BMG BullionFund RAPPORT ANNUEL 2009 BMG Gold BullionFund E n 2009, Bullion Management Group Inc. a lancé le BMG Gold BullionFund, la dernière addition à la famille de BGM Funds. Le BMG Gold BullionFund a été créé à la suite de revendications de la part des investisseurs et des conseillers pour que soit mise en place une fiducie de fonds commun de placement à capital variable qui investirait exclusivement dans les lingots d’or pur. Le BMG Gold BullionFund est conçu selon le même modèle que le BMG BullionFund. Son objectif est donc d’offrir une solution de rechange sécuritaire, pratique, peu coûteuse et présentant un risque modéré aux investisseurs qui désirent bénéficier d’une protection du capital, d’une plusvalue, d’une diversification du portefeuille et d’une protection par des opérations de couverture que seule la possession de véritables lingots peut offrir. Les avoirs en lingots du BMG Gold BullionFund sont alloués, assurés et détenus en fiducie aux termes d’un contrat de garde établi avec La Banque de NouvelleÉcosse. * Pour tous les renseignements sur le BMG Gold BullionFund, visitez le site Web www.bmgfunds.com * TA B L E D E S M AT I È R E S 2 Message du président 6 Retour sur l'année 2009 14 Perspectives pour 2010 Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 1 L E S M É TA U X P R É C I E U X R E P R E N N E N T L E U R R Ô L E D’ANTIMONNAIE MESSAGE DU PRÉSIDENT « L’or n’est pas et n’a jamais été une monnaie. Il s’agit de quelque chose de complètement différent et ayant beaucoup plus de valeur. C’est de l’argent. » – Nick Barisheff, président de Bullion Management Services Inc. I l y a plus d’un an, Wall Street a fait de très mauvais paris; ceuxci ont entraîné des pertes sans précédent qui seront refilées à la population américaine. En récompense de leur incompétence et de leur cupidité, la plupart des chefs de société responsables de ces pertes se sont vu offrir de généreuses indemnités de départ ou de nouveaux emplois assortis d’un salaire et d’un statut comparables à ceux des emplois qu’ils avaient quittés. Il est peutêtre plus surprenant encore d’apprendre qu’un an plus tard, bon nombre de ces personnes conseillent toujours les décideurs financiers du gouvernement américain. 2 Bullion Management Services Inc. M. Richard Karn, analyste des tendances, compare cette situation particulière à un groupe de poulets qui se rassemblerait pour consulter les renards au sujet d’un problème frappant leur communauté : la dépopulation rapide des poulets. Comme les principaux acteurs responsables de la politique budgétaire américaine restent bien en place, la situation actuelle demeurera inchangée tant que la cage à poules ne sera pas vide. Ce scénario pourrait survenir très rapidement. Dans un discours que j’ai récemment prononcé devant l’Empire Club of Toronto, j’ai indiqué que l’or était une « antimonnaie », parce que l’or n’est pas et n’a jamais été une monnaie. Il s’agit de quelque chose de complètement différent et ayant beaucoup plus de valeur. C’est de l’argent. Peu d’investisseurs comprennent que l’argent et la monnaie sont deux choses distinctes. Mais qu’estce que l’argent exactement? On définit l’argent comme « un instrument d’échange, une unité de compte et une réserve de valeur ». Pendant des siècles, le terme « argent » désignait des pièces de métaux rares (l’or et l’argent) qui avaient une valeur intrinsèque ainsi que des billets garantis par des métaux précieux. La notion de monnaie est très différente. Un cours forcé arbitraire fixé par décret gouvernemental établit la valeur de la monnaie. La monnaie de papier produite par un gouvernement représente de l’argent, mais ne constitue pas de l’argent. Il s’agit simplement de billets à ordre, soit des dettes de l’État dont la « valeur » à long terme dépend entièrement de la discipline financière et monétaire du gouvernement qui les produit. Voilà toute l’origine du problème. À une époque où, partout dans le monde, des gouvernements prêts à tout orchestrent une expansion massive de la monnaie fiduciaire, la valeur des monnaies actuelles chute en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Or, heureusement pour ceux qui possèdent de l’or et d’autres métaux précieux, la valeur de ces métaux a augmenté par rapport à toutes les monnaies. En fait, l’or et les autres métaux précieux ont repris leur rôle d’argent, qui constitue une réserve de valeur. Au Canada, l’effondrement de l’économie survenu en 2008 a rapidement transformé un surplus budgétaire en déficit de plusieurs milliards de dollars. Aux ÉtatsUnis, le système bancaire déjà défaillant fait face à plus de 1 000 faillites bancaires supplémentaires du fait que le secteur de l’immobilier commercial, qui vaut quelque *3,5 billions de dollars, éprouve des difficultés et manque à son obligation de rembourser des prêts totalisant quelque milliards de dollars. En émettant des quantités exorbitantes de nouvelles monnaies de papier dans l’espoir de relancer une bulle qu’elles ont ellesmêmes créée, les principales puissances politiques et économiques mondiales ont temporairement évité l’inévitable, mais continuent de détruire leur propre monnaie fiduciaire. Cela signifie que la valeur de l’or et des métaux précieux continuera d’augmenter. Les banquiers centraux du monde (les émetteurs de monnaie fiduciaire) savent parfaitement que ni le dollar, ni le yen, ni l’euro, ni la livre sterling ne constituent de l’argent. Ce sont des monnaies garanties uniquement par des promesses, et leur valeur peut chuter suivant les caprices de chaque gouvernement prenant le pouvoir. À la différence, l’or constitue de l’argent depuis 3 000 ans, et ce sera le cas pendant encore autant d’années. On ne peut nier qu’aucun gouvernement dans l’histoire, que ce soit la Grèce, Rome, l’Allemagne prénazie ou le Zimbabwe moderne, pour ne nommer que ceuxci, n’a pu s’empêcher, avec le temps, de dévaloriser sa propre monnaie jusqu’à ce que celleci ne vaille plus rien. À l’aube de 2010, les ÉtatsUnis et leurs partenaires du G20, dont le Canada, dévalorisent leur monnaie à une allure folle afin d’éviter que leur économie ne bascule dans une grande dépression. « Les dollars américains, ce que les Américains appellent de l’argent, ne sont que des bouts de papier vert. Par contre, l’or sert d’argent depuis littéralement des milliers d’années. Pourtant, les gens semblent davantage craindre de posséder de l’or que des dollars américains. » – Bill Fleckenstein, président de Fleckenstein Capital Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 3 Il est intéressant de constater que, malgré la crise financière en cours et la destruction de la monnaie qui en découle, les marchés boursiers se sont redressés; c’est à croire que nous revivons les Années folles. Le marché a été submergé par des fonds de relance sans risque, ce qui a permis aux fonds spéculatifs, aux négociateurs et aux autres investisseurs institutionnels de provoquer une hausse des indices boursiers américains atteignant jusqu’à 70 % par rapport aux niveaux les plus bas atteints en mars 2009. Toutefois, la plupart des observateurs savent que nous ne sommes pas entrés dans un nouveau marché à la hausse pour les actions ni dans une nouvelle ère de prospérité économique. Le redressement non durable des marchés à la baisse repose sur des sables mouvants parce qu’il est axé sur des taux d’intérêt presque inexistants ainsi que sur des dépenses gouvernementales et non sur des revenus réels ou une croissance économique réelle. Peu d’investisseurs comprennent dans quelle mesure la valeur des principales monnaies mondiales a chuté et avec quelle rapidité la chute s’est produite. Cela s’explique par le fait que les médias grand public et la plupart des conseillers financiers mesurent la valeur des monnaies en les comparant les unes aux autres. Par contre, l’utilisation de l’argent (soit l’or) pour établir la valeur des monnaies mondiales révélerait leur fléchissement