L ’importance de la macroéconomie mondiale
Le baril est-il à moitié vide ou à moitié plein? Les chutes
des cours pétroliers et leur incidence mondiale
Recherche Vanguard | Joseph Davis, PhD | Février 2015
Chaque mouvement des cours pétroliers est
différent
Le prix du baril de pétrole brut est influencé par trois
principaux facteurs : loffre de pétrole (les stocks
actuels et les prévisions); la demande (croissance
économique mondiale prévue); et la vigueur du dollar
américain (qui influe sur les prix en $ US des indices
de référence). Chaque fois, lincidence de chacun de
ces facteurs sur les fluctuations des prix est
différente.
Dans le cas du repli actuel des prix du pétrole, les
principaux facteurs sont le raffermissement du dollar
américain, qui s’est apprécié de 14 % au total entre
juin 2014 et janvier 2015, et l’offre. Le ralentissement
de la croissance mondiale est également un facteur,
mais nous estimons qu’il est d’une importance
relativement moindre, car les prix des autres produits
de base n’ont pas diminué autant.
Les facteurs expliquant les chutes les plus marquées
des cours pétroliers varient :
Cinq plus importants replis, de 1983 à aujourd’hui
Variation en pourcentage
–80
–60
–40
–20
0
20 %
–56 %
Printemps
1986 Printemps
1991 Automne
2001 Automne
2008 Repli actuel
(au 20 janv. 2015)
Facteurs liés
à l’offre
Facteurs liés
à la demande
Vigueur du
dollar américain
Remarques : Composantes de la chute des cours pétroliers – Offre = variation cumulative des prix (VCP) au comptant
du pétrole WTI sur 7 mois moins la VCP au comptant du cuivre sur 7 mois; demande = VCP au comptant du cuivre moins
la VCP en $ US sur 7 mois; vigueur du dollar américain = VCP en $ US de l’indice des principales devises sur 7 mois.
Sources : The Vanguard Group Inc., calculs fons sur les dones de Thomson Reuters Datastream, l’Energy Information
Administration des États-Unis, Standard & Poor’s, la Réserve férale et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Prix au
comptant mensuels du WTI obtenus de la Federal Reserve Bank of St. Louis, de 1983 à 1985 et prix au comptant de fin de
mois du WTI obtenus de l’Energy Information Administration des États-Unis, de janvier 1986 à janvier 2015.
La chute des prix a leffet d’une « baisse
d’impôt »
Les fortes variations des prix du pétrole attribuables à
l’offre peuvent influencer considérablement la
croissance économique aux États-Unis en entraînant
une hausse des dépenses de consommation; par
contre, leur transmission aux composantes de
l’inflation de base est faible1.
Comme la consommation dessence fluctue peu à
court terme, la baisse actuelle des prix a leffet d’une
baisse d’impôt, libérant environ 200 G$ pour les
consommateurs américains. Même en tenant compte
des répercussions négatives sur les investissements
des sociétés du secteur de l’énergie et l’épargne plus
grande des consommateurs, l’effet global sur
l’économie américaine reste positif.
Il se peut toutefois que la baisse des prix du pétrole ne
se transmette pas aux prix à la consommation de
base. Malgré la diminution des coûts de production
dans certains secteurs, les entreprises peuvent être
réticentes à transmettre ces économies; d’autre part,
la hausse des dépenses de consommation pourrait
ultimement donner lieu à une hausse des prix.
L’incidence de chacun de ces facteurs sur l’inflation
varie dans la mesure où la variation des cours
pétroliers est jugée temporaire.
Les cours pétroliers
chutent puis se redressent Les cours pétroliers
chutent jusqu’à 40 $ le baril
Incidence sur les prévisions
de hausse de l’IPC de base
aux États-Unis
(sur 12 mois, pb)
–8
–6
–4
–2
0
2 pb
La transmission des prix du pétrole à l’ination de base sera
probablement faible
La hausse du « revenu disponible » devrait favoriser la croissance
Incidence sur les prévisions
de croissance du PIB réel
des États-Unis (taux annuel
désaisonnalisé, pb)
0
20
40
60 pb
T3 2014 T4 T1 2015 T2 T4T3
T3 2014 T4 T1 2015 T2 T4T3
Remarques : La figure montre l’incidence sur nos pvisions de deux snarios dévolution des cours pétroliers contre
l’hypothèse de base selon laquelle les prix du pétrole resteront aux niveaux de juin 2014. La simulation de scénario
s’appuie sur le mole d’autorégression vectorielle (VAR) de l’économie américaine, incluant l’inflation mesurée par l’IPC
de base, la croissance du PIB réel, le taux effectif réel des fonds fédéraux et les variations importantes des cours
troliers. pb = points de base.
