Novembre 2006 Edito Hello, Une nouvelle section pour la guitar letter : Home recording ! Le sujet avait été abordé brièvement dans un article sur les types de micros. Nous avions aussi parlé des amplis à lampes… ce mois-ci le grand débat, faut-il ou non faire un bias lorsqu’on change les lampes de puissances, deux points de vue. Bref, tout sur la guitare mais aussi les moyens de l’enregistrer et nous allons étendre (car j’espère de l’aide) à l’enregistrement en général en home studio. Je vous invite à me faire part de votre intérêt ou non pour ce domaine particulier, petite lettre deviendra grande. La guitare du mois, une sublime SG Custom réalisée de main de maître par Wazif aux couleurs vives de son propriétaire. Bonne lecture Eric Parent Sommaire • • • • • • • • • Tech Tip : Bias ou pas Bias Guitar of the Month : Wazif SG Custom Tech Tip : Prolonger la vie des tubes de son ampli Home recording Tip : La résolution dans le domaine numérique. Tech Tip : Les différents types d’amplis pour Guitare Ateliers : les photos de l’atelier du 29 octobre Technique Tip : Hell’s Bends Song Tip : Leaving Las Vegas Sheryl Crow Last but not least – les brèves Tech Tip – Bias ou pas Bias Bon, ici je m’attends à soulever des débats monstrueux parmi les utilisateurs… Bon, j’ai moi-même pu entendre le résultat d’un bon bias sur de nouvelles lampes et j’ai entendu la différence. Maintenant, en toute franchise, j’ignore si la différence venait des nouveaux tubes ou de l’opération elle-. Voici deux points de vue venant d’Internet. Le premier venant d’un technicien canadien et très pour le bias, le second venant de chez Mesa Boogie et expliquant pourquoi chez Mesa le bias est fixe. Prem ier avis : L'importance de la polaris ation d'un étage amplificateur de sortie! Il y a 2 éléments importants à considérer lors de l'ajustement de la polarisation (bias) d'un étage amplificateur de puissance audio de sortie: !1) il faut ajuster la tension de polarisation afin qu'elle ne dépasse pas la puissance de dissipation maximale du tube à considérer (P=VI). À titre indicatif voici la puissance maximale de dissipation de quelques tubes connus:! EL34 EL84/6BQ5 6L6GC/5881 6V6 6550 25 Watt 12 Watt! 30 Watt! 25 Watt! 35 Watt!! Si la tension de polarisation des tubes devient de plus en plus positive et dépasse le seuil de la puissance de dissipation maximale permise, les tubes amplificateurs surchaufferont et plus cette tension sera positive plus la couleur de la plaque (anode) de chaque tube deviendra rouge. À un certain stade, cette surchauffe provoquera la destruction des tubes. Pour cette raison, si vos tubes de puissance prennent une coloration rouge vif tirez immédiatement le cordon d'alimentation de votre ampli. C'est signe qu'il y a un problème sérieux dans cet étage ou bien que votre amplificateur à une tension polarisation trop forte. !À l'inverse, si la tension de polarisation est trop négative elle aura un impact sur la qualité de reproduction sonore de votre amplificateur. En effet, une tension polarisation fortement négative aura pour effet:!! • de rendre le son terne • !perte des aigues ou des sons graves • !manque de brillance!- manque de définition et d'effet • !manque de gain!! Si vous rencontrez un ou plusieurs des symptômes énumérés ci-dessus c'est un signe que votre amplificateur a besoin d'avoir un ajustement de la tension de polarisation ou encore vous avez besoin de nouveaux tubes amplificateurs.!! 