la nation n° 949 du lundi 30 decembre

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LA NATION
QUOTIDIEN D'INFORMATION EN LIGNE FONDÉ LE 21 FEVRIER 2005
HUITIÈME ANNÉE N°949 DU 30 DÉCEMBRE 2013
1801/2013 : 212e ANNÉE DE LA NATION GUADELOUPE
Le 210e numéro de l'année 2013
Nombre de pages : 20 pages
Distribué à 15.100 personnes
NOTRE CITATION
« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre
d'années; on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les
années rident la peau: renoncer à son idéal ride l'âme.
DOUGLAS MACARTHUR
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020
CHÔMEURS
EN
NOVEMBRE
2013
BONNE ET HEUREUSE
ANNÉE
2014
LES TITRES
AFFAIRES NATIONALES ET À LA UNE page 3
AFFAIRES MONDIALES page 9
MARCHÉS FINANCIERS MONDIAUX page 16
DROIT, MANAGEMENT, PATRIMOINE page 18
TABLEAU DE BORD GUADELOUPE page 21
LA NATION
PUBLICATION DU GROUPE MÉDIA CARAÏBE :
22 BIS RUE ALEXANDRE ISAAC POINTE À PITRE GUADELOUPE
ADMINISTRATION :
PRÉSIDENT DU CONSEIL D ADMINISTRATION : DAVILA JACQUES
COORDONNATEUR ADMINISTRATIF: JEAN PAUL ELUTHER
Abonnement : O690 40 42 55 ;
Publicité : Régie Caraïbe de publicité 0690 40 42 55 ;
Agence de presse : Média info
RÉDACTION
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RÉDACTEUR EN CHEF : ELUTHER JEAN PAUL
COMITÉ DE RÉDACTION : José Ayassamy ; Romuald Myriam ; Jacques Davila; Wesley Aminata.
SUIVEZ NOUS SUR LE WEB ET LES RÉSEAUX SOCIAUX .
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LA NATION
/ N° 949 / LUNDI 30 DECEMBRE
2013
AFFAIRES NATIONALES
POLITIQUE
NOUVELLE GRÈVE
Un nouveau conflit embarrasse fortement notre pays . Celui
qui oppose le ministre des colonies dans le gouvernement
français et un syndicat de gérants de stations service. Le
ministre des colonies a élaboré avec ses services un énième
décret pour administrer la distribution des carburants qui
devrait prendre effet le 1 janvier 2014. Son but : instaurer
de la transparence autour des prix . Les gérants refusent ce
décret qui selon eux a été élaboré sans concertation et
menace leur activité et l'emploi . Ce décret était il
indispensable ? Non. L'arsenal réglementaire français
permet déjà la transparence qui soit dit en passant ne
garantit pas une stabilisation des prix , ces derniers
dépendant du marché mondial que nous ne maîtrisons pas.
Encore une fois , le système des prix administrés du
carburant fixés par des pouvoirs publics montrent ses
grandes imperfections. Il provoque régulièrement des
zizanies entre les acteurs et n'arrive pas à stabiliser les prix.
Les raisons invoquées par les deux parties ne justifient pas
une grève qui va encore une fois ralentir une activité
économique déjà moribonde . C'est en tous cas le moment
de remplacer ce système par un système de liberté des prix
et surtout compte tenu du coût pour notre pays des
importations de pétrole d'abandonner le tout automobile qui
grève nos finances et empoisonne notre environnement . Ce
n'est pas l'objectif de Lurel et des conservateurs socialistes
de l'ordre colonial.
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LA NATION
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LETTRE OUVERTE DES GÉRANTS DE STATIONS SERVICE AU
PREMIER MINISTRE FRANÇAIS
Monsieur le Premier Ministre
Nous vous avons adressé un courrier en date du 28 novembre
2013, où nous vous faisions part de nos inquiétudes quant à
l'avenir de notre profession. Nous avons cherché à attirer votre
attention sur le fait que le ministre de l'Outre-Mer voulait
absolument faire passer en force « son » décret sans réelle
concertation. Malheureusement, nous n'avons pas été entendus...
Nous avons été convié le 18 décembre à une réunion soi-disant de
« concertation » qui n'a pas permis de lever nos doutes et nos
inquiétudes. En fait, le ministre n'a répondu à aucune de nos
questions et de nos préoccupations. Ce n'était qu'un simulacre de
concertation. Les compagnies pétrolières ont envoyé un courrier
aux gérants pour leur annoncer de manière claire qu'elles pensaient
changer le « cadre et les principes contractuels, de gestion et
économiques » en vigueur si le projet de décret était adopté sans
véritable concertation. Cela veut dire concrètement que les gérants
seront « virés » ainsi que leurs salariés. C'est lamentable lorsqu'on
sait que la priorité première du gouvernement est la lutte contre le
chômage. Nous avons mis sur pied un modèle social vertueux qui
permet d'employer 3800 personnes faiblement qualifiés dans des
départements qui battent tous les records en matière de chômage
et d'insécurité et aujourd'hui un ministre de votre gouvernement
détruit ce que nous avons patiemment mis en place. Les stationsservice des DFA sont fermées depuis le 27 décembre et ce pour une
durée illimitée car nous n'acceptons pas la disparition de nos
entreprises et des emplois. Monsieur le Premier Ministre, nous ne
sommes pas contre l'amélioration du système en place, mais nous
rejetons la méthode employée. Nous vous rappelons que les
conseils généraux de la Guyane et de la Martinique ainsi que les
conseils régionaux de Guyane, Martinique et de l'île de la Réunion
ainsi que des parlementaires ont demandé le report de ce projet de
décret afin que soient bien mesurés les impacts économiques et
sociaux et les progrès apportés aux consommateurs domiens. Le
ministre de l'Outre-Mer est passé outre... Monsieur le Premier
Ministre, nous souhaitons le report du projet de décret et une
véritable concertation avec les professionnels du secteur afin de
sortir d'une crise que nous n'avons pas souhaité. Nous comptons
sur votre objectivité et votre prompte intervention.Nous vous prions
d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de notre haute
considération.
