L'INDUCTION DANS LES PROCÉDÉS INDUSTRIELS
générateur. Dans certaines conditions, on peut aussi l'at-
teindre en régime nominal de fonctionnement, ce qui est
interdit pour le générateur.
- Dans le cas idéal, le facteur multiplicatif de la tension est
égal à 4. Il est obtenu quand la résistance équivalente de la
torche est faible. Ce facteur augmente avec cette résistance,
c'est-à-dire avec la puissance transmise au plasma. Des sur-
tensions apparaissent alors, aux bornes des condensateurs
placés en série avec l'inducteur, qui peuvent excéder leur
valeur nominale de fonctionnement.
Il apparaît donc que, pour pouvoir fonctionner correcte-
ment, il faut parfaitement maîtriser les évolutions de la
torche à plasma et régler finement les consignes de pilotage
du pont onduleur. Moyennant quoi, on obtient une solution
fiable et particulièrement performante avec un plasma stable
capable de fonctionner pendant plusieurs heures sans extinc-
tion accidentelle. Elle est bien adaptée à une production fixe
sans variation importante des paramètres (fréquence, nature
et débits des gaz) et le rendement de ce montage élévateur
est excellent (97 %).
PERFORMANCES ÉNERGÉTIQUES
DE L'INSTALLATION
Les moyens de mesures mis en place sur l'installation
nous permettent de déterminer de façon précise ses perfor-
mances énergétiques, en particulier la répartition des pertes
entre les différents composants. Nous avons ainsi étudié
l'évolution de la répartition de la puissance selon les condi-
tions de fonctionnement de la torche en faisant varier des
paramètres tels que les débits de gaz plasmagènes, la tempé-
rature moyenne et la pression de travail [3].
Nous nous sommes particulièrement intéressés à deux
rendements en particulier :
- Le rendement électrique est défini comme le rapport
entre l'énergie injectée dans le plasma par voie électroma-
gnétique et l'énergie électrique disponible en sortie du pont
élévateur capacitif. Sont donc prises en considération dans
ce rendement les pertes par effet Joule dans l'inducteur et
dans la cage métallique refroidie. Ce rendement est intéres-
sant pour caractériser des traitements à l'intérieur de la
torche par injection amont des produits.
- Le rendement d'expulsion est défini comme le rapport
entre l'énergie thermique disponible en sortie de la torche et
l'énergie injectée par voie électromagnétique dans le plas-
ma. Sont donc prises en considération dans ce rendement les
pertes par rayonnement et convection du plasma à l'intérieur
de la torche.
- Le rendement global est alors le produit de ces deux ren-
dements. Il est intéressant pour caractériser des traitements à
l'extérieur de la torche par injection aval ou dépôt sur un
substrat.
Bien entendu, les pertes mesurées par bilan calorimétrique
dans la cage métallique correspondent aux pertes Joule de la
cage et aux pertes thermiques du plasma. Pour séparer ces
deux termes, nous avons supposé que les pertes Joule étaient
identiques en présence ou en l'absence du plasma.
Sur un plasma d'argon, nous avons constaté que les ren-
dements variaient peu avec la température du plasma. Les
débits centraux élevés favorisaient le rendement électrique
au détriment du rendement d'expulsion, ce qui conduit à un
rendement global constant. Les conditions optimales de
fonctionnement sont obtenues avec un débit périphérique
entre 10 et 20 % du débit central. Nous atteignons alors des
rendements de 64 % pour le rendement électrique, 51 %
pour le rendement d'expulsion et 33 % pour le rendement
global.
Nous avons réalisé aussi quelques essais à des pressions
de travail inférieures à la pression atmosphérique. Nous
constatons alors que le rendement électrique est invariant
mais que le rendement d'expulsion s'accroît fortement.
Nous avons pu ainsi atteindre des rendements globaux de
64 % en travaillant à une pression de 0,2 bar.
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5. Pasition de la torche à l'intérieur de l'enceinte.
AMÉLIORATION DES PERFORMANCES :
L'APPORT DE LA MODÉLISATION
Dans nos premières expérimentations, nous avions placé
l'ensemble inducteur et torche à l'intérieur de l'enceinte à
vide (Figure 5) de manière à éviter la circulation des cou-
rants induits dans celle-ci. La répartition des puissances dis-
sipées par induction dans les différents éléments est bonne
(Figure 6). Cependant, le pilotage de l'installation s'est révé-
lé délicat, en particulier dans la phase d'amorçage sous vide.
Nous observions alors des arcs électriques entre l'inducteur,
la torche et l'enceinte refroidie qui furent particulièrement
destructeurs pour l'ensemble de l'installation.
Nous avons alors décidé de placer la torche à l'extérieur
du réacteur. La liaison avec le reste de l'enceinte est réalisée
par une bride de manière à fermer l'enceinte (Figure 7).
Dans ces conditions, l'inducteur travaille toujours à la pres-
sion atmosphérique. Seul l'intérieur de la torche peut être
placé sous vide lors de l'amorçage du plasma. En contrepar-
tie, la bride en acier inox est chauffée par induction, du fait
de la présence de l'inducteur à proximité.
REE
NI 10
.Jovembie 1997