2) l'importance d'avoir des tubes appairés !C'est un facteur essentiel pour obtenir une qualité de reproduction maximale des ondes sonores. Si les tubes utilisés ne sont pas adéquatement appairés l'un à l'autre et bien cette divergence provoquera un déséquilibre dans le circuit de l'étage de sortie "PUSH PULL". Si l'étage "PUSH PULL" est équilibré, on obtient une puissance de sortie sans distorsion, ou la partie positive et négative de l'onde sera symétrique. De plus toute tension de ronflement (hum) en provenance du circuit anodique de l'alimentation va être annulée (car déphasé de 180 degrés). Par conséquent le ronflement est éliminé et aura un impact positif sur la qualité de reproduction sonore de l'amplificateur. Afin d'optimiser les caractéristiques sonores de votre amplificateur il est important que l'ajustement de la tension de polarisation de votre étage de sortie "PUSH PULL" soit de temps à autre vérifiée. Il en est de même lorsque vous changez vos tubes. En effet d'une compagnie à l'autre les caractéristiques techniques d'un tube spécifique ne sont pas les mêmes (6L6GC: Sovtek, JJ, Tesla, GE, Sylvania etc ...) . L'ajustement de la tension de polarisation fait partie intégrante de l'entretien d'un amplificateur. Si vous négligez cet ajustement important les conséquences pourront s'avérer coûteuses: un nouveau jeu de lampes et le risque d'endommager votre transformateur de sortie. Soyez vigilants et n'attendez pas qu'il soit trop tard! Cependant, certains designs prévoient dès le départ un bias qui n’est pas ajustable. Par exemple Mesa Boogie estime que ce n’est pas nécessaire et qu’il vaut mieux une valeur fixe et d’installer des lampes calibrées. !Dérive de la tension de polarisation dans l'étage d'amplification "push pull" Plusieurs facteurs peuvent avec le temps faire dériver la valeur de la tension de polarisation dans un étage "push-pull": L'usure naturelle des lampes amplificatrices. En effet, la durée de vie d'une lampe est proportionnelle à la capacité de la cathode d'émettre des électrons. Le pouvoir d'émission de la cathode s'affaiblit avec le temps et devient moins efficace. Pour compenser cette perte d'efficacité, il est nécessaire d'augmenter la polarisation (bias) des tubes. Cette usure s'échelonne sur une période entre 1500 et 3500 heures d'utilisation normale et selon les lampes utilisées (par exemple la lampe EL34 s'use plus rapidement que la 6L6GC). Il va venir un moment où la tension de polarisation n'aura plus d'effet sur l'efficacité d'amplifier un signal audio et à toute fin pratique il sera temps de changer les lampes. Malheureusement, les lampes ne vieillissent pas toutes à la même vitesse. C'est pour cette raison qu'il nécessaire d'appairer les tubes dans un étage "push-pull". Certains amplificateurs utilisent un contrôle séparé de polarisation pour chaque tube. Cette technique facilite le "balancement" de l'étage "push-pull" et permet de maximiser la qualité de reproduction de l'amplificateur. L'oxydation de la couche de carbone du potentiomètre de polarisation Il arrive souvent que le fonctionnement du potentiomètre de réglage de la polarisation soit perturbé par un dépôt d'oxyde empêchant le potentiomètre d'effectuer sa fonction. La conséquence d'un mauvais fonctionnement peut être catastrophique: les tubes localisés dans l'étage "push-pull" pourraient surchauffer ou encore si la polarisation est faible la qualité de reproduction sonore sera médiocre. Dans certains cas, le comportement erratique du potentiomètre provoquera de façon discontinue une bonne ou mauvaise qualité de reproduction du signal audio. Ces problèmes se retrouvent sur les amplificateurs "vintage" et un technicien sera en mesure de diagnostiquer un problème relié à la polarisation de l'étage "push-pull". La contamination polarisation de la couche de carbone du potentiomètre de La fumée de cigarettes, l'humidité, la poussière peuvent contaminer la couche de carbone du potentiomètre de réglage de la polarisation et perturber son bon fonctionnement. C'est pour cette raison qu'il est nécessaire de bien entreposer son appareil et surtout ne pas attendre à la dernière minute pour l'entretenir. Un amplificateur bien entretenu pourra durer des années. Beaucoup de musiciens ont la mauvaise habitude de consommer des boissons gazeuses, bière ... et renverser des liquides collant sur un amplificateur endommagera les potentiomètres et autres composants internes. Si cela devait vous arriver, il faudra remplacer les pièces contaminées afin d'éviter éviter des problèmes qui engendreraient des dépenses coûteuses. Convaincant, n’est-ce