XIXème Olympiades de physique – Les détecteurs de franchissement de feux rouges
Résumé : Nous avons réalisé et étudié un modèle de détecteur de franchissement de feu
rouge, généralement appelé de manière impropre un « radar de feu rouge ». Puis, nous
avons cherché à déterminer s’il était possible de tromper notre prototype, en masquant le
passage d’une voiture. Nous y sommes parvenus en utilisant une bobine émettrice portée
par le véhicule à détecter. Nous avons fait appel à nos connaissances en électromagnétisme
sur les bobines du cours de Première et Terminale S, et nous avons travaillé uniquement par
empirisme et tâtonnements pour déterminer l’électronique de notre montage (filtre passe-
bande, détecteur de crête, amplificateur opérationnel comparateur, contrôle électronique).
Partenaire : R. Cadot, ingénieur en systèmes électroniques à la retraite, pour ses
précieux conseils. M Cadot a travaillé sur l’électronique du nez du Concorde, le
métro de Mexico…
Introduction :
Tout a commencé avec la lecture d’un article de Olivier Hertel « Les radars
voient rouge » dans Sciences Avenir. Il nous permit de trouver un sujet intéressant,
en première intention pour les TPE (mais l’idée fut abandonnée par manque de
moyens individuels), puis par la suite pour les Olympiades de Physique (où nous
avions accès au matériel des laboratoires de physique du Lycée). Notre première
surprise fut de découvrir que le terme de « radar » habituellement utilisé n’était pas
du tout adapté. En effet, ces dispositifs s’avèrent être en réalité des détecteurs
électromagnétiques, à l’instar des détecteurs de mines. L’électromagnétisme étant
alors au programme de Première S, nous avons alors envisagé que fabriquer un
détecteur en laboratoire était peut-être à notre portée.
Cependant, nous nous sommes presque immédiatement heurtés à un
problème de taille : nos connaissances en l’électronique. Nous n’avions alors que des
notions des plus basiques enseignées au Lycée et le programme de Terminale S ne
promettaient pas d’être d’un grand secours. Alors, aidé par notre professeur de
Physique-Chimie, M. Laclaverie, nous avons décidé d’aborder uniquement par
empirisme, sans aucune équation ni support théorique : réalisation de montages de
livres d’électronique et prises de mesures. Ce fut une entreprise assez folle… Et nous
avons nous-même parfois du mal à croire que de simples tests nous ont permis d’aller
si loin : jusqu’à un prototype fonctionnel.
En effet, l’étude des tensions, en particulier sur Latispro1, et les choix des
composants par déduction et essais successifs nous ont permis d’appréhender leur
fonctionnement, suffisamment pour les utiliser, probablement pas de manière
optimale, mais déjà de manière effective.
Nous vous présenterons d’abord le principe de fonctionnement des détecteurs
électromagnétiques de franchissement de feu rouge. Puis nous expliquons les deux
parties véritablement au cœur du montage : la détection et le déclenchement de
l’appareil photo.
Enfin, nous aborderons une question qui nous a tous taraudé depuis le début
du projet. Bien gentils garçons que nous sommes, déjà conducteurs pour certains
d’entre nous, c’est totalement innocemment que nous nous sommes posé l’inévitable
question : est-il possible de tromper le radar, pour « griller les feux rouges »
impunément et de manière purement hypothétique… cela va sans dire.
1 Logiciel d’acquisition utilisé par notre Lycée