7 JUIN 2016
NOTE ABRÉGÉE
SUR LE COMMERCE
QUÉBEC-JAPON
NOTE ABRÉGÉE SUR
LE COMMERCE
QUÉBEC-JAPON
LE JAPON
L’ÉCONOMIE JAPONAISE
Population (en millions) 126,9
PIB (en G$ US courants) 4 123,3
PIB par habitant (en $ US courants) 32 485,5
Taux de croissance du PIB réel (%) 0,6
Taux d’inflation (%) 0,8
Taux de chômage (%) 3,4
Taux de change
1
94,6970
Exportations de marchandises et services (en G$ US courants) 848,3
Importations de marchandises et services (en G$ US courants) 1 002,1
Sources : Fonds monétaire international (FMI), Organisation de coopération et de développement
Sources : économiques (OCDE), Banque du Canada et Organisation mondiale du commerce (OMC).
Compilation : Direction des politiques et de l’analyse économiques, ministère de l’Économie,
Compilation : de la Science et de l'Innov ation (MESI), mai 2016.
1. Nombre d’unités de yens par dollar canadien sur une moyenne de 250 jours en 2015.
Japon
Principaux indicateurs, 2015
LE CONTEXTE ÉCONOMIQUE EN ABRÉ
La croissance de léconomie japonaise a été faible, voire anémique, durant les deux dernières décennies. La crise immobilière des
années 90 en Asie (éclatement de la bulle du prix des actifs), le tremblement de terre de mars 2011 (la catastrophe naturelle la
plus grave de laprès-guerre), la crise économique et financière de 2008 de même que la forte chute des exportations sont autant
de facteurs qui ont contribué à ralentir, voire à arrêter, la croissance de l’économie japonaise. La faiblesse de la croissance
économique conjuguée à la hausse des dépenses publiques (due en partie au vieillissement de la population) a fait croître
l’endettement public. La nouvelle stratégie de reprise économique 1 promise et présentée en 2013, laquelle devait relancer
l’économie, ne semble pas avoir donné les résultats escomptés. Trois ans après le coup denvoi des « abenomics », la déflation
reste présente dans les esprits au Japon. Les entreprises hésitent à investir et à augmenter les salaires de sorte que la
consommation des ménages ne parvient pas à augmenter de façon importante.
La nouvelle stratégie de croissance a certes eu un effet positif immédiat en 2013, mais elle s’est ensuite interrompue, entre autres
à la suite de la hausse dimpôt du mois davril 2014. La faiblesse de la croissance a réduit les recettes de lÉtat. La dette publique
continue daugmenter (239,8 % du produit intérieur brut [PIB], selon l’OCDE).
En 2015, le Japon a enregistré les résultats économiques suivants :
o une croissance du PIB réel de 0,6 %, selon les données du FMI;
o une inflation de 0,8 %;
o un taux de chômage de 3,4 %;
o un solde budgétaire déficitaire correspondant à 7 % du PIB, selon l’OCDE (2014).
Selon les données de la Banque mondiale, en 2015, le PIB2 du Japon se situait au 3e rang mondial, derrière le PIB des États-Unis
et celui de la Chine.
1. Cette nouvelle stratégie devait éliminer la déflation et relancer léconomie. Elle était aussi connue sous le terme « abenomics » et ses trois « flèches » et devait se
réaliser à travers une démarche comprenant trois volets : une politique monétaire plus expansionniste, une politique budgétaire souple et une stratégie de croissance
encourageant linvestissement privé.
2. PIB valorisé en dollars américains courants.
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LE COMMERCE
QUÉBEC-JAPON
Les défis auxquels fait face le Japon sont nombreux : stimuler la croissance économique au moyen de réformes structurelles
audacieuses; réduire la dette publique, devenue une priorité absolue de la politique budgétaire; mettre fin à la déflation; et
« trouver le remède approprié » pour répondre aux besoins dune population vieillissante en augmentation.
LE COMMERCE DE MARCHANDISES3 ENTRE LE QUÉBEC ET LE JAPON4
L’ÉVOLUTION DES ÉCHANGES
En 2015, les échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et le Japon se chiffraient à 3,3 G$, ce qui représente une
hausse de 2,7 % par rapport à l’année 2014. Cette hausse s’explique principalement par l’augmentation des importations
(+183 M$).
Au cours de la période considérée (2011-2015), la croissance annuelle moyenne de la valeur des échanges a été nulle (0,2 %).
En 2015, la valeur de ces échanges représentait 13,4 % des échanges commerciaux de biens du Canada avec ce pays.
Toujours en 2015, la valeur des échanges commerciaux de marchandises entre le Québec et le Japon était supérieure à celle
établie entre le Québec et la plupart des pays de lUnion européenne (UE-28), à lexception de lAllemagne (5,8 G$), de la France
(4,5 G$), du Royaume-Uni (4,4 G$), des Pays-Bas (2,9 G$) et de lItalie (2,6 G$).
Cette même année, le Japon se classait au 2e rang des partenaires commerciaux du Québec en Asie, derrière la Chine, et au
16e rang des partenaires commerciaux internationaux du Québec.
2 497,4
2 712,0
2 325,3
1 988,3 2 170,9
3 304,8
3 719,4
3 268,9
3 199,8 3 284,6
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
2011 2012 2013 2014 2015
Évolution des échanges de marchandises entre le Québec et le Japon,
2011-2015
Exportations Importations Commerce total*
*Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Sources : Statistique Canada et Institut de la statistique du Québec.