pas ? En lisant cela on a tous envie de se précipiter chez le premier technicien pour vérifier arranger etc… Voici maintenant le point de vue de chez Mesa, fort différent. Je joins le fichier original en annexe du message pour les anglophiles qui ne se fieraient pas à ma traduction. Deuxièm e avis : Pourq uoi ne placez vous pas de réglage de bias s ur vos amplis Mes a Boogie? Il y a deux réponses à cette question, une longue et une courte. La réponse courte est que durant mes 12 années passées à réparer des amplis Fender, un des problème les plus fréquents était que le contrôle de bias était soit mal réglé soit avait dévié suite à des vibrations. Ainsi que tout tech honnête vous le dira, il y a beaucoup d’argent à faire en jetant de « l’eau bénite » ou plutôt, « votre ampli avait besoin d’un réglage de bias »… Qui va discuter avec cela ? Cela prend juste un moment et un voltmètre. Le diagramme fender dit : ajustez à 52 volts. C’est tout, rien d’autre ! Ne pensez pas que les tubes consomment plus ou moins de bias. La façon dont un bias est appliqué à une lampe est une route sans issue, le circuit n’est pas complété. C’est un voltage statique et indépendant du tube qui est dans le socket et même si les tubes ne sont pas connectés, cela ne change pas le bias d’un iota. Donc la réponse courte est : puisque le bias doit être un voltage précis et ne jamais varier, j’ai voulu construire des amplis point to point aux valeurs correctes et ne demandant aucun ajustement. Depuis 25 ans, les Mesa Boogie sont construits ainsi. Des lampes à changer, placez nos tubes dans nos amplis et c’est fait ! Pas besoin de tech, pas de facture, pas de bias à régler. Il est juste puisqu’il ne peut pas changer ! Voulez-vous la réponse longue ? Voici : Avant tout faisons bien la distinction, notre business est de concevoir et construire des amplis hautes performances. Pour obtenir cela, il nous faut des lampes dont les spécifications sont strictes et doivent être stables. Nos entrepôts sont pleins de lampes rejetées… Elles fonctionnent mais pas dans notre exigence de performance. Nous avons un ordinateur sophistiqué dont la seule tâche est de tester et d’appairer les lampes sur sept paramètres importants. Il peut même prédire quel tube aura une durée de vie plus courte même s’il satisfait aux tests. Parce que notre travail est de fabriquer de la qualité, nous pouvons nous permettre de rejeter de nombreux stocks de tubes. Les gens que vous entendez se plaindre que les mesa n’ont pas de réglages de bias sont dans le business du tube, pas des amplis. Ils n’ont pas envie de jeter 30% de leur stock. Ils font donc la promotion de l’idée que les tubes qui ne sont pas dans nos paramètres peuvent être utilisés pour « customiser » les amplis. Maintenant vous pouvez penser : « Mais vous venez de dire que les tubes ne consomment pas le bias et ainsi n’affecte pas l’alimentation et donc le réglage est inutile. » Et c’est vrai, le tube n’affecte pas le bias, mais le bias affecte la façon dont le tube fonctionne. Mais COMMENT le tube est affecté est difficile à mesurer. Lorsque l’on règle le bias, par des résistance ou un trimmer (plus facile), ce qu’on fait c’est établir la quantité de courant qui traverse le tube. Il n’est pas possible de changer cet ampérage directement, on l’ajuste par le voltage de polarisation de la grille. Le voltage et le courant (ampérage) ne sont pas la même chose. L’ampérage c’est la quantité d’électricité et est mesuré en ampères. Le voltage est le degré de charge électrique, comme la pression pour faire une analogie avec de l’eau. Lorsque vous essuyez vos pieds sur un paillasson, dans des conditions hivernales et sèches, votre corps peut se charger de 50000 à 100000 volts d’électricité statique. Et quand vous touchez un élément métallique, l’étincelle jaillit et vous le sentez. Le voltage est très élevé mais pas l’ampérage sinon, vous mourriez d’électrocution. En contraste avec une batterie de voiture, qui distribue du 12 volts. Vous pouvez toucher les