- la fonction publique coûte cher, ce qui assèche les possibilités de
financement de l’innovation. En outre, cela est nuisible à l’emploi privé,
dont les charges sont alourdies pour financer la fonction publique, dont
la productivité n’a pas vraiment augmenté au cours des dix dernières
années ;
- La loi sur les 35 heures a été une erreur car elle était fondée sur l’idée
malthusienne d’une quantité de travail à répartir. Cela a entraîné
plusieurs effets négatifs :
. une pression sur la productivité, qui se traduit par un accroissement du
stress et une exclusion du marché du travail de ceux qui ne peuvent
pas suivre ;
. un accroissement de la proportion d’achats de produits de
consommation à bas coûts, importés notamment de Chine, compte
tenu de la nécessité de financer plus de loisirs à budget constant.
3. Pistes de solution
Il ne faut pas rechercher la compétitivité dans la baisse des salaires, mais
dans l’innovation. Pour cela, il est nécessaire d’encourager l’initiative et le
travail en libéralisant le système. Cela suppose, par exemple, d’accélérer
les temps nécessaires pour la création de nouvelles entreprises. Il faut aussi
favoriser les services de proximité et les services aux personnes, en refusant
la vision péjorative des « petits boulots ». Cela peut se faire aussi par la
redynamisation des cœurs de villes, en ouvrant plus les commerces et en
créant des petits emplois.
Un axe de solution important est de repousser l’âge de départ à la retraite,
car il faut éviter que les gens de 50 ans commencent à être poussés hors
du marché du travail. Cela aura de nombreux avantages, car le fait
d’avoir plus de gens au travail créera des richesses supplémentaires et
débouchera sur plus de croissance. En outre, un nombre plus élevé de
gens au travail fera baisser le stress des 30-50 ans et facilitera l’intégration
des jeunes.
Il est nécessaire de réduire le recrutement dans la fonction publique afin
de diminuer les dépenses publiques et la dette. Cela requiert notamment
de développer les délégations de service public.
La croissance étant une fonction de l’accroissement de la productivité et
de l’accroissement démographique, il ne faut donc pas agir seulement sur
la productivité horaire, mais aussi sur la démographie. Cela suppose
d’entreprendre une politique familiale appropriée, ainsi qu’une politique
d’accueil.
Rédacteur : Marc BONNET