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LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL FRANÇAIS ET LA LOI DE
FINANCES POUR 2014
La traditionnelle revue des mesures budgétaires de fin d'année par
le Conseil constitutionnel a accouché d'une vague de censures.
Saisis par l'opposition juste après l'adoption du budget 2014 et de
la loi de finances rectificative 2013 par le Parlement, le 19
décembre, les Sages du Palais Royal ont annoncé dimanche avoir
annulé plus de 10% des articles des deux textes, dont certains de
leur propre initiative. Soit 24 articles sur un total de 236. Le
nombre de dispositions censurées peut se lire comme une critique
par les Sages de la qualité du travail parlementaire: plus de la
moitié ont en effet été retoquées pour des raisons de pure forme,
notamment parce qu'elles ont été jugées "hors sujet" par le Conseil
et n'ayant pas leur place dans un texte budgétaire. Soulagement
pour le gouvernement: la taxe à 75% a cette fois échappé à la
censure. Dans sa nouvelle mouture, elle s'applique aux entreprises
versant à des salariés une rémunération annuelle supérieure à un
million d'euros. Promesse phare de François Hollande, cette taxe
avait été retoquée l'an dernier, mettant le président et son
gouvernement dans une position particulièrement inconfortable. De
même, une des marques de fabrique du quinquennat Hollande, la
refonte de la politique familiale, a été validée par le Conseil. Celui-ci
a en effet jugé que l'abaissement du plafond du quotient familial à
1.500 euros par demi-part au lieu de 2.000, une des dispositions
les plus contestées par l'opposition, n'était "pas contraire au
principe d'égalité". Enfin, la contribution énergie-climat, la fameuse
"taxe carbone" si contestée, avait été entérinée. Plus gênant pour
le gouvernement, une nouvelle modalité de plafonnement de
l'Impôt de solidarité sur la fortune, déjà retoquée l'année dernière
sous une autre forme, a été annulée par le Conseil. Les revenus
"latents" émanant de contrats d'assurance-vie en euros - autrement
dit, non disponibles - ne pourront pas être pris en compte dans le
calcul du plafonnement qui permet aux contribuables de ne pas
payer plus de 75% de leurs revenus annuels au fisc. Cette
disposition aurait conduit à renchérir le montant de l'ISF pour
certains redevables. Les Sages ont également annulé la réforme de
l'imposition des plus-values enregistrées lors de la cession de
terrains à bâtir car, selon le Conseil, "le contribuable pouvait être
imposé dans des conditions qui méconnaissent l'exigence de prise
en compte de ses capacités contributives". Les propriétaires de
terrains vierges continueront à bénéficier de l'abattement pour
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durée de détention (allant jusqu'à une exonération totale à partir
de 30 ans) que le gouvernement voulait supprimer à partir du 1er
mars. Malgré cette décision, "une grande partie des dispositions
(...) visant à la modernisation de l'économie par la relance de
l'activité immobilière" a été validée, a observé le ministre du
Budget Bernard Cazeneuve. Se disant "satisfait que la quasi-totalité
des articles" aient été validés, ce dernier a en outre rappelé que "la
trajectoire de finances publiques" du gouvernement, c'est-à-dire
ses prévisions macro-économiques et l'effort budgétaire entrepris,
n'avait pas été remise en cause. Son entourage a rappelé que les
mesures sanctionnées, si elles étaient quantitativement plus
nombreuses que l'an dernier, avaient un impact financier nul ou
insignifiant quand celles validées permettaient notamment de
réaliser 15 milliards d'économies sur la dépense publique. Le
quotidien économique Les Echos chiffre pourtant à 400 millions
d'euros l'impact des mesures budgétaires censurées. Concernant la
série de dispositions censurées sur la lutte contre la fraude fiscale
qui émanait d'amendements parlementaires, le ministre a rappelé
qu'il avait lui-même "exprimé des réserves en séance" devant les
parlementaires. De leur propre chef, les Sages ont de nouveau
annulé la prolongation du régime fiscal dérogatoire dont bénéficie la
Corse sur les droits de succession sur les biens immobiliers. Ils ont
par ailleurs empêché le gouvernement de mettre un terme à la
saga des emprunts "toxiques" souscrits par nombre de
municipalités, en rejetant la disposition qui permettait de valider les
emprunts souscrits même en l'absence de la mention d'un taux
effectif global. Ce vice de forme avait été utilisé par les avocats de
certaines municipalités pour obtenir une très forte réduction de
leurs remboursements... au détriment des banques prêteuses,
souvent soutenues à bout de bras par l'état. En revanche, le conseil
a validé la création d'un fonds de soutien de 100 millions d'euros
par an pendant 15 ans pour aider les municipalités incapables de
faire face à leurs engagements. Dans la loi de finances rectificative
pour 2013, le Conseil a validé la création d'un fichier national des
contrats d'assurance-vie, au nom de la lutte contre la fraude fiscale.
En revanche, le Conseil constitutionnel a refusé que la "taxe Buffet"
sur la cession des droits télévisés d'événements sportifs se
déroulant en France soit appliquée aussi aux organisateurs basés à
l'étranger, comme l'UEFA par exemple.
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ÉCONOMIE, SOCIAL, CULTURE, SCIENCE ET TECHNOLOGIE
L'OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE CARAÏBE PUBLIE UN
COMMENTAIRE SUR LES COMPTES ÉCONOMIQUES DE LA
GUADELOUPE EN 2012
Dans la lettre de l'observatoire de décembre 2013 l' observatoire
commente la situation économique 2012 .Ses conclusions sont les
suivantes :
« L'économie de la Guadeloupe reste
donc en 2012 truffée de
déséquilibres et d'anomalies . Les données macro économiques pour
les années 2011 et 2912 le montrent à nouveau . Elles confirment
celles de 2010 .Elle est incapable de satisfaire les besoins internes
par ses propres moyens . De plus , elle n'est donc pas cohérente et
fonctionne à l'envers.C'est pourquoi nous la qualifions d'appendice de
l'économie française .Sans cette dernière et avec ses agrégats
actuels elle s'écroulerait .Elle n'a pas été faite pour exister dans
l'équilibre mais dans le déséquilibre. Certes , les défenseurs de
l'ordre colonial sont fiers de ce système qui selon eux permet d'avoir
un niveau de vie plus élevé que celui de nos voisins. Mais, ils se
trompent quand ils affirment que d'autres options ne sont pas
possibles et que sans la France il ne peut y avoir un niveau de vie
décent avec une véritable économie .L'autre option va nécessiter une
autre politique économique et de nouvelles institutions de direction ».