deux bornes sans rien sentir. Pourtant la quantité de courant qui est disponible est de plusieurs ampères. Assez pour démarrer un moteur froid. Ainsi Ampères et Volts sont totalement indépendants et associés, ils deviennent puissance exprimée en watts. Lorsqu’on règle le bias d’un ampli, on ajuste le voltage statique de la grille de contrôle du tube, de façon à produire la bonne quantité de courant (ampères) qui va traverser le tube au repos. Un petit changement de voltage peut produire un grand changement d’ampérage et c’est ainsi qu’un tube fonctionne. C’est l’amplification. Le bias conditionne le fonctionnement du tube lorsqu’on ne joue pas et ce qui va animer vos haut-parleurs lorsque vous jouez. Si la quantité de courant augmente et diminue 440 fois par seconde vous entendez un La, si ces fluctuations sont grandes, le volume résultant sera fort. Mais dans le but d’ajuster la polarisation, c’est la quantité de courant de plaque qui est importante. Malheureusement, ceci est difficile à mesurer car le circuit doit être interrompu et l’appareil de mesure inséré en série. Par contre mesurer le voltage est simple car la mesure peut-être prise en parallèle avec le circuit intact. Pour cette raison, les valeurs de réglages sont données en Volts à la grille malgré que ce soit l’ampérage qui soit le plus important. En fait cet ampérage est tellement difficile et dangereux à mesurer que Fender ne définit même pas la valeur correcte, ils ne donnent que le voltage qui va produire ce courant. Evidemment, cela ne fonctionne que si les tubes sont aux spécifications… Tant que les tubes sont dans ces specs, le bon voltage donne le bon courant et donc pas besoin d’ajustement. Si les tubes ne sont pas aux spécifications, le seul moyen est de mesurer la quantité de courant à la grille…mais aucun fabricant ne spécifie cette valeur. Cependant, il est alors possible de compenser un manque de fonctionnement du tube. Ceci est quelque chose que la plupart des techniciens ne devraient pas essayer. Certains amplis ont des diodes led qui s’allument lorsque le courant optimal est atteint. Ceci est une amélioration si vous acceptez ces résistances et lumières dans votre signal audio, ce que nous ne voulons pas. L’autre avantage de ce système c’est qu’il permet d’éviter l’appairement de tubes. L’idée d’ajuster le bias pour chaque tube élimine les différences entre eux. A nouveau, cela a du mérite mais n’est pas aussi efficace que d’utiliser des tubes appairés car la compensation peut affecter le circuit push-pull Deux mauvais ne font pas un correct. Certaines des autres méthodes de biasing comme : « les lampes deviennent rouges, monter le bias, sonne sec et tourne trop froid » sont du travail de devinettes au mieux. Heureusement, une chose avec les amplis à lampes c’est qu’ils peuvent supporter de l’abus sans causer de dégâts au moins pas immédiatement. Mais ces altérations ne signifient elles pas que vous redessinez l’ampli et qu’il existerait un second jeu de réglages que le constructeur n’aurait pas vu mais bien le fabricant de tube ? Maintenant, certains musiciens aiment le son de leur ampli altéré par des tubes aux caractéristiques extrêmes et le bias réglé pour compenser. Selon moi, c’est souvent la nouveauté du changement et lorsque l’ampli revient au fonctionnement normal, on les a souvent vus bien plus heureux. Conclus ion Je ne sais pas. Mes mesa n’ont jamais eu de soucis même avec des tubes non Mesa. Je pense également que le réglage ne peut qu’être une faiblesse du système et que mieux vaut utiliser des tubes vérifiés et appairés. Pour ma part, si le tube a pu être appairé, surtout en quartette, c’est qu’il est suffisamment proche des bonnes spécifications. Même s’il s’agit d’un ampli bouffeur de tube tel le Bogner ou le Matchless. Bref, faites-vous votre idée et méfiez vous. Guitar of the Month Wazif SG 0 600000001 Cus tom La guitare de ce mois est une merveille qui appartient à Pierre Lambermont. Fana de SG, il a choisi d’en faire construire une à ses