Compilation : Direction des politiques et de l'analyse économiques, MESI, mai 2016.
En millions de dollars
3. Dans le présent contexte, les termes biens et marchandises sont interchangeables.
4. Voir les tableaux III à V de lannexe pour des données additionnelles.
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LE COMMERCE
QUÉBEC-JAPON
LES EXPORTATIONS
En 2015, la valeur des exportations de marchandises du Québec à destination du Japon s’établissait à 1,1 G$ et représentait
13,2 % de la valeur totale des exportations canadiennes vers ce pays. Elle correspondait également à une baisse de 8,1 % par
rapport à lannée 2014.
La même année, les exportations de marchandises du Québec vers le Japon représentaient 15,6 % des exportations québécoises
vers lAsie et 1,3 % des exportations internationales totales de marchandises du Québec.
Les exportations québécoises de marchandises vers lAsie représentaient pour leur part 8,6 % des exportations internationales
totales de marchandises du Québec.
Toujours en 2015, le Japon était le 2e client du Québec en Asie, derrière la Chine, et le 7e client international du Québec, derrière
les États-Unis.
En 2015, les cinq produits en tête de liste des exportations étaient les suivants :
o la viande de porc (21 % du total);
o le minerai de fer et ses concentrés (17,7 %);
o les fèves de soya, même concassées (8,2 %);
o les parties davions ou dhélicoptères (5,3 %);
o les avions, les hélicoptères et les autres véhicules aériens (3,7 %).
La valeur des dix principaux produits québécois exportés vers le Japon représentait 67,5 % de lensemble des exportations vers
ce pays.
En 2015, le contenu en technologie des exportations de biens manufacturés à destination du Japon se répartissait comme suit :
les produits de faible technologie (50,4 %), les produits de haute technologie (33,3 %), les produits de moyenne-faible technologie
(8,4 %) ainsi que les produits de moyenne-haute technologie (8,0 %).
Au cours de la période considérée (2011-2015), les produits de faible technologie ont dominé les exportations du Québec à
destination du Japon.
LES IMPORTATIONS
En 2015, la valeur des biens dédouanés au Québec en provenance du Japon était de 2,2 G$, ce qui représente une hausse de
9,2 % par rapport à lannée 2014. Elle correspondait à 14,7 % du total des importations canadiennes en provenance de ce pays.
Les importations de marchandises du Québec en provenance du Japon représentaient alors 11,3 % des importations québécoises
en provenance de lAsie et 2,5 % du total des importations québécoises de marchandises à l’échelle internationale.
Toujours en 2015, le Japon était le 2e fournisseur du Québec en Asie et le 8e au monde.
Cette même année, les cinq produits en tête de liste des biens manufacturés dédouanés au Québec en provenance de ce
pays étaient les suivants :
o les voitures de tourisme (40,2 % du total);
o les parties davions ou dhélicoptères (15,4 %);
o les circuits imprimés (4,4 %);
o les pneus neufs (3,6 %);
o les pelles mécaniques et les excavateurs (3,6 %).
Le contenu en technologie des biens manufacturés dédouanés au Québec en provenance du Japon se présentait comme suit : les
produits de moyenne-haute technologie (61,4 %), les produits de haute technologie (29 %), les produits de moyenne-faible
technologie (7,9 %) ainsi que les produits de faible technologie (1,6 %).
Au cours de la période considérée (2011-2015), les produits de moyenne-haute technologie ont dominé les importations.
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QUÉBEC-JAPON
LES SOCIÉTÉS ET LES INVESTISSEMENTS SOUS CONTRÔLE ÉTRANGER5
En 2015, 35 filiales dentreprises japonaises étaient établies au Québec.
LES DONNÉES TOURISTIQUES6
De 2009 à 2013, lévolution du nombre de touristes japonais au Québec a été caractérisée par une hausse continue jusquen
2011. Ce nombre a diminué en 2012 avant de remonter en 2013. Au cours de la même période, le nombre de touristes québécois
au Japon a lui aussi connu une alternance de hausses et de baisses. En 2013, ce nombre a diminué.
Toujours au cours de cette période (2009-2013), le nombre de touristes japonais au Québec était plus élevé que le nombre de
touristes québécois au Japon, sauf en 2012.
L’évolution des dépenses touristiques montre cependant que les dépenses des touristes japonais au Québec étaient, de façon
systématique, nettement inférieures (sauf en 2009) aux dépenses des touristes québécois au Japon. En 2012, les dépenses des
touristes québécois au Japon étaient plus de deux fois supérieures à celles des touristes japonais au Québec.
De 2009 à 2013, à lexception de lannée 2011, les dépenses des touristes québécois au Japon ont augmenté de façon régulière,
passant de 16,3 M$ à 27,5 M$.
Au cours de la même période, les dépenses des touristes japonais au Québec nont pas suivi la même tendance haussière que
celles des touristes québécois au Japon, mais elles ont été caractérisées par une alternance de baisses et de hausses : 22,1 M$
en 2009; 24,2 M$ en 2010; 20,6 M$ en 2011; et 10,8 M$ en 2012.
Au total, les dépenses des touristes japonais au Québec sont aussi demeurées inférieures aux dépenses des touristes québécois
au Japon au cours de ladite période.
Emmanuel Yao
Direction des politiques et de l’analyse économiques
Ministère de lÉconomie, de la Science et de lInnovation
5. Source : Statistique Canada, Liens de parenté entre sociétés, 4e trimestre de 2015.
6. Voir le tableau VI de lannexe pour plus de détails.
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