LA SÉCURITE SOCIALE, LIQUIDATEUR D' ENTREPRISES ?
Le rythme des créations d'entreprises est un indicateur majeur
dans l'économie . Mais il existe un autre front, tout aussi important
pour la vitalité de l'économie : les entreprises en difficulté. Doit-on
ouvrir le robinet de la création d'entreprises tous azimut, avec
toutes les aides apportées, si le débit de la déperdition des
entreprises en difficulté s'accentue de jour en jour . L' URSSAF est
de très loin le principal pourvoyeur des Tribunaux de Commerce.
Voilà encore une spécificité française : c'est l'organisme de
recouvrement de la Sécurité Sociale dont la seule fonction est
d'agir en recouvrement sans état d'âme et qui dispose du droit de
lancer des procédures sans besoin de décisions de Justice. Il faut
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LA NATION
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savoir qu'au Conseil d'Administration, siège des décisions, plus du
tiers des administrateurs sont issus des Syndicats . Tout
entrepreneur doit savoir qu'il a en permanence avec cet organisme,
une épée de Damoclès sur la tête, à même de le mettre en faillite
en cas de non paiement des cotisations, de litige, d'erreur ou de
marasme temporaire : c'est de loin le créancier le plus dangereux
pour les entreprises, avec lequel il est impossible de discuter. Sans
règlement à date, c'est une majoration immédiate de l'ordre de
10% ! On peut aller jusqu'au doublement de la créance par
application de pénalités à sa convenance, prise de privilèges, puis
demande de mise en faillite auprès du Tribunal de Commerce. Tout
cotisant constitue pour les inspecteurs de l'URSSAF un potentiel de
redressement. La plupart de ces inspecteurs, à très forte
représentativité syndicale, font du redressement leur seul cheval de
bataille et malheureusement oublient leur mission de conseil et de
médiateur. La réalisation d'objectifs de plus en plus importants
correspond à une pression hiérarchique qu'ils subissent, car un «
bon » inspecteur est un inspecteur qui redresse beaucoup, dans un
contexte où les petites entreprises sont confrontées à de
nombreuses difficultés. Il convient également de ne pas oublier que
les
inspecteurs
bénéficient
d'un
accord
d'intéressement
particulièrement motivant. Les raisons sont nombreuses et pas
toujours avouables. Le droit à l'erreur devrait être reconnu, hormis
la mauvaise foi évidente de l'entreprise et l'inspecteur agirait de la
sorte en véritable conseil et partenaire de l'entreprise tout en
prévenant le cotisant des risques en cas de récidive. L'URSSAF,
partenaire de l'entreprise, ce n'est qu'un voeu pieux et un pur
fantasme. En cas de contestation, il existe une Commission de
Recours Amiable qui porte bien mal son nom et qui est une
émanation du conseil d'administration, qui lui délègue tous ses
pouvoirs. L'entreprise ne peut prétendre être entendue ou
représentée lors de l'examen de sa réclamation, la procédure
n'ayant aucun caractère juridictionnel. N'ayant pas les moyens
administratifs de traiter les réclamations dans le mois, cette
commission agit de sorte qu'un grand nombre de réclamations sont,
de facto, rejetées. Alors s'instaure rapidement un dialogue de
sourds, où deux intérêts antagonistes apparaissent : celui de
dialoguer face à celui de redresser. Si nous voulons modifier ce
climat détestable et destructeur d'emplois, il faudrait instaurer de
nouvelles relations de confiance et non de méfiance envers les
cotisants, mettre en place une véritable commission qui se voudrait
amiable ce qui supposerait un véritable débat contradictoire en
présence du cotisant pour garantir les droits élémentaires de sa
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défense. Et, si la décision de cette commission n'a pas été portée à
la connaissance du requérant dans le délai d'un mois, l'intéressé
pourrait considérer sa demande comme acceptée et non pas
rejetée. Il est vrai que cela demande beaucoup de temps et surtout
de grandes qualités pédagogiques qui semblent manquer pour
l'instant à l'URSSAF. Le système de sécurité sociale qui supprime
des entreprises et de l'emploi ne peut pas se payer le luxe
d'attendre, il faut le réformer en profondeur tout en sachant que les
chances de succès sont beaucoup plus élevées lorsqu'on agit sur
une entreprise existante, que lorsque l'on crée une entreprise.
Réduire cette déperdition c'est se refocaliser sur les sociétés en
difficulté, repenser les structures de l'URSSAF et agir sur ses
comportements. Le changement c'est, semble-t-il, maintenant .