spécifications. Quelques informations, touche en ébène, manche épais (à la demande de Pierre), vibrato Wilkinson, deux doubles bobinages et une couleur « custom ». L’engin sonne vous pouvez m’en croire. Autre particularité, pas de contrôle sur la guitare mais bien une électronique qui utilise un contrôleur au pied pour la balance des micros et le volume. De chouettes effets en perspective puisque cette guitare permet de faire un « dégradé » sonore entre les caractéristiques du micro manche et celui du bridge… La touche en ébène offre un son typique de cette essence, une douce compression du signale et beaucoup de sustain. Fabriquée par Bernard Jacquet, cette Wazif porte le numéro 00000001, ce qui ne manque pas d’humour… Joli… Non ? Tech Tip - Comment prolonger la vie des tubes Les lampes ne sont pas conçues pour durer éternellement. En réalité, plus les lampes fonctionnent, plus elles s'usent. Ainsi, tôt ou tard vous aurez à changer les tubes de votre amplificateur. Le verre, la cathode, le filament, l'anode et les grilles de la lampe sont soumis à des contraintes mécaniques et environnementales: • • • • • • • la température: le chaud et le froid l'humidité la fumée de cigarettes et la poussière les pointes de tension instantanées ou "surge" la corrosion et l'oxydation les vibrations et les chocs la déformation des pièces internes provoquée par la chaleur et les chocs Afin de préserver la durée de vie de vos lampes, voici quelques conseils à suivre: • • • • • • • • assurez-vous que l'interrupteur "stand-by" de votre amplificateur soit toujours à la position "arrêt" avant d'actionner le commutateur de "marche/arrêt", Cet interrupteur est principalement utilisé pour réduire les tensions instantanées ou "surge" de plusieurs milliers de volts qui pourraient se développer sur l'anode et ainsi réduire la durée de vie des lampes effectuer la même procédure lors de l'arrêt de votre amplificateur, en sens inverse s’entend… laisser refroidir les lampes 10 minutes avant de transporter votre amplificateur. Transporter un ampli sans l'avoir laissé refroidir pourraient déformer les éléments internes de la lampe nettoyer régulièrement vos lampes à l'aide d'alcool isopropylique (alcool à friction) et d'un linge doux (coton). L'humidité, la fumée, la poussière s'accumulent sur l'enveloppe de verre et la dissipation de la chaleur est moins efficace et le tube à tendance à surchauffer. Si la lampe dépasse sa puissance de dissipation la durée de vie sera grandement diminuée. Éviter aussi de manipuler vos lampes à main nues. Utiliser toujours un linge de coton. lorsque vous retirez une lampe de son socle faites le délicatement, sans forcer le tube car vous risqueriez d'endommager les 'pins' en dessous du culot. Ne jamais forcer l'enveloppe de verre. Manipuler toujours la lampe par le culot (la partie inférieure de la lampe), soyez prudents si vous manipulez des lampes rectificatrices au MERCURE. Si vous brisez l'enveloppe de verre vous contaminerez votre espace de travail. Le mercure est un poison du système nerveux!, l'utilisation d'un ventilateur miniature améliore la capacité de refroidissement de vos lampes de puissance et augmente la durée de vie de celles-ci. Vous savez ce qui vous reste à faire ! Home recording Tip : La résolution dans le domaine digital Le temps des glorieux multipistes à cassettes TASCAM étant définitivement révolu et ces ancêtres pouvant être fort heureusement remplacés aujourd’hui par un pc même peu puissant et une carte son, il m’a paru intéressant de commencer une rubrique Home Recording qui je l’espère grandira au point de devenir une lettre à part entière. Nous enregistrons donc en digital, nous avons des effets digitaux quand nos amplis ne le sont pas (voir plus loin)… Ceux d’entre vous qui comme moi, ont connu l’enregistrement sur cassette audio, se souviennent sans doute que pour donner plus de « pêche » à nos pistes, on allait généreusement dans le rouge, ajoutant ainsi un peu de saturation mais surtout beaucoup de chaleur. Pour des raisons