tous les hommes l’instinct de survie. Ce qui s’est «une éthique de traduit
par une forme de communion entre les hommes, basée sur la liberté, du
bannissement du racisme, une éthique fondée sur la solidarité
intellectuelle et morale de l’humanité», le tout sous l’impulsion de
l’Unesco.
Appréciant le rôle de l’institution dans le processus de colonisation et de
décolonisation, Amadou Makhtar Mbow, fera savoir que l’Unesco a, à son
actif, beaucoup de succès non négligeables, allant de la lutte contre
l’Apartheid en Afrique du Sud, à l’accès au savoir pour repousser les
frontières de l’ignorance des jeunes colonies, l’éradication de
l’analphabétisme, entre autres. Mais, la victoire majeure de l’Unesco
semble être le pari gagné sur «le mythe fondateur du colonialisme, à
savoir le racisme», indique Mbow dans sa déclaration.
«Cette action de l’Unesco, poursuit-il, a contribué de manière certaine à
l’effort entrepris par les premiers intellectuels modernes africains et par
certains africanistes pour combattre les mythes fondateurs du
colonialisme sur la race, l’histoire et la culture.»
Même diagnostic chez Christian Ndombi, conseiller régional pour la culture
à l’Unesco à Dakar. Pour lui, l’institution onusienne a joué plus qu’un rôle
d’éveil et d’alerte en apportant son soutien aux colonies et aux
mouvements de libération naissants.
Le chef du département de la Faculté des Lettres et des Sciences
humaines (Flsh), Saliou Ndiaye, a quant à lui invité les congressistes à
définir de nouvelles perspectives pour l’Unesco, qui est, selon ses termes,
en «perte de vitesse».
«L’objectif de votre colloque est donc de formuler des pistes nouvelles de
réflexion sur ces sujets liés à l’histoire de l’Unesco, qui vient de fêter cette
année, son 64e anniversaire. Seulement, elle n’apparaît plus comme un
leader dans le domaine de l’action culturelle, éducative, scientifique au
niveau international. Elle semble, depuis plusieurs années, en perte de la
lourdeur vitesse», regrette-t-il. Un dysfonctionnement qu’il explique par
et l’opacité de son fonctionnement administratif, l’irrationalité de ses choix
budgétaires, et surtout par son manque d’indépendance politique par
rapport aux Etats qui la financent le plus.
Stagiaire