Commissariat général au développement durable DATAR, Observatoire des territoires
Service de l’observation et des statistiques
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Indicateur territorial de développement durable
Source : MESR (dépenses de R&D) ; Insee, Comptes régionaux (PIB provisoires base 2005).
N.B : En raison du secret statistique dans les entreprises, les données pour la Corse sont regroupées avec la
région PACA.
Définition
L’effort de recherche se définit comme le rapport entre la dépense intérieure de recherche et
développement (DIRD) et le PIB, exprimé en pourcentage. La dépense intérieure de R&D correspond à la
somme des moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de R&D
sur le territoire national par le secteur des administrations françaises et celui des entreprises.
Pertinence
La recherche et l’innovation sont des leviers majeurs pour relever les défis du présent, anticiper ceux de
demain et permettre à la France de développer une compétitivité garante de son équilibre économique
et social. La R&D permet de faire progresser l’ensemble des connaissances humaines ; elle contribue
grandement à la compétitivité d’une économie nationale ou régionale.
L’échelon territorial retenu est celui de la région, en raison de la disponibilité des données. Il a du sens
dans la mesure où le pilotage des stratégies dans ce domaine relève largement de la compétence des
Régions ou de la représentation de l’Etat en région, à travers notamment les stratégies régionales
d’innovation et les schémas régionaux de développement économique.
Limites et précautions
Cet indicateur est un indicateur d’investissement et non de performance. Il ne rend pas compte de
l’impact des résultats obtenus, ni des autres formes d’investissement en faveur de l’innovation. Les
comparaisons entre régions sont délicates car l’effort de recherche dépend pour partie des structures
productives des régions et des stratégies nationales en matière de recherche publique. Toutefois, les
évolutions sur le long terme traduisent des trajectoires utiles à l’orientation des politiques publiques et à
la compréhension des dynamiques régionales.
Analyse
Résultat au regard de l’enjeu de développement durable
La France se positionne dans une situation moyenne en Europe en termes d’intensité de R&D et de
performances à innover. Globalement, la France n’atteint pas l’objectif européen de 3 % du PIB
d’investissement en faveur de la R&D (2,2 % en moyenne pour la France métropolitaine), un objectif
atteint dans 27 régions européennes seulement (sur 270).
L’objectif « Europe 2020 » en matière d’effort de recherche intègre les activités publiques (DIRDA) et
privées (DIRDE). En France métropolitaine, les travaux de R&D sont en moyenne menés pour deux tiers
dans les entreprises et pour un tiers au sein des administrations publiques. Dans dix-neuf régions de
France métropolitaine, le secteur privé exécute plus de la moitié des travaux de recherche. Les régions
Franche-Comté, Haute-Normandie, Picardie se singularisent par une forte contribution du secteur privé
qui atteint 80 %. Les taux de dépenses de R&D publique (DIRDA/PIB) les plus élevés sont observés dans
les régions Île-de-France, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Les taux de dépenses de R&D privée
(DIRDE/PIB) les plus élevés sont observés dans les régions Île-de-France, Midi-Pyrénées, Franche-
Comté et Rhône-Alpes.
Disparités territoriales
En termes d’effort de R&D, l’Île-de-France, occupe le premier rang des régions européennes. Elle joue un
rôle de plaque tournante au sein du territoire national et européen pour la coopération dans les
domaines scientifiques et technologiques, tout en disposant de marges de progrès importantes dans
l’exploitation optimale de son potentiel de recherche. En termes d’intensité de recherche (DIRD/PIB),
l’Île-de-France se situe légèrement en-dessous de l’objectif européen : 2,98 %.
En 2010, trois autres régions françaises dépassent ou approchent ce seuil de 3 % et se placent parmi les
20 premières régions européennes : Midi-Pyrénées (4,6 %), Rhône-Alpes (2,8 %) et Franche-Comté
(2,7 %).