SES. Terminale
Epreuve composée n°1
Durée: 2 heures
Cette épreuve comprend deux parties.
1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant
appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2. Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une
démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
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I- Mobilisation des connaissances (12 points)
1- Montrez que le facteur capital est source de croissance économique.
2- A l'aide de trois exemples différentes, illustrez les limites du PIB.
II- Etude d'un document (8 points)
Après avoir présenté le document, vous comparerez l'évolution de l'investissement productif aux
États-Unis et dans la zone euro.
Évolution de l'investissement productif(1) en volume aux États-Unis et dans la zone euro de 1998 à
2014 (en indices, base 100 en 1998).
Source : NATIXIS, 2014.
(1) Investissement productif : essentiellement l'investissement matériel des entreprises industrielles.
SES. Terminale
Epreuve composée n°1: Correction
Durée: 2 heures
Cette épreuve comprend deux parties.
1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant
appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2. Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une
démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
---------------------------------------
I- Mobilisation des connaissances (12 points)
1- Montrez que le facteur capital est source de croissance économique.
Remarques:
- Si la 1ere partie de l'EC ne se limite pas à une simple récitation de connaissances, mais impose
leur mobilisation, il est néanmoins nécessaire de s'appuyer sur des connaissances rigoureuses et solides
(il peut ainsi être bienvenu de définir les deux notions dès votre première phrase qui servira alors
d'introduction). Plus la mobilisation est importante (rendements décroissants, croissance extensive...),
meilleure est la note...
- dans la mesure la réponse doit être argumentée, il est très pertinent de structurer la réponse
(connecteurs logiques).
Remarque: la notion de capital est ici pris dans son sens de capital technique, une réponse qui
s'appuierait davantage sur les différentes formes de capitaux (technologiques, publics...) distinguées par
les théories de la croissance endogène serait également pertinente.
Réponse possible:
L'accroissement durable de la quanti de biens et services produits dans un pays peut s'expliquer par le
recours à des biens de production plus nombreux et plus performants. D'une part, l'augmentation du stock
de capital fixe joue du côté de la demande de biens de production. Pour répondre à cette demande
d'investissement, les entreprises productrices de biens d'équipements devront produire davantage. D'autre
part, l'investissement joue également du côté de l'offre, en accroissant les capacités productives des
entreprises qui pourront alors mieux répondre à la hausse des débouchés qu'elles anticipent. Ainsi, pour
ces deux raisons, l'augmentation du stock du capital fixe dans une économie peut expliquer la dimension
extensive de la croissance économique (c'est-à-dire résultant essentiellement de la quantité de facteurs de
production utilisée).
Pourtant, comme le travail, le capital est soumis à des rendements croissants. A terme, la croissance
économique risque donc d'être nulle. Une troisième explication intervient cependant: l'investissement
constitue le principal vecteur de diffusion du progrès technique. Les entreprises ne recours pas seulement
à des investissements de capacité, mais acquièrent également des machines plus performantes, facteur de
gains de productivité. Or, ceux-ci parce qu'ils permettent de baisser les coûts unitaires de production,
favorisent la hausse des revenus (salaires, profits, prévements obligatoires) et stimulent la
consommation (et ceci d'autant plus que les prix vont baisser comme le temps de travail), l'investissement
et les dépenses publiques. Autant de facteurs qui permettent la croissance économique, a priori sans fin
puisque le progrès technique connait, lui, des rendements croissants.
2- A l'aide de trois exemples différentes, illustrez les limites du PIB.
Remarques:
- La consigne vous demande trois exemples, n'en proposez ni moins ni plus (mais structurez votre
réponse). Ceux proposés dans la correction ne sont pas les seuls, d'autres pouvaient être envisagés...
- Les exemples ne doivent pas simplement être énoncez: ils sont pour illustrez une limite du
PIB (limite qu'il faut donc expliquer).
- Si la question porte sur les limites du PIB, l'élève malin commencera d'abord par rappelez ce
qu'est le PIB et son intérêt....