réel. Comme le montre le Graphique 1, la valeur du dollar américain, du dollar canadien, de l’euro et de la livre sterling a chuté en moyenne de 70 % par rapport à l’or depuis 2000. Non seulement la dette mondiale et les dépenses gouvernementales ont atteint des niveaux inégalés, mais elles continuent d’augmenter, ce qui pose un risque pour la dette souveraine. Des pays comme la Grèce, l’Islande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie ainsi que la deuxième économie en importance au monde, le Japon, font actuellement l’objet d’une surveillance en raison d’un défaut de paiement. Aux ÉtatsUnis, des États tels que la Californie, l’Arizona, la Floride, l’Illinois, le Michigan, le Nevada, le New Jersey, l’Oregon, le Rhode Island et le Winsconsin présentent un risque de nonpaiement. Si les gouvernements ne paient pas leurs dettes, on observera inévitablement une hausse des impôts, une augmentation des mises à pied, une diminution des services et, évidemment, une destruction des monnaies. Si le dollar américain n’était pas la monnaie de réserve « Lorsque le cours de l’or change, ce n’est pas le cours de l’or qui change, mais bien la valeur des devises dans lesquelles se chiffre le cours qui change. » – John Tamny, économiste pour H.C. Wainwright Economics 4 Bullion Management Services Inc. mondiale, il aurait été détruit par les actes irresponsables de son gouvernement. À l’aube de l’année 2010, on observe peutêtre un sentiment optimiste envers le marché, mais les conditions sont paradoxales : la confiance accordée au système bancaire est toujours faible, mais les primes des banques restent élevées; il est difficile d’obtenir du crédit, mais on dénote un laxisme dans la politique monétaire; le taux de chômage est toujours en hausse et les recettes fiscales sont en baisse. Wall Street n’est pas plus réglementé qu’il l’était en 2007; or, on entend partout que les affaires vont comme si de rien n’était. Un thème se distingue en 2010 : plus ça change, plus c’est pareil. Toutefois, les choses ne sont plus les mêmes; il faut donc agir. Le rapport de cette année ne perd pas de vue ce thème et revient sur bon nombre d’avertissements tirés des rapports annuels des années antérieures. L’endettement du gouvernement avait déjà atteint un niveau historique avant l’effondrement économique de 2008. Maintenant, de nouvelles dépenses gouvernementales totalisant des billions de dollars gonfleront artificiellement la croissance du PIB en 2010 tant en Amérique du Nord qu’à l’étranger. Il n’existe qu’une façon acceptable sur le plan politique de payer pour les billions de dollars en fonds de relève : accroître la masse monétaire (fiduciaire) au moyen d’un taux explosif. C’est exactement ce que la Réserve fédérale américaine fait depuis quelques années, et sa base monétaire (M0) a monté en flèche pour passer de 800 milliards de dollars à plus de 2 billions de dollars. Si l’on se fie à l’histoire et aux principes économiques, une croissance rapide de la masse monétaire fiduciaire entraîne de graves conséquences pour les investisseurs parce qu’elle réduit radicalement le pouvoir d’achat et ouvre la voie à une inflation galopante. L’accroissement de la masse monétaire fiduciaire suffirait à déclencher une inflation, mais un autre facteur doit être pris en considération : le pic pétrolier. Le pic pétrolier n’est pas la théorie maison de Monsieur Untel ou une rumeur lancée par des conservationnistes gauchistes. En fait, le principe est étayé par des données indiscutables sur la production. L’analyse du pic pétrolier est une projection par champ fondée sur ce qui s’est déjà produit dans les champs pétrolifères actuels. Le pic pétrolier ne fait pas référence à la fin du pétrole; il s’agit plutôt de l’atteinte du plafond dans la production mondiale de pétrole. On observe peutêtre de nouveau dans les marchés un certain laisseraller, mais les affaires n’ont assurément pas repris leur cours normal. Nous nous trouvons devant de nouvelles perspectives d’avenir troublantes. Ce n’est actuellement que le calme avant la prochaine tempête. À moins que les gouvernements de partout dans le monde ne cessent d’émettre de nouvelles monnaies fiduciaires en grande quantité et ne décident de redresser leur situation financière et monétaire, le cours de l’or, de l’argent et du platine continuera d’augmenter. Selon un adage très connu dans le domaine des finances, « il n’y a pas de moment idéal pour investir ». J’ajouterai que c’est toutefois le moment idéal pour nous assurer que la richesse que nous avons accumulée est protégée par des possessions d’or, d’argent et de platine. Cordialement, Sincerely Nick Barisheff, président de Bullion Management Services Inc. Une société du groupe BMG *Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollars américains. « Nous devons nous demander si une reprise de l’économie américaine reposant uniquement sur une énorme expansion de la masse monétaire et un déficit actif à tous les niveaux est viable. » – Nick Barisheff, Rapport annuel 2003 du BMG BullionFund Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 5 L E C A L M E AVA N T L A P R O C H A I N E T E M P Ê T E R E T O U R S U R L’ A N N É E 2 0 0 9 « La Réserve fédérale a créé des actifs et des dettes s’élevant à *deux billions de dollars pour sauver les banques de leur incroyable stupidité et d’une faillite presque certaine. Les contribuables américains, à qui est redevable la Réserve fédérale, ne savent absolument pas comment l’argent a été utilisé et à qui il a été versé. » - Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters L L’année dernière (2009) a été une année de grande instabilité pour les marchés boursiers, mais ce ne fut pas le cas pour les métaux précieux. Au cours du premier trimestre de l’année, les marchés boursiers mondiaux se sont pratiquement effondrés, et l’indice Dow Jones a dégringolé de 3 000 points pour atteindre, le 9 mars, 6 547 points, soit son niveau le plus bas en 12 ans. Bien que l’indice Dow Jones se soit redressé en 2009 (il affichait un gain de 15 % pour l’année), les métaux précieux ont connu un rendement de loin supérieur. Le cours de l’or a augmenté de 26,9 %, celui de l’argent, de 57,5 % et celui du platine, de 62,2 % (Graphique 2). 6 Bullion Management Services Inc. Début du redressement des marchés à la baisse En mars 2009, les marchés financiers ont changé de cap après avoir enfin reçu leur récompense du secrétaire du Trésor américain Tim Guithner, soit un plan de sauvetage de plusieurs billions de dollars. Les marchés boursiers, qui avaient pris des allures de M. Hyde, se sont transformés en Dr Jeckyll; c’était le début d’un long redressement. Le fait que bon nombre des grandes banques du monde étaient insolvables n’avait pas d’importance. Le fait que le chômage avait monté en flèche pour atteindre un taux à deux chiffres n’importait pas (après tout, le chômage n’est qu’un « indicateur retardé »). Que personne ne sache si le plan de sauvetage allait réellement fonctionner n’était pas important. Ce qui comptait, c’était agir et le plus rapidement possible. En quelques semaines, l’indice Dow Jones de 6 500 points n’était devenu qu’un vague souvenir. À la fin de l’année, non seulement l’indice Dow Jones avait regagné le terrain perdu depuis les planchers atteints en mars, il avait en fait réalisé une augmentation de près de 15 % pour l’année (Graphique 3). Le NASDAQ, axé sur le marché de la haute technologie, a connu une hausse deux fois plus importante, soit de 44 % pour l’année. Les investisseurs étaient ravis. La Réserve fédérale et le Trésor avaient prêté mainforte, tout allait pour le mieux et les affaires reprenaient leur cours normal. Mais les investisseurs prudents n’étaient pas dupes. Les marchés ne reflétaient pas la réalité économique. La politique monétaire la plus expansive de l'histoire Le cours des métaux précieux augmentait au même rythme que les cours boursiers, qui