RUBRIQUE PREPARÉE PAR JEAN PAUL ELUTHER
AFFAIRES MONDIALES
SOCIÉTÉ ET ÉCONOMIE MONDIALES
FIN DES TRAVAUX
NATIONS UNIES
DE
L'ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE
DES
L'Assemblée générale a conclu vendredi les travaux de la partie
principale de sa 68ème session en approuvant un budget de 5,5
milliards de dollars pour permettre aux Nations Unies de mener à
bien son travail vital au cours des deux prochaines années. L'organe
le plus représentatif de l'Organisation, formé des 193 Etats
membres, a approuvé le budget de l'exercice biennal 2014-2015,
sur recommandation de sa Commission chargée des questions
administratives et budgétaires, connu sous le nom de Cinquième
Commission, qui a achevé ses travaux plus tôt dans la journée. «
Le nouveau budget est inférieur à celui de l'exercice précédent, ce
qui reflète notre volonté commune d'un Secrétariat fiscalement
responsable », a déclaré le Secrétaire général Ban Ki-moon dans un
message lu à l' Assemblée par sa cheffe de cabinet, Susana
Malcorra. « Nous allons continuer d'adapter et d'équiper les Nations
Unies afin de lui permettre de mieux mettre en œuvre ses mandats
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», a-t-il affirmé, ajoutant qu'il avait exhorté tous les gestionnaires
de l'Organisation à repenser leurs pratiques commerciales, à faire la
chasse aux doubles empois, à privilégier l'innovation, à encourager
la créativité et à cultiver les synergies. Le patron de l'ONU a
toutefois exprimé sa déception de constater que l'Assemblée n'était
pas parvenue à un accord sur deux propositions « d'une importance
cruciale pour la réforme », à savoir la politique de mobilité du
personnel et le renforcement des arrangements pour les
partenariats avec le secteur privé. L'Assemblée a décidé de reporter
au printemps prochain l'examen de ces deux propositions. M. Ban a
également jugé qu'il serait irréaliste de penser que toute réduction
substantielle du budget ordinaire n'aurait pas d'impact alors que les
mandats ne cessent d'augmenter. « Le moment est peut-être venu
pour vous d'envisager de réexaminer des mandats qui peuvent
avoir été remplis ou rendus caduques par de nouveaux
développements », a-t-il suggéré aux Etats Membres. Dans ses
remarques de clôture, le Président de l'Assemblée, John Ashe, a
noté que le fait que la Cinquième Commission achève ses travaux
aujourd'hui, alors qu'elle les conclut traditionnellement juste avant
Noël, souligne la nécessité de revitaliser ses méthodes de travail de
l'Assemblée. « Alors que le travail de notre Organisation devient
plus difficile, il en va de même de ses besoins financiers et
administratifs. Nous devons donc veiller à ce que la façon dont nous
relevons ces défis évolue et que les approches d'antan évoluent
tout autant si nous voulons un entité pleinement opérationnelle »,
a-t-il lancé à l'adresse des Etats Membres. Notant la nécessité de
disposer de suffisamment de temps pour examiner tous les aspects
de ce qui est « un budget assez détaillé et complexe », M. Ashe a
estimé que le moment était peut-être venu d'envisager une session
spéciale de la Cinquième Commission à cette fin ou bien que le
budget soit présenté à l'avenir au début des travaux de la
Commission plutôt que fin octobre, comme c'est actuellement la
pratique. Revenant sur certaines des réalisations de cette session,
M. Ashe a indiqué que l'Assemblée avait adopté 259 résolutions et
pris 66 décisions, couvrant un large éventail de questions, allant du
désarmement nucléaire à l'état de droit, en passant par le
financement du développement et l'utilisation pacifique de l'espace
extra-atmosphérique. La session a également vu l'adoption de
nouvelles résolutions sur le droit à la vie privée et la sécurité des
journalistes, ainsi que d'une autre visant à renforcer le Conseil
économique et social (ECOSOC).
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BILAN 2013 : TAPERING.
Le tapering restera probablement le mot-clé de l’année 2013 pour
les marchés financiers, en première place devant la « forward
guidance », le fiscal cliff, le shutdown, les Abenomics ou encore
l’union bancaire. En effet, à partir du 22 mai, les marchés financiers
ont été principalement guidés par les fluctuations des anticipations
sur le comportement de la Fed. Sur le front de la croissance,
l’année 2013 aura été caractérisée par une reprise modeste de la
croissance mondiale en deuxième partie d’année et par un certain
rééquilibrage en faveur des pays développés alors que les grands
pays émergents ont peiné à redémarrer en 2013 après le net
ralentissement de 2012. Certains d’entre eux ont souffert de
l’affaiblissement du prix de certaines matières premières (métaux,
agricoles), d’autres de la persistance du risque inflationniste,
d’autres de leur déséquilibre courant. Conséquence de l’annonce de
la possible réduction des achats par la Fed, les pays émergents
enregistrant des déficits courants (en particulier l’Inde, l’Indonésie,
le Brésil, l’Afrique du Sud ou encore la Turquie) ont subi
d’importants retraits de capitaux conduisant à des crises de change.
En Chine, la croissance est restée modérée (7,5%) avec l’objectif
de transition vers un nouveau modèle de croissance. Par ailleurs,
l’année 2013 aura été marquée par l’arrivée des nouveaux
dirigeants chinois qui ont annoncé de nouveaux pas vers la
libéralisation de l’économie et l’internationalisation du yuan. Du
côté des pays développés, la croissance japonaise aura été
soutenue (1,8%) par les politiques économiques mises en œuvre
par le nouveau premier ministre Abe, les « Abenomics », visant à
sortir le pays de la déflation (objectif d’inflation à 2%), notamment
en annonçant le doublement de la base monétaire de la BoJ en
deux ans. Par ailleurs, les Etats-Unis auront été résilients face au
fiscal cliff (réduction du déficit public) avec une croissance de 1,8%
en 2013 grâce à l’expansionnisme de la politique monétaire menée
par la Fed (effets richesse). L’actualité américaine aura également
été marquée par les imbroglios budgétaires à partir de septembre
qui ont conduit à la fermeture de l’administration (« shutdown »)
pendant trois semaines en octobre et par les discussions sur le
plafond de la dette. Enfin, les perspectives se sont quelque peu
éclaircies en zone euro avec la poursuite des ajustements des
balances courantes dans les pays périphériques, les avancées sur
l’union bancaire
et la sortie de récession mi-2013 (croissance
annuelle de -0,5%), grâce à un début de changement de stratégie
concernant les politiques budgétaires et la forte désinflation.
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LA NATION
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Toutefois, le risque de déflation est revenu sur le devant de la
scène, la baisse de l’inflation ayant un effet haussier sur les taux
d’intérêt réels rendant très difficile le nécessaire désendettement.
