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Sprott Asset Management
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tout. Dites-nous dans quoi vous avez investi, et nous vous dirons pourquoi vous perdrez
de l’argent.
Il y a toutefois une – très rare – exception : l’or. C’est le seul placement qui n’exige pas
d’analyse poussée et, par conséquent, le seul qu’il vaille la peine d’acheter dans ce
contexte de crise financière doublée d’une dépression mondiale. Récemment, le prix de
l’or est venu à deux doigts de rééditer le record absolu enregistré en mars 2008. Et ce,
en dollars américains, monnaie relativement forte (ou, devrions-nous dire, parmi les
moins faibles)… pour le moment. Peut-on trouver un autre placement qui frise son
sommet de 52 semaines? Nous en doutons. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le
Dow Jones et le S&P 500 viennent de toucher de nouveaux creux de 12 ans. Même les
toutes-puissantes valeurs du Trésor américain ont battu précipitamment en retraite au
cours des deux derniers mois, le taux des titres à 10 ans ayant grimpé de plus de 120
points de base, ce qui sonne sans doute la fin de l’engouement temporaire (et déplacé)
du monde entier pour les obligations d’État américaines. Entre-temps, le prix de l’or,
dans la grande majorité des monnaies du monde, ne cesse de battre des records. Il n’y
a pas beaucoup de placements qui puissent prétendre à de telles performances. Nous
parions que les Hongrois, les Polonais et les Russes préféreraient posséder de l’or
plutôt que des forints, des zlotys ou des roubles.
Tous les actifs financiers et les monnaies fiduciaires sont soumis à la responsabilité de
tiers. Or, ces derniers connaissent des difficultés croissantes et ont donc de plus en
plus de mal à s’acquitter de leurs responsabilités. À l’époque où nous vivons, aucun
placement n’est sûr. Le risque de contrepartie est omniprésent. À une exception près :
l’or physique. Ce dernier n’est soumis à la responsabilité de personne. Hormis le vol pur
et simple, il n’y a absolument rien, ni défaut de paiement ni dévaluation, qui puisse
dévaloriser vos placements en or physique. Il n’y a absolument aucune décision
politique que les gouvernements ou les banques centrales puissent prendre, hormis la
confiscation pure et simple, qui soit susceptible de rendre la possession d’or
désavantageuse. Tout au contraire : l’or est l’assurance idéale contre la stupidité
inévitable et immuable des gouvernements et des banques centrales. À notre avis, c’est
le placement le plus sûr qui soit actuellement. Plus sûr que l’argent en banque, plus sûr
que l’immobilier et plus sûr que toutes les promesses du gouvernement.
Et pour ceux qui ne sont pas encore convaincus de la stupidité des gouvernements (et
j’entends par là tous les gouvernements, même ceux qui sont dirigés par des leaders
populaires et charismatiques), il suffit de jeter un coup d’œil au dernier budget Obama.
En plus d’arborer un titre creux – A New Era of Responsibility: Renewing America’s
Promise –, le document déborde d’hypothèses grossièrement optimistes, révélatrices
d’un déni éhonté de la réalité. Premièrement, le gouvernement prévoit une croissance
du PIB de -1,2 % pour la présente année budgétaire, soit une récession modérée.
Compte tenu de l’énorme révision à la baisse dont vient d’écoper le PIB du quatrième
trimestre (lequel correspond au premier trimestre de la présente année budgétaire),
pour espérer seulement s’approcher des prévisions budgétaires, les États-Unis
devraient déjà être sortis de récession ce trimestre et connaître une croissance
vigoureuse pendant tout le reste de l’année! Ridicule direz-vous, mais il y a mieux. Le
budget table ensuite sur une croissance économique de 3,2 % pour l’an prochain, suivie
d’une croissance du PIB réel de 4,0 %, 4,6 % et 4,2 % jusqu’en 2012-2013. Après cette
période de croissance superlative sous la surveillance d’Obama, l’économie renouera
avec un « taux de croissance à long terme normal » de 2,6 % par an. Globalement, sur
la période de six ans allant de 2008 à 2013 (période qui comprend une grave crise
financière et une dépression mondiale exceptionnelle), l’économie des États-Unis
devrait afficher une croissance cumulative de 17,1 %, soit plus que si elle avait
progressé, sur la même période, au « taux de croissance à long terme » de 2,6 % (16,6