atteignaient chaque mois de nouveaux sommets. Cette foisci ce n’était pas la crainte d’une dépression déflationniste qui stimulait la hausse du cours des métaux précieux, mais plutôt le contraire, soit la création rapide de monnaies par les gouvernements mondiaux et leur banque centrale. Il fallait trouver rapidement des fonds de relève en dollars, en euros et en yens, et la meilleure solution était donc de les créer de toutes pièces. Il n’y avait qu’un problème : à mesure que la masse monétaire mondiale augmentait, la dépréciation monétaire accélérait partout dans le monde. Aux ÉtatsUnis, le cœur de la création monétaire, l’année 2009 représente la période de politique monétaire la plus expansive de l’histoire. Le bilan de la Réserve fédérale faisait état d’une montée en flèche des sommes investies dans les mesures de stimulation, qui avaient atteint deux billions de dollars. Pendant ce temps, la valeur du dollar américain commençait à dégringoler. Plus la valeur du dollar chutait, plus le cours des métaux précieux augmentait. Cela est dû en partie au fait que leur cours est fixé et négocié en dollar américain. Toutefois, une autre raison explique la situation : le cours de l’or, en particulier, augmente lorsque la réserve monétaire mondiale faiblit parce que, contrairement aux dollars fiduciaires, l’or constitue de l’argent. Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 7 Une crise cambiaire à venir Les mesures entreprises par la Réserve fédérale en ce qui a trait à la masse monétaire ont déprécié la valeur de chaque dollar en circulation ainsi que de tous les comptes d’épargne, des comptes de placement et des fonds de pension libellés en dollars et appartenant à des investisseurs de partout dans le monde. Au moins le tiers de la richesse mondiale diminue parce qu’elle est libellée en dollar américain, devise qui perd rapidement de la valeur. Les répercussions de la faiblesse du dollar sur le commerce mondial sont tout aussi catastrophiques. Comme les ÉtatsUnis continuent de dévaloriser leur monnaie, leurs principaux partenaires commerciaux ont décidé de parler franchement. « Nous nous préoccupons de la sécurité de nos actifs financiers », explique M. Zhu Guangyao, ministre adjoint des Finances de la Chine. Il est à noter que le pays a accumulé une dette de 1,5 billion de dollars en obligations dépréciées du Trésor américain. En outre, M. John Whitehead, ancien président de la Banque fédérale de réserve de New York, indique qu’il croit que les décideurs américains refuseront de faire ce qu’il faut et voteront pour une augmentation des impôts. Il ajoute ceci : « Nous nous dirigeons tout droit vers la catastrophe. Le soir avant de me mettre au lit, je me demande si, le lendemain, Moody’s et S&P annonceront finalement une dévalorisation des obligations du Trésor américain. J’ai toujours été une personne positive et optimiste, mais je ne vois ici aucune solution. » Ce n’est pas une coïncidence si, en 2009, les banques centrales, qui étaient auparavant des vendeurs nets d’or, sont devenues des acheteurs nets d’or, une première en plus de 20 ans. Il s’agit sans contredit d’un événement décisif. Lorsque les banques centrales ajoutent à leurs réserves de change de l’or au lieu des dollars, elles indiquent qu’elles n’ont plus confiance à la monnaie de réserve mondiale. L’or reprend son rôle d’antimonnaie mondiale Au cours des six dernières années, la Chine a discrètement doublé sa réserve d’or, qui a atteint 1 054 tonnes, et a récemment autorisé, pour la première fois, ses 1,3 milliard de citoyens à acheter des lingots d’or. À l’automne 2009, la banque centrale indienne a acheté plus de 200 tonnes d’or du FMI, prouvant ainsi que les grandes banques centrales étaient disposées à payer le cours du marché pour obtenir de l’or. La Russie a acquis 130 tonnes supplémentaires d’or, tandis que plusieurs petites banques centrales, notamment celles du Sri Lanka et de Maurice, ont également accru leur réserve d’or. Le 6 octobre, M. Robert Fisk, ancien correspondant au MoyenOrient pour le journal britannique The Independent, a expliqué que « les États arabes ont mis en « En détruisant le dollar, on détruit l’économie mondiale, et c’est ce que nous sommes sur le point de faire. » - Ron Paul, membre du Congrès américain 8 Bullion Management Services Inc. place des mesures secrètes avec la Chine, la Russie et la France afin de cesser d’utiliser le dollar américain dans le commerce du pétrole. » La Bourse iranienne du pétrole autorise les ventes de pétrole dans plusieurs devises sauf en dollar américain. Dix États membres de l’Amérique centrale, de l’Amérique du Sud et des Caraïbes ont accepté d’utiliser le sucre plutôt que le dollar pour le commerce intrarégional. Cette nouvelle alliance compte également parmi ses membres le Venezuela, l’un des plus importants fournisseurs de pétrole de l’Occident. Cette dernière initiative est très importante pour les personnes qui investissent dans l’or et les métaux précieux puisque, depuis 1973, les ÉtatsUnis ont réussi à créer d’importants déficits grâce à un accord établi avec l’OPEP selon lequel le prix du pétrole devait être fixé exclusivement en dollars. Le système a fonctionné jusqu’à ce qu’éclate la crise financière de 2008. Aujourd'hui, les règles du jeu ont changé. Augmentation démesurée des déficits budgétaires partout dans le monde Les exigences de financement considérables nécessaires pour « stimuler » l’économie mondiale plongent les gouvernements dans d’énormes déficits budgétaires. Le surplus budgétaire du Canada s’est transformé en un déficit estimé à 33 milliards de dollars canadiens, et cette somme continuera de grimper pour atteindre 85 milliards de dollars canadiens au cours des cinq prochaines années. M. Kevin Page, directeur parlementaire du budget canadien, affirme que le Canada ne réussira à équilibrer son budget que s’il procède à une augmentation des impôts ou à une compression des dépenses. Aux ÉtatsUnis, le déficit a triplé pour atteindre un niveau record de deux billions de dollars et explosera pour atteindre dix billions de dollars au cours des cinq prochaines années. Bien que le déficit officiel pour 2009 soit estimé à 1,4 billion de dollars, en réalité, une dette supplémentaire de 500 milliards de dollars (soit une somme supérieure au déficit total de 2008) n’a pas été signalée parce qu’elle est « hors bilan ». Par ailleurs, on prévoit que le déficit du RoyaumeUni atteindra 175 milliards de livres sterling dans l’année à venir et se chiffrera à plus de 500 milliards de livres sterling dans les quatre prochaines années. En raison des déficits budgétaires de ces pays et d’autres pays, auxquels s’ajoute la dette gouvernementale actuelle qui s’élève à des billions de dollars (Graphique 5), la cote de solvabilité des pays sera poussée à l’extrême, ce qui augmentera considérablement le coût du financement à venir. « Les déficits s’élevant à des billions de dollars ne sont probablement pas près de disparaître puisque toute reprise économique risque de refléter les « nouveaux taux de croissance normaux » du PIB de 1 à 2 % et non de plus de 3 %, comme c’était le cas auparavant. » - Bill Gross, directeur général de PIMCO Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 9 Augmentation constante de la dette personnelle des Canadiens Avec la flambée de la dette fédérale et la récession qui persiste, la dette des consommateurs canadiens a augmenté pour atteindre le niveau de revenu, comme le montre le Graphique 6. La situation a amené M. Mark Carney, gouverneur de la Banque du Canada, à mettre en garde les Canadiens relativement à leur niveau d’endettement, lequel a atteint 90 000 $CAN par ménage, soit 140 % du revenu total. Dans l’examen financier de décembre 2009 de la Banque du Canada, M. Carney a donné l’avertissement suivant : « (...) la vulnérabilité des ménages canadiens à des chocs négatifs touchant la richesse et le revenu s’est accentuée