aussi intransigeante que logique, ce raisonnement n’est pas applicable avec le digital où il est totalement interdit de dépasser le 0 Db fatidique au-delà duquel notre son se transforme en galimatias digne de RD2D2… La tentation est alors grande de « sous moduler » c’est-à-dire enregistrer à un niveau moindre de façon à ne pas prendre de risque avec ce seuil limite. C’est alors que se pose le problème de la résolution ou définition du son dans le digital. Bon, préparez l’aspirine ! Enregistrer dans le domaine digital consiste à mesurer un grand nombre de fois par seconde le niveau d’un signal. On obtient donc une liste de valeurs à reproduire à une vitesse précise et on retrouve le signal qui donne l’illusion de la continuité. Ce problème de perte d’information fait toujours l’objet de débat entre les puristes de l’analogique et les techies du digital. Ce nombre de mesure par seconde s’appelle la fréquence d’échantillonnage. Un cd du commerce est échantillonné à la vitesse de 44.1 Khz soit 44 100 mesures par seconde. La résolution de cet enregistrement dépend du nombre de « bits » utilisés pour coder le signal. Rappelons que l’informatique fonctionne en base 2. Il y a du courant à un point ou non et cela donne un 1 ou un 0. Ceci est l’explication la plus simple d’un bit. En combinant ceux-ci en « mots », on accède à plus de valeurs possibles suivant la formule 2 exposant N ou N est le nombre de bits du mot. Un CD commercial est codé en 16 bits et donc il est capable de fournir 2 exposant 16 valeurs de mesures soit 65 536 niveaux de volumes différents. Bref, lorsque nous enregistrons notre signal, non seulement nous en perdons les intervalles inférieurs à la fréquence d’échantillonnage mais aussi, les niveaux subissent un arrondi. Tant que nous fonctionnons près du niveau maximum admissible tout se passe bien, la mesure sera précise et détaillée car elle disposera de près de 60 000 valeurs pour la définir. Par contre, si nous enregistrons un signal bien moins puissant, à chaque fois, le nombre de bits utilisés pour mesurer ce signal diminue, et avec chaque bit, nous perdons la moitié de la résolution de notre système. Bref si je module à 0 db, je dispose de 16 bits pour les détails, si je suis à la moitié de ce signal, il ne m’en reste plus que 15 (soit près de 32000 « détails » en moins), si vous diminuez encore de moitié, il ne reste que 16 384 niveaux de volumes disponibles. Bref encore, si vous enregistrez dans le digital à un niveau trop faible, votre signal va perdre sa précision et va être arrondi aux valeurs disponibles. Or la moitié de signal en voltage, c’est seulement 6db en moins… Si vous enregistrez à -12 db vous perdez allégrement les trois quarts de la résolution disponible. Pour combattre ce problème, le matériel d’enregistrement professionnel dispose de mots bien plus grands (20 ou 24 bits) et les processeurs utilisent souvent des mots de 32 ou de 64 bits. Ainsi même les niveaux plus doux de notre musique peuvent bénéficier d’une définition numérique suffisante. Au moment du mix, une opération appelée dithering sera appliquée afin de transformer le signal final en 16 bits afin d’être compatible avec la norme CD. Inutile de dire que le compresseur est l’ami public de l’ingénieur son digital ! je vous renvoie au guitar letter précédente pour son fonctionnement. A vos décibels. Tech Tip les différents types d’amplis guitare Comme je le répète depuis le départ, cette lettre est ouverte à vos questions et celle-ci m’a été posée hier soir au concert de Coffee Shop, cover Red Hot Chili Peppers. Les différences entre les types d’amplis. Il existe de nombreux modèles d’amplis mais trois technologies sont présentes sur le marché ! • • • Les lampes Les transistors La modélisation Les amplis à lampes sont les plus prisés… on trouve sur le marché des amplis de cher à très chers en passant par impayables… les Howard Dumble par exemple qui se vendent entre initiés aux environs de 30 000 dollars… Bon c’est exagéré. Un bon ampli commencera vers 