Les politiques monétaires sont restées très expansionnistes dans
les pays développés avec le maintien des taux d’intérêt directeurs à
un niveau proche de 0 (et même deux baisses de 0,25% du refi
BCE en mai et novembre). La liquidité mondiale a continué de
progresser en 2013, les grandes banques centrales des pays
développés poursuivant leurs politiques quantitatives, à l’exception
de la BCE qui a vu la taille de son bilan diminuer (de 3000Md€ fin
2012 à 2300Md€ fin 2013) en raison des remboursements anticipés
de VLTRO2 . La Fed a finalement poursuivi son QE3 pendant toute
l’année (annonce du tapering le 18 décembre) impliquant une
hausse de son bilan de 2900Md$ fin 2012 à 4000Md$ fin 2013. Les
premières discussions en mai sur un possible début de réduction
des achats ont provoqué de fortes tensions sur les marchés. Les
banques centrales ont également introduit et/ou développé leur
forward guidance. Après une tendance baissière en début d’année,
les taux longs ont augmenté à partir du mois de mai, conséquence
des premières annonces de la Fed. La hausse a été marquée aux
Etats-Unis avec des taux 10 ans qui terminent l’année plus de
100pb au-dessus du niveau de fin 2012 (2,9% vs 1,75%). L’impact
sur les taux européens s’est révélé modéré, en raison du décalage
cyclique mais également de la foward guidance mise en place par la
BCE, les taux 10 ans allemands et français n’ont finalement
augmenté que de 40/45pb sur l’année (à respectivement 1,9% et
2,5%). Avec l’amélioration en zone euro, la détente des taux des
pays périphériques s’est poursuivie avec une baisse de 115pb en
Espagne (à 4,13%) et 40pb en Italie (à 4,08%). Guidés par les
politiques monétaires expansionnistes et l’amélioration des
perspectives de croissance, les marchés actions ont bien performé
en 2013, le S&P500 a progressé de 26%, le Dax de 22% et le CAC
de 14% ! Enfin, contre toute attente, l’eurodollar s’est renforcé
cette année pour finir à 1,36 (vs 1,32 en début d’année). Il a
fluctué dans une fourchette 1,28/1,38, avec une forte appréciation
en début d’année avec un pic à 1,38 début février puis une période
de dépréciation (mention par la BCE du change, crise chypriote),
suivie d’une tendance haussière au second semestre lors du report
du tapering en septembre et du shutdown américain en octobre.
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LA NATION
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AMÉRIQUE, CARAÏBE
L' ALBA RENFORCE SES MÉCANISMES D' INTÉGRATION
L'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique a 9 ans,
en consolidant de nouveaux espaces régionaux pour renforcer le
combat contre la pauvreté et avancer dans la promotion de la
santé, l'éducation et les échanges commerciaux.C'est pour cela que
le sommet présidentiel de l'Alba et de Petrocaribe de Caracas en
décembre , a approuvé le Traité Constitutif Eco-Alba, et la création
d'une zone économique entre les deux entités d'intégration, afin de
promouvoir la coopération et la solidarité au profit des peuples.
L'éventuelle création de zones économiques avec le Marché
Commun du Sud dont le Venezuela occupe la présidence pro
tempore et qui viendrait approfondir l'intégration de toute
l'Amérique Latine et les Caraïbes a également été envisagée. L'ALBA
et Petrocaribe sont une nouvelle conception géo politique, une
nouvelle vision et conception politique des relations entre les
peuples de notre continent. La réalité est que l'ALBA, née d'une
initiative du leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro
et du président défunt Hugo Chávez, a entraîné un changement
radical pour cette zone. Elle a rendu possible l'union entre des
économies différentes pour travailler pour le bien-être des peuples,
car cette alliance est basée non pas sur les lois du marché, mais
sur les principes de solidarité, de bénéfice mutuel et de
complémentarité entre ses membres. Comme le signalait sa
déclaration constitutive, l'ALBA est l'espace de rencontre des
peuples et des gouvernements qui considèrent que l'Amérique
Latine Caribéenne forme une grande nation et que nos pays doivent
s'unir pour faire face aux défis du présent et du futur”. Les résultats
obtenus en ces 9 ans sont considérables dans divers domaines : la
santé publique, l'éducation, l'énergie, l'agriculture et l'alimentation.
D'importants programmes sont menés à bien dans ces secteurs.
Grâce à ce mécanisme et à la volonté politique des pays fondateurs
et de leurs membres la vie des Latino-américains a changé
radicalement . Son étroite coopération avec PETROCARIBE, une
autre initiative du président Chavez, permettra d'avancer dans
l'intégration et l'indépendance que l'Amérique Latine et les Caraïbes
ont conquis pas à pas.
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DIGICEL GROUP SE RENFORCE
Digicel Group fait l’acquisition d’un réseau de fibre optique sousmarin
Digicel Group a annoncé la conclusion d’un accord avec le
Groupe Loret basé en Guadeloupe et le Caribbean Fibre Holdings
pour l’acquisition de Middle Caribbean Network, Southern Caribbean
Fibre, Antilles Crossings et un bon nombre d’actifs liés à « Global
Caribbean Fibre ». Cet accord permettra au groupe d’avoir son
propre réseau d’accès exclusif par câbles à fibre optique sous-marin
d'environ 2,100 km de Trinidad à Guadeloupe. Un accord a été
également conclu avec Global Caribbean Fibre et Global Caribbean
Network pour fournir des capacités de fibre optique sous-marines
de la Guadeloupe à Porto-Rico avec une connexion à partir du
territoire des États-Unis. Au total, c’est un accès à un réseau solide
composé de 15 segments sous-marins avec une portée de plus de
3,100 km à travers la région des Caraïbes qu’obtient la compagnie
téléphonique. C’est aussi une vaste capacité passant sur d'autres
réseaux sous-marins le reliant à des endroits comme Miami, Paris
et New York.Les termes financiers du contrat n'ont pas été
divulgués et la transaction reste soumise à l'approbation
réglementaire. Colm Delves, le PDG de Digicel Group, a déclaré «
Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux moyens afin
d’offrir à nos clients choix et innovation. L'acquisition de ce réseau
sous-marin garantit une capacité de débit supplémentaire
important. Cette capacité supplémentaire est au centre de notre
tendance constante d'offrir des services et produits novateurs à nos
clients dans un monde avide de données. »
Digicel,
opérateur de télécommunications à croissance la plus
rapide des Caraïbes, lancé en Jamaïque en avril 2001 en tant que
premier fournisseur de réseau de téléphonie mobile du pays
mettant ainsi fin à un monopole qui s’est perpétué sur des dizaines
d’années. L’objectif de Digicel est d’offrir des communications
mobiles bon marché et innovantes permettant de développer des
connections personnelles et professionnelles tout en facilitant les
communications entre les nations et leurs habitants. Constituée aux
Bermudes, la Société opère dans 26 pays dans les Caraïbes et
l’Amérique centrale, introduit régulièrement de nouvelles
technologies innovantes, premières sur le marché et poursuit
agressivement son expansion dans de nouveaux marchés. Digicel a
rapidement obtenu des parts de marché dans chaque pays où elle
s’est implantée et jusqu’à ce jour a investi plus de 3.4 milliards de
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dollars dans la région. La société détenue par des intérêts privés
fait preuve de plus de six millions d’abonnés au total, ce qui
représente un taux de croissance cumulé annuel de plus de 50 %.