depuis quelques années. » Pourtant, peu de Canadiens semblent préoccupés, peutêtre parce qu’ils croient que les taux d’intérêt resteront faibles. Selon un rapport d’Equifax Canada, la dette totale sur cartes de crédit a grimpé pour atteindre 78 milliards de dollars canadiens en septembre 2009. Pendant ce temps, les frais liés aux défauts de paiement de cartes de crédit ont fait un bond de 53 % pour atteindre 3,6 milliards de dollars canadiens. En outre, au moins un consommateur canadien sur 10 possède plus de 10 cartes de crédit. Tout à coup, les dettes ont la cote, et il n’est plus question de modération. Il est incroyable de constater que seulement deux ans après l’effondrement économique et un an après la récession, des guerres d’enchères pour l’achat de maisons éclatent à Toronto, et, pour cette raison, les acheteurs malchanceux se plaignent qu’il est trop facile d’obtenir des crédits hypothécaires. Il semble qu’au moins au Canada, le crédit est consenti sans restriction et le resserrement du crédit est de l’histoire ancienne. Énorme dette hypothécaire américaine (et incapacité à rembourser) Certes, aux ÉtatsUnis, le niveau d’endettement personnel et sur cartes de crédit est troublant, mais le problème de la dette hypothécaire est dévastateur. Selon le site Web de la Réserve fédérale, l’encours de la dette hypothécaire américaine dans le domaine du logement avait atteint un total de 14,6 billions de dollars dans le troisième trimestre de l’année 2009. C’est plus que le PIB des ÉtatsUnis. Près de 25 % des débiteurs hypothécaires ont une dette supérieure à la valeur de leur propriété. Toutefois, selon un rapport produit en août 2009 par la Deutsche Bank AG, le prix des maisons devrait continuer de chuter jusqu’au premier trimestre de 2011. Cela signifie que près de la moitié des propriétaires « Sur le plan financier, nous sommes en terrain inconnu. En raison de cet énorme déficit, la « dette nette » de notre pays prolifère. (…) Personne ne sait quel niveau précis la dette nette au PIB devra atteindre avant que les ÉtatsUnis ne perdent leur réputation d’intégrité financière. » - Warren Buffett, président de Berkshire Hathaway 10 Bullion Management Services Inc. américains ayant une hypothèque, soit 25 millions de ménages, seront probablement submergés avant la fin de la récession qui frappe le secteur de l’habitation. Comme les consommateurs représentent 70 % du PIB des ÉtatsUnis, la situation n’augure rien de bon pour la croissance à venir. Création par les banques centrales de grandes quantités de nouvelle monnaie afin de financer la dette souveraine Les consommateurs sont peutêtre aux prises avec une énorme dette, mais les gouvernements sont encore plus endettés en raison de la monétisation de la dette souveraine par les banques centrales. Depuis le 15 août 1971, date à laquelle les ÉtatsUnis ont retiré le dollar de l’étalonor, la monnaie de tous les pays est une monnaie fiduciaire, c’estàdire une monnaie produite par les banques centrales en quantité illimitée sans contrainte juridique et dont la valeur ne repose que sur une promesse. Il n’est donc pas surprenant que, depuis des décennies, les gouvernements mondiaux dépensiers et leurs autorités monétaires choisissent de produire beaucoup plus de monnaie fiduciaire qu’ils en ont besoin uniquement pour rester « techniquement solvables ». Propriété étrangère de la dette américaine En 1970, les investisseurs étrangers ne détenaient que 5 % de la dette publique des ÉtatsUnis. Aujourd’hui, près de la moitié de la dette américaine doit être remboursée à des administrations étrangères, dont la Chine, qui est maintenant le principal créancier extérieur des ÉtatsUnis. Si les ÉtatsUnis persistent à tenter de réduire leur niveau d’endettement par l’inflation, les opérations de financement futures du Trésor coûteront très cher : elles donneront lieu à des taux beaucoup plus élevés (ajustés en fonction des risques). En fait, puisque les ÉtatsUnis payent déjà chaque année des intérêts d’un demibillion de dollars, soit environ 25 % de leurs recettes fiscales totales, une augmentation des taux pourrait entraîner un désastre financier. M. Douglas HoltzEakin, ancien directeur du Congressional Budget Office, donne l’avertissement suivant : « La crainte que la Chine ne devienne notre banquier devrait nous unir. » La dette réelle des ÉtatsUnis Les ÉtatsUnis sont également accablés de dettes non provisionnées de billions de dollars pour la sécurité sociale, l’assurancemaladie et Medicaid. L’argent promis aux contribuables par le gouvernement pour la sécurité sociale a en fait été emprunté pour une Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 11 utilisation par l’État. L’argent que le gouvernement devait consacrer au financement des futures prestations du régime d’assurancemaladie et de Medicaid ainsi qu’aux pensions de service militaire et de l’État n’a tout simplement pas été mis de côté. M. Richard Fisher, membre du Federal Open Market Committee, explique qu’il croit que la dette totale des ÉtatsUnis (qui comprend le régime d’assurancemaladie et la sécurité sociale) s’élève à plus de 119 billions de dollars (Graphique 7). Si l’on met ce chiffre en perspective, cela représente une dette de 390 000 $ pour chaque homme, femme et enfant aux ÉtatsUnis. Lorsque les taux d’intérêt presque inexistants augmenteront (car la question n’est pas de savoir si cela se produira, mais quand cela se produira), les paiements versés par le gouvernement américain pour rembourser sa dette bondiront. En effet, chaque fois que les taux d’intérêt augmentent d’un point de pourcentage, le gouvernement doit payer des intérêts supplémentaires de 120 milliards de dollars. En outre, si l’expansion explosive de la masse monétaire fiduciaire devait mener à une inflation, les taux pourraient facilement atteindre 10 ou 15 %, comme cela s’est produit au cours de la période de stagflation dans les années 1970. Si une telle situation se produisait, les intérêts payés par le gouvernement engloutiraient à eux seuls plus de 90 % des recettes fiscales totales. Avec une telle situation économique qui se profile à l’horizon, il n’est pas surprenant que le dollar américain subisse un déclin irréversible. Folie économique : la réponse mondiale à la crise La réponse des gouvernements face à l’effondrement économique de 2008 a été rapide, colossale et totalement inadéquate. Sans même connaître la solution à la crise financière, les gouvernements mondiaux ont décidé d’appliquer diverses solutions rapides, notamment des programmes de relance de billions de dollars, l’exonération des taux d’intérêt et l’assouplissement quantitatif. Certes, ces solutions ont permis d’éviter une autre grande dépression à court terme. Toutefois, avec un avenir synonyme d’inflation et de fardeau de dette, il faut se demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle. Pourquoi les banquiers centraux tententils encore de relancer une bulle alors qu’ils connaissent l’ampleur du chaos que la bulle précédente a causé? N’ontils rien tiré de leur expérience? À moins qu’ils aient des intentions cachées que nous ignorons. Vous trouverez réponse à toutes ces questions, et à bien d’autres, dans le rapport spécial de BMG intitulé How to Protect Your Portfolio from the Economic Insanity (comment protéger votre portefeuille de la folie économique), accessible à l’adresse www.economicinsanity.com. « Si rien ne change, la hausse des prix portera les dépenses gouvernementales à des niveaux sans précédent, utilisera la presque totalité des recettes fédérales et menacera la prospérité future de l’Amérique. » - Henry Paulson, ancien secrétaire du Trésor américain 12 Bullion Management Services Inc. Il n’existe qu’une façon acceptable sur le plan politique de payer pour les fonds de relève : accroître la masse monétaire (fiduciaire) au moyen d’un taux explosif. Cette voie mène tout droit à une forte inflation. Si l’on se fie à