Réponse:
Agrégat permettant de mesurer les richesses produites (somme des valeurs ajoutées), distribuées (salaires
et cotisations rémunérant les travailleurs, l'EBE rémunérant les apporteurs de capital et les impôts) et
dépenes (consommation finale, formation brute de capital fixe, variation de stocks et solde extérieur) en
un an dans le pays, le Produit intérieur brut n'est pas exempt de limites. Trois peuvent être mises en avant.
D'une part, c'est un indicateur de flux (il ne dit rien sur les richesses accumulées dans le pays). Ainsi, dans
le PIB français de l'année 2016 n'apparaît pas le lycée Jean Giraudoux (ni le parc qui l'entoure), car bâtit il
y a fort longtemps. Et pourtant, il(s) constitue(nt) des éléments de notre patrimoine et participe(nt) à ce
titre à notre épanouissement. D'autre part, le PIB ne prend en compte que les activités monétaires
(excluant donc le bénévolat par exemple) et déclarées (excluant l'auto-production). Activités qui
concourent pourtant à notre bien-être. Enfin, il est muet sur la répartition des richesses produites.
Lorsqu'il sert à mesurer le niveau de vie (en étant divisé par le nombre d'habitants), il ne permet pas saisir
les inégalités existant sur notre territoire (entre les régions ou entre les hommes et les femmes par
exemple), ni leur évolution.
II- Etude d'un document (8 points)
Après avoir présenté le document, vous comparerez l'évolution de l'investissement productif aux
États-Unis et dans la zone euro.
Évolution de l'investissement productif(1) en volume aux États-Unis et dans la zone euro de 1998 à
2014 (en indices, base 100 en 1998).
Source : NATIXIS, 2014.
Remarques:
- La présentation du document doit être exhaustive (source, unité, type de document, variables...);
- Dans cette partie est évaluée votre maîtrise des savoir-faire quantitatifs: utilisez-en donc
plusieurs pour montrer votre panoplie (lecture, différents calculs...) et ceci au service d'une consigne
(donc d'une réponse) « comparer ».;
Réponse :
Ce graphique en courbes, produit par Natixis, en 2014, est titré « Évolution de l'investissement productif
en volume aux États-Unis et dans la zone euro de 1998 à 2014 (en indices, base 100 en 1998) ». Il décrit
l'évolution de l'investissement productif aux Etats-Unis et dans la zone euro. Les courbes sont exprimées
en indice base 100 en 1998 et ceci jusqu'en 2014. Les données sont exprimées en volume, signe que les
variables ont été déflatées (c'est-à-dire que l'effet-prix des évolutions a é retiré pour ne retenir que
l'évolution des quantités).
De manière générale, si le stock de capital fixe disponible a augmenté entre 1998 et 2014 tant aux Etats-
Unis que dans la zone euro, cet accroissement a é environ deux fois plus fortement outre-atlantique. En
effet, lors que les dépenses d'acquisition de biens de production durables ont augmenté de 35% dans la
zone euro, elles se sont accrues de 80% aux Etats-Unis.
D'autre part, l'évolution de l'investissement apparaît cyclique, marquée par des phase d'accélération puis
des phases de baisses, qui semblent s'inscrire dans le cycle conjoncturel. Par exemple, suite à la crise des
subprimes et au cours de la récession qui a suivie, l'investissement a recu de 23% aux Etats-Unis, avant
d'augmenter de nouveau (* 1,4) suite à la reprise de 2010. Ces fluctuations semblent cependant plus fortes
aux Etats-Unis que dans la zone euro. En effet, en période d'expansion, un différentiel de 10 points
apparaît entre l'augmentation de l'investissement américain et celle de l'européen (1998-01 et 03-07),
encore plus fort (50 points) depuis 2008.
Ainsi, non seulement l'investissement s'est davantage accru aux Etats-Unis que dans la zone euro, il
connaît également des fluctuations de plus grande ampleur. Il est possible de voir dans ces deux
caractéristiques de l'investissement états-unien d'une part à la fois la cause et la conséquence d'une
croissance économique plus soutenue dans ce dernier pays qu'en Europe, et d'autre part le signe d'une
économie plus réactive aux fluctuations conjoncturelles..
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