Thème : Société de la connaissance et développement économique et social
Orientation : Encourager des formes de compétitivité pour une croissance durable
Commissariat général au développement durable DATAR, Observatoire des territoires
Service de l’observation et des statistiques
Indicateur territorial de développement durable
L’effort de recherche
par région
La recherche-développement réalisée par les entreprises et les administrations
publiques contribue à améliorer le potentiel de connaissances disponibles. En 2010,
l’effort de recherche au niveau régional varie en de 0,8 % à 4,6 % du PIB. Midi-
Pyrénées est la seule région à dépasser l’objectif européen de 3 %. Cinq régions
seulement se situent au-dessus de la moyenne nationale (2,2 %) du fait de la forte
concentration de l’activité de R&D. Cet effort relatif de R&D permet à certaines
régions ne bénéficiant pas d’effet taille important, d’apparaître comme
productrices de potentiel d’innovation. C’est le cas de la Franche-Comté ou du
Languedoc-Roussillon.
Part de la dépense intérieure de recherche et de développement
rapportée au PIB en 2010
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Source : MESR (dépenses de R&D) ; Insee, Comptes régionaux (PIB provisoires base 2005).
N.B : En raison du secret statistique dans les entreprises, les données pour la Corse sont regroupées avec la
région PACA.
Définition
L’effort de recherche se définit comme le rapport entre la dépense intérieure de recherche et
développement (DIRD) et le PIB, exprimé en pourcentage. La dépense intérieure de R&D correspond à la
somme des moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de R&D
sur le territoire national par le secteur des administrations françaises et celui des entreprises.
Pertinence
La recherche et l’innovation sont des leviers majeurs pour relever les défis du présent, anticiper ceux de
demain et permettre à la France de développer une compétitivité garante de son équilibre économique
et social. La R&D permet de faire progresser l’ensemble des connaissances humaines ; elle contribue
grandement à la compétitivité d’une économie nationale ou régionale.
L’échelon territorial retenu est celui de la région, en raison de la disponibilité des données. Il a du sens
dans la mesure où le pilotage des stratégies dans ce domaine relève largement de la compétence des
Régions ou de la représentation de l’Etat en région, à travers notamment les stratégies régionales
d’innovation et les schémas régionaux de développement économique.
Limites et précautions
Cet indicateur est un indicateur d’investissement et non de performance. Il ne rend pas compte de
l’impact des résultats obtenus, ni des autres formes d’investissement en faveur de l’innovation. Les
comparaisons entre régions sont délicates car l’effort de recherche dépend pour partie des structures
productives des régions et des stratégies nationales en matière de recherche publique. Toutefois, les
évolutions sur le long terme traduisent des trajectoires utiles à l’orientation des politiques publiques et à
la compréhension des dynamiques régionales.
Analyse
Résultat au regard de l’enjeu de développement durable
La France se positionne dans une situation moyenne en Europe en termes d’intensité de R&D et de
performances à innover. Globalement, la France n’atteint pas l’objectif européen de 3 % du PIB
d’investissement en faveur de la R&D (2,2 % en moyenne pour la France métropolitaine), un objectif
atteint dans 27 régions européennes seulement (sur 270).
L’objectif « Europe 2020 » en matière d’effort de recherche intègre les activités publiques (DIRDA) et
privées (DIRDE). En France métropolitaine, les travaux de R&D sont en moyenne menés pour deux tiers
dans les entreprises et pour un tiers au sein des administrations publiques. Dans dix-neuf régions de
France métropolitaine, le secteur privé exécute plus de la moitié des travaux de recherche. Les régions
Franche-Comté, Haute-Normandie, Picardie se singularisent par une forte contribution du secteur privé
qui atteint 80 %. Les taux de dépenses de R&D publique (DIRDA/PIB) les plus élevés sont observés dans
les régions Île-de-France, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Les taux de dépenses de R&D privée
(DIRDE/PIB) les plus élevés sont observés dans les régions Île-de-France, Midi-Pyrénées, Franche-
Comté et Rhône-Alpes.
Disparités territoriales
En termes d’effort de R&D, l’Île-de-France, occupe le premier rang des régions européennes. Elle joue un
rôle de plaque tournante au sein du territoire national et européen pour la coopération dans les
domaines scientifiques et technologiques, tout en disposant de marges de progrès importantes dans
l’exploitation optimale de son potentiel de recherche. En termes d’intensité de recherche (DIRD/PIB),
l’Île-de-France se situe légèrement en-dessous de l’objectif européen : 2,98 %.
En 2010, trois autres régions françaises dépassent ou approchent ce seuil de 3 % et se placent parmi les
20 premières régions européennes : Midi-Pyrénées (4,6 %), Rhône-Alpes (2,8 %) et Franche-Comté
(2,7 %).
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L’Île-de-France pèse pour près de 40 % de la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD)
métropolitaine, les régions Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Provence – Alpes - Côte d’Azur, concentrant
environ 26 % des dépenses de R&D de la France métropolitaine.
Entre 2008 et 2010, la part des dépenses de R&D dans le PIB évolue de façon différenciée d’une région à
l’autre. Ainsi, lespenses de R&D ont recu dans les régions Champagne-Ardenne (-0,1 %) et Picardie
(-0,1 %) ; en revanche elles ont progressé dans les régions Midi-Pyrénées (+0,7 %), Rhône-Alpes (+0,3
%), Aquitaine, Centre, Pays de la Loire et Île-de-France (+0,2 %).
