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Investment Forum
des craintes entourant la hausse des taux d’intérêt
américains et des taux de défaut au sein du secteur
de l’énergie. Toutefois, les États-Unis ne sont jamais
tombés en récession lorsque la courbe de taux n’était
pas inversée, ce qui laisse penser que toute récession
éventuelle ne se produira pas avant au moins une
année.
Générer du rendement à partir des actions
Sur le très long terme, les entreprises américaines
qui versent des dividendes ont également affiché
un moindre niveau de risque et des performances
supérieures par rapport aux entreprises qui ne
versent pas de dividendes, surperformant ces
dernières 85% du temps. Toutefois, récemment, les
entreprises qui ne versent pas de dividendes ont
bénéficié d’une forte surperformance ; situation
qui semble être le fruit de la politique des banques
centrales et des craintes entourant le régime fiscal
des dividendes. Or, dans un monde marqué par la
répression financière, l’investissement dans des
valeurs de rendement permet de dégager des
performances annuelles stables, assorties d’une
certaine protection contre l’inflation et d’un potentiel
d’appréciation du capital. En outre, le fait d’adopter
un positionnement de marché contrariant peut
permettre de générer un rendement du capital et
des revenus attrayants, et constituer une approche
défensive de l’investissement bénéficiant d’une
moindre volatilité.
Le rendement des obligations et du crédit
Dans la mesure où les banques centrales ont
ramené les taux d’intérêt au plus bas, voire parfois
en terrain négatif, la moitié du total des emprunts
d’État émis dans le monde génère actuellement un
rendement inférieur à 1% sur 5 ans. Nous espérons
que la courbe de taux américaine ne s’inversera pas
en 2016, dans la mesure où il s’agit souvent d’un
indicateur avancé de récession. Les investisseurs
obligataires ne soutiennent pas la décision de la
Fed quant au rythme des hausses de taux en 2016
et au-delà, ce qui devrait continuer d’alimenter la
volatilité à mesure de l’évolution du sentiment et
des statistiques de marché. En 2016, les obligations
d’entreprises européennes resteront affectées par
le risque de taux et un degré significatif de risque
de crédit. Dans ce contexte, afin de bénéficier d’un
niveau de rendement acceptable, les investisseurs
devront trouver le juste équilibre entre les entreprises
de qualité, qui offrent des rendements robustes
pour des niveaux de volatilité raisonnables, et les
obligations dites «coco» (contingent convertible
bonds), qui génèrent des rendements supérieurs
mais pour une volatilité nettement accrue.
“Pour conseiller à ses clients de
s’exposer davantage au risque pour
espérer générer du rendement, il faut
pouvoir s’appuyer sur des relations
de qualité et des processus robustes.
En ce qui concerne la génération de
revenus, AllianzGI est idéalement
positionné, grâce à une offre mondiale
de solutions de gestion obligataire, de
gestion crédit et de gestion actions.”
– Neil Dwane, Stratégiste mondial
Discussions du GPC
Les sources d’inflation en 2016
Le Global Policy Council (Comité de politique
mondiale) a relevé qu’en dépit de la faiblesse de
l’inflation générale, qui reste orientée à la baisse à
travers le monde, l’inflation sous-jacente résistait
relativement bien. À mesure que les prix du pétrole,
des matières premières et des produits agricoles se
stabiliseront, l’indice des prix à la consommation
pourrait opérer un rebond en 2016. Les anticipations
d’inflation restent ancrées autour de 2%, et les
obligations indexées semblent, dans ce contexte,
plutôt attrayantes par rapport aux obligations
traditionnelles.
Évolution de la politique des banques centrales à
travers le monde
Maintenant que les cinq prérequis stipulés par
la Fed pour toute hausse de taux sont remplis,
l’économie américaine devrait rester robuste au
cours des 12 prochains mois, si l’on en croit le
passé. La divergence entre les politiques monétaires
devrait se creuser en 2016, avec d’une part un
mouvement de normalisation aux États-Unis et au
Royaume-Uni et, d’autre part, une poursuite de la
politique désinflationniste dans la zone euro et au
Japon. Les autres pays seront contraints de rejoindre
l’un des deux camps. De nombreux investisseurs
craignent que les banques centrales puissent être
prochainement à court de munitions, et que les
armes «nucléaires» que représentent la hausse
des objectifs d’inflation, la monétisation explicite
de la dette publique ou encore des distributions
«gratuites» d’argent aux acteurs économiques,
pourraient n’avoir qu’une efficacité limitée, voire des
retombées néfastes pour le système financier et ses
monnaies fiduciaires.