Informations économiques et politique d'investissement
Compte rendu d'activité
L'économie mondiale est entrée en phase de décélération. Les effets du ralentissement de la
croissance aux Etats-Unis ont commencé à se sentir en Europe, se traduisant par un
essoufflement de la dynamique économique. Toutefois, la croissance mondiale est restée
robuste, grâce à la fermeté de l'activité dans les pays émergents.
La croissance dans le monde
Le ralentissement de l'économie américaine s'est confirmé, sous l'effet de la poursuite de
la dégradation du marché immobilier et du durcissement des conditions de crédit. Le
freinage de la croissance et les risques d'un effet de transmission de la crise financière
vers l'économie réelle ont incité les autorités à mettre en place un ensemble de mesures
très volontaristes : plan de relance budgétaire, baisses de taux agressives, série de
mesures exceptionnelles annoncées par la Réserve fédérale afin de desserrer les conditions
de liquidité sur les marchés.
Le ralentissement outre-Atlantique, la persistance de la crise financière et la hausse de
l'euro ont conduit également à un fléchissement de la croissance en Europe. La croissance
de la zone euro est repassée sous son potentiel au quatrième trimestre. L'activité a
nettement ralenti en Allemagne et la France et elle s'est même contractée en Italie.
L'affaiblissement de la demande mondiale et l'appréciation rapide de l'euro commencent à
peser sur les exportations. La demande interne, qui avait soutenu l'activité pendant les
trois premiers trimestres de 2007, donne également des signes d'essoufflement. En dépit de
la dégradation de la conjoncture, la BCE a maintenu un statu quo sur ses taux, face à
l'aggravation des risques inflationnistes.
Au Japon, la croissance du PIB a été soutenue au quatrième trimestre, grâce à la fermeté
des exportations et de l'investissement des entreprises. La dynamique économique s'est
essoufflée au début 2008. La hausse des coûts due à flambée des prix des matières premières
et l'appréciation du yen face au dollar assombrissent les perspectives des sociétés
exportatrices, tandis que la consommation demeure atone. Alors que la hausse des prix des
produits alimentaires et de l'énergie s'est traduite par une augmentation de l'inflation
globale, l'inflation sous-jacente est restée négative.
Les pays émergents demeurent sur un rythme de croissance robuste, soutenus par la hausse
des prix des matières premières et l'amélioration des fondamentaux domestiques. L'Asie
émergente, et en particulier la Chine et l'Inde, ont continué à faire preuve d'un dynamisme
L'évolution des taux d'intérêt
La crise du crédit a conduit la Réserve fédérale à entamer un nouveau cycle de baisse de
taux à partir de septembre 2007. Le taux des fonds fédéraux à été abaissé de 5,25 % à 2,25
%. Dans la zone euro, la BCE en revanche a maintenu ses taux inchangés, en raison des
tensions inflationnistes et le risque d'enclenchement d'une spirale prix-salaires.
En dépit de l'augmentation des risques inflationnistes sur fond de flambée des prix des
matières premières, les marchés obligataires ont été bien orientés. La fébrilité sur les
marchés a alimenté des flux vers des actifs financiers liquides et peu risqués, à savoir
les emprunts d'Etat, favorisant une détente des rendements obligataires de part et d'autre
de l'Atlantique. Le mouvement a été particulièrement important aux Etats-Unis, où la
perspective de la poursuite des baisses des taux de la Réserve fédérale a alimenté le recul
des taux longs. Dans la zone euro en revanche ce mouvement a été entravé par la montée des
tensions inflationnistes qui milite contre un abaissement des taux de la BCE à court
L'évolution des principaux marchés d'actions
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Informations semestrielles
au28 mars 2008 page 4