l’histoire et aux principes économiques, une croissance rapide de la masse monétaire fiduciaire entraîne de graves conséquences pour les investisseurs parce qu’elle ouvre la voie à une inflation galopante. Lorsque la majeure partie des dépenses du gouvernement américain aura pénétré l’économie et que les banques recommenceront à prêter, il en découlera une inflation massive. Tous les portefeuilles seront touchés, à moins qu’une répartition considérable soit effectuée sur une classe d’actif qui conservera sa valeur, peu importe le niveau d’inflation, soit les métaux précieux. Les métaux précieux seront toujours en quantité limitée Les lingots de métaux précieux ne peuvent être créés de toutes pièces, comme la monnaie de papier. Les lingots ont toujours été rares, ce qui est d’autant plus vrai aujourd’hui, puisqu’on observe, depuis plus d’une dizaine d’années, un déficit d’or, d’agent et de platine provenant des mines. À l’heure actuelle, la valeur totale des lingots d’or disponibles, investissables et de surface s’élève à 1,77 billion de dollars. En revanche, la valeur totale des actifs financiers mondiaux (actions et obligations) atteint un niveau astronomique, soit 145 billions de dollars, et peutêtre même plus, et ce, après l’effondrement financier. Si l’on compare cette somme de 145 billions de dollars aux 1,77 billion de dollars que détiennent les banques centrales et les investisseurs privés, il est facile de constater que le cours du lingot ne correspond qu’à 1 % des actifs financiers. Les actifs financiers donnent l’illusion que le lingot ne vaut pas grandchose, comme le montre clairement le Graphique 8. Ceux qui prétendent que les lingots sont surévalués devaient examiner attentivement ces chiffres. Quelle classe d’actif est surévaluée? Estce un actif à valeur intrinsèque comme des lingots d’or et de métaux précieux qui doivent être extraits des mines à grands frais et qui seront toujours en quantité limitée? Ou estce un actif titre, comme des actions et des obligations, que les sociétés par actions et les gouvernements peuvent produire pratiquement en quantité illimitée? Dans un monde d’instabilité et d’incertitude croissantes, les métaux précieux fournissent une protection matérielle et prévisible des richesses au cours de la crise financière. Et comme il y a aujourd’hui des excès dans la création monétaire, l’or et les métaux précieux ont repris leur rôle habituel d’argent, leur rôle d’« antimonnaie ». *Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollars américains. « Nous croyons que les mesures de stimulation, dans toutes leurs formes, provoquent les mêmes erreurs qui nous ont menés où nous sommes. Elles mèneront à un surajustement ou à un sousajustement extrême. Elles entraînent une augmentation des prêts en permettant une socialisation de la dette privée. » – Professor Nassim Nicholas Taleb, auteur du livre Le Cygne noir Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 13 N AV I G U E R D ’ U N E B U L L E À L’ A U T R E PERSPECTIVES POUR 2010 « Nous avons une Réserve fédérale adaptée au marché qui injecte en grande quantité des liquidités dans notre système, ce qui nous prépare pour une autre bulle économique. C’est un aménagement monétaire excessif qui nous fait uniquement passer d’une bulle à une autre, puis une autre, puis encore une autre. » - Stephen Roach, économiste en chef pour Morgan Stanley À l’aube de l’année 2010, on observe un regain d’optimisme dans les marchés tandis que les investisseurs semblent être d’avis qu’ils ont survécu au pire. Selon un sondage récemment mené auprès des auteurs de bulletins d’information américains sur les investissements, près des trois quarts d’entre eux ont confiance dans l’avenir des marchés, ce qui constitue la cote la plus élevée depuis que l’indice Dow Jones a atteint son plafond de 14 000 points en octobre 2007. En outre, le nombre de Canadiens qui croient que l’économie se redressera cette année a également atteint un niveau record depuis 2007. 14 Bullion Management Services Inc. Cet optimiste ne tient pas devant les faits. Fait no 1 : Les marchés du crédit et des instruments dérivés continuent de mal fonctionner et sont toujours hors de contrôle. Fait no 2 : Des dizaines de millions de NordAméricains sont toujours sans emploi. Fait no 3 : Le PIB croît en fonction des dépenses gouvernementales. Fait no 4 : Les consommateurs croulent sous les dettes. Fait no 5 : De grandes parties du secteur bancaire sont sous respirateur artificiel. Coup d’œil sur les prévisions de l’an dernier Toutes les prédictions formulées dans le rapport annuel de l’an dernier se sont confirmées. Voici ce que nous avions prédit pour l’année 2009 : les gouvernements imprimeraient de la monnaie pour mieux dépenser; le cours de l’or bondirait; en raison de l’endettement de plus en plus accru des gouvernements, toutes les monnaies sembleraient risquées; le dollar américain accélèrerait sa série de revers; et la Réserve fédérale mettrait un frein à la déflation, car « elle a la capacité illimitée d’imprimer du papiermonnaie ». À l’aube de l’année 2010, peu de choses ont changé : il n’y a toujours aucun signe de déflation, le cours des métaux précieux continue de grimper et le dollar américain continue de chuter. M. Alan Greenspan a compris bien des années avant de devenir président de la Réserve fédérale américaine que l’or n’était pas uniquement de l’argent, mais aussi un élément essentiel à la discipline financière et monétaire parce que, comme il l’a expliqué avec tant d’éloquence dans un discours en 1966, « on ne peut concilier l’étalonor et le déficit systématique. » Il a ajouté qu’en abandonnant l’étalonor, il était désormais possible d’utiliser le système bancaire pour orchestrer une expansion illimitée du crédit. Autrement dit, « sans l’étalonor, il n’est plus possible de protéger les économies contre la confiscation par l’inflation. Il n’y a plus de réserve de valeur sécuritaire. » Conseils aux investisseurs pour 2010 Prévisions pour 2010 en un clin d’œil • Le cours de l’or devrait grimper, puisque les investisseurs ont de moins en moins confiance en la monnaie fiduciaire. • Le cours de l’argent et du platine devrait augmenter en raison de contraintes relatives à l’approvisionnement, d’une hausse des coûts de production et d’une demande d’investissement accrue. • La réponse des gouvernements mondiaux face la crise par des politiques monétaires sera probablement très inflationniste. • La dette des gouvernements continuera fort probablement à monter en flèche, ce qui augmentera les risques de défaut de paiement de la dette souveraine. L’économie mondiale a irrémédiablement changé lorsque la bulle a éclaté en 2008, mais il semble que les gouvernements, les banques centrales et la plupart des investisseurs n’en ont pas été informés. Malheureusement, il n’était pas permis de provoquer de déséquilibres systémiques clés afin de se redresser. Nous avons plutôt opté pour la solution facile et nous avons fait appel à « une structure d’aide gouvernementale, tant dans les marchés financiers qu’au sein de l’économie ». C’est ce qu’a expliqué M. Paul Volcker, ancien président très respecté de la Réserve fédérale et conseiller économique du président Obama. « L’équipe Obama-Bernanke-Geithner se dit alarmée parce que l’économie refuse de répondre aux billions de dollars investis. La solution? Elle est évidente : dépenser plus et encore plus. C’est de la folie – les ÉtatsUnis plongent dans une faillite en raison de ces dépenses et de ces dettes. » - Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 15 Nous vivons des moments inhabituels. D’après un exposé sur les marchés d’actifs publié dans le numéro du 7 janvier 2010 du journal The Economist, « les marchés sont entourés de diverses contradictions. Ils dépendent de mesures de stimulation mises en place en nombre exceptionnel par les gouvernements. Or, ces mesures de stimulation dépendent essentiellement