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mer, où les pluies sont plus abondantes. Le riz ensuite est cultivé en Basse Casamance,
mais même là-bas il y a une grande probabilité de mauvais climat et la récolte n’est
pas toujours sûre. Voici la dépendance de l’agriculture de la climatologie. Pour
améliorer les récoltes pendant les années 1980 l’État a bâti deux barrages – à Diama et
à Mantali pour minimiser le risque de sécheresse. Cependant peu en a profité parce
que dans les années 1960 a commencé un processus de détérioration des données
naturelles. La population rurale a commencé une déforestation, en ouvrant des
territoires pour cultiver de l’arachide et aussi pour cueillir du bois, qui est encore le
moyen principal énergétique. C’est ainsi que 60 000 hectares de forêt disparaissaient
par an et une baisse des ressources hydrographiques. Les mauvaises techniques et les
traditions primitives d'assolement ont empiré la capacité productive du sol et ont
contribué à l’érosion de la terre. En outre, les clans musulmans (les talibés) auxquels
le gouvernement a donné de propriété, cultivent des arachides et autres légumes sans
aucune responsabilité et négligent la pollution qui y résulte, autrement ils auraient des
dépenses élevées, qui incluraient aussi la pollution.
Quelle est la consommation locale ? La population dont 40 % habite aux villes ne
cesse pas de croître à un taux élevé. Pendant longtemps le taux de croissance agricole
était plus bas et ne suffisait guère à la demande. En particulier, l'offre domestique du
riz, de mil et d'autres légumes ne satisfaisait même pas la demande des paysans. La
production extrême d'arachide a diminué, déplacée par autres variants
d’autosubsistance, ce que serait la solution de long-terme à la crise de malnutrition. Et
en réalité, l'agriculture sénégalaise n'est pas encore capable de porter le marché à
l’équilibre, sans élever les prix à la consommation. L'État s'est orienté vers
l’importation de riz, de tomates et autres légumes nécessaires pour nourrir la
population. En tout cas les paysans souffrent, obligés de travailler de plus en plus aux
champs avec des outils primitifs et le niveau de mortalité enfantine est élevé.
La crise de longue stagnation économique est la conséquence de la politique
économique maladroite, patrimoine du règne français. En général, le pouvoir dans les
colonies à la périphérie servait plus au prestige impérial de la métropole qu’à quelque
besoin de richesses ou de bénéfices économiques. Le pouvoir colonial était un coût
plutôt qu’un revenu ; bien que l’empire français contenait des richesses minérales ou
agricoles, l’économie de la métropole suffirait elle-même à la demande de
consommation, grâce à l’industrialisation dominante les pays européens. Quand même
la traite entre les colonies et la France augmentait, comme le montrent les chiffres : en
1880 4.8% des importations en France provenaient de l’Afrique noire et en 1913, ils
avaient doublé – 9.4%, pendant que les exportations françaises aux colonies au sud de
Sahara ont augmenté de plus de deux fois – de 6.3% jusqu’à 13%, dont la raison est la
croissance de la manufacture française.
Le Sénégal en particulier a attiré l’attention des entrepreneurs français à cause
de l’arachide. Les exportations ont accru de 8.8% par an : de 45 000 tonnes en 1885
jusqu’à 200 000 tonnes en 1914. En même temps la France y exportait des textiles et
autres produits manufacturés. Après la stagnation globale aux années après la guerre,
le Sénégal a continué à produire des arachides et en 1940 il a exporté plus de 60 000
tonnes. Cette monoculture extrême a évolué avec trois facteurs – l’accès libre aux
territoires cultivables, l’offre de main-d’œuvre suffisamment élevée et bonne
infrastructure pour cette époque-là. 93% des arachides ont été cultivées au long des