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Part de la dépense intérieure de recherche et de développement
des administrations (DIRDA) et des entreprises (DIRDE) rapportée
au PIB en 2010
Source : MESR (dépenses de R&D) ; Insee, Comptes régionaux (PIB provisoires base 2005).
N.B : En raison du secret statistique dans les entreprises, les données pour la Corse sont regroupées avec la
région PACA.
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La diversité des potentiels d’innovation entre les régions
Toutes les régions participent à l’effort de recherche et d’innovation, technologique ou non. Toutefois,
leurs potentiels scientifique et technologique sont très divers. La capacité à innover dépend de nombreux
facteurs (culture d’entreprise, qualifications de la main-d’œuvre, formation, infrastructures de R&D et de
technologies de l’information et de la communication, sources de financement, potentiel de créativi
local,…).
Les activités de R&D restent très concentrées dans quelques régions, même si la tendance est à la
déconcentration. Depuis les années 1990-2000, les écarts se resserrent en termes d’effort de recherche
(rapport DIRD/PIB) entre l’Île-de-France et les autres régions. Ce rééquilibrage a profité aux régions
présentant déjà les potentiels les plus importants comme Rhône-Alpes, Provence – Alpes - Côte d’Azur,
Midi-Pyrénées, Alsace, Bretagne, Pays de la Loire et Languedoc-Roussillon.
Des SRI aux « stratégies de spécialisation intelligente pour la recherche et
l’innovation »
La définition de Stratégies régionales d’innovation (SRI), à partir de 2007, dans le cadre de la nouvelle
politique de cohésion 2007-2013, a permis aux régions d’approfondir la compréhension de l’innovation et
des besoins des entreprises qui ne sont pas seulement technologiques et financiers. Avec une entreprise
sur deux de l’industrie et des services qui innove, la France se situe juste au-dessous de la moyenne
européenne (52%). La taille de l’entreprise, le positionnement sectoriel et le degré d’ouverture influent
sur ce résultat.
À l’avenir, les « stratégies de spécialisation pour la recherche et l’innovation » (RIS3 ou S3) devront
permettre aux régions d’optimiser davantage les effets de leurs interventions dans le champ de
l’innovation, en concentrant leurs efforts et leurs ressources sur quelques priorités et domaines où elles
disposent d’un avantage comparatif avéré.
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Pour en savoir plus
Source
Organisme producteur de l’indicateur : MEN/MESR – DEPP pour les dépenses de R&D ; Insee, Comptes
régionaux pour les PIB
Sources de données : Etat
Couverture, échelon territorial
France métropolitaine, régions, sauf Corse : dans les résultats, la Corse est intégrée à la région PACA.
Echelle temporelle
Référence temporelle : 2010
Année ou période de la série chronologique : 1990-2011
Fréquence de mise à jour : annuelle
Méthodologie de l’indicateur
La dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) correspond aux travaux de recherche et
développement (R&D) exécutés sur le territoire national quelle que soit l'origine des fonds. Une partie
est exécutée par les administrations, l'autre par les entreprises. La DIRD comprend les dépenses
courantes (masse salariale des personnels de R&D et dépenses de fonctionnement) et les dépenses en
capital (achats d'équipements nécessaires à la réalisation des travaux internes à la R&D et opérations
immobilières réalisées dans l'année).
Le produit intérieur brut (PIB) est ce que produit l'économie d'un pays. Il est égal à la somme des
valeurs ajoutées brutes augmentées des impôts sur les produits (TVA, droits de douanes, taxes
spécifiques) moins les subventions sur les produits. Pour estimer le PIB régional, l’Insee calcule d’abord
les valeurs ajoutées régionales par branche. La structure des valeurs ajoutées régionales ainsi
déterminée est appliquée au PIB de la métropole pour en déduire les PIB régionaux sur le même champ.
L’effort de recherche correspond au rapport entre les DIRD régionalisées et les PIB régionaux.
Méthodologie PIB base 2005 : http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-
nationaux/default.asp?page=base_2005/methodologie/methodologie.htm
Base de données PIB régionaux et valeurs ajoutées régionales :
http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?reg_id=99&ref_id=pib-va-reg-base-2005
Principaux objectifs nationaux
En juin 2010, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont adopté un nouveau plan
stratégique pour les dix ans à venir, destiné à relancer l’économie européenne.
Intitulée Europe 2020, cette stratégie réforme et prolonge la précédente stratégie dite de Lisbonne.
Europe 2020 met en avant trois priorités ou moteurs de croissance : une croissance intelligente
(développer une économie fondée sur la connaissance et l’innovation), une croissance durable
(promouvoir une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources, plus verte et plus compétitive),
une croissance inclusive (encourager une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion sociale).
Le premier des objectifs fixés pour les mettre en œuvre porte sur le taux d’investissement dans la R&D :
les pays de l’Union européenne se sont engagés à consacrer 3 % de leur PIB à la R&D d’ici à 2020.
Autres indicateurs liés
Sur le site de l’Observatoire des territoires : http://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr
Dépenses intérieures totales de R&D (par région)
Part des entreprises dans la dépense intérieure de R&D (par région)
Part des administrations dans la dépense intérieure de R&D (par région)
PIB régional
Indicateurs nationaux de développement durable :
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