600 euros et les bêtes de compétition « boutique » montent aux alentours des 3000. Le principe est simple et a été décrit dans une letter précédente. Au alentours des années 75, le progrès dictant ses lois, tout guitariste reniait les lampes au profit du transistor, plus léger plus efficace, au son clean sans reproche. Quelques designs ont été particulièrement réussis le plus célèbre restant le Jazz Chorus de chez Roland. De toute façon à l’époque, la disto ne s’obtenait que de deux façons, l’ampli à fond ou des pédales d’effet, Boss étant le maître incontesté du marché mis à part la tube screamer d’Ibanez. Le problème du transistor, c’était la saturation qui n’était pas aussi jolie et agréable que la lampe. Pleins d’explications ont été avancées pour expliquer cette différence de réaction et de fonctionnement, des rangs d’harmoniques paire et/ou impaires, du fait que les électrons voyage dans le vide pour la lampe et dans le silicone pour le transistor. En fait on ne sait pas… De nombreux designs ont tenté de reproduire la mécanique complexe de l’ampli à tube avec des succès mitigés. Crate a réussi un superbe ampli à transistor qui reproduit le comportement d’une lampe dont le seul défaut est de coûter le prix d’un ampli à lampes. Pour résoudre ce problème, des produits hybrides sont sortis de la tête du génial Jim Marshall : pour avoir le son lampe, ajoutons une lampe… Le valvestate était né. Un préampli qui utilise un étage à lampes et un ampli de puissance à transistor. Le concept a été repris et réutilisé par différents fabricants. L’ennui c’est que dans un « vrai » ampli à lampes, la distorsion générée par l’étage de puissance apporte autant de coloration que celle générée par le préampli. Bref, close but no cigar. Un troisième type d’ampli est apparu avec informatiques embraquées et autres DSP, la environnement et on analyse le comportement des ainsi un « modèle » qu’il suffit ensuite d’appliquer la montée en puissance des modélisation. On recrée un éléments à reproduire. On crée au son. Premier coup dans les dents, à ce jour, les machines ne sont pas assez puissantes pour modéliser en temps réel. Ce qui est donc appliqué c’est le résultat de l’opération sous forme d’égalisation du spectre de fréquence à obtenir et non comme on pourrait le penser, un vrai processus interactif. Il en ressort qu’il est difficile de sortir des options sonores proposées. Les fabricants de ces machines s’en sortent en multipliant les « imitations ». Second problème, le temps nécessaire à la transformation du son qui peut handicaper certains, moi par exemple. Re hybride, VOX utilise une technologie fort intelligente, insérer entre un modeleur et un ampli transistor un vrai étage d’amplification à lampes d’un demiwatt. Ainsi on obtient une partie du comportement des tubes et on amplifie le résultat avec un ampli transistorisé, c’est le valvetronix. Bref, que faut il choisir ? Pour effectuer ce choix de façon optimale, vous disposez chacun de deux outils assymétriques au fonctionnement complexe et impitoyable, à vous de vous en servir à bon escient : vos oreilles. C’est la façon dont le son vous parle qui compte. Que vous l’obteniez d’un ampli boutique reproduisant, paraît il à la perfection, le circuit du Dumble précité (Fuchs, Mystique etc.) ou d’une grande marque (fender, mesa etc.) ou d’une pédale behringer branchée sur l’ipod de votre petit neveu, c’est sans importance. Le mois précédent, nous avons abordé l’impact de la sensation de jeu sur la sonorité en parlant de tirant de cordes. Et bien coucou me revoilou, on est reparti. L’important est que vous choisissiez votre ampli et votre son en fonction de ce que vous entendez et la sensation que ce matériel produit sur votre jeu. Que vous l’obteniez d’un ampli à lampes, à transistor ou à modélisation n’a aucune importance. Chaque système offrira des avantages et des inconvénients. Quel que soit la qualité du matos dont vous disposez, il a fort à parier que tôt ou tard vous serez épaté par l’une ou l’autre machine, juste