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Hongrie
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Données générales
Superficie : 93.030 km2
Capitale : Budapest (1, 736 M hab.)
Monnaie : Forint (HUF)
Langue : Hongrois
Population : 9,935 M habitants
Démographie : Espérance de vie : 70,5 ans pour les hommes / 78,1 ans pour les femmes
Infrastructures : 1 110 km d’autoroutes, bon réseau ferroviaire, aérien et fluvial
Données politiques
Type de régime
République de Hongrie - Régime parlementaire monocaméral
Les prochaines élections
Printemps 2014
Les principaux dirigeants :
Président : János ADER (élu par les députés le 2 mai 2012)
Premier ministre : M. Viktor ORN (nommé en mai 2010)
Source : «GEOATLAS.com ® 2012 © Graphi-Ogre
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Données économiques en 2012
Principaux indicateurs économiques
Indicateurs
Hongrie
France
PIB (2011)
100,5 Mds EUR
1 996,6 Mds EUR
Déficit public en % du PIB (2012)
2,8%
4,5%
Dette publique en % du PIB (2012)
77,1%
85,8%
PIB par habitant (SPA) (2011)
66
107
Taux de croissance (3è trimestre
2012)
-1,5%
0,1%
Taux d’inflation (2012)
5,7%
1,5%
Taux de chômage (12/2012)
10,6%
10,5%
Source : OECD ; INSEE ; Eurostat
Pays de 9,935 M d’habitants avec un PIB qui devrait s’élever à environ 100 Mds EUR en 2012, la Hongrie a été l’un des
leaders de la transition économique en Europe centrale, attirant une part significative des IDE (plus de 60 Mds EUR de flux
cumulés de 1990 à 2009, soit près du tiers des IDE de la région). Or, le pays a progressivement laissé s’installer des
déséquilibres macroéconomiques majeurs qu’il a commencé à corriger en 2006, au prix d’une croissance fortement ralentie.
La Hongrie est l’un des pays européens à souffrir le plus durement de la crise financière de 2008 : en 2009 elle subit une
sévère contraction de 6,7% de son PIB. Après une brève sortie de la récession à partir du second semestre 2010, la
décélération de la croissance s’installe dès le deuxième trimestre 2011(+1,5% en g.a). Alors que l’économie hongroise pouvait
encore espérer bénéficier mi-2011 d’une contribution positive de la demande interne, la confiance des ménages et des
entreprises a été profondément affectée par le caractère erratique de la politique gouvernementale, l’annonce de nouvelles
mesures d’austérité et la dépréciation du taux de change du forint. Après un taux de croissance de 1,3% en 2010, le PIB aura
cru de 1,6% sur l’ensemble de l’année 2011. A la fin du troisième trimestre 2012, le taux de croissance, en glissement annuel,
du PIB était de -1,5%, confirmant les prévisions des analystes et institutions internationales qui avaient mis en garde contre
une récession de l’économie hongroise pour 2012. Pour 2013 la Commission prévoit une croissance du PIB d’environ 0,25%.
Malgré le contexte économique dégradé, qui ne devrait pas s’améliorer significativement en 2013, le gouvernement hongrois
poursuit le redressement des finances publiques engagé en 2011, qui lui a permis d’inverser la décision de suspension des
fonds de cohésion par l’ECOFIN prise en mars dernier. Compte tenu de l’importance de la dette publique (80% du PIB) et du
coût élevé des conditions de refinancement, un programme de coopération avec le FMI et l’Union Européenne continue
d’apparaître comme la meilleure réponse à la forte détérioration de la situation macroéconomique de la Hongrie. Un accord
a d’ailleurs finalement été trouvé le 28 juin 2012 entre le Gouvernement et les bailleurs de fonds internationaux, répondant à
la plupart des demandes émises par le FMI et la BCE relativement au statut de la banque centrale hongroise (MNB).