de la volonté des marchés d’offrir aux gouvernements du financement à faible taux. » La volonté des marchés à prêter s’estompera rapidement si les gouvernements ne s’imposent pas de contraintes financières et monétaires. Les taux d’intérêt ont atteint leur plancher, le système bancaire est chambardé et la dette gouvernementale est hors de contrôle. Il n’y a aucune augmentation réelle des salaires; pourtant, les dépenses des consommateurs représentent 70 % de l’économie américaine. Prévisions pour les métaux précieux pour 2010 Deux tendances étroitement liées sont fort susceptibles de mener à une hausse du cours des lingots de métaux précieux en 2010. Notons d’abord la perte de confiance de plus en plus accrue envers le dollar américain et les autres monnaies fiduciaires, puis les démarches entreprises par les principaux investisseurs et les pays, qui agissent dans le but de protéger leurs portefeuilles contre le choc monétaire. En raison de la faiblesse du dollar, les investisseurs cherchent à se mettre en sécurité. Bien que les monnaies de rechange semblent avoir la cote, lorsque les investisseurs tentent d’éliminer de leurs portefeuilles le dollar dévalorisé, ils constatent qu’aucune monnaie n’offre de réserve de valeur. Seul l’argent offre une réserve de valeur, et seuls les lingots d’or et de métaux précieux sont de l’argent. Les métaux précieux préservent avec succès la richesse depuis des milliers d’années, car, contrairement aux actions, aux obligations et à la monnaie de papier, ce succès ne provient pas d’une promesse de rendement faite par autrui. De plus, ils ne sont pas soumis à la dette d’autrui. Dans un contexte où l’économie américaine bat toujours de l’aile et où la monnaie de réserve mondiale est en chute libre, la principale stratégie d’investissement consiste à préserver la richesse. Les investisseurs institutionnels perspicaces achètent de l’or non seulement en vue d’une longue période de stagflation, mais également pour se protéger contre une crise économique imminente causée par la monnaie. En tant que particuliers, nous pouvons suivre l’exemple de ces investisseurs institutionnels avertis et investir dans les métaux précieux, soit la protection par excellence contre la monnaie et la crise. Prévisions pour l’argent et le platine pour 2010 Comme l’argent et le platine sont des métaux industriels et précieux, il est probable qu’ils offriront un meilleur rendement que l’or dans le nouveau contexte inflationniste qui s’établira dès 2010. On s’attend à ce que la reprise économique mondiale provoquée par les mesures de stimulation fasse augmenter le prix des marchandises à court terme. Par la suite, avec la création d’une autre bulle (probablement hyperinflationniste) par les autorités monétaires, ces prix monteront en flèche à long terme. Argent : Après un bref fléchissement de son cours en 2008 en raison de la récession, l’argent s’est solidement rétabli en 2009. Dans le secteur des métaux, certains prévoient que les cours atteindront jusqu’à 25 $ l’once cette année en raison de la faiblesse croissante de la monnaie et de l’éventualité d’une crise du dollar. De « L’économie est très faible, et le monde passera de nombreuses années à réparer les dommages, qui comprennent notamment d’énormes déficits gouvernementaux et des dettes de niveaux records. » - Bill Gates, président de Microsoft, Lettre annuelle 2010 16 Bullion Management Services Inc. plus, les dépenses extrêmes des gouvernements visant à relancer l’économie continueront à mettre de la pression à la hausse sur le cours de l’argent comme investissement. Il en sera de même de la demande industrielle accrue provenant des marchés émergents, qui veulent faire de l’argent une marchandise. Platine : En ce qui a trait au platine, les aspects fondamentaux de l’offre et de la demande permettent d’être optimiste. En effet, à l’aube de l’année 2010, les lois environnementales de plus en plus rigoureuses ainsi qu’une forte augmentation de la demande de véhicules en Chine et en Inde sont susceptibles de faire hausser les cours. Des contraintes relatives à l’approvisionnement contribuent également à la hausse des cours. Selon les données les plus récentes du United States Geological Survey (USGS), la production et les réserves mondiales de platine sont passées de 189 000 tonnes en 2008 à 179 000 tonnes. L’or face à la faiblesse du dollar r Les investisseurs nordaméricains sont très peu à comprendre l’ampleur du pouvoir d’achat que leurs portefeuilles libellés en dollars leur ont fait perdre, et continuent de leur faire perdre, en raison d’années de mauvaise gestion monétaire et économique aux ÉtatsUnis. Le Graphique 9 montre la dévalorisation du dollar américain et du dollar canadien depuis 1971. Non seulement ces deux monnaies ont-elles perdu 82 % de leur valeur, mais elles continueront de faiblir, puisque les banques centrales américaine et canadienne continueront de dévaloriser leur monnaie en en créant davantage. L'or offre une protection contre la chute de la monnaie fiduciaire À l’aube de l’année 2010, une crise monétaire touchant le yen, la livre sterling ou l’euro est plus probable qu’un effondrement du dollar américain. Une dégradation rapide des aspects fondamentaux de l’économie en raison de la montée en flèche des dettes gouvernementales au Japon, au RoyaumeUni et dans « Le prochain événement à survenir sera une crise du dollar. Une crise du dollar généralisée sera bien pire que notre crise financière actuelle. » - Ron Paul, membre du Congrès américain Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 17 certaines parties de l’Europe entraînera une ruée des investisseurs vers le dollar américain, ce qui fera bondir la valeur du billet vert. Cependant, la hausse du dollar entraînera dans sa foulée une augmentation du cours de l’or. En raison de cette situation, on observera à court terme une corrélation positive des plus inhabituelles entre le dollar et l’or, puisqu’une chute plus marquée de la valeur des monnaies concurrentes masquera la chute perpétuelle du dollar. Mais ne soyez pas dupes : certes, le dollar américain ne sera pas le premier à être visé par une importante crise monétaire. Cela étant dit, il s’agira assurément de la dernière monnaie courante à être touchée. La chute la plus rapide d’une monnaie survient toujours lorsque les dépenses gouvernementales explosent. À l’aube de 2010, aucun pays n’arrive à la cheville des ÉtatsUnis pour ce qui est de ses dépenses. M. Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale, a créé de toutes pièces des billions de dollars afin de soutenir des banques, des constructeurs d’automobiles et des agences de crédits hypothécaires en déclin, notamment Fannie Mae et Freddie Mac. Dans ses prévisions sur les métaux précieux pour 2010, ScotiaMocatta a souligné ce qui suit : « Quel cauchemar ce doit être pour les importants créanciers des ÉtatsUnis, que ce soit la Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Russie, les pays producteurs de pétrole ou Sovereign Wealth Funds (SWF), de voir constamment s’éroder la valeur du dollar. [...] Il ne faudrait pas qu’ils réduisent leur actif (en dollars), car, en réalité, leur avoir collectif est si important que, s’ils commençaient à s’en débarrasser, il est fort probable que les marchés s’effondreraient. » Monétisation de la dette : le moyen le plus facile et le plus rapide de dévaloriser une monnaie En 2010, le Trésor américain devra refinancer des dettes à court terme s’élevant à près de deux billions de dollars. Le Trésor dispose de trois solutions pour parvenir à ses fins : la vente d’obligations, l’augmentation des impôts ou la monétisation par la Réserve fédérale. Or, l’intérêt des investisseurs étrangers pour le Trésor américain s’est fait moins sentir en 2009. Par ailleurs, compte tenu du taux de chômage en hausse et du vieillissement de la population, l’augmentation des impôts n’est pas une solution brillante. Par