parce qu’elle vous offrira une sensation différente et que la nouveauté vous séduira… laissez vos oreilles décider. Atelier : les photos du 29 octobre. Comme décrit le mois précédent, cet atelier était le premier de la nouvelle formule où chacun reçoit à l’avance ce qu’il faut préparer et où on combine ensuite durant la journée de quoi faire tourner le morceau. Objectif atteint par nos deux équipes de guitaristes supportés par votre serviteur ainsi qu’Anaïs et Guylou à la basse et batterie. Prochaine rencontre de ces équipes le 26 Novembre… Technique Tip – Le bending ou Hell’s bends Un bending consiste en un effet de toucher qui pousse (ou tire) sur la corde de façon à obtenir une note plus haute que celle de la frette jouée. Cet effet est particulièrement efficace pour amener de la vie dans un solo, cependant il peut s’avérer également efficace pour détruire impitoyablement vos efforts si les notes obtenues ne sont pas justes !... Voici un exercice simple à comprendre mais difficile à maîtriser. Bien entendu, à travailler sur toutes les cordes et avec tous les doigts (oui même le « pinky » le petit doigt). Je vous suggère de commencer avec le majeur et la troisième corde : • • Jouez la note à la 12ème case et mémorisez bien la hauteur de note obtenue ( sur la troisième corde, un sol), c’est votre note de référence Jouez ensuite la 11ème case en effectuant un bend d’un demi-ton, ce jusqu’à obtenir la même note que la référence. • • • Relâchez la corde et jouez maintenant la 11ème case, cette note devient la référence. Jouez la 9ème case et effectuez un bend d’un ton, jusqu’à la référence. Relâchez, la 9ème case devient votre référence et ainsi de suite. En résumé : • 12 • 11 bend ½ ton • 11 • 9 bend 1 ton • 9 • 7 bend 1 ton • 7 • 5 bend 1 ton • 5 • 4 bend ½ ton • 4 • 2 bend 1 ton • 2 • 0 Félicitations, vous venez de descendre une gamme majeure et dans la foulée de vous entraîner à jouer des bends justes en conscience. A faire sur chaque corde avec chaque doigt et sur chaque guitare que vous possédez… SONG Tip : LEAVING LAS VEGAS Artist: Sheryl Crow Album: Tuesday Night Music Club (A&M 1993) Transcriber: Arabella Clauson ([email protected]) VERSE and CHORUS patterns follow: E B G D A E ----3----3----3----3----2--------3----3----3----3----3--------0----0----0----2----2--------0----0----0----0----0--------2----3----2----0----x--------3----x----x----x----x----G G/C G/B Dsus D BRIDGE: E B G D A E ----0----3----2----0----3----3----0----2----2----2----0----0----2----0----x----0----x----xEm Dsus D VERSE: Life springs eternal On a gaudy neon street Not that I care at all I spent the best part of my losing streak In an Army Jeep For what I can't recall Oh I'm begging my tv set And I check the odds And I place my bet Pour a drink And pull the blind And I wonder what I'll find CHORUS: Leaving Las Vegas Lights so bright Palm sweat blackjack On a Saturday night Leaving Las Vegas Leaving for good Leaving for good Used to be I could drive up to Barstow for the night Find some crossroad trucker to demonstrate his might But these days it seems nowhere is far enough away So I'm leaving Las Vegas today CHORUS BRIDGE: I'm standing in the middle of the desert Waiting for my ship to come in But no joker, no jack, no king Can take this loser hand and make it win CHORUS VERSE: I quit my job as a dancer at the Lido des Girls Dealing blackjack until one or two Such a muddly line between the things you want And the things you have to do CHORUS Last but not least – Les brèves Un software conseillé par Pierre : Audacity… pour s’enregistrer en multi-pistes. Je télécharge, je teste et un article prochainement. Un atelier théorie sera organisé pendant les vacances de Noël, un moment choisi pour revoir ou découvrir. Le mois prochain un article sur les boosters et la nouvelle venue de Zvex la Box of Rock, première distorsion dans la gamme de ce joyeux constructeur. Si vous avez envie de voir figurer votre instrument dans le rubrique guitare du mois, contactez moi ! A bientôt