À la clôture du dernier exercice (mars 2008), Digicel affichait des
revenus de plus de 1.5 milliard de dollars. Digicel a été fondée par
Denis O’Brien, un entrepreneur dans le domaine des
télécommunications qui avait auparavant établi avec succès Esat
Telecom en Irlande, société estimée à 2,5 milliards de dollars au
moment de son acquisition en 2001 par British Telecom après une
tentative d’OPA hostile par Telenor. La marque Digicel est présente
dans plus de 31 marchés, y compris les sociétés-sœurs, Digicel
Pacific Ltd. et Digicel Central America Holdings Ltd.
PLUIES ET VENTS RAVAGENT LA CARAÏBE
La diaspora des Caraïbes et d'autres pays de la région ont entrepris
des efforts pour aider les îles des Caraïbes orientales de la
Dominique, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines à se
remettre de ravages provoqués par de fortes pluies. Les
inondations et les vents violents de la veille de Noël et le jour de
Noël ont entraîné glissements de terrain et débordements de
rivières , causant des
morts, des destructions et de graves
dommages dans les trois îles . Selon l'Agence Caribbean Disaster
Emergency
Management
(CDEMA),
les
dommages
sont
considérables et des équipes de secours ont été déployées.
HAITI FABRIQUE DES TABLETTES TACTILES
Deux entreprises de haute technologie construisent des tablettes
Android en Haïti, Les startups Surtab SA et Handxom SA ont
effectivement démarré la production des tablettes le mois dernier
et envisagent de vendre les appareils à écran tactile de 7 pouces
aux magasins de téléphone partout au pays et sur les marchés
étrangers. Surtab déclare avoir déjà vendu des centaines de
tablettes à ses clients, y compris les Ministères de l'éducation et de
la planification d'Haïti et le géant de la téléphonie mobile Digicel,
qui vend les tablettes à écran tactile dans ses magasins. Handxom
prévoit pour sa part d'ouvrir une salle d'exposition le mois prochain
dans la région de Port-au-Prince et son manager Jimmy Jacques
affirme que la compagnie a déjà vendu 300 unités au cours des
deux dernières semaines. Les propriétaires des deux sociétés
affirment que leurs entreprises sont en train de démontrer qu'Haïti
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est tout à fait capable de fabriquer autre chose que des vêtements
tout en accordant des salaires décents aux employés des
entreprises de haute technologie.
RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR JACQUES DAVILA
MARCHÉS FINANCIERS MONDIAUX
ASIE
Les marchés asiatiques sont plutôt bien orientés ce matin, si l'on
excepte les légers replis de Hong Kong (-0,08%) et de Shanghai (0,18%) en fin de parcours. A Tokyo, le Nikkei 225 s'adjuge 0,69% à
16.291 points, tandis que l'indice australien S&P ASX 200 gagne
0,6%, et que le KOSPI de Séoul est en hausse de 0,45%.La star du
jour est sans conteste l'indice japonais Nikkei 225, qui connaît son
année la plus faste depuis 1972. Il affiche en effet une progression
brute de 56,7% depuis le 1er janvier, dopé par les promesses du
plan de relance et la chute du yen, qui s'affiche proche de plus bas
de cinq ans contre le dollar. Corrigé de cet effet de change (en base
euro), la performance du Nikkei reste fort solide avec près de 24%
de hausse sur l'année. Les financiers japonais vont désormais avoir
le loisir de profiter de la fin de l'année 2013 et du début de l'année
2014 puisque le marché restera fermé jusqu'au 6 janvier prochain.
ÉTATS UNIS
Wall Street n'évoluait guère ce lundi, après une très légère
consolidation vendredi qui faisait suite à une belle série haussière.
Il s'agissait donc de l'avant-dernière séance de l'année sur la cote
américaine, dont le bilan est extrêmement positif avec un gain de
près de 30% du S&P500 et un bond de 38% du Nasdaq. Le Dow
Jones a pris pour l'heure 26% cette année... Le DJIA prenait 0,16%
ce soir à 16.504 pts, alors que le Nasdaq régressait de 0,06% à
4.154 pts. Le S&P500 cédait 0,02% à 1.841 pts. L'indice des
promesses de ventes de logements aux Etats-Unis pour le mois de
novembre 2013, dévoilé ce jour par la NAR - National Association of
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Realtors, est ressorti en augmentation de 0,2% en comparaison du
mois antérieur à 101,7, contre un consensus de +1,5% et après un
recul de -1,2% en octobre.
EUROPE
Les Bourses européennes ont terminé en repli lundi, dans des
volumes peu fournis à l'occasion de la dernière séance complète
d'une année 2013 qui restera la plus fructueuse depuis quatre ans.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 0,11% mais en
conservant un gain de près de 16% sur l'année, sa meilleure
performance depuis 2009. L'indice EuroStoxx 50, en repli de 0,34%
sur la séance, affiche de son côté un gain de près de 18% depuis le
1er janvier, là encore son meilleur cru depuis 2009. À Paris, le CAC
40 a terminé la séance pratiquement stable à 4.275,71 points (0,05%), soit une progression de 17,4% depuis le 1er janvier. le
Footsie britannique, en hausse de seulement 14% sur l'année, a
quant à lui cédé 0,29% sur la séance, à 6.731,27 points. Le Dax
allemand, qui a clôturé à 13h00 GMT pour sa dernière séance de
2013, a baissé de 0,39% mais en signant sur l'année un gain de
25,5%, la meilleure performance des grandes places européennes,
avec à la clé un ultime record à 9.594 points dans la matinée.