Sources : The Vanguard Group, Inc., calculs fondés sur les données de Thomson Reuters Datastream, l’Energy Information
Administration des États-Unis, Standard & Poor’s, la Réserve férale et la Federal Reserve Bank of St. Louis. Prix au
comptant mensuels du WTI obtenus de la Federal Reserve Bank of St. Louis, de 1983 à 1985 et prix au comptant de fin de
mois du WTI obtenus de l’Energy Information Administration des États-Unis, de janvier 1986 à 31 décembre 2014.
1 Voir Joseph Davis, 2014, Global Macro Matters : Higher Inflation?
Follow the Money (Valley Forge, Pennsylvanie : The Vanguard Group).
Dans l’ensemble, l’économie mondiale devrait
sortir gagnante
La plupart des pays dévelops sont des importateurs
nets de pétrole; par conséquent, une baisse des prix du
pétrole leur est profitable, tout comme aux économies
asiatiques moins axées sur les produits de base,
comme l’Inde, la Chine et l’Indonésie, qui dépendent
largement des importations de pétrole.
Les quelques pays dévelops exportateurs de pétrole,
comme le Canada, la Norvège et le Danemark, sont des
économies diversifiées; il se peut donc que la baisse
des prix (qui est moins importante en monnaie locale)
ne les affecte pas outre mesure.
Pour leur part, les marchés émergents fortement
tributaires des exportations sont plus vulnérables à la
croissance négative et aux répercussions budgétaires
d’un recul des prix, en particulier les marchés dont la
situation est déjà précaire sur le plan
macroéconomique, notamment le Venezuela, la Russie
et l’Iran.
Selon la cause et la durabilité perçue, le Fonds
monétaire international estime que la baisse des prix
du pétrole aura une incidence positive allant de 0,3 %
à 0,7 % sur la croissance mondiale en 2015.2
2 iMFdirect, 2014, Seven Questions About the Recent Oil-Price Slump
(22 décembre); blog-imfdirect.imf.org/2014/12/22.
0
8 %
6
4
2
0
2
1,5
1
0,5
Importations nettes
de pétrole (% du PIB)
Barils par 1 000 $
de PIB réel
Répercussions négatives surtout pour les pays tributaires
des exportations de pétrole
Les économies diversiées devraient proter de la baisse actuelle
des cours pétroliers
0
70 %
60
50
40
30
20
10
0
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
Exportations nettes
de pétrole (en % du PIB)
Barils par 1 000 $
de PIB réel
Importations nettes
de pétrole (% du PIB) Consommation de pétrole
Royaume-Uni
Brésil
Australie
Italie
France
Allemagne
États-Unis
Chine
Indonésie
Japon
Inde
Thaïlande
Exportations nettes
de pétrole (en % du PIB) Consommation de pétrole
Koweït
Arabie
saoudite
Émirats
arabes unis
Iran
Venezuela
Russie
Norvège
Équateur
Colombie
Canada
Mexique
Danemark
Remarques : Les « importations nettes » et les « exportations nettes » sont calculées en multipliant la différence entre la
consommation quotidienne moyenne et la production quotidienne moyenne par 360 (en supposant des mois de 30 jours),
puis en divisant le produit par le PIB nominal de chaque pays en 2013. La« consommation de pétrole » est définie par le
nombre de barils par 1000 $ de PIB et se calcule en multipliant la consommation quotidienne moyenne par 360, puis en
divisant le produit par le PIB réel en 2013, et en multipliant par la suite ce résultat par 1 000 pour léchelle.
Sources : The Vanguard Group, Inc., calculs fondés sur les données de Thomson Reuters Datastream, Moody’s Analytics
Data Buffet, BP, Statistical Review of World Energy 2014, l’Energy Information Administration des États-Unis, les dones
sur les indicateurs du développement dans le monde de la Banque mondiale et la Banque mondiale.
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