Li-ion (Lithium Ion)
C’est bien souvent le type de batterie des
téléphones mobiles. C’est une techno
compacte mais onéreuse.
Il est préférable d’utiliser un chargeur
spécifique pour ces accus car, en cas de
mauvaise utilisation, on peut les détruire,
voire risquer l’explosion.
Si vous rechargez en direct, l’intensité de
charge ne doit pas être supérieure à la valeur
de contenance. I < C, C/2 est le courant
optimal. Il ne faut surtout pas surcharger une
batterie Li-ion.
A noter : pour charger des piles rechargeables
avec un panneau 12 V, il faut les placer en
série entre elles, on peut les grouper de 4 à
12 (pour des accus de 1,2 V). Les meilleures
performances de charges seront obtenues
vers 10-12 accus. En mettant les accus en
série, on obtient un accu avec une tension
plus élevée, mais la contenance de l’ensemble
est celle d’un élément (10 accus de 1,2 V
et de contenance 1 Ah mis en série seront
équivalents à un accu de 12 V de contenance
1 Ah). Il est important de mettre en série des
éléments de mêmes caractéristiques. Les
contenances se somment quand on met les
accus en parallèle, dans ce cas la tension de
l’ensemble reste celle d’un élément (10 accus
de 1,2 V et 1 Ah montés en parallèle seront
équivalents à un accu de 1,2 V de 10 Ah).
Accu tampon
Un accu tampon de grande “contenance”,
c’est à dire d’au moins 4 Ah, peut être chargé
durant la journée, puis on peut s’en servir
pour recharger ou alimenter de manière
optimale, le soir venu, les divers appareils
électriques. L’intérêt d’un tel système est
de stocker de l’énergie qui pourra être
mobilisée rapidement, donc alimenter des
appareils nécessitant une grande puissance.
Typiquement, un dessalinisateur consomme
beaucoup d’électricité (cf. Carnets d’Expé
N°4, dossier sur l’eau potable en expé). Le
dessalinisateur 40E de Katadyn fonctionne
en 12 V et consomme 48 W en produisant
5,7 litres d’eau douce par heure. Pour le
faire fonctionner en continu, il faudrait au
moins 60 W en panneau solaire (puisque
nous savons que 60 W est la puissance maxi
obtenue en conditions très favorables) ce
qui représente une belle surface… le mieux
est de charger un accu tampon et de faire
ensuite fonctionner le dessalinisateur sur
l’accu rechargé. L’accu pourra débiter les 4
ampères nécessaires au bon fonctionnement
du dessalinisateur. Pour le faire fonctionner
1 h, il faut donc un accu 12 V de 4 Ah chargé
à bloc. En pratique, il vaut mieux prendre un
plus gros accu. Avec un panneau de 20 W
(1,2 A en puissance max pour moins de 600 g
chez ICP), on va devoir charger cet accu
pendant 3h30 environ dans des conditions
optimales, soit en pratique toute la journée. Le
soir, en vidant l’accu dans le dessalinisateur
on obtiendra 5l d’eau douce…
Avec un accu tampon, on dispose toujours
d’une réserve d’électricité qui peut servir
à recharger ou utiliser un appareil dans
l’urgence, la nuit par exemple. Il est cependant
à noter que le rendement d’un tel système est
moins bon du fait qu’on a un cycle de charge
intermédiaire où de l’énergie sera forcément
perdue. Attention : l’accu tampon va
potentiellement délivrer un ampérage élevé
(beaucoup plus que le panneau), or on sait qu’
un ampérage trop élevé peut endommager
l’accu à recharger. Il est préférable d’utiliser
un régulateur de courant pour recharger
les «petits» accus. Le plus sûr dans ce cas
est d’utiliser les chargeurs allume-cigare
spécifiques à chaque batterie.
Dossier réalisé par Olivier Nobili
Stéphane Egly
et Hugues-Marie
Bonnel
Le panneau en utilisation
Quand on se sert d’un panneau,
on n’a pas toujours les conditions
optimales d’ensoleillement, ni le
bon positionnement du panneau
par rapport au soleil, surtout si on
recharge en chemin (panneau fixé
comme on peut sur le sac, les sacoches
du vélo ou le pont du kayak).
Nous avons fait quelques mesures
d’intensité de sortie des panneaux
dans plusieurs situations différentes.
Variation angulaire
Test réalisé par ciel clair, vers 12h
solaire en octobre dans le sud de la
France.
Angle par rapport au soleil (angle des
rayons solaires par rapport à la droite
orthogonale au panneau solaire,
0° signifie panneau bien en face du
soleil, 90° signifie panneau parallèle
aux rayons et donc non éclairé
directement).
0° (angle optimal) : 320 mA, intensité
max ce jour.
30° : 270 mA, soit 84 % de l’intensité
max.
45° : 230 mA, soit 72 % de l’intensité
max.
60° : 190 mA, soit 59 % de l’intensité
max.
Ces résultats ont été effectués avec
les panneaux 5 W ICP/Coleman et
Unisolar qui donnaient sensiblement
les mêmes résultats, avec un léger
mieux pour le Unisolar (environ
10 mA).
Temps nuageux
Avec de gros nuages qui cachent le
soleil vers 14h solaire :
Les panneaux 5 Watts délivrent
environ 100 mA (environ 30% de
son intensité max) dans un accu
7,4 V de 800 mAh, il faudra donc
environ 8h dans ces conditions pour
le recharger.
Le ICP 10 Watts dans les mêmes
conditions délivre 190 mA
(également environ 30% de son
intensité max).
Avec un temps nuageux l’inclinaison
par rapport à la position du soleil
a moins d’influence puisque le
rayonnement reçu provient d’une
source diffuse (l’ensemble du ciel).
Température d’utilisation
La plage de température des
panneaux va de -40°C à +60°C
(source ICP).
Web
- http://solar-club.web.cern.ch/solar-club : un site sur l’énergie solaire et les énergies renouvelables en général, assez complet.
- www.ni-cd.net : un excellent site très complet sur les accus.
En pratique
Pour sortir un peu des chiffres théoriques, voici quelques résultats expérimentaux obtenus avec un appareil
photo numérique.
Test réalisé avec un accu vidé de 7,8 V Li-ion d’un appareil photo numérique, vers 15h solaire en octobre.
10 minutes de charge avec le ICP 10 watts donne : 68 photos réalisées en 6 minutes.
10 minutes de charge avec un des panneaux 5 watts (Coleman et Unisolar) donne : 32 photos réalisées en 4
minutes.
L’appareil était en mode autofocus constant et écran allumé.
Recharge d’un accu en direct avec la sortie «pinces
crocodiles».
La sortie + du panneau sur la borne + de l’accu, la
sortie – du panneau sur la borne – de l’accu.