2005, passait la barre des 10%.. Les emplois peu qualifiés et précaires se développent.
On peut toutefois constater une volonté de réduire ce paradoxe, comme le suggère Patrick Artus
et Marie-Paule Virard tout en conservant un certain septiscisme. En effet, le 26 juillet 2005 a été
adoptée la “loi pour la confiance et la modernisation de l'économie” qui permet de “contrôler”
les rémunérations exceptionnelles des dirigeants d'entreprise, à l'exception des golden hello
(primes d'arrivée). Un amendement a même été ajouté à cette dernière prévoyant que, dans les
entreprises cotées en Bourse, les rémunérations perçues par les mandataires sociaux devront
figurer dans le rapport annuel transmis par l'assemblée générale des actionnaires.
Plus la croissance est molle, plus les profits explosent
On observe donc en France mais aussi dans l'ensemble des pays de l'OCDE, un véritable
paradoxe: plus la croissance, le pouvoir d'achat et l'empploi se détériorent, plus les entreprises
voient leur profits augmenter. En effet, la part des profits dans le revenu national n'a jamais été
aussi élevé depuis les deux chocs pétrolier des années 1970: 14% du PIB en 2004 contre 10% au
début des années 1980. Toutefois cette situation peut être envisagée comme normale en raison
de l'importance de la crise due à l'éclatement de la “bulle internet”. Cependant la répartition entre
profits et salaires apparaît de plus en plus déséquilibrée, les profits augmentant plus rapidement
que les salaires. On peut ainsi observer la décroissance de la part du salaire dans la valeur ajoutée,
passant plus de 70% à la fin des années 1970 à moins de 65% depuis le début du XIXème siècle
(selon l'OCDE) (67% en 2007 selon La documentation française (2009)). Inversement, la part
des profits est passé de 30 à 40%.
La mondialisation et l'essor des nouvelles technologies de l'information permmettent d'expliquer
cet accroissement de profits, par les délocalisations (diminue les coût unitaire de production) et
par la déformation du partage des revenus dans le pays d'origine des entreprises, en raison de
l'affaiblissement du pouvoir de négociation des salariés.
Délocalisation: “transfert d'une activité d'un pays à un autre, (...) de tout ou une partie de ses
activité productives dans un pays émergent à bas salaire”. Ce processus va soutenir, favoriser le
développement de la part du profit dans la valeur ajoutée.
L'impact des délocalisations:
Le coût salarial pour une firme occidentale qui se délocalise est de 50% à 85% moins cher dans
les pays émergent qu'en Allemagne. Les délocalisations si elles ont un impact en terme de coût
salarial, leur influence sur les emplois restent limités. Le mouvement de délocalisation et ses
conséquences sont difficiles à mesurer avec précision sur le plan macroéconomique expliquant
alors les différentes conclusions des nombreuses études menées sur le sujet. Toutefois le
phénomène de délocalisation qui ne fait que s'accentuer depuis 2003, peut être mis en évidence
par la croissance de la production industrielle dans les différentes régions du monde et par leur
part respective dans le commerce mondial. Ainsi, de 1994 à 2004, la production industielle a
progressé de 10% au japon, 25% en zone euro, 40% aux Etats-Unis soit seulement la moitié de
son avancement dans les PECO autre que la Chine puisqu’elle est de 80%, et très éloigné de la
Chine où elle atteint les 300%. Ce mouvement est également visible au niveau de nombreux
secteurs d'activité, dans leur décision de fabrication. Il s'étend même, depuis une dizaine d'années
aux services.
La pression à la baisse sur les salaires est contagieuse
La délocalisation, quand elle est possible, favorise l'augmentation des profits. Cependant, les
salariés des pays riches, redoutant de perdre leur emploi dans la situation de concurence dans
laquelle ils se trouvent face au population des autres pays, notamment asiatiques, craingnant le
chômage, se trouvent affablis dans leur pouvoir de négociation. Les entreprises n'ont donc pas