Situation économique et financière du pays
Perspectives de croissance moroses pour 2013
Sur l’ensemble de l’année 2011, le PIB aura augmenté de 1,6% après un taux de croissance de 1,3% en 2010 qui a fait suite à
une très sévère contraction de 6,7% en 2009. Compte tenu du taux de croissance du PIB au troisième trimestre 2012 (-1,5%
en glissement annuel) et d’autres indicateurs conjoncturels (production industrielle, construction, ventes de détail), la quasi-
totalité des analystes et institutions internationales (UE et FMI) ont confirmé leurs prévisions de récession de l’économie
hongroise en 2013, le PIB devant afficher un taux de croissance de 0,25%, avant une accélération de l’ordre de 1,25% en
2014.
Tendances de consommation : faiblesse et volatilité
Si la faiblesse de la consommation des ménages et celle de la consommation publique (en raison du processus de
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redressement des finances publiques) ne sont guère une surprise, la chute des investissements (-4% en 2012) et la
contraction des stocks sont beaucoup plus accentuées que prévu. Seules les exportations nettes ont permis de limiter
l’ampleur de la récession en apportant une contribution positive à la croissance du PIB.
En effet, en dépit des espoirs fondés par le Gouvernement hongrois sur la « flat tax » (16%) introduite en deux étapes : début
2011 et en 2013, la consommation des ménages ne s’est pas redressée. La taxe a surtout bénéficié aux classes moyennes et
supérieures, dont la propension à consommer est faible, alors même que la pression fiscale a augmenté sur la population à
faible revenu. De façon générale, la consommation apparaît déprimée par plusieurs facteurs qui, tant à court qu’à moyen
terme, devraient favoriser la constitution d’une épargne de précaution plutôt que les dépenses de consommation :
Une inflation assez élevée (5,7% au troisième trimestre 2012), érodant le pouvoir d’achat.
Les hausses d’impôts et les réductions de dépenses sociales qui touchent principalement les salariés dont la
propension à consommer est la plus forte. Il en va de même pour nombre de nouvelles taxes indirectes proposées
par le gouvernement.
Promotion et faiblesse de l’investissement
Parmi les composantes de la demande interne, l’investissement continue de marquer le pas. Très vulnérable à la dégradation
de la confiance, l’investissement ne devrait pas se redresser significativement dans les prochains mois. Il a diminué de 5,2%
sur les 9 premiers mois de l'année 2012, poursuivant la tendance amorcée depuis plusieurs années : la FBCF avait en effet
enregistré une baisse de -5,4% en 2011 après une chute brutale de -9,7% en 2010. L’investissement pâtit de la contraction
persistante des investissements immobiliers, mais également de la faiblesse de l’investissement manufacturier, qui repose
quasi-exclusivement sur les besoins d’équipement et les IDE des industries d'exportation. Au total, l’investissement devrait
continuer de reposer quasi-exclusivement sur les besoins d’équipement de l'industrie automobile et donc, in fine, sur les IDE
dans ce secteur. L’ampleur des flux d’IDE ne peut que rester incertaine dans un contexte les mesures gouvernementales
sont très favorables aux investisseurs étrangers, qu’il s’agisse des taxes sectorielles (banques, télécom, énergie), ou de la
modification unilatérale des conditions contractuelles ou du cadre concurrentiel. Les conflits en cours avec les institutions
européennes et internationales ne pourront qu’accentuer le désengagement de certains acteurs, à tout le moins ceux qui
sont en mesure de déplacer leurs investissements dans d’autres économies émergentes.
Dans ces conditions, l’investissement ne devrait pas se redresser avant 2014, principalement en raison de la très forte
contraction des investissements immobiliers, mais également du moindre dynamisme des autres composantes de
l’investissement. Cette dégradation est d’autant plus à craindre que l’on peut s’attendre à un durcissement additionnel des
contraintes de crédits ainsi qu’à une pérénisation des taxes sectorielles (mesure du programme de convergence de la
Hongrie).
