©UBIFRANCE – Irlande
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Source : "GEOATLAS.com ® 2009 ©
Graphi-Ogre"
Date de mise à jour : 15 juillet 2010
Données générales
Superficie : 70 000 km²
Capitale : Dublin
Monnaie : Euro
Langue : Anglais et Gaélique
Population : 4,3 millions d’habitants
Démographie : 35% de la population a moins
de 25 ans et 11% plus de 65 ans. La croissance
démographique est de 2,5% par an, chiffre
particulièrement élevé pour l’Europe
Infrastructures (route, rail) : Elles sont
inadaptées aux ambitions du pays. L’Irlande
dispose de 100 000km de routes dont
seulement 350 km d’autoroutes ; 2000km de
voies ferrées dont seules 3% sont électrifiées
Données politiques
L’Irlande, aux termes de la Constitution de 1937, est une démocratie parlementaire à deux
chambres. Le pouvoir législatif revient d’une part à la Chambre des DéputésDáil Eireann ») et,
d’autre part, au Sénat Seanad Eireann »). Les 166 membres du Dáil sont élus pour une durée de
cinq ans au suffrage universel direct, selon un mode de scrutin proportionnel, tandis que les 60
membres du Sénat sont pour la plupart issus de collèges électoraux.
Le Président est élu au suffrage universel pour 7 ans, mais a un rôle essentiellement représentatif.
Mme Mary McAleese, élue en 1997, a été reconduite dans ses fonctions le 1° octobre 2004. Le chef
de l’exécutif est le Premier ministre (« Taoiseach »), nommé par le président sur proposition du Dáil.
M. Brian Cowen, Premier Ministre a été élu le 7 mai 2008 pour une durée de 5 ans.
Le pouvoir judiciaire est détenu par la Cour Suprême, dont les juges sont nommés, sur
recommandation du gouvernement, par le président de la République. Cette Cour a également pour
rôle de veiller à la constitutionnalité des lois.
Source : "GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre"
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Données économiques
(2009)
Principaux indicateurs par pays
Indicateurs Irlande France
PIB 170 Mds EUR 1932 Mds EUR
Dette publique en % du PIB 75% 77,6%
PIB par habitant 39 500 EUR 30 000 EUR
Taux de croissance -7% -2,2%
Taux d’inflation -4,5% 0,10%
Taux de chômage 12% 9,5%
Source : Central Statistic ofiice, INSEE, Marketline
Situation économique et financière du pays
L’Irlande, petit pays de 70 000 km², a connu ces dernières années un véritable essor économique, lui
valant le surnom de « Tigre celtique ». Le PIB par habitant (39 500 EUR en 2009) est l’un des plus
élevé au monde et classe l’Irlande au 2e rang des pays de l’Union européenne, derrière le
Luxembourg.
La répartition de l'activité irlandaise montre la prédominance du secteur tertiaire (65,1%), suivi du
secteur secondaire qui fournit 36,5% de l'emploi. Le secteur primaire, dominé par l’élevage (viande,
lait) contribue pour 2,5% au PIB et occupe 8,8% de la population active (5% en France).
La population de 4,3 millions d’habitants est concentrée autour de Dublin (1,3 million habitants).
Le « modèle » de développement économique qui a prévalu au décollage économique sans
précédent sur la période 1994 à 2001 (années du Tigre celtique), puis à une croissance soutenue de
2002 à 2007 lui permet encore en 2009, au plus fort de la crise économique de maintenir son niveau
d’exportations, notamment grâce au secteur chimique et pharmaceutique. Le pays a été le 1er au
sein de l’Union européenne à entrer en récession en 2008. Cette année-là le PIB s’est contracté de
2,3%, et en 2009, la récession a été de 7,3%. L’Irlande se trouve en effet confrontée à un double
choc, interne avec l’éclatement de la bulle immobilière dans un contexte de crise bancaire et
de « credit crunch » et externe avec la récession mondiale qui frappe de plein fouet une petite
économie très ouverte sur l’extérieur tant au regard des IDE (qui représentent 80% du PIB), qu’au
regard des échanges commerciaux (les exportations représentant 48% du PIB).
