Perspectives pour 2012
Au-delà de l’abîme
Décembre 2011
Nos prévisions par classe
d’actifs
8
Matières premières et
immobilier
7
Des marchés actions
attractifs
5
Synthèse de marché
2
Conclusion9
La situation moins
favorable des obligations
d’Etat
6
Bascule vers une approche
à court-terme
4
Perspectives pour 2012
3
Faits marquants
1
• Les valorisations des actions restent
basses, reflétant les perspectives
économiques moroses des pays
occidentaux. Pourtant, ces valorisations ne
tiennent pas compte de deux facteurs clés :
l’exposition croissante de nombreuses
entreprises occidentales aux résultats des
pays émergents et le potentiel pour les
actions émergentes de bénéficier des
meilleures perspectives macroéconomiques
au niveau local.
• Les rendements des obligations d’État des
principaux pays occidentaux sont faibles,
tirés à la baisse par les investissements
dans des valeurs refuges à court terme.
Dans certains cas, cette classe d’actifs
présente actuellement des perspectives de
rendements réels négatifs (rendements
ajustés de l’inflation).
• La combinaison d’une inflation de long
terme encore plus persistante et de
l’industrialisation des pays émergents
favorise les actifs tangibles tels que
l’immobilier et les matières premières. La
situation de l’offre et de la demande joue
également en faveur également de ces
dernières.
• L’or a connu un grand succès en tant que
valeur refuge, mais, en l’absence de
rendement, le métal précieux comporte un
risque de valorisation et peut être impacté
lorsque les investisseurs voudront revenir
vers des actifs plus risqués.
• L’année 2011 a été extrêmement volatile,
principalement en raison des inquiétudes
persistantes concernant la situation de la dette
souveraine en zone Euro.
• La croissance a ralenti au cours de l’année, le
Fonds Monétaire International (FMI) ayant
révisé à la baisse ses prévisions de croissance
du produit intérieur brut (PIB) 2011 pour les
économies occidentales (de 2,5 % à 1,6 %).
• Les économies des pays développés – à
l’exception (majeure) des États-Unis – ont pris
des mesures d’austérité alors que le monde
émergent cherche à atténuer sa croissance
bien plus vigoureuse pour éviter toute menace
d’inflation.
• En 2012, toute amélioration dépendra en
grande partie des solutions trouvées par la
zone Euro pour régler ses problèmes.
• Dans ce contexte, de nombreux investisseurs
ont fui vers ce qu’ils considéraient être des
valeurs refuges, propulsant les prix de l’or à
des plus hauts jamais vus et les rendements
des obligations d’État à des plus bas
historiques.
• Les stratégies court terme ont été privilégiées
dans ce contexte de marchés volatils, créant
des opportunités dans certaines classes
d’actifs pour les investisseurs pouvant adopter
une approche à plus long terme.
• Les actions semblent actuellement offrir les
meilleures perspectives de valorisation, avec
de nombreuses sociétés présentant une
meilleure situation financière grâce à la mise
en œuvre de leurs propres mesures d’austérité
consécutives à la crise du crédit. Des bilans
solides constituent le socle d’une croissance
régulière des dividendes.
Faits marquants
Les marchés ont encore vu le fond de l’abîme en 2011
Après un début d’année assez performant, les perspectives se sont fortement dégradées au fil des
mois, les investisseurs faisant face à une perspective de récession (d’aucuns diraient plutôt
dépression) et ayant même des doutes quant à l’avenir du système financier. Les lignes de faille sont
apparues très tôt de manière évidente. Tout d’abord, les troubles civils au Moyen-Orient s’étendant à
la Libye ont entraîné les prix du pétrole à leur plus haut historique de deux ans et demi. Ensuite, au
mois de mars, le Japon a été frappé par un séisme de grande ampleur, un tsunami et une catastrophe
nucléaire, causant des perturbations dans la chaîne des approvisionnements durant une grande partie
de l’année.
Le véritable test pour les nerfs des investisseurs a eu lieu durant l’été. Les inquiétudes se sont
concentrées sur l’Europe, de nombreux pays étant affectés par les niveaux élevés de leurs dettes
souveraines par rapport à leur PIB, leurs déficits budgétaires et leur faible croissance. Ce phénomène
s’est concentré sur les pays européens périphériques jusqu’à l’automne, mais des signes de
contagion se sont étendus à de plus grands pays comme l’Italie et l’Espagne, les rendements de leurs
obligations augmentant respectivement de 7 % et 6 %.