Nahali Mohamed Ali Cours d`économie Générale Cours d

Nahali Mohamed Ali Cours d’économie Générale
Cours d’Economie Générale
(F3)
Première Partie: Les notions fondamentales de l’économie
Les agents économiques et leurs comportements et les problèmes
économiques
a- L’Etat
L’Etat est un agent économique complexe, qui nécessite une analyse spécifique. Sa
présence dans le tissu économique est une controverse à l’origine de la science économique
(conflit entre Mercantilistes et Physiocrates). De même, les fonctions qu’il peut ou doit
remplir dans la société opposent les économistes, comme les politiques ou les sociologues.
En fait, l’Etat intervient dans l’économie directement, en produisant, et indirectement,
en agissant par le biais du budget.
C1-1 Les fonctions de l’Etat dans les économies développées
- La fonction de production (directement ou indirectement)
Cette fonction traduit l’intervention de l’Etat en tant que producteur de biens et
services à la place du secteur privé défaillant : l’Etat assure la satisfaction des besoins publics
et les ajustements nécessaires dans l’affectation des ressources découlant du marché (R.
MUSGRAVE).
Dans une économie de marché, où le prix est le régulateur essentiel, la production de
biens et services dont le prix n’a pas de réelle signification économique est forcément du
domaine de l’Etat ! (Par exemple, les droits d’inscription à l’Université, le prix du ticket de
métro...)
Si l’Etat ne prend pas en charge ces activités, nul ne le fera car les risques
économiques sont trop élevés !
- La fonction de redistribution des richesses
Par nature, le libéralisme et l’économie de marché créent des inégalités. L’Etat doit
agir contre les excès d’inégalités via les mécanismes de redistribution. L’Etat va alors :
- CAPTER, sous forme d’impôts une partie de la richesse créée par le pays ;
- REDISTRIBUER ces prélèvements par le biais des transferts.
Les transferts réalisés sont de deux natures :
- Economiques : ils ont pour objectif de renforcer la situation financière des
entreprises (subventions, aides et financements divers) ;
- Sociaux : ils répondent à la solidarité nationale, des riches vers les plus pauvres
(redistribution de type verticale), ou par exemple des ménages sans enfants vers les ménages
avec enfants dans le cadre d’une politique familiale (redistribution de type horizontale).
ENIB 1
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III- Les problèmes économiques contemporains
1- L’inflation
a- Définition :
Hausse générale, durable et autoentretenue du niveau général des prix (G. OLIVE),
c'est-à dire une hausse du prix moyen de tous les biens et services. Certains biens voient leur
prix augmenter plus que les autres : l’inflation modifie les prix relatifs.
En général, on parle de l'inflation des prix à la consommation des biens et services,
mesurée à qualité égale. L'inflation est un phénomène persistant, autoentretenu, qui touche
l'ensemble des prix (avec une amplitude variable)."
Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des
unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans
discrimination entre les catégories d'agents.
Désinflation : diminution du taux de l’inflation : il existe toujours de l’inflation, mais
sa progression est ralentie.
Déflation : baisse durable, générale et autoentretenue du niveau des prix : exactement
l’inverse de l’inflation. C’est aussi un ensemble de mesures libérales pour restreindre la
demande et réduire les tensions sur les prix (baisse de la dépense publique, hausse de la
pression fiscale, hausse du coût du crédit, blocage des prix...).
Stagflation : période où coexistent inflation, baisse de l’activité économique et
chômage élevé (stagnation + inflation). C’est le reflet du capitalisme contemporain (grandes
firmes et rigidité des prix) et les difficultés de régulation par les politiques traditionnelles
(environnement ouvert).
b- L’aspect autoentretenu de l’inflation :
2- Le chômage
ENIB 2
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Le chômage représente l'ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et
en recherchant un.
Le terme même de chômage couvre des situations qui ne sont pas identiques d'un pays
à un autre : ainsi, une personne qui travaille une heure seulement en un mois n'est pas
considéré comme chômeur au Japon alors qu'il le sera en France.
Pour pouvoir effectuer des comparaisons internationales, il a été nécessaire d'établir
une définition internationale du chômage, ce qui a été fait par le Bureau International du
Travail qui propose la définition suivante :
Un chômeur (au sens du BIT) est donc toute personne qui, apte à travailler, est sans
emploi et en recherche un.
Pour être considéré comme chômeur, il faut donc :
- être capable d'occuper un emploi (en avoir l'age par exemple)
- être sans emploi, c'est à dire être disponible immédiatement
- rechercher un emploi, c'est à dire être capable de prouver avoir entrepris des
démarches dans le but de trouver un emploi.
Sont donc exclus de cette définition : les personnes qui n'ont pas l'âge légal de
travailler (soit parce qu'ils sont trop jeunes ou trop âgés), les personnes ne pouvant obtenir un
travail immédiatement (les étudiants en cours de scolarité...) et les personnes n'ayant pas
d'emploi mais n'en cherchant pas activement (les mères au foyer...).
De plus, l'emploi recherché doit être un emploi durable à temps complet, et il faut en
France être inscrit à l'ANPE pour être comptabilisé comme chômeur.
Le chômage peut revêtir divers aspects tels que :
- Le chômage frictionnel
Il est dû à l’existence de délais d’ajustements entre l’offre et la demande de travail, le
taux de ce chômage est réduit à un taux de chômage incompressible (< 5 %).
- Le chômage conjoncturel
Le niveau de l’emploi et celui du chômage sont déterminés en partie par le taux de
croissance du PIB(ou encore de la production nationale). Plus le taux de croissance du PIB est
élevé, plus les entreprises ont tendance à embaucher pour augmenter leurs capacités de
production. Un net ralentissement de la croissance du PIB et accompagné par une diminution
des emplois, qui, combinée avec l’augmentation de la population
active potentielle due aux arrivées nombreuses de femmes et de jeunes sur le marché du
travail, explique la montée du chômage.
- Le chômage structurel
En dépit d’une création nette d’emplois, le chômage peut subsister. Ce phénomène
peut s’expliquer par l’inadaptation des structures de qualification, ce qui ne relève plus de la
conjoncture. Dans un contexte de mutations de l’appareil productif, une inadéquation de la
qualification des actifs à celle des emplois (renforcée par une mobilité géographique
insuffisante) peut rendre impossible l’ajustement entre l’offre et la demande de travail.
L’insuffisance du niveau de formation des actifs et/ou leur spécialisation trop étroite, sont
responsables de leur inadaptation à des emplois différents et plus qualifiés. Cela met en
évidence l’enjeu du système scolaire, puisque les capacités d’adaptation des actifs qui en
sortent, en dépendent.
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