"(L'année) 2013 aura été marquée par la fin de la crise financière,
ce qui a permis une renaissance du marché actions. 2014 sera sans
doute l'année de la fin de la crise économique et le début d'un
nouveau cycle, porteur pour les actions", affirme David Thébault,
responsable du trading quantitatif chez Global Equities à Paris.
CHANGE
L'euro montait face au dollar lundi, aidé dans un marché calme par
des propos de responsables de la Banque centrale européenne
(BCE). Vers 19H00 GMT , l'euro valait 1,3805 dollar contre 1,3743
dollar vendredi vers 22h00 GMT. La monnaie unique européenne
progressait face à la devise nippone à 145,10 yens contre 144,47
yens vendredi.Le dollar se stabilisait face à la monnaie japonaise à
105,11 yens contre 105,13 yens vendredi soir - après avoir atteint
105,41 yens, un nouveau plus haut depuis octobre 2008. Vers
19H00 GMT, la livre britannique baissait face à l'euro à 83,58 pence
pour un euro, mais montait face au dollar à 1,6514 dollar pour une
livre. La devise helvétique se stabilisait face à l'euro à 1,2248 franc
suisse pour un euro, mais montait face au dollar à 0,8872 franc
suisse pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,0622 yuans
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pour un dollar - un nouveau sommet depuis la mise en place en
1994 du système actuel d'arrimage au billet vert - contre 6,0693
yuans pour un dollar vendredi. L'or a terminé à 1.204,50 dollars
l'once au fixing du soir, contre 1.214,50 dollars vendredi soir.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours du pétrole se sont repliés lundi à New York, cédant du
terrain après avoir grimpé au-dessus de la barre des 100 dollars et
face à l'espoir de voir la Libye reprendre bientôt ses exportations.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light
sweet crude (WTI) pour livraison en février a clôturé en baisse de
1,03 dollar pour s'établir à 99,29 dollars. Le baril de brut américain
avait gagné près de 8 dollars entre début décembre et la fin de la
semaine dernière. Aussi, après avoir porté le cours au-delà du seuil
symbolique des 100 dollars vendredi, le marché a engrangé
quelques bénéfices, estimait Gene McGillian de Tradition Energy.
Ce repli est toutefois un peu surprenant aux yeux de Robert Yawger
de Mizuho Securities USA dans la mesure où le rapport
hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) publié
vendredi avait tout pour faire monter les prix. Le recul des réserves
de brut, qui ont diminué de 4,7 millions de barils (lors de la
semaine achevée le 20 décembre), est deux fois plus fort que
prévu, les stocks d'essence et de produits distillés ont aussi baissé,
et les raffineries fonctionnent à une cadence plus vue depuis juillet,
remarquait-il.
RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR LA RÉDACTION
MANAGENENT, PATRIMOINE , DROIT
LES MARCHÉS FINANCIERS
Nous entendons parler tous les jours des marchés financiers. Que
représentent-ils ? À quoi servent-ils ? Quels en sont les acteurs ? À
travers ce dossier, découvrez toutes les clés pour comprendre les
marchés financiers et leur fonctionnement . Le rôle des marchés
financiers est simple : permettre aux entreprises et aux États de se
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LA NATION
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financer. Comme tout autre marché, les marchés financiers
favorisent la rencontre de l’offre (représentée par les investisseurs)
et de la demande (les emprunteurs). En pratique, les agents
économiques en quête de moyens financiers peuvent y lever des
capitaux auprès d’une multitude d’investisseurs potentiels. Pour
lever des capitaux, ces agents émettent des instruments financiers
qu’ils proposent ensuite sur les marchés : actions, crédits à court
terme, obligations, devises, etc... Comme sur tous les marchés,
l’évolution de leur valeur dépend de l’intensité de la demande par
rapport à l’offre et inversement. Le prix d’un instrument financier
dépend ainsi de la confiance que les acteurs du marché lui
accordent à un instant T. Elle n’est pas nécessairement le reflet de
sa valeur intrinsèque.
LES MARCHÉS FINANCIERS FONCTIONNENT SELON LA LOI
DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
Les marchés financiers participent au financement de l’économie en
permettant aux agents économiques de bénéficier des capitaux
nécessaires : le programme d’investissement d’une entreprise ou
les dépenses d’un État par exemple.Les marchés financiers ont ainsi
pour mission de fluidifier la circulation de l’argent. Pour cette
raison, ils sont indispensables à l’économie réelle. Beaucoup
d’entreprises par exemple ne pourraient pas investir et se
développer si elles ne pouvaient pas accéder aux capitaux
extérieurs.
DES MARCHÉS TRÈS ENCADRÉS PAR LA LOI
Chaque instrument financier émis par un agent économique est
échangé sur un marché spécifique : le marché des actions, le
marché des obligations, etc. C’est pour cela que l’on parle de
marchés financiers et non de marché financier. Le pluriel est de
rigueur ! Les OPCVM proposés par LCL vous permettent notamment
d’accéder à ces marchés, en toute simplicité. Ce qu’il est important
de retenir, c’est que le fonctionnement de chacun d’eux est encadré
par une réglementation spécifique très stricte. Chaque émetteur
doit par exemple fournir un niveau d’information minimum aux
investisseurs potentiels. C’est ce qu’on appelle la transparence
financière. Elle est indispensable pour permettre aux investisseurs
de prendre leurs décisions en toute connaissance de cause.
LE MARCHÉ MONÉTAIRE
Le marché monétaire est un marché de capitaux à court terme. Il
permet aux institutions financières d’y gérer leurs liquidités :
trésors nationaux, banques centrales, banques commerciales,
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gestionnaires de fonds, assureurs, grandes entreprises. Les
banques permettent d’accéder à ce marché en vous proposant des
OPCVM monétaires. Ces institutions y placent leurs avoirs à court
terme ou se procurent des financements courts, de 1 jour à 2 ans.
