L'enjeu, pour Rica Lewis, va ainsi être désormais d'installer cette gamme Thermolite pour l'hiver. « Une
grande campagne est prévue pour accompagner le lancement, dès octobre, dans les trente plus grandes
villes de France, explique ainsi le directeur général, qui ambitionne de pouvoir écouler « 100.000 pièces
dans l'année. »
Développer l'attractivité
Pour y parvenir, il compte sur davantage d'attractivité en magasins : PLV (publicité sur le lieu de vente)
plus visible, développer de « shop in the shop », etc. Une gageure vieille comme la distribution, en
réalité... Pas facile, en effet, que de vendre de la mode en hypers, au milieu des allées menant au petits
pois ou à la lessive... « Pour autant, plaide Dominique Lanson, le circuit des GMS est le deuxième
vendeur de jeans hommes en France, et le troisième pour les jeans femmes. »
La mode, un marché à ne pas négliger en hypers
C'est dire si, dans ce contexte, négliger son espace mode en hypers serait une erreur, à la fois pour le
distributeur comme pour l'industriel, la marque. Un petit calcul rapide pour s'en convaincre. Tablons sur
environ 7000 passages par jour, dans un hyper- c'est la moyenne nationale. Si seulement un tiers passe
effectivement par le rayon textile, on peut certes se désespérer de ces mètres carrés perdus pour deux
tiers de la clientèle, mais on peut aussi se satisfaire de cette masse, colossale - 2300 personnes - qui
déambule dans les travées. Tous n'achèteront pas, évidemment, mais tous verront les articles. A
condition, évidemment, que la mise en avant soit réussie... « Donner envie », résume Dominique Lanson,
dont la marque, en croissance de 2% depuis la début 2016, pèse aujourd'hui 20 millions d'euros. Cela
passe par la mise à disposition de nouvelles gammes - Thermolite et Coolmaxen sont de parfaits
exemples - comme par un meilleur travail sur les concepts, en magasins.