Emploi : entre dégradation et flexibilité du marché du travail
Si le contexte économique est très défavorable à l’emploi, sa dégradation a été limitée par la flexibilité du marché du travail
et surtout par les dispositifs étatiques en faveur de l’emploi. Le taux de chômage à la fin du troisième trimestre 2012 s’élevait
à 10,6% contre 10,7% fin 2011. Le taux d’activité à la fin du premier trismestre 2012 s’inscrit en légère hausse à 49,7% de la
population active contre 49,5% à fin 2011, même s’il reste extrêmement faible. Le nombre d’employés continue de diminuer
dans le secteur privé les créations d’emploi sont concentrées dans le secteur des TIC. Par ailleurs, les créations d’emplois
ont concerné avant tout les salariés à temps partiel et intérimaires, les entreprises recourant aux contrats de travail les plus
souples, alors que le nouveau code du travail, entré en vigueur le 1er juillet 2012, assouplit encore davantage les conditions
d’embauche. En outre, comme dans les autres Etats d’Europe centrale et balte, le chômage de longue durée reste un
problème majeur.
En 2013, le contexte économique, fortement dépressif, sera également très défavorable à l’emploi, qui continuera de reposer
en grande partie sur les emplois publics subventionnés. Celui-ci a été de nouveau renforcé en 2012, le Gouvernement
complétant le programme à hauteur de 20 000 emplois, pour lesquels il a prévu un doublement des dépenses dédiées au
dispositif.
La hausse du salaire minimum qui a pris effet en janvier 2013 devrait affecter la demande de travail peu qualifié, qui est le
segment du marché du travail les défis de l'emploi sont les plus aigus. Le Gouvernement a trouvé un accord avec les
employeurs et les syndicats pour augmenter le salaire minimum général de + 5,3% (entre 330 et 360 EUR) et celui pour la
main d’œuvre qualifiée de +5,5% (entre 380 et 410 EUR).
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Des tensions persistantes sur les prix induites par les prix internationaux et la politique fiscale gouvernementale
L’inflation hongroise a grimpé à 5,5% en janvier 2012 contre 4,1% en décembre 2011, alors même que l’évolution du taux de
change du forint était plus favorable qu’au trimestre précédent. Cette forte hausse résultait en grande partie de la hausse du
taux de TVA de 25% à 27% et celle des droits d’accise. La politique fiscale du gouvernement influe de façon non négligeable
sur l’indice des prix à la consommation, puisque l’IPC, corrigé de l’impact de la fiscalité, s’établit à 3,1% fin mai 2012 contre
5,3% pour l’indice général. L’inflation sur l’année entière 2012 s’établit à 5,7% contre 3,9% en 2011, cependant l’inflation
devrait diminuer en 2013, la hausse de la TVA introduite l’année dernière ne faisant plus partie de la base de comparaison.
Sur la période récente, les hausses des prix plus élevées que la moyenne concernent les carburants, l’électricité, gaz et autres
combustibles. Compte tenu des informations actuellement disponibles, c’est-dire sans autres taxes que celles déjà
annoncées, l’IPC ne devrait converger vers la cible de 3% qu’à l’horizon fin 2013, ce qui suppose néanmoins que le taux de
change HUF/EUR reste durablement en deçà de 300 HUF pour 1 EUR. Cette conclusion du dernier rapport trimestriel sur
l’inflation est largement partagée par les analystes de banque.
Politique monétaire : volatilité et risques persistants
Le 30 novembre et le 21 décembre 2011, la Banque Centrale Hongroise (MNB) a relevé son taux d’intérêt principal de 100
points de base, le portant à 6% et 7%, afin de soutenir le forint, soumis à de fortes pressions baissières depuis septembre
2011 (le forint avait perdu près de 20% de sa valeur contre l’euro en 6 mois). La Banque centrale de Hongrie (MNB), comme
celle des autres économies majeures de la région (Pologne, République tchèque) met à profit la détente des conditions de
marché pour baisser ses taux directeurs afin de contrecarrer le ralentissement de l’activité. Le 19 décembre 2012, la banque
centrale hongroise a abaissé pour la 5ème fois consécutive son taux d’intérêt directeur de 25 points de base, le portant à
5,75%. Les cinq baisses, dont la première date du 29 août 2012, ont porté sur 25 points de base à chaque fois. Compte tenu
des capacités de production inutilisées dans l'économie, les chocs de coûts (fiscalité) qui frappent l'économie hongroise ne
devraient pas détériorer les perspectives d'inflation à moyen terme.