conséquent, la Réserve fédérale sera forcée de monétiser la dette substantielle (autrement dit, elle devra créer de l’argent pour financer la dette), ce qui nuira davantage à la confiance accordée au dollar comme monnaie de réserve mondiale. La monétisation de la dette incitera les banquiers centraux, particulièrement dans les pays en développement, à se procurer plus rapidement de l’or. M. Stephen Jen, directeur général du fonds spéculatif BlueGold Capital et expert en fonds d’investissement souverains, estime que les banques centrales chinoise, indienne et russe ne détiennent que 2,2 % de l’or. En comparaison, les banques centrales occidentales en détiennent 38 %. Selon M. Jen, les banques centrales chinoise, indienne et russe devraient acheter pour 115 milliards de dollars d’or au cours actuel pour que leurs avoirs en lingots représentent un maigre 5 %, et pour 700 milliards de dollars pour détenir ne seraitce que la moitié des avoirs occidentaux. « Les ÉtatsUnis devront inévitablement manquer à leur obligation de rembourser une partie de leur dette actuelle, puisque la trajectoire à long terme des emprunts gouvernementaux n’est manifestement pas viable. » - Niall Ferguson, auteur du livre Ascent of Money 18 Bullion Management Services Inc. La menace d’une inflation galopante imminente Pour « financer » cet engagement de centaines de billions de dollars, une expansion massive de la masse monétaire américaine est de mise. Toutefois, comme cette démarche coupera également de façon considérable la valeur de la monnaie américaine (et réduira le coût de ses futurs titres de créance libellés en dollar), les ÉtatsUnis devront de fait manquer à leurs obligations envers leurs créanciers extérieurs. Il y a de nombreuses années, l’estimé économiste Milton Friedman a déclaré que l’inflation est « toujours un phénomène monétaire, peut importe où elle se produit. » Autrement dit, l’inflation est le résultat d’une augmentation excessive de la masse monétaire, et la hausse des prix n’en est que la conséquence et non la cause. Des études montrent que les pays industrialisés ont pour la plupart augmenté leur M3 de plus du double des hausses enregistrées pour l’indice des prix à la consommation. Le Graphique 10 montre que la masse monétaire des ÉtatsUnis (M3) a connu une croissance effrénée depuis que le dollar a été retiré de l’étalonor en 1971. La quantité de monnaie créée (monnaie fiduciaire) est à couper le souffle. En 1971, la masse monétaire totalisait 776 milliards de dollars. En 20 ans, la masse monétaire a triplé pour atteindre 4 billions de dollars en 1991. En 2001, soit seulement 10 ans plus tard, la masse monétaire avait doublé pour atteindre 8 billions de dollars. Enfin, en seulement 8 ans, la masse monétaire a de nouveau augmenté, cette fois de 75 %, pour atteindre 14,3 billions de dollars. Personne ne conteste cette tendance. De plus, non seulement la masse monétaire devrait continuer à croître, mais cette croissance devrait accélérer. Comme le souligne M. David Rosenberg, ancien économiste en chef auprès de Merrill Lynch, « les dépenses gouvernementales constituent le nouveau moteur de la croissance économique. » Pour une explication exhaustive quant à la raison pour laquelle « Une monnaie dévalorisée entraîne nécessairement une dévalorisation de l’économie. » - Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 19 cette situation entraînera une inflation massive, consultez l’article d’octobre 2009 de M. Nick Barisheff, intitulé The Next Crisis: Spiralling Inflation (Part 1) [la prochaine crise : inflation galopante (première partie)], disponible au centre d’apprentissage de notre site Web. Il convient de noter qu’aucun taux de chômage, même très élevé, ne peut modérer l’inflation : l’inflation est un phénomène monétaire et non une conséquence de la demande des consommateurs. La situation observée dans les années 1970, où une forte inflation a eu lieu malgré un taux de chômage élevé, nous a enseigné cette leçon. Demande accrue de l’or La demande en lingots d’or continuera d’augmenter en 2010 (et bien audelà) du fait que les banques centrales du monde continuent d’accumuler de l’or, lequel constitue un élément essentiel de leurs réserves de change. Partout dans le monde, on observe maintenant un manque de confiance envers le dollar américain, et cette tendance touche également de nombreux secteurs du monde des affaires. Au cours des six dernières années, la Chine a presque doublé sa réserve d’or, qui a atteint 1 054 tonnes. Toutefois, comme le pays possède dans ses réserves des billions de dollars d’actifs libellés en dollars américains, la banque centrale chinoise achètera de l’or pendant encore de nombreuses années. La Chine et la Russie ont récemment annoncé qu’elles prévoyaient augmenter leurs réserves d’or pour qu’elles atteignent 10 %, ce qui mettra une énorme pression à la hausse sur le cours de l’or. Les investisseurs institutionnels échangent leurs dollars contre des lingots d’or. M. John Paulson, directeur d’un fonds spéculatif, a généré des profits de trois milliards de dollars l’an dernier en vendant à découvert des prêts hypothécaires à risque, et il a acquis une position de plusieurs milliards de dollars comme couverture contre l’inflation. M. Edward Zore, PDG de la Northwestern Mutual Life Insurance Company, a indiqué que sa compagnie a récemment acheté 400 millions de dollars d’or, une première depuis les débuts de l’entreprise il y a 152 ans. Il a expliqué que « le risque de perte en cas de baisse est limité, mais il y a de grands avantages. Certaines des actions de nos portefeuilles ont connu des pertes de 95 %. Le cours de l’or ne chutera pas pour atteindre 90 $. » Le magazine Business Week a récemment publié que M. David Einhorn, directeur de Greenlight Capital Inc., s’est tourné vers les lingots d’or en raison des politiques économiques actuelles des ÉtatsUnis. En outre, Lone Pine Capital a augmenté de façon substantielle la somme investie par l’entreprise dans l’or cette année. Sur les 22 gestionnaires de fonds spéculatifs américains interrogés par Moonraker Fund Management Ltd. de Londres, 20 ont admis avoir acheté des lingots d’or pour des placements personnels. « Il n’existe aucun moyen plus ingénieux et plus sûr d’ébranler les bases actuelles de la société que de débaucher la monnaie. Le processus mobilise toutes les forces cachées des lois économiques du côté de la destruction, et le fait d’une façon qu’aucun homme ne peut discerner. » - John Maynard Keynes, économiste britannique, fondateur du keynésianisme 20 Bullion Management Services Inc. Les riches achètent de l’or Les riches diversifient leurs avoirs en acquérant des lingots afin de protéger et de maintenir leur richesse. Dans le cadre d’un sondage récemment mené par Family Office Channel du RoyaumeUni, les deux tiers des répondants ont affirmé qu’avec la crise financière, il était plus probable qu’ils investissent dans l’or. Les investisseurs moins fortunés ne sont pas aussi prévoyants, du moins, pour le moment. La majorité d’entre eux semblent toujours considérer l’or comme une simple marchandise semblable au cuivre, au zinc ou aux flancs de porc. Cela s’explique peutêtre par le fait que la plupart d’entre eux ne connaissent qu’un type de marché : un marché boursier haussier de 25 ans. Tant que l’investisseur moyen n’aura pas pris conscience du fait que l’or est une réserve de valeur avérée et que, par conséquent, il offre une véritable couverture contre l’inflation, la déflation et la stagflation, la folie sera encore loin. Les investisseurs se tournent vers le véritable argent Où les investisseurs placentils leur argent? Ce ne devrait plus être dans les actions. La valeur nominale des principaux indices boursiers, notamment l’indice Dow Jones, est stable, voire négative, depuis la fin du dernier siècle. Et si on utilise l’or (c’estàdire de l’argent) plutôt qu’un dollar dévalorisé (c’estàdire une monnaie