Milton Friedman - Préparation Sciences Po

publicité
FACILECO - Milton Friedman | Le portail des ministères économiques et financiers
06/02/2016 08:51
Afficher le menu du portail
Accueil du portail › FACILECO › Culture économique › Grands noms et courants de l'économie › Milton Friedman
Grands noms et courants de l'économie
120 000 ans d'histoire
Règles du jeu
Milton Friedman
Fondateur de l’ « École de Chicago », Milton Friedman (1912-2006), a été un critique virulent
de l’interventionnisme étatique et des politiques économiques keynésiennes. Conseiller du
président Nixon à la fin des années 1960, on lui reproche d’avoir été l’inspirateur en économie,
avec ses disciples ultralibéraux surnommés les « Chicago Boys », du dictateur chilien Augusto
Pinochet. Il a reçu le prix Nobel d’Economie en 1976 pour « ses découvertes dans le champ
de l’analyse de la consommation, de l’histoire et de la théorie monétaire et pour sa
démonstration de la complexité des politiques de stabilisation monétaire. »
La théorie quantitative de la monnaie
Friedman est le père du courant « monétariste » et a notamment réactivé la théorie quantitative de la monnaie. Selon
celle ci, c’est l’augmentation de la masse monétaire qui est la cause unique de la hausse des prix : « L’inflation est
toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une
augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production », écrit-il en 1970. Son analyse s’inscrit
alors dans un contexte de cette époque marquée par une forte inflation les pays occidentaux. Surtout Friedman permet
d’expliquer le phénomène de « stagflation » (croissance faible et inflation forte) auquel sont confrontés les pays
occidentaux dans les années 1970, notamment suite aux chocs pétroliers de 1973 et 1979. Il ne suffit pas d’abaisser les
taux d’intérêt (ce qui augmente en retour l’inflation) pour relancer l’investissement et la croissance. Dès lors Friedman
recommande en premier lieu de lutter contre l’inflation, phénomène qu’il juge dangereux et sans aucun bienfait à terme
pour le fonctionnement de l’économie, en réduisant la masse monétaire et en augmentant les taux d’intérêt. C’est cette
politique qui sera menée par Paul Volcker, à la tête de la FED à partir de 1979 et qui parvient à diminuer l’inflation de
13,5 % (en 1981) à 3,2 % en 1983.
La critique de l’interventionnisme public
http://www.economie.gouv.fr/facileco/milton-friedman
Page 1 sur 3
FACILECO - Milton Friedman | Le portail des ministères économiques et financiers
06/02/2016 08:51
Concernant la consommation, Milton Friedman a formulé l’ « hypothèse du revenu permanent » qui postule que les
agents économiques agissent, non pas seulement en fonction de leur revenu disponible, mais en fonction du revenu
futur qu’ils anticipent. Celui-ci étant relativement stable, ce phénomène tend à lisser l’évolution de la consommation et à
la rendre moins sensible, d’une part aux évolutions de la conjoncture, d’autre part aux politiques de relance préconisées
par Keynes. Par ailleurs Friedman que toute intervention publique conjoncturelle est vouée à être trop tardive, du fait de
la lenteur inhérente aux prises de décisions publiques et du caractère retardé de leurs effets. Dès lors toute politique de
relance risque d’alimenter une surchauffe et d’aggraver la crise.
Le taux de chômage naturel
A propos du chômage, Friedman a développé l’idée d’un taux de chômage naturel : l’offre du travail et la demande se
rencontrent en un point qui n’est pas toujours atteint car certaines entreprises monopolistiques vont profiter de leur
position pour proposer des salaires trop bas, tandis que certains travailleurs exigeront des salaires trop élevés (par choix
personnel en fonction de leur salaire de réserve, du fait des exigences syndicales ou encore à cause d’un salaire
minimum fixé par l’Etat). Plus ces phénomènes sont marqués, plus le taux de chômage naturel est élevé.
Si Milton Friedman est aujourd’hui critiqué comme l’un des apôtres du « laissez-faire » qui domine les politiques
économiques contemporaines, il est important de rappeler qu’il a développé ses théories dans un contexte où le
keynésianismeétait le courant de pensée très largement dominant.
Grands noms
John Nash
Alfred Marshall
Amartya Sen
Paul Krugman
John Hicks
Arthur Pigou
Friedrich List
Wassily Leontief
Robert Lucas
Vilfredo Pareto
Paul Samuelson
John Rawls
Ronald Coase
Kenneth Arrow
Georges Akerlof
Oliver Williamson
Joseph Stiglitz
Milton Friedman
John Maynard Keynes
James Tobin
Jean Fourastié
Karl Marx
Jean-Baptiste Say
Friedrich von Hayek
http://www.economie.gouv.fr/facileco/milton-friedman
Page 2 sur 3
FACILECO - Milton Friedman | Le portail des ministères économiques et financiers
06/02/2016 08:51
Frédéric Bastiat
Nicolaï Kondratieff
David Ricardo
Robert Thomas Malthus
Adam Smith
Joseph Schumpeter
Jean-Baptiste Colbert
Voir aussi
Courants de pensée
Liens pratiques
Milton Friedman sur le site du prix Nobel (en anglais)
L’analyse monétariste
Bibliographie
Capitalisme et liberté, Milton Friedman, Editions Robert Laffont, 1971 [1962]
La liberté du choix, Milton Friedman, Editions Belfond, 1980
http://www.economie.gouv.fr/facileco/milton-friedman
Page 3 sur 3
Téléchargement