La Hongrie n’est pas à l’abri d’une nouvelle détérioration des conditions de marché, ces dernières subissant à la fois les
fluctuations de l’aversion du risque pour les actifs des économies émergentes, celles des tensions dans la zone euro et de la
perception d’un risque spécifique hongrois. Ce dernier facteur est très directement influencé par l’évaluation par les
investisseurs des progrès des négociations du Gouvernement hongrois avec l’UE et le FMI.
Un redressement significatif des finances publiques dont les modalités restent controversées
En 2010, le déficit public avait finalement atteint 4,2% du PIB, contre un objectif de 3,8%. En 2011, le budget des
administrations publiques a atteint un excédent de 4,3% du PIB, grâce aux recettes exceptionnelles dégagées par l'abolition,
de facto, du second pilier de retraite (9,7% du PIB) et un résultat, meilleur que prévu, du budget des collectivités locales. En
2012, le gouvernement enregistre un déficit public de 2,8%. Dans le cadre de ses prévisions du 11 mai 2012, la Commission a
estimé que cet objectif était tenable, sur la base des économies adoptées dans le cadre du budget 2012. Cette amélioration
des prévisions budgétaires de la Commission est liée principalement à l’annonce de nouvelles mesures (0,5% du PIB), qui
portent sur les recettes (nouvelle taxe sur les services de télécommunications et TVA inversée dans l'agriculture) et les
dépenses (réduction des crédits des ministères de tutelle et nouvelle réduction des subventions pharmaceutiques). Par
ailleurs, la Commission considère que la réserve extraordinaire additionnelle de 0,4% du PIB devrait être intégralement
épuisée en raison de dérapages des dépenses à hauteur environ de 0,5% du PIB.
En 2013, le gouvernement prévoit de réduire le déficit budgétaire de 155 Mds HUF (535 M EUR) et de 665 Mds HUF (2,3 Mds
EUR), pour l’essentiel grâce à des mesures fiscales. Les nouvelles taxes devraient ainsi compenser la perte de revenus induite
par la disparition en 2013 des taxes « spéciales » sur l’énergie, les ventes de détail et les entreprises de télécommunications.
Le Gouvernement escompte notamment lever 280 Mds HUF (930 M EUR) de la nouvelle taxe sur les transactions financières,
soit plus du double de l'objectif initial.
Du côté des dépenses, les mesures comprennent des réductions des crédits aux ministères de tutelle et aux entreprises
d'Etat, le gel nominal des dépenses de biens et services du gouvernement central, la réduction des subventions au secteur
des transports publics et les produits pharmaceutiques. Le ministre de l'Economie, György Matolcsy, a par ailleurs indiqué
que le gouvernement voudrait imposer un âge obligatoire de départ à la retraite à 62 ans dans le secteur public l'an prochain,
ce qui permettrait de supprimer 11000 postes et de dégager une économie budgétaire de 20 Mds HUF (66 M EUR).
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Enfin, le gouvernement a accepté la recommandation du Conseil budgétaire d’augmenter le montant des réserves de 50 à
100 Mds de HUF. Le montant est considéré comme suffisant pour couvrir un éventuel déficit additionnel résultant d’une
croissance du PIB plus faible que prévu. Le récent avis de l'Office national d'audit (ASZ) sur le projet de loi finances 2013
considère néanmoins que l’allocation au Fonds de réserve est insuffisante, compte tenu de ce que 30% des recettes
projetées dans le budget sont incertaines.
Il n’en demeure pas moins que ce surcroît d’ajustement budgétaire, certes méritoire (sur l'ensemble des mesures
d’économie budgétaire en 2011-2012, 58% de l’ajustement budgétaire auront porté sur les dépenses), repose aussi en
grande partie sur la pérennisation des taxes sectorielles de crise sous la forme de taxes permanentes sur le chiffre d’affaires
de certains secteurs. Mises bout à bout, les nombreuses décisions gouvernementales en matière fiscale ou budgétaire ont
eu, ou auront, pour effet de creuser les inégalités entre les ménages.