fiduciaire) pour établir la valeur du Dow Jones, sa chute est encore plus dramatique, comme le montre le Graphique 11. Le vrai argent conserve sa valeur en période d’inflation et de déflation Le débat entre inflationnistes et déflationnistes est houleux. Nous l’avons déjà établi dans nos commentaires : nous sommes dans le camp des inflationnistes. Toutefois, pour ceux qui possèdent des métaux précieux, au bout du compte, ce qui se passera n’a aucune importance. Nous nous expliquons. Disons que le ratio Dow/or fléchit au cours des sept à dix « Je suis certain d’une chose : le cours de l’or comptera trois zéros après le premier chiffre; je ne sais simplement pas quel sera ce chiffre. » - Pierre Lassonde, ancien président de Newmont Mining Corp., en référence au graphique sur le ratio Dow/or Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 21 prochaines années pour atteindre 2:1. Dans un scénario inflationniste, l’indice Dow Jones pourrait être de 15 000 points tandis que le cours de l’or pourrait augmenter pour atteindre 7 500 $ (l’indice Dow Jones aurait ainsi augmenté de 50 % et l’or, de 750 %). Dans un scénario déflationniste, l’indice Dow Jones pourrait chuter pour atteindre 2 000 points tandis que le cours de l’or serait de 1 000 $ (l’indice Dow Jones aurait ainsi chuté de 80 % et l’or aurait conservé sa valeur). Il ne fait aucun doute que les personnes qui possèdent des métaux précieux préservent leur richesse, quel que soit le scénario. Dans un scénario déflationniste, les investisseurs évitent une chute de 70 % et préservent leur richesse grâce à l’or qu’ils détiennent, mais ils peuvent également tirer profit des prix en baisse grâce à l’argent (c’estàdire le pouvoir d’achat) qu’assure l’or. Les métaux précieux à faible risque surpasseront les actifs financiers très risqués Par définition, l’argent est une réserve de valeur. Comme nous l’avons souligné, les métaux précieux offrent une réserve de valeur et, par conséquent, sont de l’argent, contrairement à la monnaie et aux actifs financiers qui sont soumis au risque d’une dévalorisation de la monnaie. S’il a été prouvé que les métaux précieux conservent leur valeur avec le temps, ils peuvent certainement préserver la richesse. Les métaux précieux sont donc un actif assorti d’un risque extrêmement faible qu’il convient de posséder dans un portefeuille. Il y a toutefois un bémol. Pour que les métaux précieux restent un investissement à faible risque, ils doivent être détenus sous forme de lingots et conservés pendant longtemps. La spéculation à court terme dans les investissements en lingots ou en un autre métal précieux ne peut être considérée à faible risque pour la simple raison qu’à court terme, le ressac des cours est inévitable et imprévisible. Comme les risques économiques seront plus importants dès 2010, les investisseurs astucieux agissent afin de préserver leur richesse. Pour ce faire, ils doivent mettre de côté les actifs risqués et se tourner vers des actifs à faible risque. Seul l’argent est véritablement un actif à faible risque, et seul l’argent, soit les métaux précieux, offre une réserve de valeur avérée. Ils sont peu nombreux à Wall Street ou à Bay Street à faire état du rendement boursier en valeur constante. Si c’était le cas, tous les indices et toutes les actions formant les indices Dow Jones, S&P 500 et TSX seraient « indexés » à la baisse jusqu’à ce qu’ils aient atteint leur véritable valeur. La demande en argent (métaux précieux) continuera de surpasser la demande en actifs financiers, tant que les gouvernements mondiaux continueront de créer de toutes pièces de la monnaie de papier. Les monnaies ne conservent pas leur valeur, comme le prouve la chute de 85 % de la valeur du dollar américain et du dollar canadien. En outre, en une année, les actions de premier ordre peuvent chuter jusqu’à ne valoir pratiquement rien, comme ce fut le cas avec Citigroup et General Motors. « Il faut choisir de faire confiance soit à la stabilité naturelle de l’or soit à la stabilité naturelle de l’honnêteté et de l’intelligence des députés. Sans vouloir offenser ces messieurs, tant que le capitalisme durera, je vous conseille de voter pour l’or. » - George Bernard Shaw, dramaturge, Prix Nobel de littérature 22 Bullion Management Services Inc. L’avenir des métaux précieux Les lingots fontils partie d’une bulle? Il n’y a pas de bulle. L’or n’est que le reflet d’une réalité économique. Contrairement à ce que l’on croit à Wall Street, les affaires ne reprendront pas leur cours normal. Les 20 prochaines années ne ressembleront en rien aux 20 dernières années, puisque tout a changé en 2008. Comme l’explique M. Bill Gross, gestionnaire du plus important fonds d’obligations au monde, « dans l’avenir, pour rester riche, il faudra user de stratégies qui tiendront compte de cette nouvelle vision de la croissance économique mondiale. » Mais quelle est la valeur maximale que peut atteindre l’or? Il faut répondre par une question : combien d’argent les banques centrales mondiales peuventelles créer? *Sauf indication contraire, tous les montants sont exprimés en dollars américains. Les pratiques financières irresponsables mèneront à une dévaluation concurrentielle incessante de toutes les principales monnaies, y compris du dollar américain. La situation entraînera inévitablement une augmentation constante du cours des métaux précieux, puisque l’or est l’argent, l’« antimonnaie ». Des prédictions? Dans ses prévisions sur les métaux précieux pour 2010, ScotiaMocatta a indiqué que le cours de l’or devrait atteindre jusqu’à 1 400 $ l’once cette année. ScotiaMocatta est la division de La Banque de NouvelleÉcosse qui s’occupe des métaux précieux. Nous prévoyons que le cours de l’or sera d’au moins 1 300 $ ou 1 500 $ d’ici la fin de l’année. « Moins de 20 % des cadres supérieurs interrogés par McKinsey prévoit que le dollar sera la monnaie de réserve mondiale dominante d’ici 2025. » - Rapport trimestriel de McKinsey, janvier 2010 Rapport annuel 2009 du BMG BullionFund 23 « Quand devezvous vendre? Vous ne devez JAMAIS vendre votre or ou votre argent. Ces métaux précieux constituent une partie intégrante de votre succession et de votre valeur nette. Je me moque du cours actuel de l’or, l’or est une richesse pure. » - Richard Russell, éditeur de Dow Theory Letters 24 Bullion Management Services Inc. I N F O R M AT I O N D ’ E N T R E P R I S E GESTIONNAIRE Siège social Bullion Management Services Inc. 60 Renfrew Drive, bureau 280 Markham, ON L3R 0E1 Tél : 905.474.1001/888.474.1001 www.bmgbullion.com [email protected] Bureau de Vancouver Park Place Burrard Street Suite 500 Vancouver, BC V6C 3P6 Tél : 888.474.1001, poste 44 D É P O S I TA I R E ScotiaMocatta La Banque de Nouvelle-Écosse 40 King Street West Scotia Plaza, 68e étage Toronto, ON M5W 2X6 A D M I N I S T R AT E U R RBC Dexia Investor Services Trust 155 Wellington Street West, 3e étage Toronto, ON M5V 3L3 V É R I F I C AT E U R S KPMG s.r.l./S.E.N.C.R.L. Bay Adelaide Centre 333 Bay Street, bureau 4600 Toronto, ON M5H 2S5 CONSEILLER JURIDIQUE Fasken Martineau DuMoulin, s.r.l. 66 Wellington Street West Toronto-Dominion Bank Tower, bureau 4200 C.P. 20, Toronto-Dominion Centre Toronto, ON M5K 1N6 Le groupe de sociétés BMG comprend la société mère, Bullion Management Group Inc., et ses filiales en propriété exclusive, Bullion Management Services Inc., Bullion Marketing Services Inc. et Bullion Custodial Services Inc. Ces sociétés sont désignées collectivement et individuellement sous le nom général « BMG ». Les projections, opinions, estimations et prévisions contenues dans les présentes sont exclusivement celles de Bullion Management Services Inc. (BMS), une société du groupe BMG, qui se réserve le droit de les changer sans préavis. BMS met tout en œuvre pour veiller à ce que l’information fournie provienne de sources jugées fiables et précises. 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