Colombie-Britannique
La Colombie-Britannique a connu un ralentissement de son économie, qui porte à
2,4 % la croissance prévue de son PIB réel en 2011. Cette année, l’activité devrait
ralentir davantage pour progresser de 2,3 %, alors que la construction résidentielle et
les dépenses gouvernementales fléchissent et que la croissance économique américaine
demeure lente. À moins d’un ralentissement mondial plus important, la croissance
devrait être soutenue par une demande asiatique de produits exportés qui est forte,
mais en perte de vitesse, et par les investissements dans le secteur des ressources.
Ces derniers mois, les prix élevés de l’immobilier ont montré quelques signes
d’essoufflement, particulièrement dans le marché anciennement surchauffé de
Vancouver. En janvier, les ventes à Vancouver avaient reculé de 13 % sur un an, tandis
que les prix rajustés selon la saison, après avoir atteint un sommet de plus de 800 000 $
en juin, s’étaient repliés à près de 700 000 $ (en partie du fait d’une diminution des
ventes de maisons haut de gamme). Par ailleurs, l’incertitude qui a entouré le moment
de l’abandon de la TVH au profit d’un retour à la TVP et à la TPS semble avoir eu une
incidence négative sur le nouveau marché immobilier. De ce fait, les mises en chantier
devraient diminuer légèrement, passant de 26 400 unités en 2011 à un peu plus de
23 000 unités en 2012.
Ces derniers mois, le marché américain du logement a montré des signes de
stabilisation, la confiance des constructeurs domiciliaires s’étant améliorée et les
critères d’octroi de prêt hypothécaire demeurant à tout le moins inchangés. En dépit
de la hausse prévue des mises en chantier au cours de la prochaine année, les activités
de construction demeureront anémiques, soutenant faiblement les exportations de
produits forestiers. En parallèle, l’apaisement de la surchauffe immobilière en Chine
a quelque peu freiné les importantes exportations de produits forestiers dans ce pays.
Le marché du travail de la Colombie-Britannique s’est affaibli à la fin de l’année,
l’emploi reculant au cours de trois des quatre derniers mois terminés en janvier.
Contrairement au dernier semestre, le secteur commercial de la province a donné des
signes contrastés. Bien que la conjoncture économique suscite des inquiétudes depuis
quelque temps déjà, nous constatons maintenant un net climat de prudence et une
paralysie de l’activité commerciale.
Certains secteurs montrent de la vigueur. Ainsi, les projets de nos clients des milieux
de la construction et de l’ingénierie affichent une hausse particulièrement surprenante.
L’activité semble avoir repris après l’accalmie qui a suivi les Jeux olympiques
et ces
entreprises se disent extrêmement occupées. Cette situation se traduit par de
nouvelles occasions d’emploi et des achats d’équipement essentiels. Il y a aussi eu une
forte hausse de l’activité manufacturière. Bien que la croissance de ce secteur ne soit
pas phénoménale, elle est synonyme de bonnes affaires, à la fois solides et stables.
Le secteur immobilier s’est replié, mais il y a encore de très riches résidents de la
Chine continentale qui continuent de faire des affaires ici, développant des parcelles
de terrain et construisant de grandes maisons. L’incidence que quelques particuliers
peuvent avoir sur l’économie est des plus surprenantes.
Nous avons cependant des clients qui s’inquiètent de la valse-hésitation de la reprise
économique. Alors que le moindre élan semble freiné par de simples annonces en
provenance de l’Europe, ils ont l’impression d’une progression laborieuse. Nous
constatons une volatilité particulière sur les marchés des marchandises, qui a amené
plusieurs sociétés minières à reporter à plus tard leur premier appel public à l’épargne.
Alors que le milieu des placements demeure prudent et surveille les événements
mondiaux, ces sociétés ont manifestement décidé que ce n’était pas le moment
d’amasser des fonds de cette façon. Cette prudence est manifeste dans d’autres
secteurs également. Le marché du bois d’œuvre n’est plus aussi ferme qu’il l’était il y a
quelques mois, et les clients des moyennes entreprises essaient de reporter à plus tard
leurs achats importants.
Livre bleu de BMO
Page 5 sur 16 Colombie-Britannique – Février 2012
DONNÉES
ÉCONOMIQUES
Robert Kavcic
Économiste
SERVICES BANCAIRES
AUX ENTREPRISES
Derral Moriyama
Premier vice-président – Services
bancaires aux entreprises,
Région du Grand Vancouver