Le déficit de l'année 2013 pourrait être de l'ordre de 3,5 à 4,0% du PIB, ce qui ne permettrait pas à la Hongrie de clore la
procédure pour déficit excessif en cours. En revanche, le déficit pourrait être de 2,7% du PIB, voire 2,2% si toutes les réserves
budgétaires étaient annulées et si un nouveau paquet fiscal était mis en place.
Le Ministre de l’économie a confirmé une révision des perspectives de croissance et de déficit pour 2012/2013 : récession de
-1,2% contre +0,1 en 2012 et croissance ramenée à +1% en 2013 contre +1,6%. Le déficit s’établirait à -2,8% en 2012 ( contre
-2,2%) et -2,7% également en 2013 ( contre -2,5%) moyennant la mobilisation des réserves en 2012 et un paquet fiscal de
400 MDS HUF supplémentaire en 2013 correspondant à 1,4% du PIB.
L’évolution de la dette publique et des conditions de financement de marché suspendues à un accord
entre le Gouvernement hongrois et le FMI/UE
Fin 2011, la dette publique brute s'établit à 80,6% du PIB et 77,1% du PIB en 2012. L’augmentation de la valeur de la dette
publique intervient alors que les besoins de refinancement de l’État hongrois sur la période 2012-2014 sont très élevés et
coïncident avec le début de remboursement du prêt FMI mis en place en 2009 : l’État devait rembourser 4,7 Mds EUR en
2012, soit environ 4% du PIB. C’est à partir du premier trimestre 2013 que l’agence de la dette aura les plus forts besoins en
devises.
Indépendamment des importants efforts d’assainissement budgétaire, la dette publique est vulnérable à la faible maitrise
des finances des collectivités locales, qui a été à l’origine d’une réforme de leur cadre budgétaire. La réforme de
l’administration locale rend plus strictes les possibilités d’émettre de la dette pour les collectivités locales, qui sont détaillées
dans la Loi cardinale sur la stabilité financière.
Dans ces conditions, la nouvelle exigence posée par la constitution réduire de façon permanente la dette publique en
dessous de 50% du PIB ne pourra pas être atteinte rapidement. Selon les estimations de la Banque nationale de Hongrie (15
mai 2012), à politique budgétaire inchangée, la dette publique hongroise se situerait à 59,4% du PIB d'ici 2026.
Le Conseil de l’UE (22 juin 2012) a levé la suspension des fonds de cohésion européens qui pesait sur la Hongrie, que le
conseil Ecofin avait votée le 13 mars 2012. Sur la base des nouvelles prévisions et des recommandations de la Commission, il
a considéré que la Hongrie avait pris des mesures correctives nécessaires pour ramener son déficit budgétaire à 2,5% du PIB
en 2012 et en dessous de 3% du PIB en 2013 (2,7% du PIB).
Un système bancaire sous haute tension
Si les banques hongroises avaient dégagé des marges importantes avant la crise, leur exposition aux secteurs en difficulté tels
que la construction, l’immobilier et les ménages, puis les surcoûts imposés par le Gouvernement ont érodé leurs marges. Le
système bancaire hongrois a en effet subi plusieurs coûts spécifiques, imposés par le Gouvernement, qui ont impacté ses
conditions d’exploitation et ses résultats : taxe de solidarité, taxe de crise, dispositif de remboursement anticipé des prêts
hypothécaires en devises (septembre 2011), puis nouveau mécanisme d’aide (mars 2012)…
Une des vulnérabilités du système bancaire hongrois est le ratio des prêts sur dépôts, un des plus élevés de l’UE, même s’il
s’est légèrement amélioré en 2011 avec la reconstitution partielle de la base des dépôts. Actuellement de 135% en moyenne,
et parfois très supérieur à ce chiffre pour certaines banques, il est considéré comme trop élevé par les autorités prudentielles
et les maisons-mères autrichiennes, ce qui a conduit celles-ci à engager un processus de deleveraging, qui s’avère très
défavorable au financement de l’économie.
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