Politiques fiscale et économique du pays
La fiscalité
Malgré l’adoption d’un programme d’austérité, le gouvernement n’a pas touché au taux
d’imposition sur les bénéfices des sociétés (12,5 %) qui est un des éléments fondamentaux de
l’attractivité de l’île au regard des IDE.
En revanche, l’impôt sur le revenu a été alourdi à travers un certain nombre de surcharges et de
relèvements de seuils qui touchent cependant davantage les hauts revenus. Malgré cela, la fiscalité
directe sur les personnes physiques reste dans la moyenne européenne. Globalement, si on tient
compte des prélèvements sociaux, les prélèvements obligatoires sont parmi les plus faibles de
l’Unioin européenne (les cotisations sociales sont de 10,75% pour les employeurs et 4% pour les
employés) et ce malgré le relèvement des seuils d’assujettissement au PRSI (Pay Related Social
Insurance). Concrètement, le barème de l'impôt sur le revenu est progressif et comprend deux
tranches: 20% pour les revenus inférieurs à 36 400 EUR (célibataire) et 72 800 EUR (couple à deux
revenus), 41% pour les revenus supérieurs à ces paliers. Mais, à ces taux il convient d’ajouter la mise
en place d’une taxe (Income Levy), progressive au-delà d’une franchise de 15 800 EUR, de 2, 4 et
6%. Par ailleurs, il n'existe pas de quotient familial. Il n’existe pas non plus d’ISF.
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De nombreux atouts cependant pour relever les défis
Si l’économie irlandaise a subi une crise beaucoup plus marquée que la plupart des pays européens,
elle est cependant sortie plus vite de la récession que beaucoup d’autres pays. Ainsi, selon Davy
Stockbrokers, l’économie irlandaise a cru de 1% au premier trimestre 2010.
Fin juin, le Central Statistics Office confirmait que l’économie irlandaise était sortie de la récession
avec une croissance de 2,7% du PIB au premier trimestre, portée par les exportations, alors que le
PNB marquait encore un recul de 0,75%.
Début juillet, le ministre des Finances a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2010. En
effet, Brian Lenihan a annoncé que l’Irlande était désormais passée en tête des pays de l’Union
européenne avec une prévision de croissance du PIB de 1% pour l’année 2010, contre une
perspective de récession de -1,3% prévue lors de l’élaboration du budget en décembre dernier.
La stratégie du gouvernement de consolidation budgétaire débutée il y a 18 mois semble
aujourd’hui porter ses fruits, hélas au prix d’un taux de chômage (13%) qualifié d’inacceptable par
le ministre des Finances lui-même, ajoutant que la meilleure stratégie en matière d’emplois était de
poursuivre la voie de la croissance en améliorant la compétitivité et en se dotant d’un système
bancaire assaini.
Dans ce contexte, les prix à la consommation continuent de baisser tandis que le volume des
ventes de détail progresse. Ainsi, l’indice des prix à la consommation a diminué de 0,9% sur les 12
derniers mois derniers mois.
La chute de prix la plus sensible a été celle du prêt-à-porter qui a reculé de 11,2%, tandis que
l’alimentaire a diminué de 5,6% et l’équipement de la maison de 4,6%. Dans le même temps, les
services d’éducation, les utilités et le transport a augmenté de 0,9%.
La crise a révélé de manière brutale la perte de compétitivité de l’économie irlandaise dans le
contexte spéculatif des années récentes, qui avait favorisé une inflation des actifs immobiliers, des
hausses exagérées des salaires, un endettement excessif du secteur privé. La correction
actuellement en cours à travers le désendettement des agents économiques, la reconstitution de
l’épargne, la baisse des prix immobiliers, des baisses de salaires dans le secteur privé, la baisse de
l’inflation des prix de détail, devrait permettre aux entreprises irlandaises de regagner des marges de
compétitivité externe.
