
Brouillon ne pas citer SVP !
M. Clévenot Macroéconomie L1
se traduit par des paradoxes de compositions du type : les agents individuels rationnels
vont générer par leurs comportements rationnels une situation de crise. Les anticipations
vont devenir auto-réalisatrices. Ces situations nombreuses dans l’histoire économique ne
peuvent être appréhendées correctement du point de vue individuel, seul le point de vue
macroéconomique permet d’expliquer ce type de situation de défaut de coordination et
légitimer l’intervention de l’État qui lui, est sensé avoir une vue plus large pour remédier
à ces défauts de coordination. Ce sont les défauts de coordination micro-économique qui
justifient la politique économique et la macroéconomie.
Ici, on ne va pas évoquer le problème du chômage à travers la question de chômeurs pris
individuellement mais à partir du chômage dans son ensemble en soulignant les causes ma-
croéconomiques : problème de répartition des revenus, compétitivité, sous-investissement,
etc. Le message fondamentale de la macroéconomie est que l’ordre spontané de l’économie
ne conduit pas à une situation satisfaisante, et qu’il est utile de recourir à l’intervention de
l’État pour améliorer le fonctionnement de l’économie, car des problèmes de coordination
se posent au niveau de l’ensemble des interactions individuelles et que le fonctionnement
normal des marchés et l’information véhiculée par les prix ne suffisent pas à atteindre un
équilibre de plein emploi des facteurs de production.
Tous les économistes ne sont pas d’accord sur ce point. On verra dans un chapitre
introductif la controverse autour de le loi de Say ?et la naissance de la macroéconomie
moderne. Ce chapitre sera l’occasion d’un détour par l’histoire de la pensée économique
autour des grands auteurs tels que J.B Say, A. Smith, K. Marx, T.R Malthus, Sismondi
et J.M Keynes. Ensuite, on s’intéressera aux instruments conceptuels et opérationnels
qui sont mobilisés par l’État pour mettre en oeuvre la politique économique. Le cha-
pitre 2 traitera de la fonction de consommation keynésienne et du revenu permanent,
c’est à dire de la controverse entre J.M Keynes et M. Friedman sur la légitimité de la
politique budgétaire. A cette fin les notions d’accélérateur et de multiplicateur seront
également explicitées. Dans le chapitre 3, on introduit le modèle IS-LM. Ce modèle est
à la base de politique d’après guerre dans la grande majorité des pays de l’OCDE. Il
est le résultat d’une ré interprétation néoclassique de la théorie générale par J. Hicks et
Hansen. C’est pour cette raison qu’on parle de modèle de la synthèse. Dans le chapitre
4, on évoquera les limites du modèle IS-LM, rigidité des prix, économie fermée, absence
d’anticipations de la part des agents. On illustrera cette question à travers la controverse
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