Les établissements en surplus de liquidité prêtent à ceux qui sont
en déficit. L’équilibre entre les 2 est assuré par les banques
centrales. Exemple: EDF facture le courant électrique une fois par
trimestre à ses clients individuels. L’entreprise enregistre donc tous
les 3 mois des rentrées massives d’argent qu’elle place à court
terme. En revanche, ses charges sont plus étalées dans le temps.
Elle peut donc avoir besoin d’emprunter les 15 derniers jours pour
« faire la soudure ». Les instruments du marché monétaire (bons
du Trésor, billets de trésorerie, certificats de dépôts, etc.) sont
caractérisés par un faible risque de crédit et une forte liquidité. Ils
se trouvent tout en bas de l'échelle « rendement/risque ».
LE MARCHÉ DES OBLIGATIONS
C’est un marché sur lequel les États, les organismes publics et les
entreprises privées se financent. Pour cela, ils émettent des
obligations. Rappelons ce qu’est une obligation : un titre de créance
émis par une entreprise ou un État. Acheter une obligation d’une
valeur de 100 €, émise par une société, revient à lui prêter 100 €.
Les obligations sont rémunérées par un taux d’intérêt et sont
remboursables au terme prévu. Elles sont généralement émises sur
des échéances longues. Il en existe plusieurs types dont : les
obligations à taux fixe, les obligations à taux variable, les
Obligations Assimilables du Trésor (OAT) émises par l’État, les
obligations convertibles, qui offrent la possibilité d’échanger le titre
contre une action de l’entreprise émettrice. On distingue les
marchés obligataires : primaire, qui recouvre les nouvelles
obligations émises, secondaire, qui comprend les obligations déjà
en circulation. Les cours des obligations évoluent à l'inverse des
taux d'intérêt. Prenons un exemple : une obligation a été acquise
sur le marché primaire alors que les taux obligataires à 10 ans
étaient de 6 %. Si quelque temps plus tard, les taux sur 10 ans
atteignent 8 %, le prix de revente de cette obligation baissera. En
effet, les investisseurs refuseront une rémunération de 6 % quand
les rendements offerts sur le marché sont de 8 %. Les obligations
peuvent offrir des rendements supérieurs aux placements
monétaires. Toutefois, elles supportent un risque de taux d'intérêt
influant sur leur prix de revente.
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LE MARCHÉ DES ACTIONS
C’est le marché financier le plus connu et le plus accessible aux
particuliers. On distingue les marchés des actions : primaire, sur
lequel les entreprises qui veulent lever des fonds, peuvent émettre
des actions vendues à des investisseurs,secondaire, sur lequel les
actions, une fois émises, sont échangées entre les investisseurs.
Qu’est-ce qu’une action ? C’est le titre de propriété d’une part d’une
société qui donne le droit de percevoir une part de ses bénéfices :
le dividende. Le dividende est versé une fois par an si les résultats
de l’entreprise ont été positifs et que ses dirigeants ont choisi de
verser une partie des bénéfices à leurs actionnaires. Détenir une
action permet ainsi d’espérer: percevoir des revenus (si l’entreprise
verse des dividendes),réaliser une plus-value (si l’action est
revendue et que son cours a augmenté depuis son acquisition). Le
cours de l’action évolue en fonction : des performances financières
de l’entreprise, du climat économique et financier, de la confiance
des investisseurs dans le potentiel de croissance de l’entreprise.
Lorsque la conjonction de tous ces facteurs est favorable, les
investisseurs sont plus nombreux à souhaiter acheter des actions :
leur valeur monte. Lorsqu’elle est défavorable, les investisseurs
cherchent à les vendre car ils considèrent que leur valeur est sur le
point de baisser. Le cours baisse. Cela explique notamment qu’un
investissement en action n’entraîne pas de garantie sur le capital
que l’on investit.
RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR MYRIAM ROMUALD
TABLEAU DE BORD
LE SMIC
Le montant du SMIC horaire brut est fixé, à partir du 1er janvier 2013 à 9,43
euros de l'heure. Avec cette hausse de 0,3%, le salaire minimum passe à
1430,22 euros bruts mensuels pour 35 heures. Avec la prise en compte de
l'accord BINO le salaire minima est de: 1679,7 € brut mensuel dont 254€ de
prime BINO. Avec les critères de Guadeloupe les chiffres sont : 9,50 brut ;
1440,86 brut.
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INDICE DU COÛT DE LA CONSTRUCTION
Au 3e trimestre 2012, l'indice des loyers commerciaux est à 108,17 points et
augmente de 2,72% sur un an.
Au 3e trimestre 2012, l'indice du coût de la construction est à 1648 points et
augmente de 1,48% sur un an.
POPULATION
POPULATION 2012: 403 977 habitants
OFFRE
PIB 2012 : 8033 dont 34 % de PIB non marchand ( 2 732 )
IMPORTATIONS 2012: 2686
RESSOURCES TOTALES : 10 694
DEMANDE
CONSOMMATION 2012: ( 4895 ménage et 3572 administration )
INVESTISSEMENT 2012 : 1419
EXPORTATIONS 2012 : 808
DEMANDE TOTALE : 10 694
PRIX
NOVEMBRE 2013 : 0,7 % % sur un mois ; 0,0 % sur un an
EMPLOI , CHÔMAGE
DEMANDEURS D'EMPLOI ( A B C ) En novembre 2013:68 020 ( +2,3% sur un
an ).
OFFRES D'EMPLOI en novembre
2013 : 1 150 ( 12,7 sur un an).
EMPLOI MARCHAND au 30 septembre 2012 : 49,8 (dont 8,5 industrie , 7,5
construction, 33,8 service marchand )
EMPLOI NON MARCHAND EN 2010 : 48577 dont 36 282 fonctionnaires ( état
15212, collectivités locales 15 729 , santé 5341).
ENTREPRISES CRÉÉS
NOMBRE D'ENTREPRISES CRÉÉES en 2012 : 5 004 (-10,9 %)
RUBRIQUE PRÉPARÉE PAR L'OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE CARAÏBE
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BONNE
ET
HEUREUSE ANNÉE
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2013
UNE FORMATION
POUR LES ÉLECTIONS
MUNICIPALES
INTERFACE À
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À DIFFUSER
NOTRE QUOTIDIEN GUADELOUPÉEN
EN LIGNE
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