Un consensus paraît exister entre les partenaires sociaux pour restaurer l’attractivité de l’île
pour les IDE, particulièrement dans le domaine de la R&D privilégié par les autorités (traitement fiscal
avantageux). Parmi ces éléments, un rapport de la Task Force Innovation Ireland, commandé par le
gouvernement, redonne confiance en l’avenir en annonçant 24 recommandations et 38 propositions
pour transformer l’Irlande en un Hub international de l’innovation qui pourrait créer 117 000
emplois d’ici 2020. On se souviendra qu’à la fin des années 80, une stratégie économique
courageuse avait permis l’avènement des années du tigre Celtique.
Des échanges commerciaux dynamiques qui résistent bien à la crise
Depuis les années 90, la balance commerciale irlandaise est régulièrement excédentaire. En 2008,
les exportations se sont élevées à 86,2 Mds EUR et les importations à 56,9 Mds EUR, traduisant un
fort excédent de 29,2 Mds EUR. On relèvera que jusqu’ici les exportations n’ont reculé que de 2,5%
grâce au dynamisme des ventes de produits pharmaceutiques (+14%), de certains produits chimiques
et d’appareils médicaux, les ventes de biens d’équipement et de TIC subissant au contraire le
contrecoup de la récession mondiale. Ces résultats sont principalement dus à l'activité des
multinationales étrangères, en particulier dans le domaine de l'informatique, de l'électronique
et de la chimie/pharmacie qui exportent plus de 90% de leur production vers l’Europe et les Etats-
Unis essentiellement.
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Accords politiques, juridiques et multilatéraux
L’Irlande est entrée dans l’Union européenne en 1973. Elle fait partie de la Zone Euro, mais
n’a pas signé les accords de Schengen.
L’Irlande et la France ont signé en 1968 une convention de non double imposition.
Si l’Irlande fait partie du Conseil de l’Europe, de l’OCDE, de l’OMC, de l’ONU ou encore du
FMI, elle affirme sa neutralité dans les relations politiques internationales en n’appartenant
pas à l’OTAN, malgré des liens historiques forts avec les Etats-Unis. Cette neutralité est
aujourd’hui encore largement soutenue.
Commerce extérieur
Importations en 2009 : 44,8 Milliards EUR
Exportations en 2009 : 82,2 Milliards EUR
Poids de la France dans les importations du pays : 4,77 % des importations irlandaises
Principaux pays clients en 2009 : Etats-Unis, Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, France
Principaux pays fournisseurs en 2009 : Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, France
Etat des lieux du commerce extérieur
Les échanges commerciaux avec la France sont structurellement déséquilibrés en faveur de l'Irlande
en raison de la position de plate-forme des investissements américains vers l’Europe. Le commerce
global de marchandises entre les deux pays a atteint 6,7 Mds EUR en 2009, en baisse de 8% par
rapport à 2008 (7,4 Mds EUR). Malgré la récession, les répercussions sur les ventes françaises en
Irlande ont été limitées. Elles ont baissé de 9% seulement en ressortant à 2,1 Mds EUR. Ainsi, la
France reste le 5e fournisseur de l’Irlande avec des ventes importantes et régulières notamment
dans les biens d’équipement et du transport.
Les importations françaises de biens irlandais se sont également contractées à 4,6 Mds EUR, soit
moins 8% par rapport à 2008. Elles sont majoritairement constituées de produits chimiques et
pharmaceutiques.
L’Irlande a été en 2009 le 32e client de la France avec 0,67% des exportations totales françaises.
Elle est aussi notre 12e fournisseur avec 1,2% de part de nos importations.
