est nettement supérieure à la moyenne belge. Au sein de la région bruxelloise, la
croissance est, historiquement, restée inférieure à cette moyenne.
• Fait remarquable, la croissance continue n'a pas entraîné un développement
correspondant de l'emploi. Depuis 2001, le niveau de l'emploi est en effet demeuré
relativement stable. BAK parle à ce sujet d'une jobless economic growth: la croissance
du PIB dans la Région de Bruxelles et sa la Périphérie est entièrement due à des gains
de productivité. Le Brussels Metropolitan Region vient au premier rang en matière de
productivité.
Secteurs clés
Basel Economics a également étudié les performances de ce qu'il appelle les cinq driver
sectors. En l'occurrence, le secteur urbain, le secteur politique, le secteur traditionnel, la vielle
économie et la nouvelle économie. Si, dans toutes les régions urbaines européennes, les
secteurs urbain et politique s'avèrent prépondérants, c'est davantage encore le cas pour la
BMR.
• Le secteur urbain des services financiers et aux entreprises, du commerce, des hôtels
et restaurants, des transports et de l'immobilier prend la plus grande part de l'économie
à son compte, avec 54 pour cent des emplois et près de la moitié de la croissance
économique. Ces dernières années, la dynamique issue du secteur urbain a toutefois
été moindre que celle observée dans d'autres régions urbaines.
• Outre le secteur urbain, le secteur politique est également très présent dans la
métropole bruxelloise, où il représente plus d'un cinquième de l'économie et 30% de
l'emploi. Il s'agit de secteurs publics ou de secteurs fortement déterminés par la
politique, comme l'administration, les soins de santé, l'enseignement, l'énergie et l'eau.
Ce "secteur politique" affiche à Bruxelles une croissance relativement forte par rapport
aux autres villes. Parmi les quatorze autres régions européennes, trois seulement
enregistrent en effet une croissance plus élevée de ce secteur politique.
• La nouvelle économie (informatique, télécommunications, électronique, matériel
audiovisuel, services postaux) est aussi très performante dans la BMR. Au cours des
25 dernières années, ce cluster est parvenu à doubler son poids dans l'économie de la
BMR, pour y représenter aujourd'hui plus de 8% du PIB.
• Le secteur traditionnel a vu quant à lui sa part réduite de moitié au cours des 25
dernières années, pour ne plus représenter aujourd'hui que 7%. Sont notamment
concernés ici des secteurs comme le textile, l'agro-alimentaire, l'édition et
l'imprimerie, la production de bois et de papier, la métallurgie, les matières plastiques,
la construction.
• La vieille économie n'a qu'un poids limité dans l'économie bruxelloise, avec à peine
3%. Il s'agit de secteurs industriels à forte intensité de connaissances comme
l'industrie pharmaceutique et les appareillages médicaux. Ce secteur est encore
relativement dynamique dans la BMR.