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La Gruyère / Jeudi 30 août 2012 / www.lagruyere.ch
Décalages
No119 Difficulté: 3/4 ●●●
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Solution No118
Logique et patience
Toutes les cases du Sudoku doivent recevoir un
chiffre, de 1 à 9, mais chaque ligne, cha que co-
lonne et chaque petit carré – tous étant compo-
sés de neuf cases – ne peut avoir qu’un seul
exemplaire de ces neuf chiffres. Il existe quatre
niveaux de difficulté, de 1/4 très facile à 4/4 dif-
ficile. Solution, conseils et programme informa-
tique sur www.sudoku129.com.
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Le long chemin
de la jeune couleuvre
À SAUTE-RUISSEAU
C’est souvent le long des cours d’eau
et au bord des étangs qu’il est possible
d’apercevoir la couleuvre à collier.
Son observation se limite la plupart du
temps à quelques secondes, lorsque,
tête hors de l’eau, elle se glisse entre
des roseaux ou traverse une rivière.
C’est une excellente nageuse qui se
nourrit avant tout de batraciens, mais
elle quitte aussi volontiers ses habitats
aquatiques, notamment pour pondre
ses œufs…
Pour un peu, on pourrait passer
à côté sans même la remarquer. Elle
est pourtant bien visible, roulée en
boule sur le chemin de gravier, en
pleine forêt. Le corps d’un beau gris
anthracite foncé, qui contraste bien
avec les gravillons plus clairs. Cette
jeune couleuvre mesure à peine plus
de 15 cm et déjà elle montre son grand
œil rond et son joli collier jaune, qui
forme une belle bande claire à l’arrière
de la tête.
A peine plus grande qu’un gros
ver de terre, elle profite des premiers
rayons du soleil avant de traverser
habilement la route et de s’enfoncer
dans la végétation où elle disparaît
immédiatement. Impossible de la
retrouver dans ce dédale de feuilles
et de branches. Tant pis. Mais en y
regardant d’un peu plus près, plusieurs
autres jeunes serpents prennent le
soleil un peu plus loin sur ce chemin
forestier.
Ces couleuvres viennent probable-
ment d’éclore et de quitter le tas de
végétation en décomposition qui leur
a servi d’incubateur. C’est dans ce
genre de sites que les femelles pon-
dent plus d’une dizaine d’œufs au mois
de juillet généralement. Il arrive égale-
ment qu’elles pondent dans des tas
de fumier ou de compost, jusque dans
les villages.
Les jeunes couleuvres partent ainsi
seules à la découverte du vaste monde.
Apprendre à chasser, à échapper aux
corneilles ou aux chats et trouver un
gîte d’hibernation pour les prochains
mois… Il leur faudra ensuite plusieurs
années avant d’atteindre leur maturité
et de trouver un terrain de chasse
adapté, souvent à proximité d’un plan
d’eau ou d’une rivière. Inoffensives
pour l’homme, elles se nourrissent
avant tout de batraciens – grenouilles,
tritons ou crapauds – qu’elles saisis-
sent avant de les avaler parfois encore
vivants. Avec peut-être parfois un
lézard ou une petite souris qui passait
par là…
Mais le chemin est encore long d’ici
là, comme le témoignent deux de leurs
sœurs, écrasées un peu plus loin sur la
route…
■
FAUNE.
La couleuvre à collier passe
le plus souvent inaperçue. Rencontre
avec cet animal d’un beau gris anthracite,
inoffensif pour l’homme.
TEXTE ET DESSIN: JÉRÔME GREMAUD
Il arrive que les femelles
pondent dans des tas de
fumier ou de compost,
jusque dans les villages.
UN INSTANT APPRIVOISÉ PAR MÉLANIE ROUILLER
Petite pause dans les pâturages du Moléson.
La couleuvre à collier
aime les cours d’eau et les étangs.