Source CSO / Service Economique Source : Douanes françaises
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Les secteurs porteurs et la présence française
Secteurs porteurs
1 Pharmacie, chimie
2 Technologies de l’Information et de la communication
3 Energie, environnement
4 Habillement
5 Vins et spiritueux
Source : ME Ubifrance de Dublin
Pharmacie et chimie
L’industrie pharmaceutique et la chimie fine sont deux des piliers de l’économie irlandaise. En 2010,
treize des quinze premiers groupes pharmaceutiques mondiaux sont installés sur l’île tels que Wyeth,
Pfizer, Sanofi-Aventis, Elan, Bayer, Cambrex, Eli Lilly, Glaxosmithkline, Merck Sharp & Dohme,
Schwartz, Servier, etc.
L’industrie pharmaceutique a investi près de 7 Mds EUR en Irlande ces dix dernières années. En
2008, Wyeth allouait 1,8 Md EUR dans un centre de recherche. En dix ans, le nombre d’emplois a
augmenté de plus de 50%. Aujourd’hui, l’industrie emploie 24 500 personnes, soit la moitié de jeunes
doctorants. En 2008, sur cinq emplois créés en Europe, deux étaient créés en Irlande. Le pays
compte 54 laboratoires pharmaceutiques dont 47 usines de fabrication.
L’industrie pharma-chimique générait 50% des exportations de l’Irlande en 2008, faisant de l’île le plus
premier exportateur de médicaments dans le monde. L’industrie pharmaceutique irlandaise produit
neuf des médicaments du Top 15 mondial.
Technologies de l’Information et de la Communication
L’Irlande est devenue l’un des plus importants centres de haute technologie mondiaux. C’est un des
secteurs clés de l’économie irlandaise puisqu’il représente plus d’un tiers des exportations de l’île
(84% des produits irlandais sont exportés). L’Irlande a réussi à attirer des investisseurs étrangers
dans le secteur des TIC. Au total, 7 entreprises du top 10 des high-tech mondiaux sont basées en
Irlande. En 2008, 210 sociétés étrangères étaient installées en Irlande.
Habillement
Le marché du prêt-à-porter féminin en Irlande est estimé à environ 1,9 Md EUR. Même s’il s’agit
encore essentiellement d’un marché de milieu de gamme, le luxe et le haut de gamme progressent
sensiblement. Il est fortement ouvert aux produits étrangers, en particulier britanniques (mais aussi de
plus en plus aux produits des autres pays européens). Les importations venant de France ont
augmenté de 23 % entre 2004 et 2007. Les boutiques spécialisées jouent un rôle de plus en plus
important dans ce secteur. Elles stockent du moyen ou du haut de gamme et cherchent à développer
des produits plus créatifs et plus haut de gamme. Le bas de gamme reste quant à lui dominé par deux
chaînes de magasins, l’une irlandaise (Dunnes Store), l’autre britannique (Penneys).
Les dépenses consacrées à l’habillement ont augmenté, à un rythme plus rapide que les dépenses
d’autres produits de consommation courante. Les Irlandais y consacrent ainsi un budget pouvant aller
jusqu’à 25 % de leur revenu annuel. Le marché irlandais peut donc présenter un certain nombre de
débouchés pour des produits de qualité.
Vins et spiritueux
Le marché des vins et spiritueux est l’un des plus dynamiques de la République d’Irlande. Les
consommateurs sont très attirés par les vins communiquant sur le cépage. Le Chardonnay et le
Sauvignon pour les blancs, le Merlot et le Cabernet-Sauvignon pour les rouges, font figure de leaders.
Le marketing autour des marques gagne également en importance. Ce type de communication est
privilégié par les entreprises australiennes, chiliennes ou américaines (ainsi que par les Français Piat
D’Or ou plus récemment French Rabbit). Les vins français dominent le marché du haut de gamme
mais de réelles opportunités existent également pour des vins de moindre qualité. Le marché des
spiritueux se maintient depuis quelques années. Il est dominé par la vodka locale et par les whiskeys
irlandais. Au total, les importations françaises de vins et spiritueux représentent environ un quart du
marché en 2009.
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