
LE RÉGIME DU NEUTRE EN MOYENNE TENSION
particularité de ces besoins justifiait un développement
spécifique, notamment pour les raisons suivantes :
a) 1 000 postes sources sont susceptibles d'être concernés
par le futur régime de neutre compensé ; ces postes sont le
plus couramment équipés de deux transformateurs HT/MT,
d'où un besoin global de 2 000 impédances pour les années
à venir, ce qui représente un investissement considérable ;
b) chaque demi-rame de poste source regroupe typique-
ment 8 départs de longueur développée moyenne comprise
entre 30 et 50 km ; la part souterraine évoluant de façon
croissante, le courant capacitif résiduel tend vers des
valeurs comprises entre 250 et 500 A et peut doubler en cas
de schéma dc reprise de la charge globale par un des deux
transformateurs HT/MT du poste. La puissance d'une
impédance de compensation dépasse alors largement celle
correspondant aux pratiques habituelles en Europe.
A u regard de ces contraintes, Transfix a été amené à
comparer différentes solutions possibles, qui sont : la tech-
nique à noyau plongeur, les bobines à prises et à régleur en
charge, les transformateurs de point neutre, la technique
des bobines à gradins. C est cette dernière option qui a été
retenue pour ses avantages technico-économiques et son
adéquation aux besoins.
La figure 5 présente un prototype développé selon ce
principe, en expérimentation depuis plus d'un an dans la
région de Bayonne.
Cette impédance intègre dans un bain d'huile une bobine
zig-zag de création de neutre et quatre impédances mono-
phasées, dont les valeurs sont en progression géométrique
(40, 80, 160, 320 A). Celles-ci sont couplées en parallèle et
mises en ou hors circuit par l'intermédiaire d'interrupteurs
MT sous vide, sous l'action d'une interface de pilotage qui
exploite l'ensemble des combinaisons possibles pour cou-
vrir la plage de réglage souhaitée.
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5. IiiipétltiiiÉ,e de conil ? ensatioii ii gi-,idiiis - tension assignée
21400 V (isoleiiieiit 24 kV) - de neiiire i-égltible de
80 ii 560 A, lai- pas de 40 A eiivii-oiî - teitte theriiiiqtie soiis
pleirre reiisioii siiiple siil) éi-ieure a 30 secoiides (,7lécfïcatioii
5 sec-.) - (@ottrant actij conipt-is eiitre 20 et 30 A - Iiiiiitatioii
de courant de défaut à moins de 40 A - encornbrement
global de 1 800 x 1 200 x 2 050 1111 ? 1 (L X 1 x li) - iii (isse/oa//00 x/200 x 2 030 mm ('L X/X/ - ma.
d'eii,iroji 4 300 kg
Comme on peut le constater, l'encombrement et la masse
ont été particulièrement limités ceci grâce à une optimisa-
tion poussée et des choix technologiques adéquats dans la
réalisation des composants inductifs.
LES PROTECTIONS
ET LES AUTOMATISMES
Il est utile de rappeler quel a été l'apport de l'électro-
nique dans la réalisation des protections.
La technologie électromagnétique, gourmande en éner-
c CI
gie, permettait difficilement la détection sélective de
défauts autres que francs ou très peu résistants, par des
relais à Max de I raccordés en connexion résiduelle sur les
transformateurs de courants des départs. Ceci a conduit à
privilégier les régimes de neutre à fort courant à la terre.
c
La recherche du départ en défaut impose alors générale-
ment l'exécution d'un cycle ouverture/fermeture manuel
successif de chaque départ, jusqu'à disparition du défaut,
signalé par un relais I, disposé sur la liaison de mise à la
terre. Certaines réalisations associant ce relais I. aux auto-
matismes de réenclenchement des départs permettent de
déterminer le départ en défaut automatiquement.
Les technologies électroniques, en améliorant la sensibi-
lité de détection et en permettant le recours à un critère
directionnel le cas échéant, ont permis de réaliser des pro-
tections efficaces pour les réseaux à neutre isolé ou à cou-
rant de neutre fortement limité.
Les protections à temps inverse
Il s'agit de protections de courant sensibles à temps de
c
réponse inverse long.
C'est ainsi que CEE a développé le relais PATR 71 Il
alimenté sur tore, dont la sensibilité est de 0,7 A primaire,
avec une courbe de fonctionnement spécifiée par EDF et
présentée en figure 6.
Il est utilisé en France sur les départs aériens des réseaux
20 kV dont le courant de neutre est limité à 300 ou 150 A.
Son principe de sélectivité implique que le courant capaci-
tif de chaque départ reste inférieur à la moitié du courant
de neutre.
Ce type de protection convient aux mises à la terre du
neutre par résistance limitant le courant à quelques cen-
taines d'ampères.
Les protections directionnelles
Destinées aux réseaux à neutre isolé ou fortement impé-
dant ces protections directionnelles fonctionnent selon un
principe basé sur la mesure du courant homopolaire du
départ et de la phase de ce courant par rapport à celle de la
tension homopolaire générée par le défaut. (Dans un réseau
à neutre isolé, la phase du courant dans le départ en défaut
est à 180'de celle de la somme vectorielle des courants des
départs sains).
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N'2
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