Lundi 07 Octobre 2013 4
Revue de presse
07
Octobre
2013
Glissement du dinar L’urgence d’un plan de sauvetage
Dépréciaon connue du dinar par rapport à l’euro et au dollar
Le taux de change du dinar tunisien par rapport à l’euro était à la fin de cee semaine, de 2,18
contre 2,236, jeudi, et 2,17 mercredi, selon la Banque centrale de Tunisie (BCT), une telle fluc-
tuaon reflète, selon des experts, la dégradaon de la situaon économique dans le pays.
L’instut d’émission, avait déjà reconnu depuis fin septembre dernier, que «le taux de change du
dinar a connu, depuis le début du mois de mai dernier, des tensions qui se sont traduites par une
dépréciaon de 4,1% vis-à-vis de l’euro et de 6,1% par rapport au dollar.» Alors que d’autres
sources esmaient que le
dinar tunisien perdait environ 10% de sa valeur face à l’euro.
La BCT avait, déjà, dû venir à la rescousse du dinar, en mai dernier, dans l’objecf de stabiliser le
marché de change et rassurer les opérateurs économiques, injectant 638 millions de dinars,
durant la période du 13 au 16 mai dernier. Ces injecons équivalaient déjà au ers des interven-
ons de la BCT depuis le début de l’année.
Pour l’économiste Houcine Dimassi, le glissement du dinar par rapport aux autres monnaies et
parculièrement l’euro ne constue pas un phénomène inhabituel pour la Tunisie compte tenu
de sa situaon économique.
«C’est le rythme de la baisse qui est inhabituel, laquelle baisse est due à deux facteurs essen-
els» a précisé cet ancien ministre à l’agence TAP.
Le premier facteur consiste en l’aggravaon du déficit des paiements extérieurs notamment le
déficit de la balance commerciale du à l’importante hausse des importaons, ce qui est de
nature à brouiller l’image pour les partenaires étrangers. «Dans une telle situaon, seule une
dévaluaon du dinar pourrait les tranquilliser», a indiqué cet ancien responsable démissionnaire
du cabinet de Hamadi Jebali.
Quant au second facteur, également lié au premier, il porte sur la hausse de l’inflaon qui tourne
autour de 6 % et génère obligatoirement une hausse des coûts de producon et partant une
baisse de la compévité.
Selon M. Dimassi, le glissement du dinar pourrait avoir un impact posif sur l’économie naon-
ale et favoriser une relance des exportaons, du tourisme et des transferts en devises assurés
par la communauté tunisienne à l’étranger. Cependant, cee relance demeure incertaine
d’autant qu’elle dépend d’autres facteurs liés au climat polique et social dans le pays.