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La crise ne provient pas de la hausse des dettes et des déficits publics. En 2007, le
solde public de l’ensemble des pays de l’OCDE ne présentait qu’un déficit de 1,3 %
du PIB ; celui de l’ensemble des pays de la zone euro qu’un déficit de 0,6% du PIB.
La crise a cependant provoqué une dégradation sans précédent des finances
publiques.
Pour les marchés financiers et les institutions internationales, la question essentielle
est devenue celle des dépenses, des déficits et des dettes publics. A partir de 2009,
les marchés financiers ont prétendu avoir des doutes sur la soutenabilité des
finances publique et ont réclamé de fortes réductions des déficits budgétaires
même si ceux-ci demeuraient nécessaires pour soutenir l’activité.
La situation est particulièrement préoccupante pour la zone euro dont l’organisation
n’est pas satisfaisante. Le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) n’a pas de
fondement économique. Les pays membres ne peuvent, ni ne veulent obéir à des
règles stupides ; les disparités économiques se creusent. L’indépendance de la
BCE, son refus de financer les dettes publiques des Etats-membres, l’absence de
solidarité financière entre les pays de la zone deviennent problématiques en
période de crise financière. A partir de la fin 2008, les marchés financiers ont
spéculé sur l’éclatement de la zone. La crise financière s’est prolongée en une crise
des dettes publiques de la zone euro.