi des obligations d’entreprises.
PAYS EMERGENTS - Négatif
+ Vu l’aversion au risque grandissante des derniers mois,
la rémunération supérieure des obligations des pays
émergents libellées en devises fortes (dollar) est devenue
plus intéressante que les emprunts des pays du G7.
+ Les obligations sont plus résilientes qu’il y a deux ans,
lorsque la banque centrale américaine avait annoncé
la réduction de sa politique monétaire extrêmement
accommodante (le ‘tapering tantrum’).
+ Le poids des emprunts locaux dans le financement des
pays émergents a fortement augmenté, rendant ceux-ci
beaucoup moins vulnérables aux chocs économiques.
- Les obligations high yield cycliques sont sous pression à
- Désengagements importants des fonds d’actions et
- Le sentiment négatif qui règne sur les marchés d’actions
entraîne les primes de risque des obligations
d’entreprises à la hausse.
- La volatilité élevée, la faible liquidité et l’aversion
accrue au risque ne plaident pas en faveur des
obligations d’entreprises.
- Le volume élevé de nouvelles émissions met la pression
sur les primes de risque par rapport aux emprunts
d’Etat.
6
obligataires dans les pays émergents.
- La rémunération du risque n’est pas très attrayante à
la suite de la baisse des réserves de devises. Les devises
locales pourraient ainsi se déprécier davantage.
La situation économique des pays émergents continue
de se détériorer : chiffres de production industrielle les
plus faibles depuis la crise financière, sévère récession
en Russie, baisse de la solvabilité du Brésil et Chine
dans une période de transition difficile.
Sommaire
Marchés des changes
Cours de change
Type
Dernier cours
de change
Evolution
1 mois
3 mois
Depuis le 01/01/2015
1 an
Etats-Unis
EUR/USD
1,12
0,3%
-0,3%
8,2%
13,0%
Royaume Uni
EUR/GBP
0,74
-1,1%
-3,9%
5,1%
5,5%
Russie
EUR/RUB
73,16
-1,5%
-15,8%
0,5%
-31,6%
Norvège
EUR/NOK
9,52
-2,5%
-8,0%
-5,3%
-14,7%
Japon
EUR/JPY
134,0
1,4%
1,9%
8,1%
3,4%
Brésil
USD/BRL
3,95
-8,3%
-21,4%
-32,7%
-38,0%
Chine
USD/CNY
6,36
0,4%
-2,4%
-2,4%
-3,4%
Inde
USD/INR
65,59
1,4%
-3,0%
-3,9%
-5,8%
Afrique du Sud
USD/ZAR
13,9
-4,2%
-12,2%
-16,5%
-18,5%
3 mois
Depuis le 01/01/2015
1 an
Tableau 5 (Données au 30/09/2015)
Matières premières
Matières premières
Matières premières
Pétrole Brent
Or
Argent
Denrées alimentaires
Dernier cours (USD)
Evolution
1 mois
193,76
-4,1%
-14,7%
-15,7%
-30,4%
47,13
-8,1%
-23,2%
-15,5%
-49,4%
1.115,07
-1,7%
-4,9%
-5,9%
-7,7%
14,52
-0,7%
-7,7%
-7,6%
-14,5%
360,87
0,1%
-4,5%
-2,3%
-14,7%
Tableau 6 (Données au 30/09/2015)
7
Sommaire
Glossaire
Banque centrale : institution chargée par un pays ou une union
monétaire de diriger la politique monétaire, surveiller la stabilité
des prix, superviser la solvabilité des banques et leur respect
des réglementations, jouer le rôle de prêteur en cas de crise
économique.
Obligations de bonne qualité de crédit (ou ‘Investment
grade’) : obligations émises par des émetteurs (par exemple
des entreprises) présentant un faible risque de ne pas parvenir
à assurer leurs engagements (par exemple, le paiement du
nominal à l’échéance et des coupons).
Dépréciation/appréciation d’une monnaie : diminution/
augmentation de la valeur d’une monnaie d’un pays (ou d’une
union monétaire) par rapport à d’autres monnaies.
Spread : écart entre 2 taux d’intérêts (par exemple court terme
et long terme, américains et européens…). Il existe aussi un
spread de crédit lorsque on parle de l’écart entre le taux d’une
obligation (par exemple d’entreprise) et le taux d’une obligation
d’Etat dite ‘sans risque’ (par exemple le taux des obligations
d’Etat allemandes).
Hard/local currency : à l’inverse des devises fortes (hard
currency) comme le dollar (voire l’euro), des investissements
peuvent être libellés dans des devises locales (local currency)
comme le réal brésilien, le yuan chinois, le baht thaïlandais, le
won coréen...
12.10.2015 - Editeur responsable : Bart Beeusaert, Banque Nagelmackers S.A., Avenue de l’Astronomie 23, 1210 Bruxelles - FSMA 025573 A
Inflation/déflation : hausse/baisse généralisée et sur plusieurs
mois des prix des biens et services d’un pays (ou d’une union
monétaire).
Marchés/pays émergents : pays dont l’économie est en phase
de sortie du sous-développement et ont un fort potentiel de
croissance économique. On les retrouve principalement en
Asie-Pacifique hors Japon, Europe de l’Est, Moyen-Orient,
Amérique latine et Afrique.
Obligations à hauts rendements (ou ‘High Yield’) :
obligations émises par des émetteurs (par exemple des
entreprises) présentant un risque de ne pas parvenir à assurer
leurs engagements (par exemple, paiement du nominal à
l’échéance et des coupons). Elles offrent généralement un
plus haut coupon que les obligations de bonne qualité de
crédit, raison pour laquelle on les qualifie d’obligations ‘à hauts
rendements’.
Prime de risque : supplément de rendement exigé par un
investisseur afin de compenser un niveau de risque supérieur.
Small Caps/Mid Caps/Large Caps : la capitalisation boursière
d’une société se calcule en multipliant les prix de l’action par leur
nombre en circulation. Les sociétés qui ont une capitalisation
boursière moins importante sont appelées les ‘small caps’, par
opposition aux plus grosses, appelées ‘large caps’. Les ‘mid caps’
étant les capitalisations intermédiaires.
Taux directeurs : taux d’intérêt fixés par la Banque centrale d’un
pays ou d’une union monétaire (BCE, FED). Ces taux permettent
principalement aux institutions bancaires privées d’emprunter et
de prêter des capitaux à court terme à leur Banque centrale.
Marché baissier (bear market) : période pendant laquelle la
Bourse semble orientée durablement à la baisse. Les Bourses
(actions, obligations, matières premières) baissent de 20% ou
plus. Les investisseurs sont pessimistes en raison de la situation
économique difficile, des nouvelles négatives sur les bénéfices
des entreprises ou d’un choc financier.
Marché haussier (bull market) : période pendant laquelle la
Bourse semble orientée durablement à la hausse. Les Bourses
augmentent généralement sans corrections intermédiaires de
10%. Les investisseurs sont optimistes et achètent beaucoup
d’actions, en vue de plus-values importantes.
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Ont collaboré à ce numéro :
Erik Brans, Jan Bronselaer, Olivier Colsoul, Cindy Decauwer, Rik Dhoest, Antoine Mahieu, Pascale Nachtergaele,
Levi Sarens, Karl Suykerbuyk, Stijn Vanvuchelen, Lies Lekeux, Marjorie Hoyaux, Niels Costermans, Ronald Elskens et Vincent Bours.
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